La révolte anti-Trump secoue la convention républicaine

Des anciens combattants tiennent le drapeau américain sur la scène de la convention républicaine à Cleveland le 18 juillet 2016
Des anciens combattants tiennent le drapeau américain sur la scène de la convention républicaine à Cleveland le 18 juillet 2016

La convention républicaine s’est ouverte lundi à Cleveland sur une bruyante révolte des « anti-Trump », privant le milliardaire américain, qui divise profondément le parti, d’un sacre dans l’unité.

Une véritable cacophonie s’est emparée pendant plusieurs minutes de la salle omnisports Quicken Loans Arena où près de 2.500 délégués venus de 50 Etats s’étaient rassemblés.

Le rabbin Ari Wolf fait un discours à l'ouverture de la convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFPLe rabbin Ari Wolf fait un discours à l'ouverture de la convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFP
Le rabbin Ari Wolf fait un discours à l’ouverture de la convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFP

Sifflets, cris: les débats ont cédé la place à un concours de décibels entre partisans et opposants de l’extravagant magnat de l’immobilier.

Les délégués anti-Trump ont manifesté leur mécontentement contre l’adoption d’une motion sans vote. « Un vote! Nous méritons d’être entendus, c’est la convention du peuple ! » s’est époumonée Diana Shores, une déléguée de Virginie, debout sur une chaise avec d’autres insurgés.

L’homme d’affaires de New York, qui a créé la surprise en écartant un à un ses 16 rivaux des primaires, était attendu dans la soirée dans la vaste enceinte qui accueille durant l’année les matches des Cavaliers, fraîchement auréolés du titre NBA.

Les étapes de l'élection présidentielle aux États-Unis © Sophie RAMIS, Simon MALFATTO AFPLes étapes de l'élection présidentielle aux États-Unis © Sophie RAMIS, Simon MALFATTO AFP
Les étapes de l’élection présidentielle aux États-Unis © Sophie RAMIS, Simon MALFATTO AFP

Son épouse Melania, un ancien mannequin d’origine slovène de 24 ans sa cadette, et potentielle future Première dame, devait y prononcer un discours très attendu.

– ‘Pas elle !’ –

En dépit des sondages négatifs, Nancy Riley, déléguée de Floride, croit elle dur comme fer à la victoire de « Donald », le 8 novembre face à la démocrate Hillary Clinton: « Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui n’osent pas dire qu’ils voteront pour lui », explique-t-elle à l’AFP.

La perspective de voir une femme accéder pour la première fois à la Maison Blanche ? « Je rêve de voir une femme présidente. Mais pas elle! »

A l’ouverture des débats, le président du parti Reince Priebus avait proposé une minute de silence en l’honneur des policiers abattus « à Baton Rouge, à Dallas et ailleurs ».

Des délégués déploient une banderole de soutien à Trump à la Convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFPDes délégués déploient une banderole de soutien à Trump à la Convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFP
Des délégués déploient une banderole de soutien à Trump à la Convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFP

Le thème politique du jour était la sécurité, aux Etats-Unis et à l’étranger, le fonds de commerce du candidat populiste.

« Il est direct, il est fort (…) Il n’hésitera pas à tuer les terroristes », a lancé à la tribune Patricia Smith, mère d’un des quatre Américains tués lors de l’attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012.

Plusieurs militaires sont ensuite longuement revenus sur cette attaque pour critiquer la chef de la diplomatie américaine de l’époque: Hillary Clinton.

« Nous avons besoin de poigne », avait lancé un peu plus tôt Donald Trump sur Fox News.

Des manifestants anti-Trump dans les rues de Cleveland le 18 juillet 2016 © JIM WATSON AFPDes manifestants anti-Trump dans les rues de Cleveland le 18 juillet 2016 © JIM WATSON AFP
Des manifestants anti-Trump dans les rues de Cleveland le 18 juillet 2016 © JIM WATSON AFP

Le monde conservateur s’érige en défenseur des forces de l’ordre, impliquées dans la mort de Noirs mais aussi ciblées par des tireurs ces dernières semaines aux Etats-Unis.

