L'opposant russe Navalny condamné à cinq ans de prison avec sursis

Le verdict est tombé. Ce mercredi, l’opposant russe Alexeï Navalny a été condamné à cinq ans de prison avec sursis pour détournement de fonds, dans un procès renvoyé en première instance par la Cour suprême. L’opposant et blogueur anticorruption, aujourd’hui âgé de 40 ans, a annoncé qu’il ferait appel de cette décision devant les plus hautes instances. Il a également affirmé qu’il restait déterminé à se présenter à l’élection présidentielle de 2018. « Nous mènerons notre campagne électorale malgré ce qui se passe dans ce tribunal », a martelé Alexeï Navalny devant les journalistes juste après la lecture de la décision par le juge. « Dès demain, le Kremlin va commencer à chanter sa mélodie selon laquelle je n’ai pas le droit de prendre part à la campagne. Mais il est écrit dans la Constitution que tous ceux qui ne se trouvent pas en prison ont le droit de se présenter », a souligné l’opposant.

400 000 euros détournés

Alexeï Navalny est accusé d’avoir organisé en 2009 le détournement de quelque 400 000 euros au détriment d’une société publique d’exploitation forestière alors qu’il était consultant du gouverneur libéral de la région de Kirov, à 900 km à l’est de Moscou. L’opposant, qui affirme que l’affaire a été montée de toutes pièces pour l’écarter de la scène politique, avait été condamné à une peine identique lors d’un premier procès, dénoncé comme « arbitraire » et « de nature politique » en février 2016 par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). La Cour suprême russe a ensuite annulé en novembre cette condamnation et a renvoyé l’affaire en première instance. Cette condamnation pour détournement de fonds pourrait théoriquement empêcher Alexeï Navalny de concourir à l’élection présidentielle de 2018, pour laquelle le président Vladimir Poutine devrait se représenter pour un quatrième mandat. « Nous percevons cette décision comme un message du Kremlin qui nous juge, moi et mon équipe, mes électeurs, trop dangereux », a poursuivi Alexeï Navalny. En octobre 2013, M. Navalny a obtenu le score honorable de 27,2 % à l’élection municipale à Moscou remportée sans surprise par le maire sortant proche du Kremlin, s’imposant de manière durable comme l’opposant numéro un à Vladimir Poutine.

LIRE aussi. Russie : la tentation Navalny

Neige en Afghanistan: plusieurs dizaines de morts

Une rue enneigée de Kaboul, en Afghanistan, le 5 février 2017
Une rue enneigée de Kaboul, en Afghanistan, le 5 février 2017

Les abondantes chutes de neige enregistrées depuis jeudi sur l’Afghanistan déjà fait plusieurs dizaines de morts au moins, mais le bilan pourait évoluer avec la progression des secours vers les villages les plus reculés, ont indiqué des responsables dimanche.

En fin d’après-midi dimanche, le ministère des Catastrophes naturelles dénombrait « 54 morts et 52 blessés dans des avalanches ou à cause du froid dans 22 provinces », a rapporté à l’AFP le responsable de la communication Mohammad Omar Mohammadi.

Le gouvernement a décrété la journée fériée pour les services publics et les écoles.

Par ailleurs « 168 maisons et 340 têtes de bétail ont été perdues » selon le ministère, une autre source faisant état de 600 têtes emportées par les avalanches dans le Badakhshan (nord-est).

Des Afghans nettoient un toit à Kaboul, le 5 février 2017 © WAKIL KOHSAR AFPDes Afghans nettoient un toit à Kaboul, le 5 février 2017 © WAKIL KOHSAR AFP
Des Afghans nettoient un toit à Kaboul, le 5 février 2017 © WAKIL KOHSAR AFP

« De fortes chutes de neige ont été enregistrées dans 22 provinces (sur 34) » dont les plus touchées ont été au centre celles de Sar-e-Pul, Wardak, Ghazni, Bamiyan, Parwan, au nord Samangan, au nord-est le Badakhshan et le Nuristan et enfin la province de Laghman dans l’est, a-t-il détaillé à l’AFP.

