Archives mensuelles : novembre 2016

Attentat dans une oasis en Irak

Huit personnes ont été tuées lundi dans un attentat-suicide mené par plusieurs kamikazes à Ain al-Tamer, une oasis au sud-ouest de Bagdad. Cette région habituellement préservée de ce genre de violence, comme l’ont précisé les responsables irakiens, a été attaquée par six personnes, dont certaines pourraient avoir été tuées par les forces de sécurité avant d’avoir actionné leur charge explosive. Les explosions ont également fait six blessés.

Les kamikazes ont tenté de s’infiltrer tôt dans l’oasis, mais, confrontés à la réaction des forces de sécurité, se sont retirés dans une zone proche où ils ont fait détoner leurs explosifs, a raconté un membre du Conseil de la province de Kerbala, Masoum al-Tamimi. Selon le ministère de l’Intérieur, cinq des assaillants ont été abattus par les forces de sécurité et seul le sixième aurait eu le temps d’actionner sa bombe dans une maison.

L’ombre de Daech plane sur cet attentat

L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment, mais le mode d’action rappelle celui du groupe extrémiste sunnite État islamique en Irak. Elle intervient alors que les forces irakiennes progressent vers Mossoul, le dernier fief de l’EI en Irak, dans le cadre d’une vaste offensive lancée le 17 octobre. Les attentats dans le sud de l’Irak sont toutefois relativement rares par rapport au nombre d’attaques dans la capitale Bagdad. L’oasis d’Ain al-Tamer est toutefois située près de la province occidentale d’Al-Anbar, qui fut longtemps un fief de Daech. En août, le groupe djihadiste avait revendiqué une attaque dans cette localité qui avait fait 18 morts et 26 blessés.

13 novembre 1909. Une suffragette fouette Winston Churchill sur le quai d'une gare

Une féministe aussi gonflée que la Britannique Theresa Garnett, ça n’existe plus. En comparaison, les chiennes de garde actuelles ressemblent à des teckels édentés. À 21 ans, cette suffragette, militant pour le droit de vote des femmes, multiplie les attentats contre les machos britanniques. Elle n’a pas froid aux yeux, la gamine. Le samedi 13 novembre 1909, Theresa s’attaque carrément au pitbull de Sa Gracieuse Majesté, Winston Churchill. Certes, ce n’est pas encore l’homme qui fait plier Hitler, mais, à 35 ans, il est déjà ministre du Commerce extérieur. Et surtout, à ses yeux, le membre…

Parmigiani Fleurier revient chez Kronometry 1999

Après une première collaboration de 1999 à 2004, Parmigiani Fleurier fait son retour chez Kronometry 1999 Paris, lieu prestigieux et stratégique de la capitale, dédié à la haute horlogerie et à ses passionnés depuis plus de 16 ans.

L’espace Parmigiani Fleurier est conçu comme un petit salon de 10 mètres carrés où chaque élément trouve naturellement sa place : table de présentation avec éclairage ciblé, sièges confortables, vitrines personnalisées, autant de mobiliers dessinés avec précision pour la marque, que l’on retrouve chez les horlogers passionnés du monde entier. L’univers architectural de Parmigiani Fleurier (inspiré des architectes CA&CO, Paris) trouve ici la même écriture identitaire que celle qui inspire la création de ses garde-temps.


© stéphane Dumont

Pièces d’exception

L’essentiel de la collection Parmigiani Fleurier y est présenté. Mais aussi des pièces d’exception telles que l’exemplaire n° 1 de la Kalpa Hebdomadaire Anniversaire, limitée à 10 pièces, ou encore le premier modèle Tonda Chronor livré en France, modèles conçus pour les 20 ans de la marque. Une nouvelle collaboration qui promet donc de belles surprises, comme le souligne Walter Ronchetti, président fondateur de Kronometry 1999 : « La manufacture Parmigiani Fleurier retrouve enfin le chemin de nos vitrines, et je suis très heureux, pour ma part, de retravailler avec Michel Parmigiani. Un maître parmi les maîtres, selon moi, avec lequel nous ne manquerons pas de vous surprendre. »


