Archives mensuelles : septembre 2016

Paralympiques-2016: 3e médaille d’or française avec Amélie Le Fur sur 400m

La Française Marie-Amélie Le Fur obtient sa troisième médaille d'or aux Jeux paralympiques, sur 400m, le 12 septembre 2016
La Française Marie-Amélie Le Fur obtient sa troisième médaille d’or aux Jeux paralympiques, sur 400m, le 12 septembre 2016

La France a remporté trois nouvelles médailles, dont la plus belle, en or, décrochée sur 400 m en athlétisme par Marie-Amélie Le Fur.

Marie-Amélie Le Fur, qui obtient sa troisième médaille d’or aux Jeux paralympiques après son titre à la longueur vendredi et celui sur 100 m à ondres en 2012, a amélioré qui plus est de 3 centièmes, en 59 sec 27/100, le meilleur chrono de l’histoire.

Deux autres Françaises ont obtenu l’argent lors de cette 5e journée.

Souhad Ghazouani a pris dans la matinée la deuxième place de l’épreuve d’haltérophilie dans la catégorie des -73 kg, quatre ans après son titre paralympique en -67,5 kg. La Française âgée de 34 ans n’a été devancée que par la Nigériane Ndidi Nwosu.

Quelques heures plus tard, Thu Kamkasomphou a apporté aux Bleus l’argent en tennis de table. La pongiste âgée de 47 ans s’est inclinée en finale face à la Chinoise Mao Jingdian sur le score sans appel de 11-6, 11-8, 11-3, dans un remake de la finale de Londres.

Déjà argentée en 2012, Kamkasomphou, qui participe au Brésil à ses cinquièmes Jeux paralympiques, avait décroché l’or à Pékin en 2008.

Avec ces trois médailles supplémentaires, les Bleus apparaissent au 18e rang au tableau des médailles avec un total de onze breloques (3 en or, 3 en argent, 5 en bronze).

La Chine a dépassé dans la journée le cap des cent médailles (112). Le géant asiatique continue ainsi de caracoler en tête du tableau des médailles, bien loin devant la Grande-Bretagne (59, dont 25 titres), désormais sous la pression de l’Ukraine (60, dont 22 titres) qui a connu un lundi doré.

Le Brésil, qui s’est encore illustré lundi, avec notamment l’or au disque, compte 32 médailles, dont huit en or, remplit pour l’instant l’objectif qu’il s’était fixé avant l’ouverture de ces Jeux paralympiques: une place dans le Top 5.

Médaillée d’argent au lancer du poids, l’Indienne Deepa Malik est elle devenue la première Indienne de l’histoire récompensée aux Jeux paralympiques.

13/09/2016 04:17:35 – Rio de Janeiro (AFP) – © 2016 AFP

Clinton s’excuse auprès des électeurs de Trump

Sous le feu des critiques, Hillary Clinton a présenté samedi ses excuses pour avoir qualifié les électeurs de Donald Trump de « pitoyables », une sortie qui a provoqué la colère du républicain et de son camp, fustigeant le mépris de l’ancienne Première dame. La candidate démocrate à la Maison Blanche s’exprimait initialement vendredi soir lors d’un événement de levée de fonds à New York. Ce genre de soirées qui sont généralement fermées à la presse. Cette fois, devant les caméras de télévision à l’occasion du « gala LGBT pour Hillary » et devant de nombreux militants homosexuels, l’ex-secrétaire d’Etat a dépeint, « en gros », 50% de l’électorat de l’homme d’affaires qu’elle affrontera le 8 novembre lors de la présidentielle.

« Pour généraliser, en gros, vous pouvez placer la moitié des partisans de Donald Trump dans ce que j’appelle le panier des pitoyables », a lancé l’ancienne chef de la diplomatie américaine sous les applaudissements. Avant de détailler: « Les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes. À vous de choisir ». « La nuit dernière j’ai ‘généralisé en gros’, et ce n’est jamais une bonne idée. Je regrette avoir dit ‘la moitié’, c’était mal », a-t-elle reconnu samedi dans un communiqué face à la polémique nationale suscitée par ses propos. La veille, elle avait poursuivi son raisonnement, affirmant que plupart de ces soutiens de Donald Trump sont « incorrigibles, mais heureusement ils ne sont pas l’Amérique ».

