Pour Trump, la facture de l'Air Force One est trop salée

Donald Trump veut un meilleur prix pour le futur super avion présidentiel, le mythique Air Force One, et il a demandé mardi l’annulation pure et simple du contrat avec le constructeur américain Boeing. « Boeing construit un Air Force One 747 tout neuf pour les futurs présidents, mais les coûts s’envolent, plus de quatre milliards de dollars. Annulez la commande ! » a écrit sur Twitter le président élu américain.

Boeing is building a brand new 747 Air Force One for future presidents, but costs are out of control, more than $4 billion. Cancel order!

— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 6 décembre 2016

«  L’avion est complètement hors de contrôle. Cela va coûter plus de quatre milliards de dollars pour le programme Air Force One et je pense que c’est totalement ridicule. Boeing nous fait un petit tour de passe-passe. Nous voulons que Boeing gagne beaucoup d’argent, mais pas autant que ça », a-t-il lancé lors d’un bref échange avec la presse qui fait le pied de grue dans le hall de son QG de campagne à la Trump Tower de New York. Boeing a répondu sobrement en expliquant que, pour l’instant, il est sous contrat à hauteur de 170 millions de dollars pour « déterminer ce que ces avions militaires, extrêmement complexes, qui servent les besoins uniques du président des États-Unis, sont capables de faire ».

Le constructeur, qui n’a pas vraiment de concurrent sur ce créneau très particulier, a assuré continuer à travailler sur la suite du programme pour «  permettre de livrer les meilleurs avions pour le président au meilleur prix pour le contribuable ». L’action du géant américain de l’aéronautique était légèrement dans le rouge en fin de matinée. Fin janvier, l’armée de l’Air américaine avait passé le premier d’une série de contrats pour lancer le remplacement de l’appareil présidentiel à l’horizon 2024. Les deux exemplaires qui transportent actuellement Barack Obama et seront utilisés par Donald Trump avaient été commandés par le président Ronald Reagan et sont entrés en service au tout début des années 1990.

Trois milliards de dollars

Air Force One, qui ne porte ce nom que quand le président est à bord, permet à l’homme le plus puissant du monde d’exercer toutes les prérogatives de son mandat pendant qu’il est dans les airs, y compris déclencher une frappe nucléaire. L’US Air Force a prévu un budget total de trois milliards de dollars pour deux exemplaires de 747-8, mais ce genre de contrat est très rarement exécuté dans la limite de l’enveloppe initiale. Les militaires ont essayé de limiter les risques de dérapage en pratiquant une politique des petits pas sur les contrats du prochain Air Force One.

Il s’agit d’éviter la répétition du fiasco du contrat de l’hélicoptère présidentiel, Marine One. En 2009, Barack Obama avait donné un coup d’arrêt à une commande de 28 appareils passée en 2005, après un quasi-doublement des coûts du programme à 11,5 milliards de dollars. Les concepteurs du programme avaient été jusqu’à prévoir une cuisine intégrée résistant à une frappe nucléaire, un détail tourné en dérision par le président. « Laissez-moi vous dire que si les États-Unis étaient attaqués à l’arme nucléaire, la dernière chose qui me viendrait à l’esprit serait de me faire un en-cas », avait ironisé Barack Obama.

Brésil: stade comble pour honorer l'équipe de foot décimée

Des militaires transportent le 3 décembre 2016 dans un stade de Chapeco des cercueils des joueurs de football tués dans un crash aérien
Des militaires transportent le 3 décembre 2016 dans un stade de Chapeco des cercueils des joueurs de football tués dans un crash aérien

En deuil, la petite ville brésilienne de Chapeco a reçu samedi les dépouilles des victimes du crash aérien qui a décimé son équipe de football lundi en Colombie pour leur rendre un ultime hommage dans son stade archi-comble.

Des feux d’artifice ont illuminé le ciel quand deux appareils Hercules-130 de l’armée de l’Air brésilienne, rapatriant les corps de 50 victimes de la catastrophe, se sont posés sur le tarmac de l’aéroport.

Sous une pluie battante, les cercueils des footballeurs et de la délégation du club Chapecoense ont été débarqués un par un par des militaires brésiliens, encadrés par une haie d’honneur.

Ils ont été ensuite conduits jusqu’au stade de Chapeco, l’Arena Conda, où des milliers de proches, amis et supporteurs se sont massés pour leur rendre hommage, en présence du président brésilien Michel Temer et du patron de la Fifa, Gianni Infantino, qui a interrompu un voyage en Australie pour y participer.

