Archives mensuelles : mai 2017

La série X-Men produite par Bryan Singer révèle de nouvelles images

Les héros Marvel n’en finissent plus d’envahir nos écrans. Entre les programmes estampillés ABC (Les Agents du SHIELD, Agent Carter), les anti-Avengers de Netflix (Jessica Jones, Luke Cage, Daredevil, Iron Fist, The Defenders) et le mutant schizophrène de Legion sur FX, les spectateurs avaient déjà de quoi perdre la tête. Toujours détenteur (et il entend bien le rester) des droits cinéma et télé de la franchise X-Men, le studio Fox, via sa chaîne du même nom, continue d’exploiter le filon avec The Gifted, prévue pour cet automne et dont nous découvrons la première bande-annonce.

La série, créée par Matt Nix et co-produite par Bryan Singer (cinéaste historique de la saga X-Men au cinéma) suivra les pérégrinations des Strucker, un couple séparé qui voit son quotidien bouleversé quand leurs enfants, Lauren et Andy, se révèlent être des mutants dotés de superpouvoirs. Traqués par le gouvernement, les surdoués trouveront refuge dans un réseau sous-terrain dirigé par un certain Sam, leader charismatique incarné par Blair Redford. Un premier teaser permettait déjà d’avoir un aperçu des facultés de télékinésie de Lauren (Natalie Alyn Lind, apparue dans Gotham). Dans cette bande-annonce, on en apprend un peu plus sur son frère Andy (Percy Hynes White), victime de violences quotidiennes au lycée qui, lors d’une ultime humiliation, libérera ses pouvoirs. Quitte à mettre en péril tout le reste de l’établissement.

Familial et super-héroïque

Après l’extraordinairement audacieuse Legion sur FX (filiale câblée de Fox), qui surfe elle aussi sur l’univers X-Men, The Gifted saura-t-elle étonner malgré un format à l’évidence plus classique ? Rappelons que dans Legion, nous découvrions David Haller, un jeune homme à qui l’on a diagnostiqué une schizophrénie à l’adolescence. Interné et littéralement gavé aux médicaments, il ignore encore que son impression de pouvoir contrôler les objets autour de lui n’est pas un symptôme de sa maladie mentale, mais bien « un don ». Ambitieux dans sa réalisation (on lui prête des affinités avec Michel Gondry et les frères Cohen), Legion ne propose pas une énième histoire de super-héros en collants, mais un thriller haletant avec la folie comme toile de fond.

De toute évidence, The Gifted sera adressé à un public plus familial et devrait renouer davantage avec les codes du genre super héroïque qui ont fait le succès de la franchise X-Men au cinéma. Preuve de la filiation, Stan Lee, créateur des X-Men, devrait passer une tête lors de l’épisode d’ouverture à en croire le compte Instagram de Bryan Singer, qui assure la mise en scène de ce prologue. Malgré les différences de ton prévisibles entre The Gifted et Legion, on peut cependant supposer que de futurs crossovers pourraient être mis en place entre ces deux séries diffusées par des chaînes issues du même groupe. Et donc que la route de Lauren et Andy croise un jour celle du torturé David Haller. Assistons-nous aux prémices d’un univers partagé, comme celui des séries Marvel/Netflix ou DC/CW ?

#throwbackthursday Shooting my 3rd cameo with my epic friend @therealstanlee a few weeks ago at the famous #doublwide #bar in #Dallas #Texas. My first cameo with Stan was in #Xmen 1, nearly two decades ago in #malibu, he’s a man of unstoppable energy and humor. Photo @aelvishaye with @dan_ryniker thank you @brightidea #maxanderson

Une publication partagée par Bryan Singer (@bryanjaysinger) le 27 Avril 2017 à 8h38 PDT

L'Elysée dans l'effervescence pour l'investiture de Macron


L’Elysée dans l’effervescence pour l’investiture de Macron©POOL/AFP/ Patrick KOVARIK

L’Elysée était plongé dans l’effervescence des grands jours dimanche matin avant d’accueillir son nouvel hôte, Emmanuel Macron, 8e président de la Ve République.

