Feuilles jaunies, encre vieillie, calligraphie d’un autre temps… au premier regard, ces documents ne semblent pas payer de mine. Pourtant, certains de ces près de 200 manuscrits historiques, documents administratifs et autres attributions de privilèges proposés ce vendredi aux enchères à Bourges valent plusieurs milliers d’euros, relate France Bleu Berry. Car derrière ces boucles rouillées se sont un jour tenues les mains de Napoléon Bonaparte, du cardinal de Richelieu, d’Henri IV ou encore des écrivains Gustave Flaubert, Victor Hugo, Émile Zola ou encore George Sand, précise Le Berry républicain.
Une signature à 500 euros
Cette collection d’autographes, rare par la variété de documents qu’elle propose et la qualité des signataires, appartenait au géologue, préhistorien et directeur de recherche du CNRS Jean Chavillon, décédé en 2013. Le plus vieux de ces documents est daté du XVIe siècle. Mais le clou de cette vente est sans équivoque un paraphe datant du 1er juillet 1782 de la sulfureuse reine Marie-Antoinette à Versailles, très cotée parmi les autographiles – les collectionneurs d’autographes. Autre document de valeur : la signature de Louis XIV, alors âgé de 5 ans, apposée peu avant la mort de Louis XIII.
Les experts restent cependant prudents quant aux sceaux des monarques, parfois appliqués par les secrétaires à leur place. Les conclusions de cette vente n’ont pas encore été publiées, mais certains de ces lots pourraient s’être envolés. Une feuille d’émargement, signée par de nombreux savants des XVIIIe et XIXe siècles vaudrait par exemple entre 200 et 300 euros. Un autographe de Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, qui attribue un droit de chaise à un dignitaire de la cour, est quant à lui estimé à quelque 500 euros.