Hillary « insultante »

Quant à la seconde moitié des électeurs du républicain, elle constitue « un panier rempli de personnes qui ont l’impression que le gouvernement les a laissées tomber, que l’économie les a laissées tomber, que personne ne s’intéresse à eux (…) et ils recherchent juste désespérément le changement ». La droite américaine a tiré à boulets rouge sur Hillary Clinton, accusée de mépriser l’Américain moyen. Les militants républicains, l’organe du parti, ses responsables et surtout Donald Trump ont fustigé ses propos.

« Wow, Hillary Clinton a été TELLEMENT INSULTANTE envers mes supporteurs, des millions de personnes incroyables, qui travaillent dur. Je pense que cela va lui coûter cher dans les sondages! », a réagi Donald Trump dans un tweet samedi, à moins de deux mois de l’élection présidentielle. « Pile au moment où Hillary Clinton dit qu’elle va démarrer une campagne positive, elle fait tomber son masque et révèle son vrai mépris pour les Américains ordinaires », a abondé Jason Miller, un responsable de la campagne du milliardaire, dans un communiqué.

S’exprimant à la tribune d’une conférence de défenseurs des valeurs conservatrices, le colistier de Donald Trump, Mike Pence, a dénoncé « dans les termes les plus forts » les « propos déplorables » de Hillary Clinton. « La vérité est que les hommes et les femmes qui soutiennent Donald Trump sont des Américains qui travaillent dur, des fermiers, mineurs, enseignants, anciens combattants, membres des forces de l’ordre », a-t-il énuméré lors de ce rassemblement ultra-conservateur. « Ils ne sont un panier de rien du tout, ils sont Américains et méritent votre respect ». La sortie d’Hillary Clinton a suscité de nombreux commentaires sur internet et le hashtag « BasketOfDeplorables » (« panier des pitoyables » en français) est devenu samedi la première « tendance » sur Twitter.

Une erreur

Outre les nombreuses réactions indignées des soutiens du milliardaire, des commentateurs politiques ont évoqué une sérieuse erreur de la part d’Hillary Clinton. « Le ‘panier des pitoyables’ de Clinton était une erreur », a par exemple tweeté Matthew Dowd, analyste politique sur ABC News, au moment où les sondages prédisent une course plus disputée qu’attendu pour la Maison Blanche. Mais bien qu’elle ait reconnu une erreur sur cette affirmation, celle qui entend devenir la première femme présidente des États-Unis a assuré dans son communiqué qu’elle continuerait à dénoncer « la rhétorique sectaire et raciste » de son rival.

« Il est déplorable que Trump ait (…) donné une audience nationale aux idées et aux voix haineuses, notamment en retweetant une frange de sectaires avec une dizaine de followers et en diffusant leurs messages à 11 millions de personnes », a-t-elle écrit, en référence à l’activité du milliardaire sur Twitter. En attendant, Hillary Clinton s’est montrée plus prudente, samedi, lors d’un nouvel événement pour lever des fonds au nord de New York. Cette fois, la presse a été tenue à l’écart.

Bygmalion : l’interview clé de France 2 diffusée le 29 septembre

France Télévisions a finalement décidé de diffuser le 29 septembre l’intégralité d’une interview clé sur l’affaire Bygmalion réalisée par le magazine Envoyé Spécial de France 2, alors que la campagne de la primaire à droite aura commencé, a indiqué le groupe jeudi, confirmant une information du Parisien.

La date de diffusion de l’enquête faisait l’objet depuis des semaines d’un bras de fer entre la patronne d' »Envoyé Spécial » Elise Lucet, favorable à une diffusion le 29 septembre, et le directeur de l’information Michel Field, initialement hostile à une diffusion pendant la campagne de la primaire. Mercredi le Canard Enchainé avait accusé Michel Field d’avoir cédé à des pressions de Nicolas Sarkozy pour reporter la diffusion, ce qu’il a démenti formellement.

Un accord jeudi prévoit que, comme le demandait Elise Lucet, l’intégralité de l’interview exclusive de Franck Attal, spécialiste de l’événementiel chez Bygmalion, qui organisait les meetings de Nicolas Sarkozy lors de la campagne de 2012, et mis en examen dans cette affaire, sera bien diffusée le 29 septembre. Des extraits de l’interview sont passés ce jeudi au JT de France 2 dans un sujet de six minutes. La version longue s’étendra sur une trentaine de minutes.