Tonalité très différente, au même moment, à Cincinnati, à quelque 400 kilomètres au sud-ouest de Cleveland, où Hillary Clinton, abordait la question des tensions raciales aux Etats-Unis et les drames récents.

« Nous avons devant nous un travail difficile, douloureux mais essentiel pour réparer les liens entre nos communautés et notre police », affirmait-elle.

– Faible mobilisation dans la rue –

A Cleveland, les autorités locales et fédérales ont pris des mesures de sécurité exceptionnelles pour la convention.

La déléguée de Floride Dana Dougherty tient une poupée à l'effigie de Donald Trump à la convention républicaine de Cleveland, Ohio le 18 juillet 2016 © TIMOTHY A. CLARY AFPLa déléguée de Floride Dana Dougherty tient une poupée à l'effigie de Donald Trump à la convention républicaine de Cleveland, Ohio le 18 juillet 2016 © TIMOTHY A. CLARY AFP
La déléguée de Floride Dana Dougherty tient une poupée à l’effigie de Donald Trump à la convention républicaine de Cleveland, Ohio le 18 juillet 2016 © TIMOTHY A. CLARY AFP

De nombreuses manifestations y sont attendues. Mais les premières ont rassemblé pacifiquement quelques centaines de personnes, beaucoup moins que prévu.

Les forces de l’ordre étaient déjà inquiètes après les attentats de Paris et Bruxelles, et celui d’Orlando (Floride). La mort le 7 juillet de cinq policiers à Dallas abattus par un ancien combattant américain, l’attentat de Nice jeudi soir et la mort dimanche de trois autres policiers à Baton rouge (Louisiane), tués par un ancien Marine ayant servi en Irak, ont encore ajouté à la tension ambiante.

Melania Trump, femme de Donald Trump, au Briarcliff Manor, à New York, le 7 juin 2016 © KENA BETANCUR AFP/ArchivesMelania Trump, femme de Donald Trump, au Briarcliff Manor, à New York, le 7 juin 2016 © KENA BETANCUR AFP/Archives
Melania Trump, femme de Donald Trump, au Briarcliff Manor, à New York, le 7 juin 2016 © KENA BETANCUR AFP/Archives

A l’heure du grand rassemblement républicain, la liste des absents est cependant impressionnante.

Les grands noms du parti ne participeront pas à la convention: ni les anciens présidents Bush, ni les anciens candidats du parti à la présidence John McCain et Mitt Romney ne seront là, hérissés par la personnalité de M. Trump.

En dépit des promesses du magnat de l’immobilier, les têtes d’affiche sont peu nombreuses. Et l’attention se portera principalement sur sa famille: outre sa femme, quatre de ses cinq enfants (Ivanka, Tiffany, Eric, Donald Jr) monteront tour à tour à la tribune.

Son discours d’acceptation de la nomination républicaine est prévu jeudi, mais le milliardaire républicain, devancé dans les sondages par Hillary Clinton, pourrait faire des apparitions tout au long de la semaine.

19/07/2016 04:15:28 – Cleveland (Etats-Unis) (AFP) – © 2016 AFP

Nice: un attentat « prémédité » par un tueur à l’intérêt « récent » pour le jihadisme

Le procureur de la République, François Molins, à Paris le 18 juillet 2016
Le procureur de la République, François Molins, à Paris le 18 juillet 2016

Le tueur de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a « prémédité » son attentat et manifestait un « intérêt certain » mais « récent » pour la « mouvance jihadiste radicale », a déclaré lundi le procureur de Paris, François Molins, en évoquant notamment l’analyse de son ordinateur.

Le procureur a expliqué devant la presse qu’entre le 1er et le 13 juillet, veille de l’attentat qui a fait 84 morts, le tueur avait fait des « recherches quasi quotidiennes de sourates du Coran », mais aussi des recherches sur les fusillades d’Orlando et de Dallas, ainsi que sur l’attaque de Magnanville (Yvelines).