Quelque 530 journalistes français et étrangers ont demandé leur accréditation pour assister, sous un ciel menaçant, à la passation de pouvoirs avec le président sortant François Hollande.

Pour immortaliser l’événement, des centaines de photographes et de caméramen ont pris place sur les flancs de la cour d’honneur et jusque sur les toits du palais présidentiel.

Au centre de la cour au gravier soigneusement ratissé: le large tapis rouge que remontera le président élu devant un détachement de la Garde républicaine, pour rejoindre le perron où l’attendra à 10H00 précises son prédécesseur.

Emmanuel Macron fera, selon son entourage, le chemin entre son domicile parisien et l’Elysée à bord d’une Renault Espace grise blindée de la présidence.

Puis lui-même et François Hollande s’enfermeront dans le bureau présidentiel, au premier étage du palais, pour un tête-à-tête au cours duquel le sortant livrera à l’entrant quelques secrets d’Etat dont les fameux codes de l’arme nucléaire.

Dans la foulée, Emmanuel Macron, après avoir été élevé à la dignité de Grand-Croix de la Légion d’honneur, rejoindra la Salle des fêtes du palais présidentiel où quelque 300 personnes représentant les corps constitués (Conseil constitutionnel, Conseil économique et social, bureau de l’Assemblée nationale et du Sénat, Cour de Cassation…) assisteront à son investiture.

A titre personnel, le nouveau président a convié des représentants des partenaires sociaux ainsi que des prix Nobel et une centaine de proches, principalement de sa famille et de celle de son épouse Brigitte, toujours selon son entourage.

Parmi les invités personnels du couple présidentiel également: une petite dizaine de « marcheurs » de la première heure, Richard Ferrand, Christophe Castaner, Renaud Dutreil, Gérard Collomb, Sylvie Goulard, François Patriat…

Mais Emmanuel Macron a invité aussi le compagnon de Corinne Erhel, députée des Côtes-d’Armor décédée le 5 mai lors du dernier meeting de la campagne, celui de Xavier Jugelé, le policier tué le 20 avril sur les Champs-Elysées lors d’une attaque jihadiste, ainsi que le père d’une militante d’En Marche ! qui s’est tuée en voiture durant la campagne, à l’âge de 29 ans.

14/05/2017 09:24:19 –         Paris (AFP) –         © 2017 AFP

Explosion au Pakistan: 10 morts, nombreux blessés dont un sénateur


Explosion au Pakistan: au moins 17 morts, des blessés dont un sénateur©AFP/Archives/ BANARAS KHAN

Au moins 17 personnes ont été tuées vendredi dans une « énorme » explosion dans la province instable du Baloutchistan au Pakistan, ont indiqué la police et des témoins.

La déflagration visait apparemment un convoi transportant le vice-président du Sénat pakistanais, Maulana Abdul Ghafoor Haidari, qui a été blessé tout comme de « nombreuses » autres personnes selon la police.

Le convoi se trouvait alors dans le district de Mastung, à environ une heure de route à l’est de la capitale provinciale Quetta, dans le sud-ouest du pays.

« Il n’est pas encore clair s’il s’agit d’une bombe posée ou d’un attentat-suicide », a déclaré Ghazanfar Shah, un responsable de police de Mastung.

Selon un responable hospitalier, le bilan a grimpé à 17 morts et plus de 30 blessés, contre dix initialement décomptés par des sources policières.

« Je suis vivant. Allah m’a sauvé la vie », a déclaré de son côté le sénateur Haideri à la télévision. « C’était une explosion soudaine, des morceaux du pare-brise m’ont frappé. Je suis blessé mais vivant. Le chauffeur et d’autres gens assis près de moi ont été grièvement blessés », a-t-il ajouté.

M. Haideri est un haut responsable du parti religieux Jamiat Ulema-e-Islam Fazl (JUI-F), l’un des plus influents du pays. Son organisation a été visée par les talibans pakistanais dans le passé.

Le Baloutchistan est la plus vaste et la plus pauvre des provinces du pays en dépit d’importantes ressources énergétiques, et fait également face à d’immenses défis sécuritaires. Secouée par des insurrections islamiste et séparatiste, elle est fréquemment en proie à des attentats meurtriers.