« Il y a eu des incompréhensions »

« Il y a eu des incompréhensions sur le calendrier. Mais, aujourd’hui, nous sommes parvenus à un accord qui convient à tout le monde », a déclaré Elise Lucet au Parisien. Mi-juillet, selon Elise Lucet, Michel Field lui avait annoncé qu’il ne voulait pas diffuser le sujet pendant la primaire. Il craignait que France Télévisions ne soit « instrumentalisé », a-t-il expliqué mercredi, une position très critiquée par les syndicats et la rédaction. Mercredi, la direction a d’abord précisé que la diffusion dépendrait de l’actualité, avant l’accord de jeudi qui donne gain de cause à Elise Lucet. La campagne des primaires des Républicains démarrera le 21 septembre.

Selon le Canard Enchaîné, Nicolas Sarkozy avait menacé de ne pas venir le 15 septembre à la nouvelle « Emission politique » de France 2 si le sujet passait avant la fin de la primaire, ce que son entourage a démenti. L’affaire Bygmalion porte sur un système de fausses factures qui aurait permis au candidat Sarkozy de dépasser le plafond des dépenses de campagne pour la présidentielle de 2012. Lundi le parquet de Paris a requis le renvoi en correctionnelle de Nicolas Sarkozy et de treize autres mis en examen pour financement illégal de sa campagne de 2012.

Cahuzac: le premier compte en Suisse ouvert pour « financer » Rocard

L'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, le 5 septembre 2016 au Palais de justice de Paris
L’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, le 5 septembre 2016 au Palais de justice de Paris

L’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac a déclaré lundi que son premier compte ouvert en Suisse en 1992 était destiné « au financement d’activités politiques » au profit de l’ex-Premier ministre socialiste Michel Rocard.

« J’ai demandé à Philippe Péninque d’ouvrir un compte en Suisse en 1992 (…). Ce compte, c’est du financement d’activités politiques pour un homme dont j’espérais qu’il aurait un destin politique national », a révélé le ministre déchu au premier jour de son procès pour fraude fiscale, précisant qu’il s’agissait d’un financement pour Michel Rocard.

« Je suis certain que Michel Rocard ignorait tout » de ce financement occulte, a-t-il ajouté, refusant de donner le nom de ses interlocuteurs au sein de l’équipe de l’ancien Premier ministre. Michel Rocard est décédé le 2 juillet dernier à l’âge de 85 ans.

En mai 1991, Jérôme Cahuzac venait de quitter le cabinet du ministre de la Santé Claude Evin. Il débute alors ses activités de chirurgien esthétique tout en menant des activités de conseil et en s’engageant politiquement « auprès de l’équipe Rocard ».

Cet argent devait « servir à financer » la campagne législative de 1993, « on espérait que Rocard se présenterait » à la présidentielle de 1995. « Une seule personne était au courant » de l’existence de ce compte. « Ce courant rocardien, c’était un bazar dont vous n’avez pas idée. Une agitation créatrice permanente », a dit Jérôme Cahuzac.

A l’époque, le financement des partis politiques avait commencé à être régulé en France. « Il m’est dit que la seule façon d’aider ne peut être que de façon occulte et parallèle. Il m’est dit: pourquoi pas, mais pas en France. J’avais compris. Je vais voir certains responsables de laboratoires » pour solliciter des financements, « certains refusent, certains acceptent », a raconté l’ancien ministre.

Jérôme Cahuzac a précisé que « deux versements des laboratoires Pfizer » avaient été effectués en 1993 sur ce compte ouvert en Suisse par l’avocat Philippe Péninque, proche de l’extrême droite et rencontré via la famille de son épouse Patricia. « L’argent ne pouvait pas venir des comptes officiels du laboratoire », a-t-il ajouté.

Après la révélation de l’affaire en 2013, a demandé le président, vous avez été en contact avec Michel Rocard? « Non, je n’ai eu de contacts avec personne. Je n’allais pas vers les gens, pour ne pas les gêner. Ce (lundi) matin, j’ai eu des SMS d’un certain nombre d’entre eux, mais c’est sans intérêt pour l’affaire. »

L’ancien pourfendeur de la fraude fiscale, entré en 2012 au gouvernement après l’élection de François Hollande pour redresser les comptes publics, reconnaît que le second compte, ouvert en 1993 en son nom propre à UBS, avait servi en 2000 et 2001 à recueillir « le fruit de (son) travail » de chirurgien à l’étranger.