Les enquêteurs ont également trouvé dans son ordinateur des « photos en lien avec l’islam radical, en particulier des combattants arborant le drapeau du groupe terroriste Daech » ou État islamique (EI), mais aussi « des couvertures du journal Charlie Hebdo, des photos de Ben Laden » et du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar.

M. Molins a aussi expliqué que, « depuis huit jours, il s’était laissé pousser la barbe, expliquant (…) que la signification était religieuse ».

« Si aucun élément de l’enquête ne démontre à ce stade l’allégeance de Mohamed Lahouaiej Bouhlel à l’organisation terroriste » EI qui a revendiqué l’attaque, « ni des liens avec des individus se réclamant de cette organisation, l’exploitation de son ordinateur (…) illustre un intérêt certain et à ce stade récent envers la mouvance jihadiste radicale », a encore déclaré le procureur.

Il a souligné que la « radicalisation » pouvait « intervenir d’autant plus rapidement quand elle s’adresse à des personnalités perturbées, ou à des individus fascinés par l’ultraviolence ».

Par ailleurs, les investigations montrent, selon lui, que l’attentat du 14 juillet était « prémédité ».

Les investigations ont notamment montré que le tueur avait effectué des « repérages » sur la Promenade des Anglais et qu’il avait pris contact avec la société de location du camion dès le 4 juillet, a-t-il précisé.

Le tueur s’est aussi pris en photo à quatre reprises le 14 juillet sur ou aux abords de la Promenade des Anglais.

Il avait auparavant fait des recherches internet concernant des vidéos d’accidents de voitures avec les mots-clés « horribles accidents mortels » ou « terribles accidents mortels », ou encore « vidéos choc, âmes sensibles s’abstenir ».

« L’ensemble de ces éléments conduit à analyser les faits comme un attentat pensé et préparé, au moins dans les jours précédant le passage à l’acte », selon M. Molins.

18/07/2016 17:57:40 – Paris (AFP) – © 2016 AFP

Valls : Face à l’EI, la réponse ne peut être la « trumpisation des esprits »

Le Premier ministre estime ce dimanche que, face à la menace du groupe État islamique, la « réponse ne peut pas être la trumpisation des esprits », même si « le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps ». « Soyons clairs : nous avons changé d’époque », souligne Manuel Valls dans le JDD. « La menace terroriste est désormais une question centrale, durable », prévient-il. Il déclare : « On pourrait refuser de voir la réalité en face, oublier, passer à autre chose, mais je dois la vérité aux Français : le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps. »

« Daech fait feu de tout bois »

À propos de l’attentat de Nice (qui a fait 84 morts), Manuel Valls affirme qu’« on sait maintenant que le tueur s’est radicalisé très rapidement ». « Daech fait feu de tout bois et encourage aussi le passage à l’acte d’individus inconnus de nos services », ajoute le Premier ministre, démentant toute « divergence » avec le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, à propos du caractère djihadiste de l’attaque de Nice. Manuel Valls s’en prend aussi à l’opposition et à « certains politiques irresponsables (qui) disent que cet attentat était évitable ». « Je comprends les interrogations, les colères des proches des victimes. (…) Mais je ne veux pas de polémiques inutiles », prévient le chef du gouvernement. « Les services de l’État et la Ville de Nice avaient préparé ensemble ce 14 Juillet, comme ils avaient préparé le carnaval ou l’Euro », rappelle M. Valls en réponse à Christian Estrosi, président LR de Paca, qui a critiqué depuis jeudi soir les moyens engagés pour assurer la sécurité dans sa ville. « Si Christian Estrosi, ancien maire de Nice, avait le moindre doute, il pouvait demander l’annulation du feu d’artifice. Il ne l’a pas fait. Il y a une différence nette entre la dignité d’Anne Hidalgo après les attentats de janvier et de novembre et l’attitude de Christian Estrosi », dénonce Manuel Valls. Il met par ailleurs en garde contre toute surenchère : « Je vois bien, aussi, dans l’escalade des propositions, monter la tentation de remettre en cause l’État de droit. Chacun connaît ma détermination, l’autorité est, pour moi, une valeur essentielle. Mais remettre en cause l’État de droit, remettre en cause nos valeurs, serait le plus grand renoncement », fait-il valoir. « La réponse à l’État islamique ne peut pas être la trumpisation des esprits », en référence à Donal Trump, candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, estime M. Valls.