Mais de façon très exceptionnelle, même la province méridionale de Kandahar a reçu de la neige.

« D’après nos informations, 18 personnes ont péri dans des avalanches au Badakhshan et des dizaines d’autres sont toujours prises au piège par les routes enneigées, que nous essayons de secourir » a ajouté le porte-parole.

Le bureau du gouverneur du Badakhshan a évoqué 20 morts en trois jours dans cette province, la plus montagneuse et la plus haute du pays dans le massif de l’Hindu Kush, avec des sommets à près de 8.000 m d’altitude.

A Parwan, juste au nord de Kaboul, le porte-parole du gouverneur Wahid Sediqqi a dénombré « 16 tués et cinq blessés par les chutes de neige et les avalanches ».

« Les secours et les équipes médicales ont été dépéchés sur place pour apporter une première aide d’urgence aux familles touchées » a-t-il ajouté.

Mais la neige s’est également abattue sans faire de victimes toute la nuit de samedi à dimanche sur Kaboul, avec une couche de 30 à 40 cm inédite depuis cinq ans au moins.

Les avalanches mortelles sont fréquentes en Afghanistan en hiver, mais les opérations de secours sont entravées par le manque d’équipement adéquat. Et l’extrême pauvreté des habitants les prive d’abri et de protection efficaces contre les intempéries et le froid.

05/02/2017 14 :24 :26 – Kaboul (AFP) – © 2017 AFP

Hand: Manaudou fait ses premiers pas avec Aix-en-Provence en Nationale 2

L'ancien nageur Florent Manaudou lors de son premier match avec le club de handball d'Aix-en-Provence en Nationale 2 (4e div.) face à Mougins, le 4 février 2017
L’ancien nageur Florent Manaudou lors de son premier match avec le club de handball d’Aix-en-Provence en Nationale 2 (4e div.) face à Mougins, le 4 février 2017

Le champion olympique de natation Florent Manaudou a fait ses premiers pas en tant que handballeur samedi avec son club d’Aix-en-Provence en Nationale 2 (4e div.) samedi face à Mougins.

Manaudou, qui a commencé à s’entraîner il y a un mois et demi, est resté 7 minutes sur le terrain, mais n’a pu aider son équipe à l’emporter. Aix et Mougins se sont quittés sur un match nul 32 à 32.

Champion olympique sur 50 m nage libre à Londres en 2012, Manaudou n’avait pas réussi à conserver son titre à Rio où il avait terminé 2e sur la distance l’été dernier.

A 26 ans, il a décidé de mettre la natation de côté pour se consacrer à son autre grande passion, le handball, sport qu’il avait pratiqué dans sa jeunesse.

Outre son titre olympique, le frère de Laure Manaudou compte quatre titres mondiaux en grand bassin sur 50 m nage libre, 50 m papillon et 4×100 m nage libre deux fois.

05/02/2017 00 :05 :06 – Paris (AFP) – © 2017 AFP

Changer de banque devient plus facile

Finies les tracasseries administratives. Dès le 6 février et l’entrée en application de la loi Macron (article 43), les Français pourront plus facilement changer de banque. Le nouvel établissement choisi se chargera de tout, le service sera gratuit et le transfert interviendra dans un temps record.

Depuis 2009, un service d’aide à la mobilité existe. Mais la tâche étant fastidieuse et longue, 40 % des Français finissaient par y renoncer. Désormais, le client n’aura qu’à signer un mandat de mobilité – de manière électronique, notamment – et fournir son ancien RIB. Il pourra choisir les opéra…

Disparues de Saône-et-Loire: perpétuité requise contre le meurtrier présumé de Christelle Blétry

Photo non datée de Christelle Bletry, tuée de 123 coups de couteau, diffusée le 30 décembre 1996
Photo non datée de Christelle Bletry, tuée de 123 coups de couteau, diffusée le 30 décembre 1996

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise jeudi matin à l’encontre de Pascal Jardin, 57 ans, accusé d’avoir violé puis tué de 123 coups de couteau, en 1996, une des « disparues » de Saône-et-Loire, Christelle Blétry.