© stéphane Dumont


Michel Parmigiani en garde lui-même un souvenir ému : « Walter en 1999, alors jeune entrepreneur, avait eu le courage d’ouvrir son magasin dans un contexte économique compliqué face à des détaillants français historiques et renommés. Il n’en fallait pas plus pour me rappeler mes propres débuts dans l’horlogerie en 1976. Retrouver de cette manière aujourd’hui Kronometry 1999 n’est qu’un juste retour des choses, au sein d’un magasin qui compte parmi ses clients de très grands passionnés d’horlogerie, non seulement français mais du monde entier. »

WeWork débarque en France


L’espace WeWork Soho West Mezzanine. © WeWork

WeWork, le géant américain du co-working et de la valorisation d’immeubles d’exception, arrive en France. Créée en 2010 par Adam Neumann à New-York, l’entreprise a déjà convaincu McKinsey, Volkswagen, Pinterest, Google, Deloitte, Visa, IBM, Microsoft ou encore BlaBlaCar d’héberger une partie de ses salariés. Le site – tout de même valorisé 16 milliards de dollars – s’est fait connaître en multipliant les attentions à ses salariés comme la mise à disposition de billards, de tables de ping-pong, ou encore en facilitant les manucures, les massages, les cours de yoga. Les entrepreneurs et les travailleurs indépendants peuvent également être séduits par ce concept, car il est possible de louer des postes de travail à l’unité (à New York, il faut débourser 45 dollars par mois pour rejoindre la communauté WeWork et payer autour de 500 dollars chaque mois par bureau). Son 110e positionnement en Europe sera situé rue La Fayette, un immeuble art déco qui fut autrefois le siège d’Areva. Comme toutes les entreprises américaines, WeWork sera sans doute montré du doigt parce qu’il chamboule l’ordre établi, mais le plus intéressant est que l’entreprise, qui a des ambitions planétaires, arrive à s’imposer comme une marque. Comment va réagir Regus, spécialiste de l’immobilier de bureau ? En France, WeWork sera dirigée par Séverin Naudet, passé par Virgin (où il a notamment suivi Lenny Kravitz, Axelle Red ou encore Ben Harper), Dailymotion et Socialyse. L’autodidacte a également été le conseiller numérique de Matignon. Interview.

Le Point: Pourquoi avez-vous rejoint WeWork ?

Séverin Naudet : La musique en ligne, le partage de vidéos, le e-gouvernement et l’Open Data, les réseaux sociaux et la publicité « programmatique »… Je me suis toujours passionné et engagé pour ce qui change notre économie, notre société en profondeur. Les créateurs, les entrepreneurs, ceux qui changent le monde aujourd’hui, veulent un environnement de travail différent. Ils partagent des valeurs fortes. Ils ne veulent plus un « gagne-pain », ils veulent un style de vie. Quand j’ai visité WeWork à New York, j’ai ressenti une telle énergie ! J’ai su immédiatement que WeWork allait changer profondément le monde du travail tel qu’on le connaît. C’est majeur pour l’économie dans notre pays. J’ai voulu porter ce changement en France.

Quelles sont les spécificités de cette entreprise qui n’a que 6 ans ?