Honneurs militaires aux joueurs de football décimés dans un crash aérien le 3 décembre 2016 à Chapeco au Brésil © Nelson Almeida AFPHonneurs militaires aux joueurs de football décimés dans un crash aérien le 3 décembre 2016 à Chapeco au Brésil © Nelson Almeida AFP
Honneurs militaires aux joueurs de football décimés dans un crash aérien le 3 décembre 2016 à Chapeco au Brésil © Nelson Almeida AFP

La vingtaine de journalistes également tués dans cette catastrophe, lundi matin dans les collines de la ville de Medellin, ont été rapatriés séparément par avion.

Au total, 77 personnes ont péri dans le crash d’un appareil de la compagnie charter bolivienne Lamia.

Quelque 100.000 personnes étant attendues pour la cérémonie. Des écrans géants ont été installés autour du stade, qui n’a qu’une capacité de 19.000 spectateurs.

– « Mon fils dans un cercueil » –

« La sensation est horrible, regarder et savoir que mon fils va entrer ici dans un cercueil », raconte dans le stade Ilaide Padilha, la mère de Danilo, le gardien de but de l’équipe, âgé de 31 ans.

Les proches des joueurs de football tués dans un crash aérien en Colombie, attendent l'arrivée des dépouilles le 3 décembre 2016 à Chapeco © Nelson Almeida AFPLes proches des joueurs de football tués dans un crash aérien en Colombie, attendent l'arrivée des dépouilles le 3 décembre 2016 à Chapeco © Nelson Almeida AFP
Les proches des joueurs de football tués dans un crash aérien en Colombie, attendent l’arrivée des dépouilles le 3 décembre 2016 à Chapeco © Nelson Almeida AFP

Vendredi, les dépouilles des cinq membres d’équipage boliviens du British Aerospace 146 avaient été ramenées dans leur pays. Deux autres, un Vénézuélien et un Paraguayen, avaient également été rapatriés, ainsi que six autres victimes brésiliennes du crash.

Six personnes ont miraculeusement survécu au crash, survenu à 3.300 m d’altitude près de La Union, en pleine nuit et sous une pluie torrentielle.

– « Où est mon équipage ? » –

Crash d'avion en Colombie © John SAEKI, Laurence CHU AFPCrash d'avion en Colombie © John SAEKI, Laurence CHU AFP
Crash d’avion en Colombie © John SAEKI, Laurence CHU AFP

La vidéo d’un des rescapés, filmé par la police, circule toujours dans les médias colombiens et sur les réseaux sociaux, montrant le technicien de l’appareil, le Bolivien Erwin Tumiri, au moment où il est évacué du lieu du crash. « Alex! Angel! David! Où est mon équipage? », demande-t-il, désorienté.

L’avion, parti de Santa Cruz de la Sierra en Bolivie et qui devait atterrir sur l’aéroport de Rionegro, venait alors de s’écraser quelques minutes avant, par manque de carburant, selon la principale hypothèse des autorités colombiennes.

Le public accueille les dépouilles des joueurs de football tués dans un crash aérien en Colombie, dans un stade de Chapeco au Brésil le 3 décembre 2016 © Nelson Almeida AFPLe public accueille les dépouilles des joueurs de football tués dans un crash aérien en Colombie, dans un stade de Chapeco au Brésil le 3 décembre 2016 © Nelson Almeida AFP
Le public accueille les dépouilles des joueurs de football tués dans un crash aérien en Colombie, dans un stade de Chapeco au Brésil le 3 décembre 2016 © Nelson Almeida AFP

« C’est une hypothèse qui se renforce, mais qui doit être analysée par les enquêteurs, comme les informations de la boîte noire et les enregistrements de la tour de contrôle », a souligné le directeur de l’Aviation civile, Alfredo Bocanegra, précisant que les conclusions des investigations n’étaient pas attendues avant six mois.

La licence de vol de la compagnie Lamia a été suspendue par le gouvernement bolivien, qui a ouvert une enquête et destitué plusieurs hauts fonctionnaires de l’aviation civile.

Selon le représentant de Lamia, Gustavo Vargas, l’appareil n’a pas respecté le plan d’approvisionnement en carburant en omettant une escale prévue à Cobija, ville bolivienne frontalière du Brésil, ou à Bogota.

