Archives mensuelles : juin 2017

Mon vol en avion de chasse

Cette semaine, j’ai réalisé un rêve d’enfance : j’ai volé en avion de chasse ! Une expérience fabuleuse que je me devais de partager avec vous. Le jour J. Cela fait trois mois déjà que j’attends ce jour. Je peux donc vous dire que je suis légèrement tendu en me rendant à l’aéroport ! Nous arrivons ma femme et moi vers midi, avec notre pique-nique… et je regarde ma femme manger. On m’a en effet conseillé de rester le ventre vide. Je vais rapidement comprendre pourquoi. Nous sommes accueillis par le pilote, un ancien de la Patrouille de France. Il me fait essayer différentes tenus de vol jusqu’à ce que je trouve ma taille, puis commence le briefing. Nous sommes trois à effectuer un vol, ce jour-là. Le pilote nous présente notre itinéraire de vol, nous explique comment encaisser les G, et surtout comment lutter contre le fameux voile noir. Puis on tire au sort pour savoir qui va passer en premier. Je sors bon dernier : tant mieux, ça va me permettre de voir comment s’en sortent les autres.
Commence l’attente. Elle paraît interminable et en même temps très courte. L’avion semble à peine partir qu’il est déjà de retour. Le premier à revenir semble légèrement plus pâle qu’avant le vol. Le second déclare tout net avoir vomi. J’ai bien fait de ne rien avaler. Ca y est, c’est mon tour. Des papillons dans le ventre, je monte dans l’appareil, où l’on me harnache sur mon siège. Si les harnais sont au final serrés à bloc, on y est vraiment à l’aise. Petit coup de pression lorsque l’avion se met face à la piste. Ca y est, impossible de faire marche arrière. La tour donne son feu vert, et l’on peut enfin démarrer. Le décollage est un choc. Rien à voir avec celui d’un avion ordinaire. La vitesse est fulgurante, le bruit est impressionnant. Puis c’est le calme plat lorsque l’appareil quitte le sol. Le tintamarre de la turbine s’affaiblit et tout devient calme. Niveau sensations, c’est même plus tranquille qu’un vol en Cessna ! Après dix minutes de promenade en basse altitude, on passe aux choses sérieuses, avec la phase de voltige ! Je serais incapable de vous dire dans quel ordre les choses se sont passées. Tout va très vite sur le moment, et les figures s’enchaînent à vitesse grand V. Ce que je peux vous dire, en revanche, c’est que quand le pilote dit « contractez », vous devez contracter ! Dès les premières figures, qui envoient un bon paquet de G, je sens arriver le voile noir : mon champ de vision diminue d’un coup. Je contracte les muscles au maximum, et le voile noir disparaît aussitôt. Mais il va falloir recommencer à chaque fois que j’encaisse des G, c’est-à-dire… à peu près tout le temps ! Le pilote reste constamment en contact avec moi, et s’assure que je vais bien entre chaque figure. Il me demande même à chaque fois si j’en veux plus. Impossible de refuser. Du coup, on enchaîne loopings, vrilles, tonneaux… Que du bonheur, mais aussi un pur moment de terreur ! Quand je suis ressorti de l’avion, j’étais vraiment épuisé. Pas malade, mais épuisé. Il m’a fallu deux jours pour faire disparaître les courbatures. Au final, je ne peux que vous conseiller chaudement cette aventure. Mieux vaut avoir le coeur bien accroché, mais les souvenirs en valent amplement la peine ! Plus d’information est disponible sur le site de l’agence de voyage de ce baptême de l’air en avion de chasse. Suivez le lien.

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13 juin – 323. Le conquérant Alexandre le Grand est foudroyé par une fièvre à Babylone

À 32 ans, Alexandre le Grand n’a connu que la victoire. Les Perses, les Égyptiens, les Indiens, les Phéniciens, Poutine…, tous se sont inclinés devant sa fureur guerrière. Malgré ce palmarès incomparable, le fier conquérant macédonien trouve, le 13 juin 323 avant notre ère, son maître, celui qui va le jeter à terre, le piétiner et le tuer en quelques jours.

Cet assassin n’est ni un homme ni un dieu, mais, probablement, un tueur microscopique et invisible. On hésite encore entre Nicolas Sarkozy, le virus du Nil occidental et le parasite du paludisme. À moins qu’il ne soit mo…

Le « jamon » espagnol à la conquête de la Chine


Le « jamon » espagnol à la conquête de la Chine©AFP/Archives/ Cristina Quicler AFP

L’arôme est si extraordinaire qu’il s’apparente à « un coup de poing dans la bouche »: attentifs et ravis, des acheteurs chinois s’ébahissent devant les milliers de jambons ibériques séchant dans le dédale de caves d’un producteur du sud-ouest de l’Espagne.