Hollande attendu sur tous les fronts pour son ultime interview du 14 juillet

Le président français François Hollande le 8 juin 2016 à Chatillon, en France
Le président français François Hollande le 8 juin 2016 à Chatillon, en France

Brexit, Macron, 2017… François Hollande, toujours englué dans l’impopularité, est attendu sur tous les fronts jeudi lors de la traditionnelle interview du 14 juillet, la dernière de son quinquennat.

Le président de la République répondra pendant quarante-cinq minutes, sur France 2 et TF1, aux questions des journalistes David Pujadas et Gilles Bouleau, depuis la Salle des portraits de l’Elysée.

Il présidera auparavant le défilé militaire sur les Champs-Elysées. Australiens et Néo-Zélandais, avec des soldats maoris en tenue traditionnelle, en seront cette année les invités d’honneur en hommage à leur participation à la bataille de la Somme en 1916. La patrouille de France ouvrira la parade avec huit Alfajet formant une tour Eiffel, en soutien de la candidature de Paris aux jeux Olympiques de 2024.

Plus de 11.500 policiers et gendarmes sont mobilisés à Paris pour sécuriser les festivités de la fête nationale dans un contexte de « menace terroriste élevée », moins de deux semaines avant la fin programmée de l’état d’urgence déclenché le soir des attentats du 13 novembre.

Attendu sur 2017, les accusations, à gauche, de « trahison » et les ambitions de M. Macron, François Hollande n’en sera pas moins confronté à des enjeux internationaux brûlants. A Londres, mercredi, David Cameron a rendu sa charge de Premier ministre, conséquence concrète du Brexit. L’installation anticipée de Theresa May au 10, Downing street peut laisser entrevoir une accélération du calendrier de sortie du Royaume-Uni, et rend donc plus urgentes encore les propositions d’évolution de l’Union.

François Hollande effectuera à ce sujet une mini-tournée européenne la semaine prochaine, du Portugal à l’Irlande en passant par l’Autriche, la République tchèque et la Slovaquie. Un « sommet » ou une « rencontre » en Italie a déjà été annoncé pour la « fin août » par l’Elysée entre le président français, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Matteo Renzi.

La lutte contre la « violence sous toutes ses formes » devrait également figurer parmi les thèmes de l’intervention présidentielle, malgré le succès à cet égard de l’Euro de football, seulement perturbé en début de compétition par les hooligans russes à Marseille.

– Macron rappelé à l’ordre? –

La sécurité et la menace terroriste seront toutefois des sujets incontournables. Mercredi, M. Hollande a annoncé que la France allait envoyer plus de soldats pour conseiller les forces irakiennes en lutte contre l’Etat islamique (EI), ainsi que le redéploiement à l’automne du porte-avion Charles de Gaulle au Moyen-Orient.

En France, sur le plan social, des violences ont émaillé les manifestations contre le projet de loi sur le travail, qui revient le 20 juillet à l’Assemblée. Les opposants annoncent des actions pour la rentrée mais après deux 49-3, le chef de l’Etat n’entend pas céder. Et devrait tenter de développer son antienne, « ça va mieux », en s’appuyant sur la légère embellie économique et sur l’inversion tant attendue de la courbe du chômage.

Le président devra également s’exprimer sur l’état de sa majorité. Sur sa gauche, avec les « frondeurs », Manuel Valls a dû essuyer deux tentatives de dépôt de motion de censure sur la loi travail. Chez les « réformistes », le Premier ministre adresse désormais des remontrances publiques quotidiennes à son ministre Emmanuel Macron. Lequel, sans se déclarer ouvertement candidat, a promis à ses soutiens la « victoire » en 2017 lors d’une démonstration de force mardi à la Mutualité. Le populaire ministre ne devrait pas échapper à un nouveau rappel à l’ordre du chef de l’Etat, à qui il doit en grande partie sa carrière politique.