03/12/2016 17:23:32 – Chapecó (Brésil) (AFP) – © 2016 AFP

2 décembre 1805. Tombé à Austerlitz, le colonel Morland est embaumé sur ordre de Napoléon.

Pas malin de mourir le jour d’une grande victoire. Si, le 2 décembre 1805, Napoléon remporte la bataille d’Austerlitz, c’est grâce au sacrifice du colonel Morland) Il faut dire que celui-ci n’est pas du genre à se barrer d’une entreprise en pleine Berezina en bénéficiant d’une retraite chapeau… Alors que l’issue du combat est incertaine, le colonel Morland, 34 ans, repousse la charge de la cavalerie de la garde impériale russe à la tête de quatre escadrons de chasseurs à cheval. Le sang et l’adrénaline coulent à flots. Hommes et chevaux forment une épouvantable mêlée de sueurs, de cris et…

« Chemise arrachée »: verdict pour les « 15 d'Air France »

Chemise arrachée, le directeur des ressources humaines d'Air France Xavier Broseta tente de fuir un mouvement de foule, le 5 octobre 2015 à Roissy-en-France
Chemise arrachée, le directeur des ressources humaines d’Air France Xavier Broseta tente de fuir un mouvement de foule, le 5 octobre 2015 à Roissy-en-France

Les images de deux dirigeants d’Air France, l’un torse nu, l’autre la chemise en lambeaux, avaient fait le tour du monde: quinze salariés de la compagnie aérienne, jugés pour violences et dégradations, sont fixés mercredi sur leur sort.

Fin septembre, le procureur de la 14e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny avait requis de deux à quatre mois de prison avec sursis contre cinq des prévenus, soupçonnés de violences, et une amende de 1.000 euros contre les dix autres, mis en cause pour des dégradations.

Le tribunal doit rendre son jugement à 10H00.

5 octobre 2015. Dans un contexte social tendu, la direction présente aux représentants du personnel un plan de restructuration qui menace 2.900 emplois. Au siège d’Air France, sur le site de l’aéroport parisien Roissy-Charles-de-Gaulle, la tension grimpe d’un coup.

Alors que plus de 2.000 salariés de l’entreprise manifestent, une centaine d’entre eux parviennent à forcer la grille d’accès. Dans un mouvement de foule, deux directeurs sont malmenés, ainsi que des vigiles chargés de leur protection.

Xavier Broseta, le DRH d’Air France à l’époque, et Pierre Plissonnier, le responsable du long-courrier, avaient dû fuir sous les huées, torse nu pour le premier, la chemise en lambeaux pour le second.

Vues « 1,4 milliard de fois dans le monde entier » et particulièrement « humiliantes » pour les intéressés, les images des deux cadres escaladant un grillage pour échapper à leurs assaillants avaient fait le tour du monde. Et terni un peu plus la réputation de la France en matière de dialogue social.

Des salariés d'Air France jugés pour l'épisode de la "chemise arrachée" le 27 septembre 2016 au palais de justice à Bobigny © PHILIPPE LOPEZ AFPDes salariés d'Air France jugés pour l'épisode de la "chemise arrachée" le 27 septembre 2016 au palais de justice à Bobigny © PHILIPPE LOPEZ AFP
Des salariés d’Air France jugés pour l’épisode de la « chemise arrachée » le 27 septembre 2016 au palais de justice à Bobigny © PHILIPPE LOPEZ AFP

Pour le procureur, « ce n’était pas une opération syndicale » mais une « opération de casseurs, puis de voyous », un terme également employé par le Premier ministre, Manuel Valls, pour qualifier les militants syndicaux, en majorité CGT, ayant pris part à ces incidents.

A l’issue du procès, certains prévenus avaient fait part de leur sentiment d’injustice. Car, comme l’avait reconnu le parquet, tous les auteurs des violences n’ont pu être identifiés sur les vidéos.

– ‘Boucs émissaires’ –

« Les gens qui ont arraché la chemise ne sont pas présents aujourd’hui », avait affirmé Vincent Martinez, seul délégué du personnel (CGT) à avoir été licencié. Avant le délibéré, il a dit à l’AFP être « serein », avoir « confiance en la justice française » et confié être « pressé de passer à autre chose ».