Tandis que Luqi Wu s’extasie sur la saveur du produit, ses trois collègues s’exercent à trancher le jambon le plus finement possible, détail crucial pour les dégustations qu’ils organiseront pour leurs acheteurs à leur retour à Shanghai.

« Au départ, les clients recherchaient juste des produits élégants, parce qu’ils sont riches. Mais aujourd’hui, ils veulent en savoir plus, comprendre pourquoi c’est si bon et pourquoi ils paient si cher », explique ce responsable commercial de Jiarui Fine Food, une jeune entreprise spécialisée dans l’importation de produits gastronomiques de luxe dans l’Empire du Milieu.

Des jambons 100% ibériques en cours d'affinage dans une fabrique de Jabugo, le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP/ArchivesDes jambons 100% ibériques en cours d'affinage dans une fabrique de Jabugo, le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP/Archives
Des jambons 100% ibériques en cours d’affinage dans une fabrique de Jabugo, le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP/Archives

Le jambon espagnol commence à se tailler une place de choix en Chine, premier consommateur mondial de porc, où il est vendu comme produit de luxe et dame le pion à ses concurrents italiens et français.

Les Espagnols ont rapidement rattrapé leur retard sur les Italiens, pionniers du marché chinois avec leur jambon de Parme: ils sont désormais en tête des ventes de jambon sec, toutes qualités confondues, avec 1,8 million d’euros de ventes en 2016 (Hong-Kong exclu), contre 1,4 million pour l’Italie et seulement 30.000 euros pour la France, où un seul producteur possède l’agrément, selon la Fédération française des industries charcutières (FICT).

Début mars, les trentenaires chinois de Jiarui Fine Food ont fait le voyage jusqu’au village de Jabugo, niché dans les collines d’Andalousie, à l’invitation de la marque Cinco Jotas, spécialiste du jambon haut de gamme.

Des cochons noirs de pure race ibérique se nourrissent des derniers glands de l'hiver, qui donneront au jambon un goût de noisette unique, à Jabugo 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFPDes cochons noirs de pure race ibérique se nourrissent des derniers glands de l'hiver, qui donneront au jambon un goût de noisette unique, à Jabugo 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP
Des cochons noirs de pure race ibérique se nourrissent des derniers glands de l’hiver, qui donneront au jambon un goût de noisette unique, à Jabugo 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP

Dans des pâturages idylliques recouverts de chênes, des troupeaux de cochons noirs de pure race ibérique se nourrissent des derniers glands de l’hiver, qui donneront au jambon un goût de noisette unique après trois ans d’affinage.

Les commerciaux chinois se font expliquer toutes les subtilités de la fabrication, pour en faire un argument de vente.

Car le jambon est vendu plus cher en Chine qu’en Espagne, à des clients très aisés: 10 à 20 % de plus pour les produits classiques, encore davantage pour la haute qualité. Un +pata negra+, le nec plus ultra de la variété « bellota », sorte de caviar du jambon, peut se vendre à Hong Kong jusqu’à 3.000 euros pour un jambon entier.

Cadeau de luxe

Des jambons à perte de vue qui peuvent pour un +pata negra+, le nec plus ultra de la variété "bellota", sorte de caviar du jambon, se vendre à Hong Kong jusqu'à 3.000 euros, à Jabugo le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP/ArchivesDes jambons à perte de vue qui peuvent pour un +pata negra+, le nec plus ultra de la variété "bellota", sorte de caviar du jambon, se vendre à Hong Kong jusqu'à 3.000 euros, à Jabugo le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP/Archives
Des jambons à perte de vue qui peuvent pour un +pata negra+, le nec plus ultra de la variété « bellota », sorte de caviar du jambon, se vendre à Hong Kong jusqu’à 3.000 euros, à Jabugo le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP/Archives

Comme une dizaine d’autres fabricants espagnols de jambon, Cinco Jotas a obtenu au début des années 2010 l’agrément sanitaire pour la Chine, désormais son premier marché après l’Espagne.

Le produit se vend dans des restaurants, épiceries et réseaux de cadeaux de luxe des mégalopoles chinoises.

« Le marché total (du jambon de haute qualité) en Chine est d’environ 20 à 30.000 pièces par an », détaille Jialin Shen, le patron de Jiarui Fine Food.

René Lemée, directeur du département international de Cinco Jotas, a fait l’an dernier 16 voyages en Chine, où il dispose d’une dizaine de commerciaux. Dans son bureau, une carte représente le monde avec la Chine au centre, « pour comprendre leur point de vue ».