Le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, le 13 juillet 2016 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN AFPLe ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, le 13 juillet 2016 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN AFP
Le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, le 13 juillet 2016 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN AFP

Selon le calendrier qu’il a lui-même annoncé, le chef de l’Etat dira « avant la fin de l’année » s’il sollicite un second mandat à l’Elysée. Hypothèse déjà ouvertement écartée, pour cause de retard irrémédiable dans les enquêtes d’opinion, par quelques parlementaires de la majorité, notamment chez les partisans d’Emmanuel Macron.

Candidat, M. Hollande se plierait alors à la primaire, initiée par le PS, de la « Belle alliance populaire ». Un exercice inédit pour un président sortant prévu en janvier, après la primaire non moins inédite de la droite (20-27 novembre) opposant, entre autres prétendants à l’Elysée, Nicolas Sarkozy à Alain Juppé.

14/07/2016 04:21:52 – Paris (AFP) – © 2016 AFP

Lot-et-Garonne : une fillette de trois ans portée disparue

Un dispositif de recherche a été déployé ce dimanche autour du lac de la Lougratte dans le Lot-et-Garonne après la disparition d’une petite fille de trois ans. La fillette a échappé à la surveillance de sa grand-mère dans l’après-midi sur une plage aménagée au bord du lac, a-t-on appris auprès de la gendarmerie et des pompiers. La fillette était sous la surveillance de sa grand-mère lorsqu’elle a disparu. « Elle s’est rendue aux sanitaires », sur une zone aménagée, comprenant une plage et un camping, au bord du lac de Lougratte, dans le nord du département, ont précisé les gendarmes.

« La fillette était à ce moment-là à portée de vue de sa grand-mère, puis au bout de quelques minutes, elle a disparu de son champ visuel », selon la gendarmerie. La grand-mère a recherché en vain sa petite-fille dans et aux abords des sanitaires, avant d’alerter les gendarmes vers 15 heures, a-t-on précisé de même source.

« Disparition inquiétante »

La gendarmerie a indiqué qu’à ce stade elle traitait cette affaire « comme une disparition inquiétante ». Un important dispositif constitué d’une trentaine de gendarmes, d’un hélicoptère et d’une dizaine de plongeurs, a aussitôt été déployé sur le site.

Les pompiers du département, alertés par des témoins vers 15 h 18 attendaient en début de soirée le renfort des plongeurs d’Arcachon (Gironde) et de plusieurs maîtres-chiens.

Qwant ou le fol espoir d’un Web bleu, blanc, rouge

Est-il encore possible de concurrencer Google sur la recherche en ligne ? Une poignée d’entrepreneurs ont débarqué sur la Toile il y a maintenant trois ans, avec l’idée quasi folle de marcher sur les plates-bandes du géant américain. Avec seulement 1,2 % de parts de marché – contre près de 90 % des requêtes en ligne chez Google –, la french équipe de Qwant ne s’avoue pas vaincue et déclare qu’elle veut rééquilibrer la situation et « stopper l’abus de domination ».

Éric Léandri, cofondateur de Qwant, justifie sa volonté d’ouvrir la concurrence : « Est-ce qu’on tolérerait qu’il n’y ait qu’un supermarché et qui ne vendrait, en plus, que du lait ? » Jusqu’ici, Qwant, qui bénéficie du soutien financier d’Axel Springer, mettait surtout en avant son combat pour la sauvegarde de la vie privée en ligne – le moteur explique qu’il n’enregistre pas l’historique des navigations. Aujourd’hui, le « moteur de découverte » est fier de présenter son jeune couple Mozilla-Qwant : « un navigateur qui respecte votre vie privée avec un moteur de recherche qui fait la même chose ».

