Où repose le corps de Fiona ? La réponse à cette question cruciale va peut-être enfin être donnée. Mercredi 16 novembre, une avocate des parties civiles au procès Fiona a affirmé avoir reçu dans la nuit un témoignage, qu’elle juge crédible, sur l’endroit où pourrait avoir été enterrée la fillette disparue.
Au troisième jour du procès de la mère de Fiona et de son ancien compagnon, Me Marie Grimaud a profité d’une interruption de séance pour indiquer à la presse que ces éléments seront fournis au tribunal en début d’après-midi. « Il y a des éléments qui pourraient laisser penser que Fiona est éventuellement à un endroit déterminé », a expliqué Me Grimaud, qui représente l’association Innocence en danger. Elle a demandé au juge de pouvoir fournir à la cour « l’ensemble des éléments qui (lui) ont été transmis, parmi lesquels des photos » inédites.
L’auteur du témoignage a laissé ses coordonnées, a précisé l’avocate. Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf, tous les deux anciens toxicomanes, n’ont jamais été en mesure d’indiquer l’endroit où a été enterrée la fillette, disparue en mai 2013. Plusieurs campagnes de fouilles autour de Clermont-Ferrand n’ont rien donné.
Le 15 novembre 1871, Paul Verlaine et Arthur Rimbaud arrivent ensemble au théâtre de l’Odéon pour assister à la première de la pièce en un acte d’Albert Glatigny, Le Bois. Leur arrivée fait scandale. Ils se tiennent quasiment par le cou comme deux amants. Ils ont la gueule fripée, les yeux injectés d’alcool, et la tenue débraillée de Beigbeder après quinze jours à faire la bamboula… Ils ont passé la nuit précédente à écumer les cafés du Quartier latin de Paris, à descendre des litres d’absinthe. Au théâtre, les poètes parnassiens regardent d’un oeil torve ce petit merdeux de Rimbaud, 17…
Huit personnes ont été tuées lundi dans un attentat-suicide mené par plusieurs kamikazes à Ain al-Tamer, une oasis au sud-ouest de Bagdad. Cette région habituellement préservée de ce genre de violence, comme l’ont précisé les responsables irakiens, a été attaquée par six personnes, dont certaines pourraient avoir été tuées par les forces de sécurité avant d’avoir actionné leur charge explosive. Les explosions ont également fait six blessés.
Les kamikazes ont tenté de s’infiltrer tôt dans l’oasis, mais, confrontés à la réaction des forces de sécurité, se sont retirés dans une zone proche où ils ont fait détoner leurs explosifs, a raconté un membre du Conseil de la province de Kerbala, Masoum al-Tamimi. Selon le ministère de l’Intérieur, cinq des assaillants ont été abattus par les forces de sécurité et seul le sixième aurait eu le temps d’actionner sa bombe dans une maison.
L’ombre de Daech plane sur cet attentat
L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment, mais le mode d’action rappelle celui du groupe extrémiste sunnite État islamique en Irak. Elle intervient alors que les forces irakiennes progressent vers Mossoul, le dernier fief de l’EI en Irak, dans le cadre d’une vaste offensive lancée le 17 octobre. Les attentats dans le sud de l’Irak sont toutefois relativement rares par rapport au nombre d’attaques dans la capitale Bagdad. L’oasis d’Ain al-Tamer est toutefois située près de la province occidentale d’Al-Anbar, qui fut longtemps un fief de Daech. En août, le groupe djihadiste avait revendiqué une attaque dans cette localité qui avait fait 18 morts et 26 blessés.
Une féministe aussi gonflée que la Britannique Theresa Garnett, ça n’existe plus. En comparaison, les chiennes de garde actuelles ressemblent à des teckels édentés. À 21 ans, cette suffragette, militant pour le droit de vote des femmes, multiplie les attentats contre les machos britanniques. Elle n’a pas froid aux yeux, la gamine. Le samedi 13 novembre 1909, Theresa s’attaque carrément au pitbull de Sa Gracieuse Majesté, Winston Churchill. Certes, ce n’est pas encore l’homme qui fait plier Hitler, mais, à 35 ans, il est déjà ministre du Commerce extérieur. Et surtout, à ses yeux, le membre…
Après une première collaboration de 1999 à 2004, Parmigiani Fleurier fait son retour chez Kronometry 1999 Paris, lieu prestigieux et stratégique de la capitale, dédié à la haute horlogerie et à ses passionnés depuis plus de 16 ans.