« Pascal Jardin, vous avez été capable du pire, de l’innommable (…) même si vous le niez aujourd’hui », a déclaré l’avocat général, Philippe Chassaigne, lors de son réquisitoire, décrivant « un meurtre d’une sauvagerie inouïe » et demandant à ce que la peine soit assortie d’une période de sûreté de vingt ans.

M. Jardin, qui comparaît devant la cour d’assises de Saône-et-Loire depuis le 23 janvier, avait avoué le meurtre en 2014 avant de « retirer » ses aveux et de clamer son innocence, reconnaissant toutefois un rapport sexuel « consenti ». Il a maintenu cette ligne de défense pendant les neuf jours du procès.

« Qu’on ne vienne pas me dire que ces aveux ont été extorqués », a ajouté l’avocat général, qui est revenu longuement sur ces déclarations « complètes et circonstanciées », disant espérer que « cela comptera » dans la décision des jurés.

Le corps de la lycéenne de 20 ans avait été retrouvé le 28 décembre 1996 au bord d’une route de campagne à Blanzy et l’affaire avait été à l’origine d’une mobilisation autour de plusieurs dossiers similaires, connus depuis sous le nom de « disparues de Saône-et-Loire ».

Après 18 ans d’une enquête qui piétinait, Pascal Jardin avait été confondu en 2014 par de nouvelles expertises ADN et la découverte, notamment, de traces de sperme sur les vêtements de la victime.

Le verdict est attendu dans la journée.

02/02/2017 12 :14 :57 – Chalon-sur-Saône (AFP) – © 2017 AFP

Uber dénonce le décret anti-immigration de Trump après une vive polémique

Uber a été secoué par une vive polémique samedi 28 janvier. La société de voitures de transport avec chauffeur a été accusée d’avoir profité d’un mouvement de contestation des taxis contre le décret anti-immigration de Donald Trump pour casser ses prix. Les internautes se sont emparés de l’affaire et un hashtag #DeleteUber (« supprimez Uber ») a été largement relayé sur les réseaux sociaux. Le patron d’Uber, Travis Kalanick, a réagi en publiant dimanche un communiqué dans lequel il essaie d’éteindre la polémique, tout en dénonçant le décret « injuste » de Trump.

Last tweet not meant to break strike. Our CEO’s statement opposing travel ban and compensating those impacted: https://t.co/joWvPvux9J

— Uber NYC (@Uber_NYC) 29 janvier 2017

« Le décret anti-immigration est contraire à tout ce en quoi Uber croit », a expliqué Travis Kalanick sur sa page Facebook. Pour appuyer son discours, le patron d’Uber a également annoncé la création d’un fonds d’aide aux chauffeurs qui pourraient être bloqués par le décret. Trois millions de dollars vont ainsi leur être alloués pour leur fournir une aide légale, avec des avocats disponibles sept jours sur sept. Travis Kalanick s’est engagé à soulever la question lors d’une réunion prévue vendredi à Washington d’un cénacle de grands patrons américains mis en place par Donald Trump pour le conseiller sur sa politique économique.

1/The travel ban is against everything @Uber stands for. 1000’s of drivers affected – https://t.co/1YXQ5XRnGU

— travis kalanick (@travisk) 29 janvier 2017

2/ Any driver who can’t work because of the ban will be compensated for lost earnings. We have set up $3mm legal defense fund as well.

— travis kalanick (@travisk) 29 janvier 2017

Apple, Facebook, Netflix et Microsoft dénoncent

D’autres grands patrons américains se sont aussi inquiétés après la mise en application du décret. « Apple n’existerait pas sans l’immigration », a fustigé samedi le PDG Tim Cook, dans un document interne obtenu par l’Agence France-Presse. Steve Jobs, le charismatique fondateur de la marque à la pomme, était fils d’un immigré syrien. « Les mesures de [Donald] Trump affectent les employés de Netflix à travers le monde », écrit sur Facebook Reed Hastings, le PDG de Netflix. « Il est temps de joindre les mains pour protéger les valeurs américaines de liberté et d’opportunité. »