Lapsus

« Qwant Junior » sera bientôt testé sur un million d’enfants de l’académie de Versailles dès la rentrée prochaine. Après sa plateforme musicale baptisée « Qwant Music », sa version allégée « Qwant Lite », voici le dernier-né « Qwant Culture », qui annonce son association avec le Festival d’Avignon, entre autres, de quoi faire un bon match avec le mastodonte californien. Éric Léandri s’amuse de voir que Google Kids a été lancé six mois après Qwant Junior. Il ironise : « Ils ne regardent absolument pas ce que nous faisons, on est trop petit… […] On vous laisse regarder pour Qwant Culture ! »

Il n’empêche. En annonçant son outil de cartographie virtuelle sans système de tracking (traçage) Qwant Earth, c’est un « Google Earth » qui s’échappe de la bouche d’Alberto Chalon, directeur général de Qwant. Petit lapsus… Pour contrer celui dont on ne prononce pas le nom ou que l’on surnomme comme un vieil oncle usé « Gégé », ou encore « le machin où va tout le monde », Qwant se veut résolument « le moteur de recherche alternatif ». Prochaine étape : l’apparition de son application mobile, le 2 août. Un nouveau champ de bataille.

Euro – Galles: Bale refuse de résumer la demie à un duel avec Ronaldo

Le milieu de terrain gallois Gareth Bale en conférence de presse à Dinard, le 4 juillet 2016
Le milieu de terrain gallois Gareth Bale en conférence de presse à Dinard, le 4 juillet 2016

Gareth Bale a refusé lundi en conférence de presse de résumer la demi-finale de l’Euro-2016 entre le pays de Galles et le Portugal à un duel avec Cristiano Ronaldo, son coéquipier au Real Madrid.

« Ce n’est pas seulement entre deux joueurs. Tout le monde le sait. C’est entre deux nations en demi-finale, onze hommes contre onze hommes », a expliqué Bale à Dinard au camp d’entraînement des Gallois, à deux jours de la demi-finale contre le Portugal.

La différence d’attitude entre les deux super-stars de cette demi-finale est manifeste. Bale se montre décontracté devant la presse alors que Ronaldo a montré des signes d’agacement, notamment lorsqu’il a jeté dans un étang le micro d’un journaliste qui voulait l’interroger.

« Je ne peux pas faire de commentaire sur comment il se sent, ce qu’il fait. Je suis sûr qu’il a ses raisons de faire ce qu’il fait. Moi, je me sens bien. On en profite ici. Parfois, vous devez prendre vos responsabilités, et donner des interviews en fait partie », a-t-il ajouté, lançant les hostilités avec CR7, très peu présent en conférence de presse depuis le début du tournoi.

Le match de mercredi à Lyon pourrait être décisif pour l’attribution du Ballon d’Or, alors que les deux Madrilènes, lauréats de la Ligue des champions fin mai, sont de sérieux prétendants à la récompense individuelle.

« Je ne pense pas que ce soit le cas. Ce n’est qu’un match et c’est sur toute une saison » que la récompense est décernée, a indiqué Bale, affirmant « ne jamais penser au Ballon d’Or ».

Ronaldo a remporté le Ballon d’Or à trois reprises (2008, 2013, 2014), source de motivation pour CR7.

04/07/2016 17:37:59 – Dinard (France) (AFP) – © 2016 AFP

Les primaires, une « preuve de faible leadership » politique, pour Macron

Emmanuel Macron juge que l’organisation de primaires, à droite comme à gauche, est « la preuve » d’un manque de leadership politique, selon des propos rapportés vendredi par Le Figaro. « Les primaires, c’est la preuve du faible leadership de chaque côté », a assuré le ministre de l’Économie à une journaliste du quotidien, pendant un déplacement dans le Pas-de-Calais en début de semaine. Emmanuel Macron, qui organisera le 12 juillet son premier meeting politique, avec son mouvement En marche !, ne précise pas s’il participera ou non à la primaire du PS et de ses alliés, ni s’il se portera candidat à la présidentielle en dehors de ce cadre.

« Pas conforme aux promesses de 2012 »

Cette prise de position intervient alors qu’une candidature de François Hollande, au plus bas dans les sondages et contesté à l’intérieur du PS, semble de plus en plus probable en 2017. « J’ai toujours respecté les gens du PS, y compris ceux qui ne sont pas d’accord avec moi ; je comprends très bien que certains me voient comme un personnage qui n’est pas conforme aux promesses de 2012 », assure Emmanuel Macron, cité par Le Figaro.

