Archives mensuelles : février 2018

Addict à l’adrénaline

Je pense que, d’une certaine manière, ce rêve était enraciné en moi depuis des années. Alors, il fallait bien qu’un jour, je le réalise. Après tout, les rêves servent bien à ça. La semaine dernière, donc je l’ai enfin fait : j’ai embarqué dans un avion de chasse pour un vol de 45 minutes dans le ciel de Reims ! Une aventure merveilleuse que je ne suis pas près d’oublier ! Cependant, je m’étais décidé à ne pas l’annoncer sur ce blog. Je ne l’ai même pas annoncé sur Twitter (un comble, pour un accro au petit oiseau bleu tel que moi !). Il y a une raison toute simple à cette soudaine discrétion 2.0. Tout récemment, j’ai en effet pris conscience que le partage de notre vie en ligne était devenu une idée fixe qui prenait un peu trop de place dans notre quotidien. Je parle de partage, mais en fait, ce n’est pas le terme exact : car pour être honnête, ce n’est pas tant un partage qu’une mise en avant de soi. Nous sélectionnons soigneusement l’information pour nous montrer sous notre meilleur jour. C’est une chose qui paraît évidente mais qu’on a en réalité tendance à perdre de vue : cette notion de « partage » a pris une place prépondérante dans nos vies.. Nous passons désormais tant de temps collés à nos écrans que nous en occultons de plus en plus le réel. Nous sommes tellement obnubilés par notre existence virtuelle que même quand nous faisons une nouvelle expérience dans le réel, nous n’avons pas terminé de la vivre que nous pensons déjà au moment où nous allons la partager sur les réseaux sociaux. De manière générale, nous ne sommes plus dans le présent : nous vivons sans cesse dans l’instant qui suit, celui où une communauté de gens que l’on ne connaît même pas forcément va complimenter et liker notre petit bout de vie. Au fond, nous sommes tous des intoxiqués réclamant leur dose de likes. Toujours est-il que si vous avez un jour la chance de goûter aux joies du vol en avion de chasse, lancez-vous sans hésiter. Si voulez en savoir davantage sur ce vol à Reims, je vous mets en lien le prestataire par lequel je suis passé. Je vous laisse le lien vers le site spécialiste de cette activité de vol en L-39.

Manager les contextes

Lors de mes interventions en entreprises, j’entends souvent : « unteln’est pas motivé, il en fait le minimum, c’est un boulet pour le service. » Quelquefois le manager surenchérit avec : « il est nul, j’aimerais m’en débarrasser! » Ces jugements à l’emporte pièce portent exclusivement sur la personne concernée. A chaque fois que ce constat est posé, j’invite mes interlocuteurs à déplacer untel dans un autre service avec d’autres collègues, un autre lieu, un autre manager et d’autres missions. Dans la grande majorité des cas, untel le nul dans son ancien service se mue enintel le performant dans son nouvel environnement. Dans de plus rares cas contraires, untel reproduit ses comportements antérieurs , le changement de contexte n’a alors pas fonctionné. Avant de prendre des mesures expéditives , installez la personne dans un autre contexte pour lui offrir une deuxième chance. Dans le sens inverse, le changement de contexte peut se révéler délétère. Un très bon élément dans un contexte donné devient contre performant dans un autre contexte. Le manager est parfois le seul élément contextuel agissant sur une équipe. Par exemple une équipe qui avait un taux élevé d’absentéisme et d’accidents de travail, voit ces taux baisser en changeant de manager. Ou l’inverse, une équipe saine se délite avec un nouveau manager. Ces phénomènes concernent aussi les modèles d’excellence et les bonnes pratiques. Ces modèles et ces bonnes pratiques se nourrissent du contexte dans lequel ils s’exercent. Vouloir les reproduire automatiquement dans d’autres contextes est une vaine quête. De surcroît, ces démarches d’importation courroucent les acteurs concernés ayant l’impression d’etre des mauvais élèves par rapport aux premiers de la classe. C’est pourquoi il convient de les transférer en y ajoutant un « grain de sel. » Comment? 1-Recenser les bonnes pratiques existantes dans l’entreprise ou ailleurs, que vous avez envie de transposer dans votre service ou équipe. 2-Présenter aux équipes ces bonnes pratiques en précisant qu’il faudra bien entendu les adapter à votre contexte. Une transposition est plus riche qu’une simple application. 3-Associer les acteurs concernés à la mise en place de ces bonnes pratiques. Si possible, organiser des rencontres entre les initiateurs d’une bonne pratique et quelques-uns de vos équipiers. 4- Partager vos innovations avec les autres services et équipes. En d’autres termes, l’appropriation d’un modèle ou d’une bonne pratique suppose une prise en compte du contexte où elle va s’insérer. Le manager avisé sait par avance que cela changera aussi ce contexte.