Environ 187 employés de Google sont directement concernés par les nouvelles restrictions, indique dans un courriel interne Sundar Pichai, le PDG. « Nous sommes inquiets de l’impact de ce décret et de toute proposition qui pourrait imposer des restrictions sur les employés de Google et de leurs familles et qui pourrait créer des barrières pour importer de grands talents aux États-Unis », déclare le géant de l’Internet, qui a fait revenir en urgence un salarié de Nouvelle-Zélande. « En tant qu’immigré et PDG, j’ai conscience de l’impact positif que l’immigration a sur notre entreprise, sur le pays et sur le globe », défend Satya Nadella, PDG d’origine indienne de Microsoft.

Le décret présidentiel, entré en application dès sa signature vendredi soir, interdit l’entrée aux États-Unis des ressortissants d’Iran, d’Irak, du Yémen, de Somalie, du Soudan et de Libye pendant une durée de 90 jours. Tous les Syriens sont, eux, interdits d’entrée sur le territoire américain jusqu’à nouvel ordre. La Silicon Valley a beaucoup profité de la mondialisation et emploie ainsi un grand nombre d’ingénieurs étrangers. Les positions dures de Donald Trump sur l’immigration sont une des principales causes de son impopularité dans la baie de San Francisco, où vivent environ 250 000 musulmans, selon le centre des relations américano-islamiques.

Transferts: la Chine dans le Top 5 des pays les plus dépensiers (rapport Fifa)

L'attaquant argentin Carlos Tevez à l'entraînement dans son nouveau club de Shanghai Shenhua, le 21 janvier 2017
L’attaquant argentin Carlos Tevez à l’entraînement dans son nouveau club de Shanghai Shenhua, le 21 janvier 2017

Les clubs chinois ont dépensé plus de 450 millions de dollars (environ 420 M EUR) pour attirer des joueurs depuis l’étranger en 2016 et la Chine figure désormais dans le Top 5 des pays acheteurs sur le marché des transferts internationaux, selon un rapport de la Fifa dévoilé dans la nuit de jeudi à vendredi.

C’est un bond impressionnant pour la Chine qui n’était que 20e de ce classement en 2013. 450 millions de dollars de dépenses, c’est plus de 2,5 fois le chiffre de 2015.

En cinquième position, les clubs chinois talonnent désormais les grands championnats européens. Les plus dépensiers restent cependant les clubs anglais, largement en tête avec 1,37 milliard de dollars (+8,7% sur un an).

Suivent l’Allemagne (576,4 M USD, +55,9%), l’Espagne (508,7 M USD, -15,6%) et l’Italie (508,5 M USD, -5,5%).

Les clubs français sont sixièmes avec des dépenses en transferts internationaux évaluées à 207,7 millions de dollars (-34,5%) en 2016.

La Chine s’est illustrée récemment avec de nouveaux transferts records comme celui du milieu brésilien Oscar (Chelsea) qui a signé au Shanghai SIPG pour une somme estimée à 60 millions d’euros.

Mi-décembre, le Quotidien du peuple, l’organe du Parti communiste chinois au pouvoir, avait appelé les clubs à maîtriser leurs dépenses pendant le mercato afin de préserver leur équilibre financier et éviter une « bulle spéculative », compte tenu de la faible croissance de la vente de tickets et de produits dérivés.

Le rapport de la Fifa montre aussi que les clubs anglais parient largement sur la jeunesse avec un âge moyen des joueurs engagés de 22 ans et 8 mois, une moyenne particulièrement précoce par rapport aux autres grands championnats.

Il révèle également une nette hausse des dépenses des clubs russes, de 383 % par rapport à 2015, pour un total de 114,1 millions de dollars en 2016.

Dans la colonne des recettes, les clubs qui obtiennent le plus de revenus en vendant leurs joueurs à l’international sont espagnols (554,5 millions de dollars, en hausse de 49,5%), italiens (486,2 M USD, +44,6%) et français (453,8 M USD, -0,3%).