« Ce qu’on attend de voir, c’est si on a vraiment une justice indépendante », a indiqué à l’AFP Miguel Fortea, secrétaire général de la CGT Air France. « Le dossier est vide. S’il était étayé, il y aurait eu des sanctions +exemplaires+ », a-t-il assuré.

Avocate de 12 prévenus, Me Lilia Mhissen avait dénoncé tout au long du procès « un dossier bâclé » où dominerait la volonté de trouver à tout prix des « boucs émissaires ».

Les dirigeants d'Air France Pierre et Xavier Broseta, avec leur avocat Christian Charriere-Bournazel lors du procès de 15 salariés d'Air France, le 27 septembre 2016 à Bobigny © PHILIPPE LOPEZ AFPLes dirigeants d'Air France Pierre et Xavier Broseta, avec leur avocat Christian Charriere-Bournazel lors du procès de 15 salariés d'Air France, le 27 septembre 2016 à Bobigny © PHILIPPE LOPEZ AFP
Les dirigeants d’Air France Pierre et Xavier Broseta, avec leur avocat Christian Charriere-Bournazel lors du procès de 15 salariés d’Air France, le 27 septembre 2016 à Bobigny © PHILIPPE LOPEZ AFP

Une thèse battue en brèche par les avocats des parties civiles, pour qui « les infractions » sont « clairement imputables aux personnes poursuivies ».

Les prévenus « n’ont pas été pris au hasard », avait affirmé Me Frédérique Beaulieu, le conseil de Xavier Broseta.

Lors du procès, prévenus et témoins de la défense étaient largement revenus sur le contexte de ces violences. L’annonce d’un nouveau plan de restructuration, alors que 10.000 postes avaient déjà été supprimés entre 2005 et 2015, avait été très mal vécue par des salariés qui estimaient avoir déjà fait beaucoup d’efforts.

Pour la première fois, les syndicats redoutaient des licenciements secs, en particulier au sein du personnel au sol, dont les prévenus sont issus.

Il n’empêche: la violence sociale ne peut justifier la violence physique, avaient dénoncé les parties civiles, unanimes pour fustiger le procédé consistant à « ériger les victimes en coupables ».

30/11/2016 00:12:26 – Bobigny (AFP) – © 2016 AFP

Afrique du Sud: appel à la démission du président Zuma

Le président sud-africain Jacob Zuma lors d'une séance de questions au Parlement, le 23 novembre 2016 au Cap
Le président sud-africain Jacob Zuma lors d’une séance de questions au Parlement, le 23 novembre 2016 au Cap

Au moins trois ministres du gouvernement sud-africain ont appelé à la démission du président Jacob Zuma, englué dans une série de scandales de corruption qui suscitent de plus en plus de critiques dans son camp, ont rapporté lundi les médias locaux.

Ces trois ministres ont exprimé leur défiance vis-à-vis du chef de l’Etat ce week-end lors d’une réunion de la direction du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), a indiqué le site d’information News 24 citant des sources internes au parti.

Depuis samedi, les instances dirigeantes de l’ANC sont réunies à huis clos dans un hôtel de Pretoria pour discuter de l’avenir de leur président et chef de l’Etat Jacob Zuma, dont le second mandat ne doit s’achever qu’en 2019.

Lors de leur réunion, le ministre du Tourisme Derek Hanekom et ses collègues de la Santé Aaron Motsoaledi et des Travaux publics Thulas Nxesi ont mis le feu aux discussions en proposant le départ de leur chef.

Derek Hanekom, lors d'une conférence de presse à Johannesburg, le 10 novembre 2011 © Oupa Nkosi AFP/ArchivesDerek Hanekom, lors d'une conférence de presse à Johannesburg, le 10 novembre 2011 © Oupa Nkosi AFP/Archives
Derek Hanekom, lors d’une conférence de presse à Johannesburg, le 10 novembre 2011 © Oupa Nkosi AFP/Archives

Initialement prévue jusqu’à dimanche, cette réunion a été prolongée jusqu’à lundi.

Le parti de feu Nelson Mandela traverse une crise provoquée par le revers historique du parti aux municipales d’août et les affaires qui visent M. Zuma, âgé de 74 ans.

Le président a dû rembourser cette année près de 500.000 euros à l’Etat dans une affaire d’abus de biens sociaux liés à la rénovation de sa résidence privée de Nkandla (est).