Le Baloutchistan, frontalier de l’Iran et de l’Afghanistan, doit notamment être l’un des bénéficiaires du projet de corridor économique sino-pakistanais (CPEC), une vaste liaison routière, énergétique et de télécommunications en cours de construction et dont le coût total est évalué à au moins 46 milliards de dollars. Le Pakistan compte énormément sur ces projets conjoints pour donner un coup de fouet à son économie.

12/05/2017 12:45:01 –         Quetta (Pakistan) (AFP) –         © 2017 AFP

11 mai 1960. Un commando juif enlève Adolf Eichmann, planqué en Argentine !

La journée s’achève pour Ricardo Klement, contremaître exemplaire de l’usine Mercedes-Benz de Buenos Aires. Pour une fois, il rate le bus qui doit le ramener chez lui. Durant une vingtaine de minutes, il attend patiemment le suivant. Avec sa mine d’angelot fatigué, sa vieille salopette bleue, ses petites lunettes sur le nez et son crâne à moitié chauve, on lui donnerait Yahvé sans circoncision… Il présente l’image d’un bon père de famille revenant chez lui après une dure journée de labeur. Qui pourrait croire que ce petit bonhomme de 54 ans n’est autre qu’Adolf Eichmann, l’un des plus cél…

Harry Styles se prend pour Superman dans le clip de Sign of the Times

Pour Harry Styles, l’heure de l’émancipation a sonné. Divorcé du groupe qui a fait sa gloire, les One Direction, le chanteur a pris soigneusement son temps pour sortir ce premier single, Sign of the Times, en avril dernier. La version audio, forte de plus de 54 millions de vues sur YouTube, se voit désormais accompagnée d’un clip pour le moins romanesque.

Tourné en Écosse, Harry Styles a fait appel au Français Woodkid (aka Yoann Lemoine), artiste multitâches ayant déjà signé plusieurs clips pour Lana Del Rey, Rihanna et Katy Perry, entre autres. À l’instar de ce premier titre, le clip s’avère épuré et tout en poésie. L’ex-One Direction laisse sa voix s’élever dans les aigües, avant que son corps lui-même ne décolle du sol. Tel un super-héros, Harry Styles survole la belle et indomptable contrée écossaise. Une évidente métaphore visuelle de l’évasion appuyée par les paroles du chanteur, qui ne cesse de répéter, façon métronome, « nous devons partir d’ici ».

Prophète des midinettes

Plus fort encore, la popstar marche sur les eaux tel Jésus de Nazareth. À la différence près que le chanteur britannique pique un sprint sur le lac. On y verrait bien une allusion à son statut de prophète auprès des midinettes, mais on ne voudrait pas s’emporter. À la fin du clip, Super Harry s’envole vers un paysage enchanteur, que les fans interprètent déjà comme l’équivalent du Pays Imaginaire de Peter Pan. Rien que ça. Si le résultat, bien qu’un peu kitsch, reste indéniablement réussi, le tournage était loin d’être une partie de plaisir. En témoigne le mannequin utilisé pour doubler l’artiste chevelu, qui a terrifié toute la Toile !

Harry Styles’ stunt double wearing a mask of his face will haunt your dreams pic.twitter.com/fFkxqOk3lR

— Andrew Hayden-Smith (@AndrewHaydSmith) 6 avril 2017

L’album solo, lui, sortira le 12 mai. Harry Styles en a dévoilé un second extrait, « Sweet Creature », douce ballade acoustique et relaxante. Indubitablement, l’opus du chanteur dénotera avec la pop synthétique (et, forcément, commerciale) auquel il nous a habitués avec les One Direction. De la même manière, Zayn Malik, autre cador du boys band, avait pris son envol en 2016 pour proposer Mind of Mine. Une galette qui flirtait ouvertement avec le R&B, non sans rappeler les premiers sons d’un Justin Timberlake post-NSYNC. À noter que notre ami Harry n’a pas chômé depuis la fin des One D : le 21 juillet, il sera à l’affiche de Dunkirk, blockbuster épique signé Christopher Nolan. Autant dire que monsieur sait choisir ses premiers rôles.