Au total, plus de 14.000 transferts internationaux ont eu lieu en 2016, précise la Fifa, pour des indemnités globales de 4,79 milliards de dollars (+14,3%). Il s’agit de la plus forte hausse depuis 2013.

Ces chiffres sont basés sur les données de transactions individuelles fournies par les clubs de football dans le système de régulation des transferts (TMS) mis en place par la Fifa.

27/01/2017 00 :17 :37 – Paris (AFP) – © 2017 AFP

Vendée Globe: Jérémie Beyou prend la 3e place

Le Français Jérémie Beyou fête sa 3e place au Vendée Globe aux Sables d'Olonne, le 23 janvier 2017
Le Français Jérémie Beyou fête sa 3e place au Vendée Globe aux Sables d’Olonne, le 23 janvier 2017

Le Français Jérémie Beyou (Maître CoQ) a pris lundi soir aux Sables d’Olonne (Vendée) la 3e place du Vendée Globe, la course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance remportée jeudi par son compatriote Armel Le Cléac’h.

Beyou, 40 ans, a franchi la ligne d’arrivée à 19h40, au terme de 78 j 6 h 38 min de course, un peu plus de quatre jours après Le Cléac’h (Banque Populaire VIII), et trois jours et 11 h après le Britannique Alex Thomson (Hugo Boss), complétant ainsi le podium.

« C’est un truc de barges ! C’est une course qui se mérite, c’est pas une course qu’on te donne comme ça. (…) J’ai jamais lâché, je ne me suis jamais dit +je vais juste finir+, il y avait une belle place à aller chercher », a déclaré le Finistérien, groggy mais souriant, peu après avoir terminé son premier Vendée Globe, après deux abandons en 2008 et 2012.

Le skipper de Maître CoQ, qui avait multiplié les pépins techniques en début de course sur son monocoque de 60 pieds (18,28 m), avait repris le 20 décembre la 3e place et s’y était accroché pour ne plus jamais la lâcher.

« C’est une course démentielle, il faut prendre sur soi, être patient et la patience n’est pas la première de mes qualités. Pendant 78 jours, c’est une remise en question permanente. Si t’es pas prêt à ça, t’es pas 3e à l’arrivée », a souligné Jérémie Beyou.

Patientant environ trois heures en mer, l’Imoca du Finistérien a commencé à remonter le chenal vers 22H50 sous un ciel étoilé, remorqué par un pneumatique. Un fumigène dans chaque main, le marin a laissé éclater sa joie, acclamé par des milliers de spectateurs, malgré l’heure tardive.

« Je suis très content d’en avoir terminé. J’en avais plein les bottes », a-t-il lancé depuis le ponton d’arrivée, après avoir serré dans ses bras son ami d’enfance Armel Le Cléac’h, originaire comme lui de la baie de Morlaix, qui s’est adjugé jeudi le trophée en un temps record (74 j 3 h 35 min 46 sec), et après avoir salué chaleureusement Alex Thomson.

Beyou, « prêt » pour le Vendée Globe 2020 « avec des ambitions supérieures », a lancé à Thomson, qui avait connu deux abandons avant de terminer 3e, puis 2e : « If you go, I go ».

Beyou devient le quatrième marin à boucler un tour du monde en moins de 80 jours, après Le Cléac’h, Thomson et le Français François Gabart, vainqueur de l’édition 2012/2013 du Vendée Globe en 78 j 02 h 16 min.

Parmi les quinze marins devant encore franchir la ligne d’arrivée, le trio Jean-Pierre Dick (StMichel-Virbac)/Yann Eliès (Quéginer-Leucémie Espoir)/Jean Le Cam (Finistère Mer Vent), à la bagarre pour les 4e, 5e et 6e places et qui se tient en quelques heures, est attendu mercredi.