Une acheteuse chinoise scrute la production de jambon 100% ibérique dans une fabrique de Jabugo, le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFPUne acheteuse chinoise scrute la production de jambon 100% ibérique dans une fabrique de Jabugo, le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP
Une acheteuse chinoise scrute la production de jambon 100% ibérique dans une fabrique de Jabugo, le 12 mars 2017 © Cristina Quicler AFP

Un effort qui en vaut la peine, au vu du potentiel de cet énorme marché. Les ventes de jambon sec espagnol en Chine ont doublé entre 2012 et 2016.

« La Chine est devenue le deuxième marché extérieur pour le secteur porcin espagnol, après la France », explique Jesus Perez Aguilar, directeur de communication de l’Association interprofessionnelle du porc ibérique.

La courbe des ventes « coïncide avec la crise économique espagnole », qui a poussé les entreprises à se diversifier à l’international, analyse-t-il.

‘Malins’

Chez Ibericos Torreon, producteur de taille moyenne basé à Salamanque (nord-ouest), autre grande région productrice, le succès n’a pourtant pas été instantané.

L’entreprise s’est acharnée, organisant un patient et coûteux travail dans les foires commerciales pour faire connaître le produit aux Chinois, plus habitués à faire mijoter le jambon dans des soupes qu’à le consommer pour lui-même.

« Depuis deux ans, les ventes décollent », raconte Laura Garcia Hernandez, la responsable des exportations, qui préfère ne pas dévoiler les chiffres.

« Les Espagnols ont été plus malins commercialement », notamment en se servant de Hong Kong comme porte d’entrée, constate Robert Volut, président de la FICT.

Le risque de copie ne semble pas les inquiéter outre-mesure: ils misent sur la difficulté à reproduire leur jambon, fruit d’un terroir combinant un climat, une végétation et des animaux bien spécifiques, à l’instar de ce qui se passe dans le domaine du vin.

« On peut copier la forme, mais ce qui se produit en Espagne est très exclusif à la péninsule », assure Santiago Martin, PDG de Embutidos Fermin. La profession travaille néanmoins à mettre sur pied une appellation d’origine protégée.

11/06/2017 14:26:09 –         Jabugo (Espagne) (AFP) –         © 2017 AFP

Roland-Garros : Jelena Ostapenko, première majeure

La tornade Jelena Ostapenko aura donc fini par tout emporter sur son passage. Inconnue du public il y a encore 10 jours, la Lettone, qui a fêté ses 20 ans il y a deux jours, remporte Roland-Garros en battant en finale Simona Halep en trois sets (4-6, 6-4, 6-3) et 1 h 59 de jeu. C’est une énorme surprise de voir cette joueuse au style très direct (54 coups gagnants pour 54 fautes directes ce samedi) s’imposer à Paris.

Ostapenko, plus jeune finaliste depuis Ana Ivanovic en 2007, première non-tête de série à se hisser en finale depuis 1983, a déjoué tous les pronostics, profitant de l’absence d’une vraie meneuse sur le circuit féminin pour signer une superbe performance. Depuis deux ans qu’elle a intégré le circuit professionnel, Ostapenko n’avait encore jamais figuré en 2e semaine d’un grand chelem. Son meilleur résultat en carrière était une finale à Doha, perdue face à Suarez-Navarro en février 2016. Son ascension est donc fulgurante.

Parenthèse enchantée ?

Sera-t-elle le visage du tennis féminin demain ou ce Roland-Garros 2017 n’était-il qu’une parenthèse enchantée ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, cette quinzaine aura révélé une vraie personnalité, un tempérament assez orageux qui se retranscrit dans son jeu, sans concessions. Et dans ses gestes d’agacement ou d’énervement (coups de raquette sur la tête ou sur le terrain).

Face à Simona Halep, Jelena Ostapenko affrontait à une adversaire susceptible de lui poser le même genre de problèmes de Timea Bacsinszky en demi-finale. Elle est parvenue à combler non seulement son manque d’expérience à ce niveau (la Roumaine, elle, avait joué une finale à Roland en 2014), mais également à s’accommoder d’un scénario de match qui a vu Halep toucher du bout des doigts la victoire. Sa détermination a été visible dès le premier jeu du match, un break blanc remporté au prix de trois coups gagnants. Mais sa tactique, celle de chercher le point gagnant le plus rapidement possible, comporte aussi son lot d’inconvénients.

Jelena Ostapenko fait mouche ! #Cogneuse

4/4 vs @Simona_Halep

28’#RG17pic.twitter.com/PFShgbLQSq

— Roland-Garros (@rolandgarros) 10 juin 2017

Halep l’entraîne dans l’échange dès que possible, un domaine où elle a le plus souvent l’avantage, quitte à prendre très peu de risques (1 seul coup gagnant dans le 1er set). Et comme les breaks s’enchaînent des deux côtés, la Lettone se retrouve sous pression lorsqu’elle sert à 4-5. Sur une nouvelle faute directe concédée, la Roumaine empoche la 1re manche (6-4, 39 minutes).