Le ministre sud-africain de la Santé, Aaron Motsoaledi, le 8 avril 203 à Ga-Rankuwa, à 100 km au nord de Johannesburg © STEPHANE DE SAKUTIN AFP/ArchivesLe ministre sud-africain de la Santé, Aaron Motsoaledi, le 8 avril 203 à Ga-Rankuwa, à 100 km au nord de Johannesburg © STEPHANE DE SAKUTIN AFP/Archives
Le ministre sud-africain de la Santé, Aaron Motsoaledi, le 8 avril 203 à Ga-Rankuwa, à 100 km au nord de Johannesburg © STEPHANE DE SAKUTIN AFP/Archives

Il est également sous la menace de la réouverture de 783 charges de corruption dans une vieille affaire de contrat d’armement. Un rapport de la médiatrice de la République a également récemment mis en lumière son étroite collusion avec une richissime famille d’hommes d’affaires, les Gupta.

Ces dernières semaines déjà, plusieurs de ses dirigeants ont évoqué le départ anticipé du chef de l’Etat, soutenus par de nombreuses figures historiques de la lutte contre l’apartheid.

Malgré ces mises en cause, M. Zuma dispose toujours du soutien d’une majorités de députés de l’ANC, qui ont récemment repoussé une motion de défiance déposée par l’opposition.

28/11/2016 10:15:57 – Johannesburg (AFP) – © 2016 AFP

Novès: « Il y aura des jours plus ensoleillés »

Le sélectionneur Guy Novès durant le test-match contre la Nouvelle-Zélande, le 26 novembre 2016 au Stade de France
Le sélectionneur Guy Novès durant le test-match contre la Nouvelle-Zélande, le 26 novembre 2016 au Stade de France

Le XV de France a devant lui « des jours plus ensoleillés » que samedi, où il a été battu par la Nouvelle-Zélande (19-24), a déclaré son sélectionneur Guy Novès, satisfait du nombre d’occasions que se sont créées les Bleus, à défaut du résultat.

Q: Vous devez balancer entre la déception et la satisfaction des perspectives que semble vous ouvrir ce match…

R: « On va d’abord digérer cette deuxième défaite (après celle contre l’Australie) avant de se projeter sur le Tournoi. Ces deux matches étaient faits pour voir ce que l’équipe de France était capable de faire. On a perdu deux fois de très peu, on s’est créé beaucoup d’occasions, on a plusieurs fois traversé le terrain avec des mouvements qui me conviennent. Par rapport à la semaine dernière, j’ai l’impression qu’on a mis plus d’engagement physique. Mais face à une équipe d’une froideur incroyable, on n’a pas réussi (à gagner), c’est notre niveau. Leurs deux essais (les deux premiers) nous font énormément mal. Autant la semaine dernière j’étais frustré, autant ce soir (samedi) je suis très fier du comportement de l’équipe de France et de ses jeunes joueurs, critiqués par leur faible engagement physique contre l’Australie. Les Néo-Zélandais nous étaient supérieurs, mais je pense qu’ils n’ont pas trop rigolé. »

Q: La prochaine étape, c’est de gagner ces matches ?

R: « Il est évident qu’il nous tarde de gagner, le plus tôt possible. Après, le prochain match est en Angleterre (dans le Tournoi), on aura joué les trois meilleurs nations du monde en trois matches. Si le résultat ne nous ravit pas, je sens quand même qu’une équipe est en train de naître, car, ça ne fait que quelques mois que nous travaillons, mais c’est une équipe qui croit en elle, qui utilise des schémas de jeu qui me conviennent même si certains ont été naïfs ce soir (samedi). Elle apprend à chaque match. On perd pas mal de ballons sur des dernières passes à quelques mètres de l’en-but (adverse), c’est la prochaine étape sur laquelle plancher. Mais cela nous donne une perspective agréable d’avenir. On est déçu de perdre, mais on vient de jouer deux des plus grandes nations du monde. Et nos jeunes n’ont pas seulement rivalisé, mais les ont mis en difficulté. Il y aura des jours plus ensoleillés que ce soir » (samedi).

Q: Comment expliquez-vous le grand nombre de ballons perdus près de la ligne ?