Présidentielle : une dizaine de médias « interdits » de soirée électorale FN

En cette fin de présidentielle, les relations sont très tendues entre les journalistes et les partis politiques. Une dizaine de médias ont dénoncé dimanche une « interdiction » d’assister à la soirée électorale FN de second tour de la présidentielle, entraînant un « boycott » en « solidarité » de Libération et des Inrocks. Sur Twitter, des journalistes des sites d’information en ligne Buzzfeed, Mediapart, Les Jours, Rue89, StreetPress, Politico, Bondy Blog, Explicite, Brut, Konbini mais aussi de l’hebdomadaire Politis ou de l’émission Quotidien présentée sur TMC par Yann Barthès ont indiqué s’être fait refuser l’accréditation par le parti d’extrême droite. Lors du premier tour, Mediapart, Quotidien et un journaliste de Marianne, récent co-auteur d’un livre-enquête sur Marine Le Pen, s’étaient déjà vu refuser l’accès à la soirée électorale d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).

« Par solidarité pour nos confrères, la rédaction de Libération, qui ne sait pas à l’heure où nous écrivons ces lignes si elle est touchée par cette mesure, a décidé de ne pas se rendre à la soirée organisée par le parti d’extrême droite. Ces mesures antidémocratiques et contraires à la liberté d’informer doivent cesser, comme l’intimidation des journalistes dans les meetings », a annoncé dans un article Johan Hufnagel, directeur adjoint de Libération. « En guise de solidarité, nous boycottons également la soirée électorale du FN », a annoncé l’hebdomadaire Les Inrocks sur Twitter. Même position pour « Le Monde ».

En solidarité avec les médias interdits d’entrée, @lemondefr refuse de participer à la soirée électorale du FN https://t.co/570HY2J18o

— Le Monde (@lemondefr) 7 mai 2017

« Entrave à la liberté »

Les sociétés de journalistes de près d’une quarantaine de médias, dont l’Agence France-Presse, ont signé une pétition pendant l’entre-deux-tours, qui proteste contre la décision du Front national de « choisir les médias autorisés à suivre Marine Le Pen » et dénonce « une entrave à la liberté » d’informer. Contacté par l’Agence France-Presse, le FN n’avait à 17 heures pas encore expliqué les raisons de ce refus.

Musculation, homard… Le quotidien de Thomas Pesquet à bord de l'ISS

Thomas Pesquet vit sur la Station spatiale internationale depuis novembre 2016. Il fera normalement son grand retour sur Terre en juin prochain. Pendant six mois donc, l’astronaute français doit adapter son quotidien. Dormir dans un sac de couchage accroché au mur, se laver uniquement au moyen de lingettes humides, penser à s’exercer et faire de la musculation plus de deux heures par jour… Un quotidien bien différent d’une vie sur la Terre, mais qui pour le Français vaut le coup. « L’espace, ça fait rêver les gens, ça les intéresse », raconte-t-il le 6 mai dans un entretien avec Franceinfo. « Et tant mieux parce qu’on fait ça pour eux, pas pour nous ou pour se faire plaisir, mais pour la société », insiste-t-il. Pour la nourriture, Thomas Pesquet a néanmoins la chance de pouvoir s’offrir un bon petit plat imaginé par deux maîtres de la gastronomie, Alain Ducasse et Thierry Marx, que ce soit du homard breton ou de la langue de veau au foie gras.

Dans la vie de tous les jours, il faut savoir s’organiser. Autour de la Terre, l’équipe de la Station spatiale internationale « vit » une quinzaine de levers et de coucher de soleil. Mais elle a su se créer son rythme, presque normal. « On a des lumières qu’on allume à 6 heures quand on se lève, et on les éteint à 23 heures, et puis certaines changent d’intensité », raconte Thomas Pesquet. Au final, même de là-haut, l’équipe vit une journée presque normale. « Heureusement, sinon ce serait éreintant. »

Caractères conciliants

Et afin que tout se passe bien, les tempéraments des uns et des autres au quotidien comptent pour beaucoup. D’ailleurs, Thomas Pesquet a accueilli à bord de la station deux nouveaux astronautes, après le départ de Shane Kimbrough, il y a deux semaines : Jack Fisher, et Fiodor Iourtchikhine. « Cela apporte un peu de sang neuf. Eux sont super-motivés parce qu’ils viennent d’arriver. Cela nous remotive en cette fin de mission », confie ainsi Thomas Pesquet. Mais pas de risques d’embrouilles, malgré les conditions de vie particulières dans l’espace.