24/01/2017 00 :09 :01 – Les Sables-d’Olonne (France) (AFP) – © 2017 AFP

Donald Trump, place aux actes

Le président américain Donald Trump, le 22 janvier 2017 à la Maison Blanche, à Washington
Le président américain Donald Trump, le 22 janvier 2017 à la Maison Blanche, à Washington

De l’immigration à l’énergie en passant par la diplomatie, le président des Etats-Unis Donald Trump attaque sa première semaine au pouvoir avec la volonté affichée de multiplier les décrets et les initiatives pour traduire dans les faits ses slogans de campagne.

« Nous allons signer sans relâche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, et même chose la semaine suivante », a-t-il averti à New York il y a dix jours, lors de son unique conférence de presse depuis son élection.

Après un premier week-end à la Maison Blanche marqué par des manifestations massives d’opposants, à Washington et ailleurs, le président républicain veut agir vite. A court terme, il devrait cependant se heurter à un obstacle de taille : son équipe est loin d’être opérationnelle.

L'équipe de Donald Trump à la Maison Blanche prête serment, le 22 janvier 2017 à Washington © MANDEL NGAN AFPL'équipe de Donald Trump à la Maison Blanche prête serment, le 22 janvier 2017 à Washington © MANDEL NGAN AFP
L’équipe de Donald Trump à la Maison Blanche prête serment, le 22 janvier 2017 à Washington © MANDEL NGAN AFP

Seuls deux membres de son administration -James Mattis à la tête du Pentagone et John Kelly secrétaire à la Sécurité intérieure- ont à ce jour été confirmés par le Sénat. Mais la voie semble désormais dégagée pour l’un des principaux d’entre eux : Rex Tillerson, ancien patron d’ExxonMobil, choisi pour diriger la diplomatie américaine.

L’exécutif américain est jusqu’ici resté très évasif sur le contenu des décrets à venir, comme sur le calendrier.

Il pourrait en particulier remettre en cause le programme « DACA », mis en place par Barack Obama en 2012 et qui a permis à plus de 750.000 clandestins arrivés jeunes sur le territoire d’obtenir des permis de séjour et de travail.

– Remaniement à la Cour suprême –

James Mattis signe la lettre le confirmant au poste de secrétaire à la Défense, le 20 janvier 2017 à Washington © JIM WATSON AFPJames Mattis signe la lettre le confirmant au poste de secrétaire à la Défense, le 20 janvier 2017 à Washington © JIM WATSON AFP
James Mattis signe la lettre le confirmant au poste de secrétaire à la Défense, le 20 janvier 2017 à Washington © JIM WATSON AFP

Sur l’environnement et le climat, l’administration Trump a juré de mettre fin à « la guerre contre le charbon » et pourrait revenir sur nombre de réglementations mises en place par l’administration Obama. Elle pourrait aussi réorienter de manière significative l’allocation de fonds à l’international destinés à la lutte contre le changement climatique.

M. Trump a également promis qu’il annoncerait dans les deux semaines à venir le nom de celui qu’il entend proposer pour remplacer, à la Cour suprême, le juge Antonin Scalia, précisant qu’il disposait d’une liste de 20 candidats.

« Je pense que c’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai été élu. Les habitants de ce pays ne supportaient plus ce qui se passait à la Cour suprême ».

Pour nombre d’initiatives de taille, telle que la construction d’un mur entre les Etats-Unis et le Mexique, devenue une promesse de campagne emblématique, il devra passer par la case Congrès, qui seul est en mesure de débloquer les fonds pour un chantier dont les contours restent à déterminer.

Source d’intenses spéculations, une annonce imminente sur la promesse controversée de transférer l’ambassade des Etats-Unis en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem n’était pas à l’ordre du jour, selon la Maison Blanche.

– Martin Luther King encore là –

L'administration du président Donald Trump © Christopher HUFFAKER, Gillian HANDYSIDE, Kun TIAN AFPL'administration du président Donald Trump © Christopher HUFFAKER, Gillian HANDYSIDE, Kun TIAN AFP
L’administration du président Donald Trump © Christopher HUFFAKER, Gillian HANDYSIDE, Kun TIAN AFP

Une telle initiative romprait avec la politique de la majorité de la communauté internationale -y compris des Etats-Unis- selon laquelle le statut de Jérusalem, dont la partie orientale est revendiquée par les Palestiniens comme capitale de leur futur Etat, doit se régler par la négociation.