R: « J’ai envie de revoir le match d’abord. La première raison c’est que c’étaient les All Blacks en face, même s’ils avaient un maillot un peu blanc. Certaines équipes n’auraient pas réussi à nous +récupérer+, eux si. Après, il faut prendre conscience que quand on est proche de la ligne, soit il faut mettre plus de vitesse, comme sur l’interception (de Barrett sur une passe de Lopez pour le deuxième essai des All Blacks). Eux savent provoquer la réussite, comme sur leur essai en-dessous des poteaux (de Faumuina). Aujourd’hui, on les a affrontés, par moments concassés. La dernière passe arrive après, consécutive à des mouvements qui ont été aussi intéressants. Le travail, la lucidité, la maturité, la confiance et l’enthousiasme feront que, peut-être, dans quelques temps, le plus rapidement possible j’espère, ces passes arriveront et qu’on aura surtout autant d’occasions. »

Propos recueillis en conférence de presse

27/11/2016 00:06:53 – Saint-Denis (AFP) – © 2016 AFP

Egypte: 8 soldats tués par l'explosion d'une voiture piégée dans le Sinaï (armée)

Huit soldats égyptiens tués dans l'attaque à la voiture piégée d'un poste de contrôle dans le Sinaï
Huit soldats égyptiens tués dans l’attaque à la voiture piégée d’un poste de contrôle dans le Sinaï

Huit soldats égyptiens ont été tués jeudi dans l’attaque à la voiture piégée d’un poste de contrôle dans le Sinaï, où la branche locale du groupe Etat islamique mène une insurrection, a annoncé l’armée.

« Un groupe de terroristes armés a attaqué un de nos postes de contrôle dans le nord du Sinaï », a indiqué un porte-parole militaire. « Une attaque à la voiture piégée, les affrontements qui ont suivi et l’explosion d’un des véhicules ont causé la mort de huit membres des forces armées », a-t-il précisé.

Trois jihadistes ont également été tués dans les combats, a-t-il ajouté, sans préciser la position exacte du poste de contrôle.

Cette attaque, qui n’avait pas été revendiquée à 23H00 GMT, est la plus meurtrière depuis celle lancée mi-octobre contre un poste de contrôle dans le nord du Sinaï qui avait fait 12 morts et six blessés parmi les soldats, et qui avait été revendiqué par le groupe Etat islamique (EI).

Le nord de la péninsule du Sinaï est le repaire des jihadistes de l’EI, qui y infligent régulièrement des pertes aux forces de sécurité depuis que l’armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en 2013. Selon le gouvernement, des centaines de policiers et soldats ont péri dans ces attaques, qui frappent aussi parfois Le Caire et le delta du Nil.

Le 4 novembre, toujours dans le nord de la péninsule, un homme armé avait abattu devant sa maison un officier supérieur de l’armée égyptienne.

Carte de l'Egypte © AFPCarte de l'Egypte © AFP
Carte de l’Egypte © AFP

La plupart de ces attentats sont revendiqués par la branche égyptienne de l’EI, qui a aussi dit être responsable de l’attentat à la bombe ayant coûté la vie le 31 octobre 2015 aux 224 occupants d’un avion transportant des touristes russes après son décollage de Charm el-Cheikh, station balnéaire située dans le sud du Sinaï.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a admis pour la première fois en février que le « terrorisme » était à l’origine du crash, alors même que le gouvernement n’a toujours rendu public aucun rapport officiel sur les causes du drame.

M. Sissi avait auparavant dénoncé la « propagande » de l’EI qui revendiquait avoir fait exploser l’avion.

25/11/2016 01:26:43 – Le Caire (AFP) – © 2016 AFP

Royaume-Uni: le meurtrier de Jo Cox condamné à la prison à vie

L'extrémiste de droite, Thomas Mair coupable du meurtre de la députée travailliste britannique Jo Cox
L’extrémiste de droite, Thomas Mair coupable du meurtre de la députée travailliste britannique Jo Cox

L’extrémiste de droite meurtrier de la députée Jo Cox a été condamné mercredi à la perpétuité sans possibilité de libération, une peine rare illustrant l’horreur qui a saisi le Royaume-Uni face à cet acte motivé par « une idéologie déviante ».

La parlementaire travailliste de 41 ans avait été tuée de plusieurs balles et coups de couteau par Thomas Mair, 53 ans, le 16 juin, une semaine avant le référendum britannique sur l’appartenance à l’Union européenne, dans sa circonscription de Birstall, près de Leeds (nord de l’Angleterre).

Le meurtre de cette mère de deux jeunes enfants, qui militait pour le maintien dans l’UE et l’accueil des réfugiés, avait bouleversé les Britanniques et entraîné la suspension pendant plusieurs jours de la campagne référendaire.