L’espace Parmigiani Fleurier est conçu comme un petit salon de 10 mètres carrés où chaque élément trouve naturellement sa place : table de présentation avec éclairage ciblé, sièges confortables, vitrines personnalisées, autant de mobiliers dessinés avec précision pour la marque, que l’on retrouve chez les horlogers passionnés du monde entier. L’univers architectural de Parmigiani Fleurier (inspiré des architectes CA&CO, Paris) trouve ici la même écriture identitaire que celle qui inspire la création de ses garde-temps.
L’essentiel de la collection Parmigiani Fleurier y est présenté. Mais aussi des pièces d’exception telles que l’exemplaire n° 1 de la Kalpa Hebdomadaire Anniversaire, limitée à 10 pièces, ou encore le premier modèle Tonda Chronor livré en France, modèles conçus pour les 20 ans de la marque. Une nouvelle collaboration qui promet donc de belles surprises, comme le souligne Walter Ronchetti, président fondateur de Kronometry 1999 : « La manufacture Parmigiani Fleurier retrouve enfin le chemin de nos vitrines, et je suis très heureux, pour ma part, de retravailler avec Michel Parmigiani. Un maître parmi les maîtres, selon moi, avec lequel nous ne manquerons pas de vous surprendre. »
Michel Parmigiani en garde lui-même un souvenir ému : « Walter en 1999, alors jeune entrepreneur, avait eu le courage d’ouvrir son magasin dans un contexte économique compliqué face à des détaillants français historiques et renommés. Il n’en fallait pas plus pour me rappeler mes propres débuts dans l’horlogerie en 1976. Retrouver de cette manière aujourd’hui Kronometry 1999 n’est qu’un juste retour des choses, au sein d’un magasin qui compte parmi ses clients de très grands passionnés d’horlogerie, non seulement français mais du monde entier. »
WeWork, le géant américain du co-working et de la valorisation d’immeubles d’exception, arrive en France. Créée en 2010 par Adam Neumann à New-York, l’entreprise a déjà convaincu McKinsey, Volkswagen, Pinterest, Google, Deloitte, Visa, IBM, Microsoft ou encore BlaBlaCar d’héberger une partie de ses salariés. Le site – tout de même valorisé 16 milliards de dollars – s’est fait connaître en multipliant les attentions à ses salariés comme la mise à disposition de billards, de tables de ping-pong, ou encore en facilitant les manucures, les massages, les cours de yoga. Les entrepreneurs et les travailleurs indépendants peuvent également être séduits par ce concept, car il est possible de louer des postes de travail à l’unité (à New York, il faut débourser 45 dollars par mois pour rejoindre la communauté WeWork et payer autour de 500 dollars chaque mois par bureau). Son 110e positionnement en Europe sera situé rue La Fayette, un immeuble art déco qui fut autrefois le siège d’Areva. Comme toutes les entreprises américaines, WeWork sera sans doute montré du doigt parce qu’il chamboule l’ordre établi, mais le plus intéressant est que l’entreprise, qui a des ambitions planétaires, arrive à s’imposer comme une marque. Comment va réagir Regus, spécialiste de l’immobilier de bureau ? En France, WeWork sera dirigée par Séverin Naudet, passé par Virgin (où il a notamment suivi Lenny Kravitz, Axelle Red ou encore Ben Harper), Dailymotion et Socialyse. L’autodidacte a également été le conseiller numérique de Matignon. Interview.
Le Point: Pourquoi avez-vous rejoint WeWork ?
Séverin Naudet : La musique en ligne, le partage de vidéos, le e-gouvernement et l’Open Data, les réseaux sociaux et la publicité « programmatique »… Je me suis toujours passionné et engagé pour ce qui change notre économie, notre société en profondeur. Les créateurs, les entrepreneurs, ceux qui changent le monde aujourd’hui, veulent un environnement de travail différent. Ils partagent des valeurs fortes. Ils ne veulent plus un « gagne-pain », ils veulent un style de vie. Quand j’ai visité WeWork à New York, j’ai ressenti une telle énergie ! J’ai su immédiatement que WeWork allait changer profondément le monde du travail tel qu’on le connaît. C’est majeur pour l’économie dans notre pays. J’ai voulu porter ce changement en France.