L’exécutif a par ailleurs exclu dimanche que le nouveau président américain, dont le patrimoine et les revenus sont entourés d’un épais mystère, rende publique sa déclaration d’impôt.

« Il ne publiera pas sa déclaration d’impôts. Ce sujet a été abordé durant la campagne et cela n’intéressait pas les gens », a lancé Kellyanne Conway, sa proche conseillère.

Dès vendredi, quelques minutes à peine après avoir pris possession du Bureau ovale, M. Trump avait signé ses premiers décrets à portée plutôt symbolique.

Comme ses prédécesseurs avant lui, il avait déjà changé plusieurs éléments de décoration dans ce lieu symbolique du pouvoir américain.

Les rideaux pourpres ont été remplacés par des rideaux dorés. L’immense tapis installé par Barack Obama à son arrivée, qui était composé sur ses bords de citations d’anciens présidents américains (dont Abraham Lincoln et Theodore Roosevelt), a aussi été enlevé.

Le buste de Martin Luther King, lui, est toujours à sa place.

De même, le célèbre « Resolute desk », utilisé par les présidents depuis des décennies, est toujours à sa place. Sur une célèbre photo de 1962, c’est de sous ce bureau que regarde le petit John Jr Kennedy, tandis que son père travaille.

23/01/2017 07 :15 :41 – Washington (AFP) – © 2017 AFP

Open d'Australie: après la secousse Djokovic, les répliques Murray et Kerber

Le Britannique Andy Murray battu par l'Allemand Mischa Zverev à l'Open d'Australie, le 22 janvier 2017
Le Britannique Andy Murray battu par l’Allemand Mischa Zverev à l’Open d’Australie, le 22 janvier 2017

Après la secousse de l’élimination de Novak Djokovic, l’Open d’Australie a subi deux répliques avec la chute des N.1 mondiaux Andy Murray et Angelique Kerber, dimanche à Melbourne, où Roger Federer a poursuivi son parcours.

LES RÉPLIQUES

Battu par le 50e mondial, Mischa Zverev, en quatre sets 7-5, 5-7, 6-2, 6-4, Murray a laissé passer une belle occasion de soulever enfin le trophée après cinq échecs en finale. Car depuis la défaite de Djokovic, tenant du titre, contre l’Ouzbek Denis Istomin, 117e mondial, un boulevard semblait s’être ouvert pour qu’il poursuive sa marche triomphale de la fin 2016.

Murray connaissait depuis longtemps son adversaire, frère aîné de l’espoir Alexander Zverev, pour l’avoir fréquenté chez les juniors. Il a pourtant été complètement désarçonné par le style ultra offensif du gaucher allemand, fondé sur la conquête systématique du filet.

L'Allemande Angélique Kerber lors de son 8e de finale perdu face à l'Américaine Coco Vandeweghe, le 22 janvier 2017 à l'Open d'Australie © SAEED KHAN AFPL'Allemande Angélique Kerber lors de son 8e de finale perdu face à l'Américaine Coco Vandeweghe, le 22 janvier 2017 à l'Open d'Australie © SAEED KHAN AFP
L’Allemande Angélique Kerber lors de son 8e de finale perdu face à l’Américaine Coco Vandeweghe, le 22 janvier 2017 à l’Open d’Australie © SAEED KHAN AFP

Zverev, 29 ans, est monté pas moins de 119 fois (70 points marqués), réussissant des coups spectaculaires grâce à son agilité et à son sens de l’anticipation. Mis constamment sous pression, l’Écossais a manqué beaucoup de passings et de retour (66 fautes directes).

La dernière fois qu’un Grand Chelem avait perdu ses deux têtes d’affiche avant les quarts de finale, c’était en 2004 à Roland-Garros (Roger Federer et Andy Roddick).