Il avait aussi mis au grand jour les divisions profondes sur l’Europe d’une société fière de ses valeurs de tolérance mais mal à l’aise avec les immigrants en provenance du continent.

« Il n’y a aucun doute que (ce meurtre) a été commis pour promouvoir une idéologie politique », a déclaré mercredi le juge Alan Wilkie à Thomas Mair, qui comparaissait depuis le 14 novembre devant la Cour criminelle londonienne de l’Old Bailey.

« Parce qu’elle (Jo Cox) était membre du Parlement, votre crime présente une dimension supplémentaire qui appelle un châtiment spécial », a-t-il ajouté, avant de prononcer une peine de prison à vie sans libération possible, après seulement une heure de délibérations.

« Il s’agit en effet d’une peine très rare », a souligné un porte-parole du parquet interrogé par l’AFP.

– « Pitié » et « tolérance » –

Bougies et fleurs encadrent un portrait de la députée travailliste Jo Cox, à Londres le 16 juin 2016 © DANIEL LEAL-OLIVAS AFP/ArchivesBougies et fleurs encadrent un portrait de la députée travailliste Jo Cox, à Londres le 16 juin 2016 © DANIEL LEAL-OLIVAS AFP/Archives
Bougies et fleurs encadrent un portrait de la députée travailliste Jo Cox, à Londres le 16 juin 2016 © DANIEL LEAL-OLIVAS AFP/Archives

La Cour a établi que le meurtre avait été prémédité et dicté par les sympathies nazies du jardinier, décrit comme un homme tranquille et solitaire par ses voisins.

Il a notamment été démontré que Thomas Mair avait eu accès à une publication « d’extrême droite » et à des documents nazis.

Il a également effectué des recherches sur internet sur le Ku Klux Klan et les militants des droits de l’Homme tués par ses partisans et consulté le compte Twitter et la page Wikipedia de Jo Cox.

Portant un costume et une cravate sombre, il n’a pas réagi à l’énoncé de sa peine. S’il a plaidé non coupable, il a refusé de s’exprimer ou de se défendre au cours de son procès.

« Mair n’a pas donné d’explications à ses agissements mais le parquet a pu démontrer que son crime prémédité, animé par la haine, ne constitue pas moins qu’un acte de terrorisme destiné à mettre en avant son idéologie déviante », a déclaré la chef de la division du contre-terrorisme du parquet, Sue Hemming, dans un communiqué.

A sa première audition par la justice peu après le meurtre, Thomas Mair avait crié « Mort aux traîtres, liberté pour le Royaume-Uni ! ».

Plusieurs témoins du meurtre ont en outre raconté l’avoir entendu crier à plusieurs reprises +Britain First+ » (« La Grande-Bretagne d’abord ! ») en commettant son crime.

Le mari de la députée Brendan Cox a réagi mercredi en disant n’éprouver « que de la pitié » pour Thomas Mair, dans une déclaration devant l’Old Bailey.

« Notre famille ne répondra pas à la haine par la haine », a-t-il dit. « Bien qu’elle soit morte, les idées et les valeurs qu’elle défendait si chèrement vont survivre », a-t-il ajouté, espérant que le pays « allait tirer quelque chose » de ce crime.

« Que ceux qui dans la politique, dans les médias ou dans nos communautés essaient de nous diviser soient face à un mur inattaquable de tolérance britannique », a-t-il encore dit.

23/11/2016 21:21:52 – Londres (AFP) – © 2016 AFP

Japon : fort séisme au large de Fukushima

Le 11 mars 2011, Fukushima était victime d’un tremblement de terre et d’un tsunami engendrant des dégâts considérables, notamment sur la centrale nucléaire de la ville. Cinq ans plus tard, un séisme de magnitude 7,3 s’est produit mardi matin dans le nord-est du Japon, au large de Fukushima, entraînant un risque de tsunami, selon l’Agence météorologique nationale. L’institut géologique américain USGS évoque une magnitude de 6,9. À minuit, les nouvelles étaient plutôt rassurantes et aucun débat de grande ampleur n’était évoqué.