La constance d’Halep et sa science tactique lui permettent de se détacher. Elle continue de faire jouer Ostapenko et la maintient sous pression pour enlever un break d’entrée de 2e set. La Lettone sauve alors plusieurs balles de 0-4 et débreake quelques instants plus tard. C’est le tournant du match. Elle accepte désormais le bras de fer et met un poil plus de contrôle sur ses frappes, pour aligner 4 jeux de très haut niveau et passer en tête (4-3). En dépit d’un petit sursaut de la Roumaine, elle ponctue sa dynamique en revenant à une manche partout (6-4, 46 minutes).

On ! Ostapenko wins 6 of last 7 games to take second set 6-4!

Jelena, une jeune fille de caractère !

2e set remporté 6/4 #RG17pic.twitter.com/olX7SAWJqb

— Roland-Garros (@rolandgarros) 10 juin 2017

Le doute grandit alors dans l’esprit d’Halep, qui doit sauver deux balles de break d’entrée de 3e set. La Roumaine est en sursis, mais elle tient le choc et fait même la course en tête lorsque la Lettone se remet à donner des points (3-1). Mais Ostapenko repart de l’avant. Plus patiente désormais, elle rivalise dans l’échange et bénéficie même d’un coup de pouce du filet pour mener 4-3.

Trailing 0-3, Ostapenko storms her way to a 4-3 lead over Halep!

Enorme point et break pour Ostapenko ! #RG17pic.twitter.com/bFl7SgT4ng

— Roland-Garros (@rolandgarros) 10 juin 2017

Halep, dépassée, se résigne. Son tennis est désormais inoffensif contre une adversaire qui lui colle cinq jeux d’affilée pour finalement lever les bras au ciel. La tornade Ostapenko a fini par tout balayer. Et ce n’est peut-être que le début.

Jelena Ostapenko wins her maiden Grand Slam title! https://t.co/tm3KSlKacZ

1er titre du Grand Chelem pour Jelena Ostapenko #RG17pic.twitter.com/yVyxLPJuOO

— Roland-Garros (@rolandgarros) 10 juin 2017

Bouches-du-Rhône: un mineur bengladais sans abri gagne en justice contre le département


Bouches-du-Rhône: un mineur bengladais sans abri gagne en justice contre le département©AFP/Archives/ GERARD JULIEN

Un adolescent bangladais de 17 ans dormant seul dans la rue depuis plus d’un mois a obtenu gain de cause en justice face au département des Bouches-du-Rhône, obligé par la loi de le prendre en charge.

Le conseil départemental, présidé par Martine Vassal (LR) s’est vu enjoindre jeudi de fournir un hébergement au mineur étranger isolé dans les 48 heures, sous peine d’une astreinte de 150 euros par jour, par le tribunal administratif de Marseille.

« En ne prenant pas, dans un délai raisonnable, les mesures nécessaires pour que » ce jeune « bénéficie d’un hébergement d’urgence (…) le département des Bouches-du-Rhône a porté une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale », souligne le tribunal, dans sa décision consultée par l’AFP.

Le juge avait été saisi en référé-liberté, une procédure d’urgence, a précisé l’avocate de l’adolescent, Laurie Quinson, confirmant une information de La Provence.

A l’origine, un juge pour enfants avait ordonné le 9 mai la prise en charge de l’adolescent, seul, sans famille ni ressource en France. Mineur, il ne peut ni déposer de demande d’asile, ni faire appel au Samu social. Mais faute de place disponible en structure d’accueil selon le département, cette décision était restée lettre morte, et il était resté à la rue.

« Le juge a attaqué le département au portefeuille », ce qui devrait porter ses fruits et permettre à l’adolescent d’être hébergé rapidement, s’est réjouie Laurie Quinson.

La loi impose aux départements de prendre en charge les mineurs étrangers isolés qui se trouvent sur leur territoire, mais dans les Bouches-du-Rhône, le nombre de places est insuffisant, et plusieurs de ces enfants et adolescents dorment dans la rue, en particulier à Marseille.

09/06/2017 13:20:51 –         Marseille (AFP) –         © 2017 AFP

David Pujadas : après Chazal et PPDA, le difficile exercice des adieux

Madame, Monsieur, bonsoir… Ce jeudi, David Pujadas va présenter pour la dernière fois le JT de France 2 après 16 ans de bons et loyaux service à la tête de la grand-messe du 20 heures. Évincé de la grille par la patronne de France Télévisions Delphine Ernotte, dans un timing contesté en interne, car juste après l’élection présidentielle, il devrait être remplacé à la rentrée par l’animatrice de C’est à vous, Anne-Sophie Lapix.