05/09/2016 19:16:44 – Paris (AFP) – © 2016 AFP

Brésil/destitution : Rousseff déménage, le PT veut des élections

Les partisans de Dilma Rousseff manifestent contre sa destitution à Sao Paulo, le 1er septembre 2016
Les partisans de Dilma Rousseff manifestent contre sa destitution à Sao Paulo, le 1er septembre 2016

Le Parti des travailleurs (PT, gauche) de Dilma Rousseff a réclamé vendredi des élections anticipées au Brésil, deux jours après la destitution controversée de la présidente, qui retourne vivre à Porto Alegre (sud).

« Nous allons continuer de dénoncer le coup d’Etat. Face à un gouvernement usurpateur, nous pensons que l’unique manière de rétablir la démocratie est à travers le vote populaire », déclaré lors d’une conférence de presse à Sao Paulo le président du PT, Rui Falcao.

L'ex-présidente du Brésil Dilma Rousseff au palais présidentiel à Brasilia, après sa destitution le 31 août 2016 © EVARISTO SA AFP/ArchivesL'ex-présidente du Brésil Dilma Rousseff au palais présidentiel à Brasilia, après sa destitution le 31 août 2016 © EVARISTO SA AFP/Archives
L’ex-présidente du Brésil Dilma Rousseff au palais présidentiel à Brasilia, après sa destitution le 31 août 2016 © EVARISTO SA AFP/Archives

« Nous devons continuer à défendre les valeurs et les droits sociaux, du travail, économiques qui ont été conquis », a-t-il ajouté, alors que la destitution de Mme Rousseff mercredi a mis fin à 13 ans de gouvernements du PT à la tête du Brésil.

La direction du PT avait pourtant rejeté la semaine dernière, à une très large majorité, la proposition de Mme Rousseff de consulter les Brésiliens par référendum sur l’organisation d’élections anticipées au cas où elle serait rétablie dans ses fonctions par le Sénat.

« Avant il y avait des divergences sur cette proposition mais maintenant la situation est différente, car l’Etat se retrouve face à un gouvernement illégitime », a expliqué le PT dans un communiqué, à l’issue d’une réunion de sa direction à Sao Paulo en présence de son fondateur, l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010).

Dilma Rousseff a pour sa part annoncé qu’elle quitterait Brasilia dans les prochains jours pour retourner vivre à Porto Alegre, où elle a bâti sa carrière politique et où elle conserve un modeste appartement.

« Je ne resterai pas à Brasilia et j’irai à Porto Alegre », a déclaré l’ex-présidente de gauche de 68 ans lors d’une rencontre avec la presse étrangère, précisant qu’elle ferait ce déménagement « en début de semaine prochaine ».

Après six ans au pouvoir, Dilma Rousseff a été destituée mercredi par le Sénat pour maquillage des comptes publics, au terme d’une procédure hautement controversée. Michel Temer, son vice-président du PMDB (centre droit) depuis 2011, passé à l’opposition pour précipiter sa chute, a pris sa suite.

« La démocratie a été jugée en même temps que moi. Malheureusement nous avons perdu. J’espère que nous pourrons la reconstruire et avoir la certitude que cela ne se reproduira pas », a déclaré celle qui clame son innocence et dénonce un « coup d’Etat » parlementaire ourdi par l’opposition de droite.

Destituée mais ayant gardé ses droits civiques (ce qui lui permet de briguer un poste de députée ou de sénatrice par exemple), Mme Rousseff a promis après sa destitution mercredi « l’opposition la plus ferme, infatigable et énergique que puisse subir un gouvernement putschiste ».

Depuis sa suspension du pouvoir le 12 mai, Dilma Rousseff ne pouvait plus occuper le palais présidentiel de Planalto, pendant que Michel Temer, 75 ans, assurait l’intérim.

Mais elle gardait le droit de vivre dans la résidence officielle de l’Alvorada, près de Brasilia, qu’elle occupait avec son teckel Fafa et sa mère de 92 ans.

A partir de sa destitution, elle avait 30 jours pour quitter le palais de l’Alvorada. Selon les médias brésiliens son déménagement est pris en charge et elle a le droit d’utiliser une dernière fois un avion de l’armée.

Porto Alegre, capitale de l’Etat de Rio Grande do Sul, est la ville où Dilma Rousseff a construit sa carrière politique et où vivent sa fille Paula, son ex-mari Carlos Araujo et ses petits-fils Gabriel et Guilherme.