Les centrales arrêtées

La secousse s’est produite à 5 h 59 locale à une profondeur de 10 km, avec une prédiction de raz-de-marée allant de quelques dizaines de centimètres à trois mètres, a précisé l’agence. Un premier petit tsunami a été mesuré en plusieurs endroits, mais il existe un risque de deuxième vague plus élevée, a-t-elle averti. Aucune information sur des dégâts majeurs ou blessés n’avait été rapportée dans l’immédiat, hormis un début d’incendie dans une raffinerie, selon la NHK. Le tremblement de terre a été vivement ressenti dans un large périmètre de l’île principale de Honshu, où se trouve Tokyo, réveillant des millions d’habitants de la région qui avait déjà été dévastée par un énorme tsunami en mars 2011.

Les opérateurs des centrales nucléaires ont déclaré observer les données dans leurs installations, dont les centrales Fukushima Daiichi, accidentée en mars 2011, et Fukushima Daini. Ils ont fait savoir, selon la chaîne publique NHK, qu’aucune anomalie nouvelle n’avait pour l’heure été relevée. Toutes les centrales de la région sont arrêtées. La NHK a immédiatement interrompu ses programmes pour relayer les informations des autorités. « Un tsunami arrive, fuyez, prévenez vos voisins, la montée d’eau peut toucher une large zone côtière », déclarait un commentateur de la chaîne publique, qui a une mission d’intérêt général, à l’adresse des habitants des zones touchées. L’alerte au tsunami concerne la côte de la préfecture de Fukushima, tandis qu’un avis avec un risque plus faible vise plusieurs autres régions le long de la côte nord-est, du nord (Hokkaido) à la côte de Tokyo et sa banlieue au sud.

18 500 morts en 2011

Une cellule de crise a été ouverte par le gouvernement pour recueillir des informations et donner des instructions aux secours, aux localités et à leurs habitants. Une conférence de presse de l’agence météorologique était prévue à 23 heures afin d’expliquer le mécanisme de ce tremblement de terre et informer sur les dangers ultérieurs.

Les Japonais sont encore plus sensibles aux risques depuis le tsunami de mars 2011, consécutif à un séisme de magnitude 9. Celui-ci avait tué quelque 18 500 personnes et provoqué une catastrophe à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi, où les coeurs de trois réacteurs (sur six au total) étaient entrés en fusion, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Le site est extrêmement fragilisé et un nouveau tsunami est le danger le plus redouté.

L’archipel nippon a connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto (sud-ouest), suivi de plus de 1 700 répliques, qui avaient fait une cinquantaine de morts et causé d’importants dommages.

Le pape François se dit « allergique aux flatteurs »

Le pape François, le 20 novembre 2016 au Vatican
Le pape François, le 20 novembre 2016 au Vatican

Le pape François a confié être « allergique aux flatteurs » et prier pour avoir « un sens de l’humour », dans un entretien diffusé dimanche soir par la chaîne catholique italienne Tv2000.

Qu’est-ce qui est le plus fatiguant à supporter: les insultes de vos détracteurs ou l’admiration feinte des flatteurs?, lui demande l’interviewer.

« Je suis allergique aux flatteurs », réplique immédiatement le pape, « parce que flatter quelqu’un c’est utiliser une personne avec un but, caché ou visible ».

Dans l’argot argentin les flatteurs s’appellent des « lèche-chaussettes », précise-t-il, en trouvant la formule bien faite car « c’est laid de mastiquer les chaussettes d’autrui ». Les flagorneurs lui font aussi penser à « une huile visqueuse ».

« Les détracteurs qui parlent en mal de moi, je le mérite car je suis un pécheur », ajoute-t-il en riant.

Le souverain pontife indique qu’il doit combattre comme tout le monde des « tentations » et que ses faiblesses sont « l’impatience, l’égoïsme et un peu de fainéantise ».

Il s’étend aussi sur l’importance de rire: « l’humour est une grâce que je demande tous les jours ». « Le sens de l’humour élève, fait voir le caractère provisoire de la vie », explique le pape. Pour lui, « c’est une attitude humaine, mais la plus proche de la grâce de Dieu ».

Comment évite-t-il « le stress »? François précise que « la prière aide beaucoup » ainsi qu’un bon sommeil.

« Je dors six heures comme une bûche, forcément ça aide », précise-t-il, en racontant qu’il n’a pas senti son lit trembler lors du dernier tremblement de terre qui a pourtant réveillé la majorité des Romains.

20/11/2016 16:23:16 – Cité du Vatican (AFP) – © 2016 AFP