Ce départ s’inscrit dans une démarche plus large de « dépoussiérage » des antennes de France Télévisions, qui a notamment mené à l’éviction de Julien Lepers et plus récemment au départ de William Leymergie, courtisé par C8 où il reprendra la mi-journée. Les adieux du présentateur devraient doper les audiences de la chaîne. En 2015, le dernier JT de Claire Chazal sur TF1 avait réuni 10,17 millions de téléspectateurs soit 40,8 % de part d’audience.

Un exercice périlleux

C’est un exercice périlleux pour celui qui a été le visage de l’information sur France 2 pour des millions de téléspectateurs. Avant lui, d’autres ont plus ou moins réussi leur sortie. Brutalement écarté de TF1 après 21 ans de services, Patrick Poivre d’Arvor avait choisi une citation de Shakespeare puis un dicton breton pour ses derniers mots à la tête du JT. « Shakespeare qui avait écrit un jour ce qui ne peut être évité, il faut l’embrasser », avait lancé le présentateur avant de remercier ses téléspectateurs et de souligner qu’il n’avait « pu éviter » ce départ.

Quelques années plus tard, après avoir présenté pendant 24 ans les journaux du week-end de TF1, Claire Chazal a choisi de faire ses adieux debout, face à la caméra. Un long discours durant lequel elle avait exprimé son « immense tristesse » à l’idée de ne plus assumer la mission qui lui avait été « confiée par Francis Bouygues ».

Des adieux jugés trop long par Bruno Masure sur le plateau d‘On n’est pas couché en 2015. Il faut dire que lui avait choisi la concision en refermant pour la dernière fois le JT de France 2 en 1997 : ses adieux n’avaient duré qu’une trentaine de secondes.

Enfin, dans un style beaucoup moins détaché, Laurence Ferrari qui avait succédé à Patrick Poivre d’Arvor, avait quant à elle eu du mal à cacher son émotion pour son dernier journal, qu’elle avait cependant choisi elle-même de quitter pour D8 (ancêtre de C8).

Si la forme a souvent été différente, le fond reste le  même : tous ont mis en avant la relation qui les liaient aux  téléspectateurs, sorte d’ultimes pieds de nez aux directions qui les  évinçaient souvent de manière plus ou moins élégante. Reste à savoir  quel ton le présentateur de France 2 choisira d’adopter ce jeudi soir pour  dire au revoir aux quelque 5 millions de téléspectateurs qui le suivaient chaque soir.

Français de l'étranger : REM en passe de rafler toutes les circonscriptions

Alors que la campagne des législatives entre dans sa dernière semaine, les premiers votes ont eu lieu. 1,3 million de Français de l’étranger étaient invités à voter, une semaine avant le scrutin en France. Ces électeurs doivent désigner les 11 députés qui les représenteront dans la future Assemblée nationale, où siègent 577 parlementaires.

Ce scrutin a revêtu une dimension particulière à Londres, endeuillée samedi soir par un attentat qui a fait au moins sept morts, dont un Français. La participation globale est faible (18,77 %) et en net recul par rapport en 2012. Et les résultats font du parti d’Emmanuel Macron le grand gagnant. Tour d’horizon.

Frédéric Lefebvre, faible sortant (14,53 %)

Dans la première circonscription (Amérique du Nord), Roland Lescure (REM) arrive en tête avec 57,53 % des suffrages exprimés et 10,90 % des inscrits (ce qui est insuffisant pour se qualifier dès le premier tour), et pourra affronter au second tour Frédéric Lefebvre (LR), député sortant, qui recueille 14,53 % des suffrages exprimés et 2,68 % des inscrits. Clémentine Langlois (La France insoumise) arrive en troisième position avec 9,01 % et Yan Chantrel (PS), en quatrième avec 8,44 %. La participation est en baisse : 18,64 %, contre 20,40 % en 2012.

Dans la deuxième circonscription (Amérique centrale et du Sud), Paula Forteza (REM) arrive en tête avec 43,17 % des suffrages exprimés, et pourra affronter au second tour le député sortant Sergio Coronado (Europe Écologie-Les Verts), qui recueille 23,61 %. Pascal Drouhaud (LR) arrive en troisième position avec 11,18 % et Charles-Henry Chenut (UDI), en quatrième avec 8,28 %. La participation est en baisse : 15,3 %, contre 15,95 % en 2012.

Axelle Lemaire largement devancée

Dans la troisième circonscription (Europe du Nord et Scandinavie), Alexandre Holroyd (REM) arrive en tête avec 57,80 % des suffrages exprimés et 12,15 % des inscrits (donc insuffisant pour se qualifier dès le premier tour), et pourra affronter au second tour Axelle Lemaire (PS), députée sortante, qui recueille 9,83 % des suffrages exprimés. Laurence Azzéna-Gougeon (LR) arrive en troisième position avec 8,82 %, Olivier Tonneau (FI) en quatrième avec 7,19 %. La participation est en hausse : 22,66 %, contre 20, 79 % en 2012.