Mais « je ne fais pas ça pour être populaire, je fais ça pour changer les choses. Je me donne du mal et je le fais pour mon pays, pas pour un parti », ajoute le ministre, qui regrette par ailleurs que ses propos soient souvent sortis de leur contexte. « Je connais le système médiatique, je sais la recherche du sensationnalisme. Ce n’est pas correct pour autant », estime le locataire de Bercy, habitué des prises de position polémiques et des déclarations retentissantes.

Ce que le final de Game of Thrones signifie pour la saison 7

Ne l’appelez plus le bâtard Stark. Si Jon Snow est un bâtard, ce n’est en tout cas pas celui de Ned. HBO a révélé la véritable identité de la mère du petiot dimanche et (à moitié) confirmé la plus célèbre des théories élaborées par les fans de Game of Thrones. Jon est le fils de Lyanna Stark, la soeur cadette de l’ex-seigneur de Winterfell.

Comme vous l’avez vu dans le brûlant épisode 10 (si ce n’est pas le cas on ne sait pas ce que vous faites sur cet article), Bran découvre le secret de Lyanna dans un flash-back. On découvre Ned dans la tour de la Joie, face à sa soeur mourante. Elle vient de donner naissance à un mystérieux bébé. Lyanna chuchote quelques mots inaudibles à l’oreille de Ned. Mais en augmentant à fond le son de la télé et en faisant un peu de lecture labiale, on obtient : « Son nom est [le son se coupe]. Si Robert le trouve, il le tuera, tu le sais. Tu dois le protéger. Promets-le-moi, Ned. »

Papa, maman, tata et la cousine

Lyanna ne prononce par le nom de Jon, mais les fans n’ont plus aucun doute. Sur son lit de mort, Lyanna a vraisemblablement demandé à Ned de prétendre que le petit Jon était son fils. Si Lyanna a si peur, c’est sans doute parce que le véritable père de Jon Snow n’est autre que Rhaegar Targaryen. Dans les livres, on apprend en effet que le fils du roi fou Aerys II Targaryen, alors marié à Elia Martell, a enlevé la soeur de Ned, elle-même fiancée à Robert Baratheon. Cet enlèvement a provoqué une guerre civile à Westeros, et rendu fou de colère Robert Baratheon, décidé à massacrer tous les Targaryen sur son passage.

Concrètement, ces révélations signifient que Jon, mi-Stark, mi-Targaryen, mi-glace, mi-feu, peut tout à fait prétendre au Trône de fer. Car s’il est le fils de Rhaegar Targaryen, le sang royal coule autant dans ses veines que dans celle de la petite soeur de Rhaegar… Daenerys (laquelle est donc sa tata) ! Ce qui fait de nos deux héros des héritiers légitimes à la couronne.

Battle royale

Vous pensiez que Dany débarquerait avec ses dragons et rallierait tout Westeros à sa cause dans la saison 7 ? Désormais, rien n’est moins sûr. Si Jon Snow apprenait la vérité sur ses parents et décidait de briguer, lui aussi, le Trône de fer, les deux héros devraient prendre les armes l’un contre l’autre. Daenerys avec Dorne, les Greyjoy, les Dothraki, les Tyrell… face à Jon et le Nord ? À moins que ces deux-là ne règlent la question par un mariage – après tout, s’il y a bien une série où un neveu peut épouser sa tante, c’est bien Game of Thrones.

Autre élément à noter : si Rhaegar est le père de Jon, Sansa n’est, en réalité, pas sa soeur, mais sa cousine. Après avoir eu vent du scoop, la fille de Ned pourrait très bien vouloir récupérer Winterfell dont elle est, du coup, l’héritière la plus légitime. D’autant que ce coquin de Littlefinger n’arrête pas de la pousser à faire respecter ses droits et à partir en conquête avec lui. Lorsque les seigneurs du Nord proclament Jon « Roi du Nord », Sansa lance des regards appuyés à Baelish. Et si l’on en croit son attitude lors de la bataille de Winterfell, il y a décidément de l’eau dans le gaz.