Quelles sont les spécificités de cette entreprise qui n’a que 6 ans ?
WeWork est une plateforme physique et technologique dédiée aux créateurs, aux entrepreneurs. Ses membres ont accès à bien plus qu’un simple espace de travail. WeWork permet d’intégrer une large communauté globale d’entrepreneurs qui compte déjà plus de 80 000 membres dans plus de 30 villes et 12 pays. C’est un réseau réel et virtuel global unique. Un réseau d’entreprises de toutes les tailles : du designer indépendant jusqu’à Deloitte ou Microsoft…, WeWork permet aux entreprises de bénéficier de conditions privilégiées pour aider leur croissance, leur productivité et leur rentabilité – accès aux services bancaires facilités, solutions de RHs ou de stockage à prix réduit… – à ses membres d’accéder à de nombreux services quotidiens – cours de yoga, manucure, coiffeur… – et, bien sûr, des espaces communs de détente avec tables de ping-pong ou billards. WeWork s’engage à aider les start-up à leur démarrage et à accompagner leur croissance, pour que le coût d’un bureau ne soit pas un frein à la création et à l’innovation. WeWork est en moyenne 25 % moins chère qu’un espace de bureaux traditionnel. En Île-de-France le loyer est le deuxième poste de dépenses des entreprises pour un taux d’occupation de 60 % seulement.
Quelles sont les perspectives de développement de ce modèle dans le monde ?
WeWork grandit avec son réseau. Au fur et à mesure de l’ouverture de nouveaux immeubles, la communauté s’élargit, en même temps que les opportunités de collaboration et d’innovation entre ses membres. En 2016, WeWork a ouvert à Mexico, Montréal, Berlin, Sydney, Shanghai. WeWork est passée, à Londres, de 2 à 11 immeubles en une année, avec pour objectif de doubler d’ici à 2017. Paris est une ville majeure pour WeWork. WeWork considère Paris comme l’avant-garde de la création et de l’innovation. Ses membres à travers le monde y réclament d’ailleurs sa présence. WeWork attend beaucoup de Paris, grande capitale internationale. Le dynamisme de l’économie à Paris et dans la région est très fort, la diversité d’entreprises est considérable. La communauté de créateurs français est une des plus innovantes dans le monde, le potentiel est donc formidable. J’ai hâte d’ouvrir notre premier espace au 33 rue Lafayette, qui accueillera 2 300 postes de travail au printemps 2017. WeWork La Fayette sera l’un des « flagships » de WeWork.
Dimanche, cela fera un an que les attentats de Paris et de Saint-Denis ont frappé la France. Pour rendre hommage aux victimes, la Fédération française de football (FFF) a demandé à l’UEFA, seule décisionnaire, d’organiser une minute de silence vendredi avant la rencontre France-Suède au Stade de France vendredi soir, révèle la radio RTL ce lundi.
Le président François Hollande sera présent lors de ce match qui compte pour les éliminatoires du Mondial 2018 et où près de 80 000 spectateurs sont attendus.
« La priorité […], c’est la sécurité »
C’était autour du Stade de France lors d’une rencontre amicale France-Allemagne le soir du 13 novembre que l’un des kamikazes du commando s’était fait exploser, en tuant une personne.
Le président de la FFF, Noël Le Graët, a insisté sur la sécurité du stade. « On ne baisse pas la garde. On fait toujours très attention. La priorité lorsqu’il y a un spectacle de haut niveau et une foule qui ne demande qu’à regarder le jeu, c’est la sécurité », a-t-il expliqué à RTL.
Les annonces navrantes de reboots se suivent et se ressemblent tristement à Hollywood. Après avoir piétiné en 2012 le Total Recall de 1990 via un reboomake (reboot, remake, on ne sait plus trop, du coup, on fusionne) affligeant, Columbia Pictures récidive et projette désormais de cloner l’autre grand space opera de Paul Verhoeven : Starship Troopers.
Révélée par le Hollywood Reporter, l’info cumule tous les signaux avant-coureurs du nanar. Le producteur de cette mauvaise farce n’est autre que l’horrible Neal H. Moritz, l’homme qui a érigé au rang d’art maléfique l’abêtissement du blockbuster américain (les franchises Fast & Furious et xXx, c’est lui, tout comme les impérissables RIPD brigade fantôme, World Invasion : Battle Los Angeles ou encore Le Frelon vert).