Kerber a donné l’impression d’abandonner sa couronne sans vraiment combattre. Elle a été complètement débordée par la puissante Américaine Coco Vandeweghe, 35e à la WTA, 6-2, 6-3. Serena Williams est désormais en course pour récupérer la première place mondiale.

LE COMBAT

L'Américaine Coco Vandeweghe fête sa victoire face à l'Allemande Angelique Kerber à l'Open d'Australie, le 22 janvier 2017 à Melbourne © WILLIAM WEST AFPL'Américaine Coco Vandeweghe fête sa victoire face à l'Allemande Angelique Kerber à l'Open d'Australie, le 22 janvier 2017 à Melbourne © WILLIAM WEST AFP
L’Américaine Coco Vandeweghe fête sa victoire face à l’Allemande Angelique Kerber à l’Open d’Australie, le 22 janvier 2017 à Melbourne © WILLIAM WEST AFP

Ca n’a pas été le même récital qu’au tour précédent contre le Tchèque Tomas Berdych, mais Roger Federer a aussi tiré une leçon importante de sa victoire sur le Japonais Kei Nishikori, 5e mondial : il est capable de tenir physiquement dans une longue bagarre en cinq sets 6-7 (4/7), 6-4, 6-1, 4-6, 6-3.

Mené 1-5 dans le premier, le Suisse est remonté au score sans parvenir à conclure dans le tie-break. Pas découragé, il a imposé son service (24 aces) et son coup droit (26 gagnants) et aurait pu terminer en quatre manches avec un peu plus de réussite.

Dans la cinquième, Nishikori a paru diminué par une douleur à la hanche. Federer, lui, était encore en pleine forme. « Je me suis dit que j’avais bien travaillé à l’intersaison », a raconté le champion aux 17 titres du Grand Chelem, dont les chances d’en décrocher un 18 ont augmenté avec les défaites de ses deux grands rivaux.

LES CHIFFRES

3 tie-breaks gagnés par le Suisse Stan Wawrinka pour battre l’Italien Andreas Seppi en trois sets.

0 set perdu en quatre matches par l’Américaine Venus Williams, victorieuse de l’Allemand Mona Barthel.

81% de points marqués derrière sa première balle par le Français Jo-Wilfried Tsonga, qui a dominé l’invité-surprise des huitièmes de finale, le Britannique Daniel Evans.

4 quarts de finale en Grand Chelem, un dans chaque tournoi, pour la Russe Anastasia Pavlyuchenkova, qualifiée aux dépens de sa compatriote Svetlana Kuznetsova.

9 fautes directes seulement, en deux sets, de l’Espagnole Garbiñe Muguruza, 7e mondiale, face à la Roumaine Sorana Cirstea.

LE FRANÇAIS

Jo-Wilfried Tsonga a écarté avec autorité l’invité-surprise des huitièmes, le Britannique Daniel Evans, 51e mondial, en quatre sets, et défiera le Suisse Stan Wawrinka dans son cinquième quart à Melbourne.

Simple messieurs (8es de finale) :

Mischa Zverev (GER) bat Andy Murray (GBR/N.1) 7-5, 5-7, 6-2, 6-4

Roger Federer (SUI) bat Kei Nishikori (JPN) 6-7 (4/7), 6-4, 6-1, 4-6, 6-3

Stan Wawrinka (SUI/N.4) bat Andreas Seppi (ITA) 7-6 (7/2), 7-6 (7/4), 7-6 (7/4)

Jo-Wilfried Tsonga (FRA) bat Daniel Evans (GBR) 6-7 (4/7), 6-2, 6-4, 6-4

Simple dames (8es de finale) :

Coco Vandeweghe (USA) bat Angelique Kerber (GER) 6-2, 6-3

Garbine Muguruza (ESP/N.7) bat Sorana Cirstea (ROM) 6-2, 6-3

Venus Williams (USA/N.13) bat Mona Barthel (GER) 6-3, 7-5

Anastasia Pavlyuchenkova (RUS/N.24) bat Svetlana Kuznetsova (RUS/N.8) 6-3, 6-3

22/01/2017 15 :21 :35 – Melbourne (AFP) – © 2017 AFP