Le Français explique en effet que le caractère d’un astronaute est l’un des critères de sélection les plus importants avant une mission dans l’espace. « On est sélectionnés pour ça. Nous sommes des gens a priori faciles à vivre : c’est l’une des choses que la sélection vérifie », souligne-t-il pour Franceinfo. « Puis on fait attention. J’essaie de ne pas laisser traîner mes chaussettes et de repérer ce qui est important pour les autres. […] On fait chacun des efforts, on s’adapte, et ça marche très bien. »

La « justice prédictive », le pouvoir judiciaire vers un grand bouleversement ?


La « justice prédictive », le pouvoir judiciaire vers un grand bouleversement ?©AFP/Archives/ Thomas SAMSON

En test depuis février chez plusieurs avocats lillois, un logiciel de « justice prédictive », permettant en quelques clics de consulter jurisprudence et statistiques, intrigue le monde de la justice qui mesure mal les bouleversements à en attendre.

A la bibliothèque de l’ordre des avocats, au palais de justice de Lille, ce logiciel est en accès libre aux 1.300 avocats du barreau, qui se présente comme le premier en Europe à tester la « justice prédictive ».

Le voici lancé… Pierre Mille, documentaliste juridique de l’ordre, tape « Licenciement pour faute grave ». Quelque 1.500 jurisprudences apparaissent aussitôt. On y apprend que 14 % des procédures ont été requalifiées en licenciement « sans cause réelle et sérieuse ». Une multitude de graphiques et autres camemberts peuvent aussi s’afficher, décortiquant les cas favorables selon les juridictions ou encore le montant des indemnités: dans 31 % des cas, elles oscillent entre 17.000 et 29.999 euros.

« On est dans l’époque du Big data, avant il fallait farfouiller dans les bulletins officiels. L’arrivée d’un logiciel permettant d’analyser cette masse de données était évidente », explique M. Mille. Pour le moment, cet outil se cantonne au droit civil, et les noms des parties sont anonymisés. 

Me Sanjay Navy, spécialiste du droit de la personne, participe à cet essai. « Ce n’est pas une boule de cristal, mais un outil pour dire aux juges +regardez par le passé, vous avez transmis de telles sommes et ma demande n’est pas complètement illégitime+. De même, ça peut permettre de dire à l’adversaire: +regardez les condamnations en moyenne, négociez sinon vous risquez d’être condamné à tant, ce n’est pas moi qui le prétends, mais la jurisprudence !+ », argue-t-il.

Pour compiler les informations, les créateurs du logiciel piochent principalement dans les données publiques accessibles de « l’Open Data » et la base de données de la Cour de cassation, explique Louis Larret-Chaine, co-fondateur de la start-up Predictice, qui a lancé fin 2016 ce logiciel recensant 2,5 millions décisions de justice.

Orientation vers le conseil ?

La justice prédictive interpelle autant qu’elle passionne juges, procureurs et avocats, qui en débattront le 19 mai au cours d’un colloque à Lille.

Pour Pascal Eydoux, président du Conseil national des barreaux (CNB), « il n’est pas question que la profession d’avocats envisage de s’opposer à cette évolution car elle est inéluctable et attendue ».

« Ce dispositif va nous apporter une aide à la décision d’engager ou non une procédure. La justice prédictive est un moyen pour nous de réorienter notre activité plus vers le conseil que vers le procès », estime-t-il. La justice prédictive au service du désengorgement des tribunaux ?

D’autres craignent une certaine déshumanisation ou une justice au rabais. « S’il s’agit de faire du renseignement juridique de base, c’est une manière de faire à peu de frais de l’accès au droit avec le risque de s’en remettre à une justice au ras des pâquerettes. Si au lieu d’avoir une approche fine et humaine d’un divorce et ses conséquences financières, on appuie sur un bouton, ce n’est pas top comme niveau de réflexion », estime Bertrand Couderc, président du Syndicat des avocats de France (SAF).