Les scénaristes de ce futur Starship Troopers, Mark Swift et Damian Shannon, sont les ténors coupables de scripts de Freddy contre Jason, Vendredi 13 et bientôt… le reboomake cinéma de Baywatch/Alerte à Malibu. Pire encore, les instigateurs de ce sinistre projet se sont empressés de jurer que le reboomake de Starship Troopers n’en était pas un, mais serait plutôt une nouvelle adaptation du roman de Robert Heinlein (Étoiles, garde à vous ! en VF), classique de la science-fiction littéraire de la fin des années 50. Ben voyons, mon colon ! Le même alibi de la « relecture » nous avait déjà été servi par Columbia au moment du Total Recall de 2012, mais personne n’est dupe : ce « nouveau » Starship Troopers doit entièrement son existence à la volonté de capitaliser sur la « marque » créée voici presque 20 ans par Paul Verhoeven.
De paresseux tricoteurs
À sa sortie aux États-Unis, le chef-d’oeuvre du maître hollandais avait été paradoxalement cloué au pilori par les critiques, offusqués par la violente charge satirique d’un film brocardant de façon très provoc l’interventionnisme mondial américain. Starship Troopers avait par ailleurs essuyé un cruel revers au box-office, mais se refit une telle santé grâce au marché naissant du DVD que deux (piteuses) suites furent produites directement en vidéo. Aujourd’hui, Starship Troopers est devenu une licence forte de la pop culture et reste considéré comme l’un des plus beaux fleurons du film de science-fiction. Un jeu de massacre à la fois potache et hallucinant de sauvagerie, l’un des sommets créatifs de la carrière de Paul Verhoeven. C’est évidemment sur cette renommée et le travail du cinéaste que capitalisent les paresseux tricoteurs du reboomake à venir, et non pas sur le livre de Heinlein quasiment oublié du grand public.
Comme pour les nouvelles versions ratées de Total Recall et Robocop, il y a fort à parier que le prochain Starship Troopers fera le nettoyage par le vide de la violence et de la subversion politique de son modèle, pour livrer une crétinerie tout public sans saveur ni odeur, uniquement axée sur le spectacle. Et qui, de surcroît, se prendra probablement une gamelle au box-office. Après tant de crashes commerciaux de reboots-remakes mal fichus et édulcorés confiés à des bras cassés, on persiste à ne pas comprendre l’entêtement des studios. Pour une résurrection de Star Trek réussie (et encore…), combien de Karaté Kid, Point Break, Conan, Carrie la vengeance, The Thing, Le jour où la Terre s’arrêta, Oldboy ou SOS Fantômes sans âme, fabriqués pour les sous et finalement accidentés industriels ?
Le porte-monnaie des foules sentimentales
Lorsque Brian De Palma refaisait le Scarface de Howard Hawks ou que John Carpenter réinventait le The Thing de Christian Nyby (produit par Hawks), il s’agissait avant tout d’imposer leurs regards de metteur en scène pour une véritable relecture de classiques déjà vieux de plusieurs décennies. Et même lorsque George Lucas et Steven Spielberg signaient des remakes hybrides non officiels du cinéma de leur enfance, avec Star Wars et Les Aventuriers de l’arche perdue, ils prenaient le soin de mitonner des mythologies entièrement neuves à partir du passé.
Les reboots ou remakes crachés à la chaîne depuis une quinzaine d’années par des studios créativement à bout de souffle n’offrent qu’un grand vide artistique. Misant tout leur marketing sur le sempiternel et démagogique effet nostalgique savamment semé, ils ne visent que le porte-monnaie des foules sentimentales et toujours flouées. Ils méritent au centuple la pluie d’opprobre et l’amère récolte assurée de leur paresse cupide.
Des soldats français près d’un CAESAR (camion équipé d’un système d’artillerie) sur la base de Qayyarah (sud de Mossoul), le 31 octobre 2016
Tirés à 40 km du front, leurs obus peuvent frapper les combattants, véhicules ou positions des jihadistes du groupe Etat islamique: chaque jour, les canons français de la « Task Force Wagram » interviennent en appui aux soldats irakiens engagés dans la bataille de Mossoul.
