Le Drian au côté des pilotes engagés contre l'EI pour le Nouvel an

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (C) célèbre le Nouvel an avec des pilotes français engagés contre le groupe Etat islamique (EI), le 31 décembre 2016 dans une base aérienne dont le lieu est tenu confidentiel
Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian (C) célèbre le Nouvel an avec des pilotes français engagés contre le groupe Etat islamique (EI), le 31 décembre 2016 dans une base aérienne dont le lieu est tenu confidentiel

Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian est arrivé samedi en Jordanie pour célébrer le Nouvel an avec les pilotes français engagés contre le groupe Etat islamique (EI), a constaté une journaliste de l’AFP.

Le ministre a atterri en fin d’après-midi sur une base d’où les avions de chasse français Rafale décollent quotidiennement vers l’Irak et la Syrie voisine.

« Le combat contre Daech (acronyme arabe de l’EI) continue. Il ne connaît pas de trêve même le 31 au soir », a déclaré Jean-Yves Le Drian en assistant peu après au retour d’une patrouille d’Irak.

« Daech est notre ennemi. C’est Daech qui nous a frappés sur notre territoire national encore en 2016 et il faut poursuivre le combat pour l’éradiquer dans le cadre de la coalition dont nous sommes membres », a-t-il ajouté.

Huit Rafale français sont stationnés sur cette base, dont la localisation reste confidentielle en raison des risques d’infiltration et d’attaques terroristes.

Six autre Rafale basés aux Emirats arabes unis (EAU) participent aussi aux opérations d’appui aérien aux forces irakiennes dans le cadre de la coalition antijihadiste internationale dirigée par les Etats-Unis.

L’effort aérien se concentre sur la bataille de Mossoul, deuxième ville d’Irak et ultime bastion de l’EI dans ce pays, que les forces locales peinent à reprendre.

Les forces irakiennes ont entamé jeudi la deuxième phase de l’offensive – lancée le 17 octobre – pour reprendre complètement l’est de la ville, les jihadistes continuant d’occuper la totalité de la partie occidentale de l’autre côté du Tigre.

« Le combat pour Mossoul est conforme au calendrier prévu (…) On avait dit que cela prendrait plusieurs mois, nous sommes dans ce tempo-là », a relevé Jean-Yves Le Drian.

« C’est un combat difficile, on le savait », a-t-il ajouté, en concédant des « pertes importantes des deux côtés », irakien et jihadiste.

Depuis septembre 2014, l’opération française Chammal anti-EI a réalisé plus de 5.000 sorties aériennes, 1.000 frappes et neutralisé 1.600 objectifs en Irak ou Syrie.

Entre 2.500 et 3.000 combattants de l’EI ont été tués par l’armée française, estime-t-on de source militaire française.

Outre les avions basés en Jordanie et aux EAU, la France a aussi engagé à trois reprises son unique porte-avions, le Charles de Gaulle, dont la dernière mission s’est achevée à la mi-décembre avant 18 mois de pause technique.

L’armée française mobilise aussi environ 500 hommes en Irak: ils appuient les forces irakiennes avec quatre canons CAESAR au sud de Mossoul et conseillent soldats irakiens et peshmergas kurdes, au plus près de la ligne de front, sans participer toutefois directement aux combats.

Le ministre de la Défense va chaque 31 décembre à la rencontre des forces en opérations. En 2015, il avait fêté le réveillon du Nouvel an à bord du Charles de Gaulle et en 2014 à N’djamena, au QG de l’opération antijihadiste Barkhane.

31/12/2016 23:08:33 – SUR UNE BASE AERIENNE EN JORDANIE (Jordanie) (AFP) – © 2016 AFP