Les bureaux de WeWork à New York dans le Meatpacking. © WeWork

WeWork est une plateforme physique et technologique dédiée aux créateurs, aux entrepreneurs. Ses membres ont accès à bien plus qu’un simple espace de travail. WeWork permet d’intégrer une large communauté globale d’entrepreneurs qui compte déjà plus de 80 000 membres dans plus de 30 villes et 12 pays. C’est un réseau réel et virtuel global unique. Un réseau d’entreprises de toutes les tailles : du designer indépendant jusqu’à Deloitte ou Microsoft…, WeWork permet aux entreprises de bénéficier de conditions privilégiées pour aider leur croissance, leur productivité et leur rentabilité – accès aux services bancaires facilités, solutions de RHs ou de stockage à prix réduit… – à ses membres d’accéder à de nombreux services quotidiens – cours de yoga, manucure, coiffeur… – et, bien sûr, des espaces communs de détente avec tables de ping-pong ou billards. WeWork s’engage à aider les start-up à leur démarrage et à accompagner leur croissance, pour que le coût d’un bureau ne soit pas un frein à la création et à l’innovation. WeWork est en moyenne 25 % moins chère qu’un espace de bureaux traditionnel. En Île-de-France le loyer est le deuxième poste de dépenses des entreprises pour un taux d’occupation de 60 % seulement.

Quelles sont les perspectives de développement de ce modèle dans le monde ?

WeWork grandit avec son réseau. Au fur et à mesure de l’ouverture de nouveaux immeubles, la communauté s’élargit, en même temps que les opportunités de collaboration et d’innovation entre ses membres. En 2016, WeWork a ouvert à Mexico, Montréal, Berlin, Sydney, Shanghai. WeWork est passée, à Londres, de 2 à 11 immeubles en une année, avec pour objectif de doubler d’ici à 2017. Paris est une ville majeure pour WeWork. WeWork considère Paris comme l’avant-garde de la création et de l’innovation. Ses membres à travers le monde y réclament d’ailleurs sa présence. WeWork attend beaucoup de Paris, grande capitale internationale. Le dynamisme de l’économie à Paris et dans la région est très fort, la diversité d’entreprises est considérable. La communauté de créateurs français est une des plus innovantes dans le monde, le potentiel est donc formidable. J’ai hâte d’ouvrir notre premier espace au 33 rue Lafayette, qui accueillera 2 300 postes de travail au printemps 2017. WeWork La Fayette sera l’un des « flagships » de WeWork.

Attentats de Paris : une minute de silence avant France-Suède vendredi

Dimanche, cela fera un an que les attentats de Paris et de Saint-Denis ont frappé la France. Pour rendre hommage aux victimes, la Fédération française de football (FFF) a demandé à l’UEFA, seule décisionnaire, d’organiser une minute de silence vendredi avant la rencontre France-Suède au Stade de France vendredi soir, révèle la radio RTL ce lundi.

Le président François Hollande sera présent lors de ce match qui compte pour les éliminatoires du Mondial 2018 et où près de 80 000 spectateurs sont attendus.

« La priorité […], c’est la sécurité »

C’était autour du Stade de France lors d’une rencontre amicale France-Allemagne le soir du 13 novembre que l’un des kamikazes du commando s’était fait exploser, en tuant une personne.

Le président de la FFF, Noël Le Graët, a insisté sur la sécurité du stade. « On ne baisse pas la garde. On fait toujours très attention. La priorité lorsqu’il y a un spectacle de haut niveau et une foule qui ne demande qu’à regarder le jeu, c’est la sécurité », a-t-il expliqué à RTL.

Starship Troopers : au bûcher, les remakes !

Les annonces navrantes de reboots se suivent et se ressemblent tristement à Hollywood. Après avoir piétiné en 2012 le Total Recall de 1990 via un reboomake (reboot, remake, on ne sait plus trop, du coup, on fusionne) affligeant, Columbia Pictures récidive et projette désormais de cloner l’autre grand space opera de Paul Verhoeven : Starship Troopers.

Révélée par le Hollywood Reporter, l’info cumule tous les signaux avant-coureurs du nanar. Le producteur de cette mauvaise farce n’est autre que l’horrible Neal H. Moritz, l’homme qui a érigé au rang d’art maléfique l’abêtissement du blockbuster américain (les franchises Fast & Furious et xXx, c’est lui, tout comme les impérissables RIPD brigade fantôme, World Invasion : Battle Los Angeles ou encore Le Frelon vert).

