Cette semaine, j’ai réalisé un rêve d’enfance : j’ai volé en avion de chasse ! Une expérience fabuleuse que je me devais de partager avec vous. Le jour J. Cela fait trois mois déjà que j’attends ce jour. Je peux donc vous dire que je suis légèrement tendu en me rendant à l’aéroport ! Nous arrivons ma femme et moi vers midi, avec notre pique-nique… et je regarde ma femme manger. On m’a en effet conseillé de rester le ventre vide. Je vais rapidement comprendre pourquoi. Nous sommes accueillis par le pilote, un ancien de la Patrouille de France. Il me fait essayer différentes tenus de vol jusqu’à ce que je trouve ma taille, puis commence le briefing. Nous sommes trois à effectuer un vol, ce jour-là. Le pilote nous présente notre itinéraire de vol, nous explique comment encaisser les G, et surtout comment lutter contre le fameux voile noir. Puis on tire au sort pour savoir qui va passer en premier. Je sors bon dernier : tant mieux, ça va me permettre de voir comment s’en sortent les autres.
Commence l’attente. Elle paraît interminable et en même temps très courte. L’avion semble à peine partir qu’il est déjà de retour. Le premier à revenir semble légèrement plus pâle qu’avant le vol. Le second déclare tout net avoir vomi. J’ai bien fait de ne rien avaler. Ca y est, c’est mon tour. Des papillons dans le ventre, je monte dans l’appareil, où l’on me harnache sur mon siège. Si les harnais sont au final serrés à bloc, on y est vraiment à l’aise. Petit coup de pression lorsque l’avion se met face à la piste. Ca y est, impossible de faire marche arrière. La tour donne son feu vert, et l’on peut enfin démarrer. Le décollage est un choc. Rien à voir avec celui d’un avion ordinaire. La vitesse est fulgurante, le bruit est impressionnant. Puis c’est le calme plat lorsque l’appareil quitte le sol. Le tintamarre de la turbine s’affaiblit et tout devient calme. Niveau sensations, c’est même plus tranquille qu’un vol en Cessna ! Après dix minutes de promenade en basse altitude, on passe aux choses sérieuses, avec la phase de voltige ! Je serais incapable de vous dire dans quel ordre les choses se sont passées. Tout va très vite sur le moment, et les figures s’enchaînent à vitesse grand V. Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que quand le pilote dit « contractez », vous devez contracter ! Dès les premières figures, qui envoient un bon paquet de G, je sens arriver le voile noir : mon champ de vision diminue d’un coup. Je contracte les muscles au maximum, et le voile noir disparaît aussitôt. Mais il va falloir recommencer à chaque fois que j’encaisse des G, c’est-à-dire… à peu près tout le temps ! Le pilote reste constamment en contact avec moi, et s’assure que je vais bien entre chaque figure. Il me demande même à chaque fois si j’en veux plus. Impossible de refuser. Du coup, on enchaîne loopings, vrilles, tonneaux… Que du bonheur, mais aussi un pur moment de terreur ! Quand je suis ressorti de l’avion, j’étais vraiment épuisé. Pas malade, mais épuisé. Il m’a fallu deux jours pour faire disparaître les courbatures. Au final, je ne peux que vous conseiller chaudement cette aventure. Mieux vaut avoir le coeur bien accroché, mais les souvenirs en valent amplement la peine ! Plus d’information est disponible sur le site de l’agence de voyage de ce baptême de l’air en avion de chasse. Suivez le lien.