Me Navy entrevoit, lui, un possible risque de « fainéantisation ». « On vient me voir avec un problème, je tape sur le logiciel, j’ai 90 % de chances de le perdre, donc je ne prends pas le dossier alors qu’en s’y penchant bien, je pourrais soulever un point particulier et gagner », glisse-t-il.

05/05/2017 13:26:10 –         Lille (AFP) –         © 2017 AFP

Débat : Jean-Marie Le Pen estime que sa fille a « manqué de hauteur »

Le débat qui a opposé les deux candidats finalistes à l’élection présidentielle, Marine Le Pen et Emmanuel Macron, a suscité de nombreuses réactions. Jean-Marie Le Pen, invité ce jeudi 4 mai sur RTL, a estimé que sa fille « a manqué de hauteur ». « J’ai trouvé la première demi-heure assez ennuyeuse et probablement incompréhensible à la grande majorité des téléspectateurs », commente l’ancien président du Front national.

Il livre ensuite son analyse au micro de RTL. « C’était peut-être à l’avantage d’Emmanuel Macron, mais ça n’était pas celui de Marine Le Pen qui a manqué de hauteur. Je pense que c’est son entourage qui l’a conseillée de cette façon. Ils devaient espérer un effondrement ou un écroulement psychologique de la part d’un homme qui n’apparaît pas forcément comme étant très solide. Je n’avais pas de conseils à lui donner, donc je n’en ai pas donné. J’espère que mon champion va gagner nettement. Mais si j’étais l’arbitre, je dirais que c’est un match nul », conclut Jean-Marie Le Pen.

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Décret « Airbnb »: Paris souhaite une « mise en oeuvre rapide »


Décret « Airbnb »: Paris souhaite une « mise en oeuvre rapide »©AFP/Archives/ Lionel BONAVENTURE

La Ville de Paris « souhaite une mise en oeuvre rapide » du décret qui donne aux grandes villes la possibilité de contraindre les loueurs de logement utilisant des plates-formes numériques type Airbnb à se déclarer en mairie, a indiqué mardi l’exécutif parisien.

Le décret, paru au Journal officiel dimanche, « a été publié, j’en suis très heureux », a indiqué à l’AFP Ian Brossat, adjoint PCF au Logement de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

La mesure sera soumise aux voix des élus parisiens lors d’un prochain Conseil de Paris, à une date qui n’est pas encore fixée, mais « nous souhaitons une mise en oeuvre rapide », a ajouté l’élu.

Ce texte permet aux communes de plus de 200.000 habitants et à celles de la petite couronne parisienne de créer un numéro d’enregistrement pour les meublés faisant l’objet d’une location de courte durée afin de pouvoir vérifier notamment qu’ils n’excèdent pas la durée limite légale de location de 120 jours par an lorsqu’il s’agit de résidences principales.

Le groupe UDI-MoDem du Conseil de Paris a demandé mardi à la maire de la capitale de présenter une « délibération d’application » du décret lors du Conseil de Paris de juin : « cette mesure n’est pas une réponse complète aux problèmes que pose la jungle des meublés touristiques à Paris » mais « constitue néanmoins une étape importante qu’il convient donc de franchir le plus vite possible », indique-t-il dans un communiqué.

Paris multiplie les initiatives pour lutter contre la location meublée touristique illégale, qui se développe dans la capitale au détriment du secteur hôtelier et contribue à une pénurie de logements pour la location non-touristique.

Airbnb, pour laquelle Paris est l’un des premiers marchés du monde avec 65.000 logements revendiqués, a proposé en décembre à la Ville de mettre en place un système de blocage automatique dès lors que le maximum des 120 nuits est dépassé.

« C’est une proposition intéressante, mais il ne s’agit pas de renoncer au numéro d’enregistrement pour autant », a indiqué M. Brossat en pointant du doigt le fait que les autres plates-formes « n’ont pas fait la même proposition ».

02/05/2017 19:27:21 –         Paris (AFP) –         © 2017 AFP