02/09/2016 23:47:15 – Brasilia (AFP) – © 2016 AFP

Brésil/destitution : Rousseff déménage, le PT veut des élections

Les partisans de Dilma Rousseff manifestent contre sa destitution à Sao Paulo, le 1er septembre 2016
Les partisans de Dilma Rousseff manifestent contre sa destitution à Sao Paulo, le 1er septembre 2016

Le Parti des travailleurs (PT, gauche) de Dilma Rousseff a réclamé vendredi des élections anticipées au Brésil, deux jours après la destitution controversée de la présidente, qui retourne vivre à Porto Alegre (sud).

« Nous allons continuer de dénoncer le coup d’Etat. Face à un gouvernement usurpateur, nous pensons que l’unique manière de rétablir la démocratie est à travers le vote populaire », déclaré lors d’une conférence de presse à Sao Paulo le président du PT, Rui Falcao.

L'ex-présidente du Brésil Dilma Rousseff au palais présidentiel à Brasilia, après sa destitution le 31 août 2016 © EVARISTO SA AFP/ArchivesL'ex-présidente du Brésil Dilma Rousseff au palais présidentiel à Brasilia, après sa destitution le 31 août 2016 © EVARISTO SA AFP/Archives
L’ex-présidente du Brésil Dilma Rousseff au palais présidentiel à Brasilia, après sa destitution le 31 août 2016 © EVARISTO SA AFP/Archives

« Nous devons continuer à défendre les valeurs et les droits sociaux, du travail, économiques qui ont été conquis », a-t-il ajouté, alors que la destitution de Mme Rousseff mercredi a mis fin à 13 ans de gouvernements du PT à la tête du Brésil.

La direction du PT avait pourtant rejeté la semaine dernière, à une très large majorité, la proposition de Mme Rousseff de consulter les Brésiliens par référendum sur l’organisation d’élections anticipées au cas où elle serait rétablie dans ses fonctions par le Sénat.

« Avant il y avait des divergences sur cette proposition mais maintenant la situation est différente, car l’Etat se retrouve face à un gouvernement illégitime », a expliqué le PT dans un communiqué, à l’issue d’une réunion de sa direction à Sao Paulo en présence de son fondateur, l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010).

Dilma Rousseff a pour sa part annoncé qu’elle quitterait Brasilia dans les prochains jours pour retourner vivre à Porto Alegre, où elle a bâti sa carrière politique et où elle conserve un modeste appartement.

« Je ne resterai pas à Brasilia et j’irai à Porto Alegre », a déclaré l’ex-présidente de gauche de 68 ans lors d’une rencontre avec la presse étrangère, précisant qu’elle ferait ce déménagement « en début de semaine prochaine ».

Après six ans au pouvoir, Dilma Rousseff a été destituée mercredi par le Sénat pour maquillage des comptes publics, au terme d’une procédure hautement controversée. Michel Temer, son vice-président du PMDB (centre droit) depuis 2011, passé à l’opposition pour précipiter sa chute, a pris sa suite.

« La démocratie a été jugée en même temps que moi. Malheureusement nous avons perdu. J’espère que nous pourrons la reconstruire et avoir la certitude que cela ne se reproduira pas », a déclaré celle qui clame son innocence et dénonce un « coup d’Etat » parlementaire ourdi par l’opposition de droite.

Destituée mais ayant gardé ses droits civiques (ce qui lui permet de briguer un poste de députée ou de sénatrice par exemple), Mme Rousseff a promis après sa destitution mercredi « l’opposition la plus ferme, infatigable et énergique que puisse subir un gouvernement putschiste ».

Depuis sa suspension du pouvoir le 12 mai, Dilma Rousseff ne pouvait plus occuper le palais présidentiel de Planalto, pendant que Michel Temer, 75 ans, assurait l’intérim.

Mais elle gardait le droit de vivre dans la résidence officielle de l’Alvorada, près de Brasilia, qu’elle occupait avec son teckel Fafa et sa mère de 92 ans.

A partir de sa destitution, elle avait 30 jours pour quitter le palais de l’Alvorada. Selon les médias brésiliens son déménagement est pris en charge et elle a le droit d’utiliser une dernière fois un avion de l’armée.

Porto Alegre, capitale de l’Etat de Rio Grande do Sul, est la ville où Dilma Rousseff a construit sa carrière politique et où vivent sa fille Paula, son ex-mari Carlos Araujo et ses petits-fils Gabriel et Guilherme.

02/09/2016 23:47:15 – Brasilia (AFP) – © 2016 AFP