« L’objectif, c’est de délivrer les feux dans les délais les plus brefs, entre cinq et dix minutes une fois que l’ordre de tir est redescendu à la batterie. Nous assurons la permanence des appuis pour les troupes irakiennes 24 heures sur 24 », explique le capitaine Alexandre (l’armée française refuse de donner les noms des militaires présents sur le théâtre irakien, pour des raisons de sécurité).
Il commande cinq CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), des canons de 155 mm, de huit mètres de long, montés sur camions, qui ont déjà fait leurs preuves en Afghanistan et au Mali. Quatre sont immédiatement opérationnels à tout moment. Chaque canon est servi par cinq soldats et a une cadence de six tirs par minute.
Au total, une centaine de militaires français sont ainsi déployés depuis début septembre dans le cadre de la « Task Force Wagram », constituée de soldats provenant de différentes unités, principalement d’artillerie.
« Wagram, c’est en référence à la bataille napoléonienne de 1809, une victoire dans laquelle l’emploi de l’artillerie a été décisif et qui a été remportée par la Grande armée, qui était aussi une coalition », souligne le colonel Benoît, le commandant de la Task Force, qui intervient en complémentarité avec les frappes aériennes françaises.
Ces soldats sont installés dans la base de Qayyarah, à 60 km au sud de Mossoul, qui sert de quartier général à la coalition internationale menée par les Etats-Unis et aux forces irakiennes pour l’opération en cours pour libérer Mossoul.
Selon l’Etat-major des armées, à Paris, les engagements de la Task Force Wagram sont quotidiens et 35 missions de tir ont été effectuées la semaine dernière.
« Nous avons différents types de munitions: explosives s’il s’agit de neutraliser ou de détruire, mais nous sommes également en mesure d’éclairer le champ de bataille ou d’aveugler avec un rideau de fumigènes », énumère le capitaine Alexandre.
– Ennemi omniprésent –
Placés en « position d’attente » entre des blocs de béton, les canons se déploient sur quelques centaines de mètres dans un vaste espace plat et poussiéreux, pour se mettre en position de tir en fonction des coordonnées de la cible qu’ils doivent engager.
Il s’écoule en moyenne 100 secondes entre le moment où l’obus est tiré et celui où il atteint sa cible, avec une cinquantaine de mètres de rayon au point d’impact.
Mais si les artilleurs interviennent à la requête de la Coalition, après qu’elle a reçu une demande de soutien des soldats irakiens, c’est un officier français qui valide en dernière instance chaque tir.
« J’ai le souci permanent de maîtriser les effets » de notre action, insiste le colonel Benoît, particulièrement sensible à « l’aspect légal »: « Est-ce que les tirs sont bien dans le strict respect du droit des conflits armés et des règles d’engagement de la France? ».
« J’ai déjà dit non à des demandes d’appui feu quand elles mettaient en danger les infrastructures civiles ou les habitants », souligne-t-il. « Mais nous disposons d’un excellent canon, qui allie puissance, portée de tir et précision, ce qui est important quand on est au milieu des populations. C’est la brutalité alliée à la précision ».
Le rythme des engagements des canons français pourrait cependant diminuer, puisque le front a progressé vers Mossoul, jusqu’à atteindre leur limite de tir de 40 km.
« Les éléments de tête irakiens ont atteint la portée maximale des canons, mais il y a toujours des îlots de résistance en retrait. Le front n’est pas si défini, l’ennemi est partout et on va rester très utiles dans les jours à venir », assure le colonel Benoît.
Pour le général de division irakien Najem Al-Jabouri, commandant en chef des opérations pour libérer Mossoul, « les Français font beaucoup pour nous aider: ils entraînent nos troupes, déploient un porte-avions et leurs canons tirent jour et nuit. Après les Américains, ce sont eux qui interviennent le plus en soutien de nos forces ».
Le 29 octobre 1763, à l’aube, des inspecteurs de police frappent à la porte-cochère d’une petite maison de la rue Mouffetard. Au portier qui vient ouvrir, ils demandent à parler au maître de la maison. Le domestique les conduit auprès d’un jeune homme de 23 ans, élégant, de petite taille, le visage légèrement marqué par la petite vérole. Le jeune marquis de Sade s’étonne. Les représentants du lieutenant de police de Paris lui expliquent que, sur ordre du roi, ils doivent le conduire au donjon de Vincennes pour « débauche outrée ». Donatien Alphonse François se décompose. Il tempête, pleure, d…