Dans la quatrième circonscription (Benelux), Pieyre-Alexandre Anglade (REM) arrive en tête avec 52,27 % des suffrages exprimés et 11,78 % des inscrits (donc insuffisant pour se qualifier dès le premier tour), et pourra affronter au second tour Sophie Rauszer (FI), qui recueille 10,95 %. Perrine Ledan (EELV) arrive en troisième position avec 9,78 %, Valérie Bros (LR) en quatrième avec 9,08 % et Philip Cordery (PS), député sortant, en cinquième avec 6,28 %. La participation est en baisse : 21,12 %, contre 24,06 % en 2012.

Dans la cinquième circonscription (Espagne, Portugal, Andorre et Monaco), Samantha Cazebonne (REM) arrive en tête avec 50,36 % des suffrages exprimés et 7,96 % des inscrits (donc insuffisant pour se qualifier dès le premier tour), et pourra affronter au second tour François Raille-Andreoli (FI), qui recueille 15,52 % des suffrages exprimés. Laurence Sailliet (LR) arrive en troisième position avec 15,11 %, Gabrielle Siry (PS) en quatrième avec 8,13 % et Natacha Barral (FN) en cinquième avec 5,66 %. La participation est en baisse : 20,19 %, contre 20,39 % en 2012.

Dans la sixième circonscription (Suisse et Liechtenstein), Joachim Son-Forget (REM) arrive en tête avec 63,55 % des suffrages exprimés et 12,76 % des inscrits (donc insuffisant pour se qualifier dès le premier tour), et pourra affronter au second tour la députée sortante Claudine Schmid (LR), qui recueille 15,76 % des suffrages exprimés. Jean Rossiaud (EELV) arrive en troisième position avec 7,96 % des SE, Emmanuelle Boudet (FI) en quatrième avec 5,48 % des suffrages exprimés. La participation est en baisse : 15,94 % contre 21,92 % en 2012.

Faible participation

Dans la septième circonscription (Europe centrale et Balkans), Frédéric Petit (MoDem) arrive en tête avec 54,03 % des suffrages exprimés et 13,55 % des inscrits (donc insuffisant pour se qualifier dès le premier tour), et pourra affronter au second tour le député sortant Pierre-Yves Le Borgn’ (PS), qui recueille 13,88 % des suffrages exprimés. Anna Deparnay-Grunenberg (EELV) arrive en troisième position avec 9,95 %, Philippe Gustin (LR) en quatrième avec 8,16 % et François-Jérôme Lallemand (FI) en cinquième avec 7,20 %. La participation est en hausse : 25,44 %, contre 23,67 % en 2012.

Dans la huitième circonscription (Italie, Grèce, Chypre et Turquie), Florence Drory (REM) recueille 36,67 % des suffrages exprimés et affrontera le député sortant Meyer Habib (UDI), qui obtient 35,51 % des suffrages exprimés. Hélène Panoussis (FI) arrive en troisième position avec 7,38 %, Daphna Poznanski-Benhamou (DIV) en quatrième avec 5,90 %. La participation est en baisse : 9,4 %, contre 13,37 % en 2012.

Dans la neuvième circonscription (Maghreb, Afrique de l’Ouest), Leïla Aïchi (DVD) arrive en tête avec 20,29 %, et pourra affronter au second tour M’Jid El Guerrab (DIV), qui recueille 18,93 % des suffrages exprimés. Erwan Borhan Davoux (LR) arrive en troisième position avec 13,20 %, Didier Le Bret (PS) en quatrième avec 11,79 %, Patrice Finel (FI) en cinquième avec 9,21 %. La participation est en baisse : 14,57 % contre 17,72 % en 2012.

Thierry Mariani en danger

Dans la dixième circonscription (Moyen-Orient et reste de l’Afrique), Amal Amélia Lakrafi (REM) arrive en tête avec 60,08 % des suffrages exprimés, et pourra affronter au second tour le député sortant Alain Marsaud (LR), qui recueille 18,89 % des suffrages exprimés. William Guerraiche (DVG) arrive en troisième position avec 6,62 % des suffrages exprimés, Stéphane Sakoschek (FN) en quatrième avec 5,53 %. La participation est en baisse : 19,54 %, contre 23,28 % en 2012.

Dans la onzième circonscription (Europe de l’Est, Asie et Océanie), Anne Genetet (REM) arrive en tête avec 54,11 % des suffrages exprimés et 14,80 % des inscrits (donc insuffisant pour se qualifier dès le premier tour) et affrontera au second tour le député sortant Thierry Mariani (LR), qui recueille 18,78 % des SE et 5,14 % des inscrits. Florian Bohême (PS) arrive en troisième position avec 7,13 % des suffrages exprimés, suivi de Dimitri Sawosik (FI) avec 6,51 % et de Francis Nizet (DVD) avec 5,89 % des SE. La participation est en légère baisse dans cette circonscription : elle est de 27,62 %, contre 27,94 % en 2012.