Sansa ne lui a jamais vraiment fait confiance

« Tout au long de cette saison, Jon et Sansa ont été très proches, mais elle ne lui a jamais vraiment fait confiance », confirme le showrunner David Benioff dans une vidéo sur les coulisses de l’épisode 10 (voir ci-dessus). « Elle ne lui a pas dit pour sa rencontre avec Littlefinger et elle ne l’avait pas non plus informé de l’arrivée des chevaliers de Vale. Il y a forcément une part de conflit là-dedans… »

Et d’enfoncer le clou : « Nous avons vu dans l’épisode 9, lors du conseil de guerre, qu’elle a vivement réagi lorsque personne ne lui a demandé son opinion malgré le fait qu’elle connaissait Ramsay mieux que personne. Je pense donc qu’il y a un peu de rancoeur à ce sujet et un peu de jalousie, et cette relation est très importante pour la suite. » Cersei a intérêt à s’accrocher à son trône. L’hiver est là et la concurrence est plus rude que jamais.

Notre-Dame-des-Landes : « Ne rien faire serait une gifle »

Le « oui » l’a donc emporté, avec plus de 55 % des suffrages exprimés et une participation supérieure à 51 % en Loire-Atlantique. Le nouvel aéroport de Notre-Dame-des-Landes va-t-il pour autant voir le jour ? Pour le président du conseil régional des Pays de la Loire (partisan du oui), la partie n’est pas totalement gagnée. Il maintient la pression sur l’exécutif pour que la décision soit réellement appliquée et que la ZAD (« zone à défendre ») soit évacuée.

Lepoint.fr : Le « oui » à l’aéroport l’a emporté. Est-ce la fin d’un interminable conflit ?

Bruno Retailleau : Cela doit prendre fin. Les électeurs ont jugé que cet aéroport est un bon projet. C’est un élément d’attractivité important pour l’Ouest, qui n’a pas vocation à devenir le cul-de-sac de l’Europe. La voie du référendum local n’était pas mon choix. Nous avions déjà 160 décisions de justice et des scrutins régionaux ayant élu des candidats systématiquement favorables à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Malgré cela, François Hollande a voulu une consultation pour prendre une décision. Le résultat est net. Avec 51 % des inscrits qui se sont déplacés pour voter, c’est une victoire du civisme et le oui, avec plus de 55 % des suffrages exprimés, est franc.

Est-on pour autant certain que ce projet verra le jour ? Les zadistes ont annoncé qu’ils ne quitteraient pas les lieux.

Toutes les conditions sont réunies pour que ce projet voie le jour. Celles et ceux qui nous donnent des leçons de démocratie devront accepter le verdict des urnes et devront partir. Il faut évacuer la ZAD et commencer les travaux. Nous ne sommes pas au jour ou à la semaine près. Le calendrier annoncé par Manuel Valls me semble souhaitable, les travaux pourraient commencer à l’automne.

51 % des électeurs de Loire-Atlantique sont allés voter. Est-ce suffisant pour faire taire les accusations de non-représentativité de ce scrutin ?

Nous avons toujours considéré que les opposants au projet avaient gagné la bataille de la communication, même s’ils ne représentaient pas l’opinion majoritaire. Nous sommes les premiers surpris par l’ampleur de la participation, qui est massive. Souvenez-vous que, lors de la législative partielle en avril dernier, nous avons eu un taux de participation d’à peine 25 %…

Vous réclamez l’évacuation de la ZAD par la force. Une opération à haut risque, surtout en année présidentielle…

Il pourrait y avoir une tentation de ne rien faire et il est vrai qu’avec François Hollande, les garanties sont souvent relatives. Cependant, ce résultat devrait le forcer à agir et à décider. S’il ne faisait rien, ce serait une gifle terrible pour tous ceux qu’il a appelés aux urnes ce dimanche.