Les scénaristes de ce futur Starship Troopers, Mark Swift et Damian Shannon, sont les ténors coupables de scripts de Freddy contre Jason, Vendredi 13 et bientôt… le reboomake cinéma de Baywatch/Alerte à Malibu. Pire encore, les instigateurs de ce sinistre projet se sont empressés de jurer que le reboomake de Starship Troopers n’en était pas un, mais serait plutôt une nouvelle adaptation du roman de Robert Heinlein (Étoiles, garde à vous ! en VF), classique de la science-fiction littéraire de la fin des années 50. Ben voyons, mon colon ! Le même alibi de la « relecture » nous avait déjà été servi par Columbia au moment du Total Recall de 2012, mais personne n’est dupe : ce « nouveau » Starship Troopers doit entièrement son existence à la volonté de capitaliser sur la « marque » créée voici presque 20 ans par Paul Verhoeven.

De paresseux tricoteurs

À sa sortie aux États-Unis, le chef-d’oeuvre du maître hollandais avait été paradoxalement cloué au pilori par les critiques, offusqués par la violente charge satirique d’un film brocardant de façon très provoc l’interventionnisme mondial américain. Starship Troopers avait par ailleurs essuyé un cruel revers au box-office, mais se refit une telle santé grâce au marché naissant du DVD que deux (piteuses) suites furent produites directement en vidéo. Aujourd’hui, Starship Troopers est devenu une licence forte de la pop culture et reste considéré comme l’un des plus beaux fleurons du film de science-fiction. Un jeu de massacre à la fois potache et hallucinant de sauvagerie, l’un des sommets créatifs de la carrière de Paul Verhoeven. C’est évidemment sur cette renommée et le travail du cinéaste que capitalisent les paresseux tricoteurs du reboomake à venir, et non pas sur le livre de Heinlein quasiment oublié du grand public.


Le reboot de « Robocop » en 2014 a fait un four au box-office et est resté sans suite. © Columbia Pictures

Comme pour les nouvelles versions ratées de Total Recall et Robocop, il y a fort à parier que le prochain Starship Troopers fera le nettoyage par le vide de la violence et de la subversion politique de son modèle, pour livrer une crétinerie tout public sans saveur ni odeur, uniquement axée sur le spectacle. Et qui, de surcroît, se prendra probablement une gamelle au box-office. Après tant de crashes commerciaux de reboots-remakes mal fichus et édulcorés confiés à des bras cassés, on persiste à ne pas comprendre l’entêtement des studios. Pour une résurrection de Star Trek réussie (et encore…), combien de Karaté Kid, Point Break, Conan, Carrie la vengeance, The Thing, Le jour où la Terre s’arrêta, Oldboy ou SOS Fantômes sans âme, fabriqués pour les sous et finalement accidentés industriels ?

Le porte-monnaie des foules sentimentales

Lorsque Brian De Palma refaisait le Scarface de Howard Hawks ou que John Carpenter réinventait le The Thing de Christian Nyby (produit par Hawks), il s’agissait avant tout d’imposer leurs regards de metteur en scène pour une véritable relecture de classiques déjà vieux de plusieurs décennies. Et même lorsque George Lucas et Steven Spielberg signaient des remakes hybrides non officiels du cinéma de leur enfance, avec Star Wars et Les Aventuriers de l’arche perdue, ils prenaient le soin de mitonner des mythologies entièrement neuves à partir du passé.

Les reboots ou remakes crachés à la chaîne depuis une quinzaine d’années par des studios créativement à bout de souffle n’offrent qu’un grand vide artistique. Misant tout leur marketing sur le sempiternel et démagogique effet nostalgique savamment semé, ils ne visent que le porte-monnaie des foules sentimentales et toujours flouées. Ils méritent au centuple la pluie d’opprobre et l’amère récolte assurée de leur paresse cupide.