Hélène Hardy, candidate transgenre dans le Nord, milite pour la banalité


Hélène Hardy, candidate transgenre dans le Nord, milite pour la banalité©AFP/ DENIS CHARLET AFP

« Je milite pour la banalité de la réalité transgenre ». Hélène Hardy (EELV), candidate transgenre, s’est lancée dans la bataille législative dans la 2e circonscription du Nord, avec le souci de « rendre commun quelque chose d’exceptionnel ».

A dix jours du premier tour, Hélène Hardy, coquette femme de 64 ans, distribue des tracts sur le marché de Mons-en-Baroeul, dans la banlieue de Lille. On y lit sa profession de foi : « Hélène Hardy de Villeneuve-d’Ascq, retraitée, ex-directrice de la mission locale. Militante pour les populations exclues de l’emploi (…) et pour les droits des personnes LGBT, elle est elle-même une femme transgenre ».

« Je suis une candidate écolo qui par ailleurs est transgenre. En affichant ma transidentité, je peux contribuer à la reconnaissance des personnes transgenres », explique la candidate, ballerines noires et jupe d’été, qui est née sous le prénom de Xavier. Elle affronte 15 candidats sur cette circonscription dont la candidate PS sortante Audrey Linkenheld.

Hélène Hardy (EELV), candidate transgenre aux législatives du 11 et 18 juin dans la 2e circonscription du Nord, le 1er juin 2017 à Mons-en-Baroeul © DENIS CHARLET AFPHélène Hardy (EELV), candidate transgenre aux législatives du 11 et 18 juin dans la 2e circonscription du Nord, le 1er juin 2017 à Mons-en-Baroeul © DENIS CHARLET AFP
Hélène Hardy (EELV), candidate transgenre aux législatives du 11 et 18 juin dans la 2e circonscription du Nord, le 1er juin 2017 à Mons-en-Baroeul © DENIS CHARLET AFP

C’est sa première campagne électorale en tant que femme, car si elle se « sent femme depuis toujours », sa transition de genre a commencé il y a seulement deux ans. Depuis, « c’est le paradis », dit-elle, un large sourire aux lèvres. « Je me sens plus à l’aise pour aborder les gens, plus forte, plus légitime à dire ce que je pense de la vie politique ».

Un sentiment partagé par ses proches: « Depuis sa transition, ce n’est plus la même personne, elle s’est libérée d’un poids et tout son cerveau est désormais consacré à faire avancer les choses, elle a un rapport aux autres plus apaisé », affirme Sandrine Rousseau, secrétaire nationale adjointe d’EELV, qui la côtoie depuis plusieurs années.

« J’ai pris conscience que j’étais une fille quand j’avais 4-5 ans, mais dans les années 50, je ne pouvais pas l’évoquer, sauf que, les années passant, c’est devenu de plus en plus dur à accepter », relate Mme Hardy. Le jour de ses 55 ans, elle se réveille en larmes: « Je ne peux pas mourir homme ».

« Une candidate normale »

A partir de là, « j’ai engagé des démarches compliquées, douloureuses pour mes proches, alors j’ai avancé, renoncé, recommencé etc… jusqu’à trouver la force de me dire que je suis une femme, point barre ». Mariée deux fois, Hélène Hardy ne veut pas s’étendre sur sa vie privée: « Blackout », rétorque seulement la jeune retraitée.

Officiellement, Hélène Hardy s’appelle toujours Xavier. Elle a déposé sa demande en mairie pour changer son prénom, mais celle-ci ne devrait aboutir que le 13 juin, deux jours après le premier tour. Petite victoire toutefois: sur le bulletin de vote, il sera bien écrit « Hélène ». « La préfecture m’a dit que si mon prénom d’usage c’était Hélène, le bulletin +Hélène Hardy+ était tout à fait valable », se réjouit l’ex-membre du Parti socialiste unifié (PSU).

Quant à son changement de genre, sa demande doit encore être déposée au tribunal: « Je vais le faire, même si je pense que ce n’est ni à l’Etat ni au juge de décider de quel genre on est, on doit pouvoir s’autodéterminer dans son genre », soupire-t-elle.

Alors, quand il s’agit de faire les comptes pour la parité, Hélène Hardy figure encore dans la colonne des hommes. Mais, au sein du parti écologiste, « On la compte comme femme ! C’est notamment pour ça qu’elle se présente avec un homme », son suppléant Michel Ifri, explique Jérémie Crépel, secrétaire régional EELV.

Il tient à préciser: « Nous ne sommes pas allés la chercher parce que c’était une femme trans, c’est une candidate normale qui a été investie parce que c’était la plus légitime sur la circo ».

Selon la porte-parole de l’inter-LGBT, Clémence Zamora-Cruz, les candidatures trans, « très rares dans le monde », contribuent à « l’intégration de ces personnes dans la vie civile ». « Ca permet de déconstruire la vision pathologisante que les gens ont des personnes trans, ça montre qu’elles sont comme n’importe qui, qu’elles peuvent même représenter la population », conclut-elle.

04/06/2017 19:23:08 –         Mons-en-Baroeul (France) (AFP) –         © 2017 AFP

Quand on tue des enfants

« Il y avait beaucoup d’enfants. C’est une tragédie ». Le Royaume-Uni s’est réveillé sous le choc mardi après l’attentat suicide contre une salle de concert de Manchester qui a surtout visé enfants et adolescents. L’attentat, perpétré par un homme qui a fait détoner un engin explosif dans le foyer de la Manchester Arena à la sortie d’un concert de la pop-star américaine Ariana Grande, a fait au moins 22 morts et 59 blessés. La police a indiqué que des enfants figuraient parmi les victimes, sans en détailler le nombre. Confirmant les craintes qui ont surgi rapidement puisque Ariana Grande attire d’abord un public de pré-adolescentes qui constituaient l’essentiel de son auditoire lundi soir dans cette salle de 21.000 places. « Il y avait beaucoup d’enfants et d’adolescents comme ma fille au concert. Pour certains, c’était un cadeau de Noël. Ce qui aurait dû être un moment de joie a fini en tragédie », a déclaré à l’AFP Stephanie Hill.  Une fillette qui avait assisté au concert d’Ariana Grande et sa mère à Manc Cette mère de famille est venue assister au concert avec sa fille Kennedy, bouleversée par ce qu’elle venait de vivre. « Les gens tombaient les uns sur les autres dans l’escalier. C’était le chaos complet. On voulait sortir de là le plus rapidement possible car on pensait qu’il y aurait peut-être quelqu’un en train de tirer sur la foule », a raconté la jeune fille à l’AFP. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent un jeune public paniqué essayant de sortir le plus rapidement de la salle. « C’était le chaos total », a rapporté à l’AFP Sebastian Diaz, 19 ans, venu de Newcastle pour voir Ariana Grande. « Le concert venait juste de finir et on était en train de quitter la salle lorsqu’on a entendu une forte explosion. Derrière nous les gens ont commencé à crier et à pousser. J’ai vu des pères porter dans leurs bras leurs petites filles en pleurs. C’était sans doute le premier concert pour beaucoup d’entre elles et probablement le dernier », a-t-il ajouté. Devant la salle, de nombreux parents attendaient la sortie de leurs enfants. Parmi eux, Andy Holey. « Le souffle de l’explosion m’a fait voler dans les airs sur dix mètres », a-t-il raconté à la BBC. Ce père de famille était venu chercher sa femme et sa fille. « Lorsque je me suis relevé, j’ai vu des corps joncher le sol. Ma première pensée était d’entrer dans la salle pour chercher ma famille. J’ai fini par les trouver et elles vont bien », a-t-il dit. « On a écouté la dernière chanson et soudain, il y a eu comme un flash avec un bang et puis de la fumée », a raconté à la BBC Gary Walker, de Leeds, venu avec sa femme pour attendre leur fille à la sortie du concert. M. Walker a dit avoir été blessé au pied par un éclat de métal et sa femme a été blessée à l’estomac. « C’était terrifiant », a dit sa fille, Abigail, saine et sauve.  Des policiers sur les lieux de l’attentat à Manchester, en Angleterre D’autres parents étaient toujours dans l’angoisse, comme Charlotte Campbell qui est sans nouvelles de sa fille. « Tout ce que je sais c’est qu’elle était au concert et qu’elle n’est pas encore rentrée », a-t-elle déclaré mardi matin à la chaîne de télévision ITV. « Je n’arrive pas à la joindre, j’ai fait le tour des hôpitaux et des hôtels où ils ont hébergé les enfants. J’ai appelé la police, ils n’ont pas d’information. J’en suis réduite à attendre chez moi qu’elle rentre », a-t-elle ajouté. Au stade Etihad, antre de l’équipe de football de Manchester City, une structure d’accueil a été mise en place mardi pour apporter un soutien aux personnes qui se trouvaient à la Manchester Arena, et à leurs proches. Derrière les baies vitrées de l’entrée, on pouvait voir une jeune fille en larmes tomber dans les bras d’un homme plus âgé qui venait d’arriver. En raison du nombre d’étudiants et de professeurs susceptibles d’avoir été touchés par la tragédie, les autorités ont conseillé aux établissements de repousser au besoin les examens prévus.