Archives mensuelles : septembre 2016

L’accord sur le pétrole de l’Opep fait bondir la Bourse de Paris

Suite à l’accord surprise trouvé par les pays producteurs de pétrole à Alger, la Bourse de Paris évoluait en nette hausse jeudi matin (+ 1,38 %). À 9 h 13, l’indice CAC 40 prenait 61,27 points à 4 493,72 points. La veille, il avait terminé en progression de 0,77 %. Les investisseurs saluaient l’annonce mercredi soir dans la capitale algérienne d’une réduction de la production de pétrole par l’Opep.

« La partie de poker menteur entre les pays membres de l’Opep aura finalement débouché sur un accord a minima, avec une promesse de réduction de la production entre 0,5 et 1 million de baril par jour », commentent les économistes de Crédit MutuelCIC. « Cette annonce vise avant tout à inciter d’autres pays producteurs à se joindre à l’effort pour crédibiliser une démarche de retour vers l’équilibre entre l’offre et la demande d’ici quelques mois », ajoutent-ils. « La réduction de la production n’est pas importante, alors que le marché est déjà saturé », nuance pour sa part Michael Hewson, un analyste de CMC Markets. Néanmoins, l’accord a « eu un effet positif sur les marchés asiatiques, et cela devrait s’étendre aussi à l’Europe », ajoute-t-il.

Révision à la hausse

Du côté des indicateurs, l’agenda sera fourni, avec la confiance économique en zone euro pour septembre et l’inflation en Allemagne en septembre. Outre-Atlantique, la croissance au 2e trimestre est à l’agenda, ainsi que les demandes hebdomadaires d’allocation chômage et les promesses de vente de logements pour août. Sur le plan des valeurs, les titres liés au secteur pétrolier étaient en forte hausse, à l’image de Total (+ 4,49 % à 42,82 euros), CGG (+ 11,17 % à 22,90 euros), Technip (+ 6,84 % à 53,88 euros) ou Vallourec (+ 10,33 % à 4,08 euros). EDF gagnait 2,26 % à 11,07 euros, l’électricien français, le Royaume-Uni et le groupe chinois CGN devant signer ce jeudi à Londres le contrat portant sur la construction de deux réacteurs nucléaires EPR à Hinkley Point (sud-ouest de l’Angleterre), selon une source proche du dossier.

Direct Energie prenait 4,85 % à 33,06 euros, soutenu par la révision à la hausse ses perspectives annuelles après avoir multiplié par 2,3 son bénéfice net au premier semestre. Le gestionnaire de maisons de retraite Le Noble Age (LNA) perdait 0,60 % à 33,38 euros après l’annonce de l’ouverture de son capital à deux investisseurs de long terme, Mérieux Développement, filiale de l’institut Mérieux et Nobel, via un placement privé d’environ 20,2 millions d’euros.

Florent Manaudou tâte du handball

À 25 ans, le nageur a décidé de faire une pause. Pour cela, il a choisi un nouveau sport. Le champion olympique français Florent Manaudou a évoqué cette « parenthèse » dans sa carrière et indiqué qu’il a commencé à s’entraîner au handball avec le club d’Aix-en-Provence (1re division française), a-t-il annoncé en exclusivité à l’AFP, mardi dans un communiqué. En évoquant sa carrière de nageur, Manaudou dit ne pas vouloir prendre de « décisions hâtives et radicales », mais il veut aussi éviter de  » continuer sans plaisir pour de mauvaises raisons ». S’il se tourne vers le handball, c’est « sans autre ambition que de donner le meilleur de [lui-même] et trouver une source de plaisir différente ». Il précise : « J’ai commencé à partager l’entraînement de l’équipe 2 du club d’Aix Handball, car j’ai abandonné trop tôt ce sport collectif complémentaire à la natation. »

Après des jeux Olympiques de Rio décevants (deux médailles d’argent, sur 50 m nage libre, dont il était tenant du titre, et sur relais 4 x 100), la décision de Manaudou sur la suite de sa carrière était extrêmement attendue. « Le système dans lequel j’évolue entraîne une forte pression médiatique et je ne veux pas que cette dernière vienne gâcher mes chances de donner à nouveau un jour une autre médaille olympique à la France. Je veux donc me donner les conditions du ressourcement », explique Manaudou. « Sortant de deux cycles de quatre ans couronnés par deux médailles olympiques, je veux préserver et garder le plaisir qui a été mon moteur principal pendant ces huit années », assure-t-il.

« Une bulle d’air »

« J’ai donc décidé de faire une parenthèse avec mon triple entraînement quotidien (2 séances de natation et 1 séance de musculation) tout en restant un nageur en activité qui s’alignera à certains meetings cette année », poursuit-il en citant le meeting de Tahiti du 7 au 10 octobre et les Championnats de France interclubs début novembre. « Dans le même temps, je veux trouver l’inspiration dans des pratiques qui m’attirent au plus haut point », précise-t-il au sujet du handball.

Dans son communiqué intitulé « Une bulle d’air dans les lignes d’eau », Manaudou cite d’autres nageurs français qui ont mis un terme précoce à leur carrière en raison de l’usure ressentie durant les longues heures d’entraînement. « J’ai réfléchi aux itinéraires d’autres nageurs tels que ma sœur Laure, la regrettée Camille Muffat (décédée en mars 2015, ndlr) ou encore récemment Yannick Agnel », souligne-t-il. Il dit avoir aussi retenu « la leçon de vie donnée par Anthony Ervin et son retour gagnant ou la gestion de carrière d’un Michael Phelps », deux nageurs américains qui ont fait une longue pause avant de revenir victorieux à la natation.

Leader de la natation

Ces deux types d’exemples « m’invitent à ne pas prendre de décisions hâtives et radicales ou continuer sans plaisir pour de mauvaises raisons », se justifie-t-il. Manaudou avait éclaté aux yeux du monde de la natation en remportant à la surprise générale l’or olympique sur 50 m nage libre à Londres en 2012. Du haut de ses 199 cm pour 99 kilos, Manaudou est le leader incontesté de la natation française, avec en sus de ces trois médailles olympiques, quatre titres de champion du monde : sur 50 m libre en 2015, sur 50 m papillon en 2014, et avec le relais 4 x 100 m libre en 2013 et 2015. Un CV impressionnant, complété par six titres de champion d’Europe.

« La notoriété m’a permis de côtoyer des personnes d’exception dans des domaines aussi variés que l’entreprise, le pilotage, la comédie, la musique, la gastronomie… J’entends explorer avec elles ces domaines qui m’attirent », souligne-t-il dans son communiqué, en précisant qu’il continuerait à honorer ses engagements avec ses partenaires et à se consacrer « aux sociétés dont (il est) actionnaire ».

Hollande à Calais : « Nous devons démanteler complètement, définitivement » la Jungle

Calais est la ville de cette rentrée. Après Nicolas Sarkozy, c’est au tour de François Hollande de se rendre à la sous-préfecture du Pas-de-Calais, où le campement de la « Jungle » grossit. Ce déplacement de quelques heures, le premier de son quinquennat à Calais, survient dans un contexte de tension. Le président de la République est arrivé à Calais. « Nous devons démanteler complètement, définitivement le camp », a-t-il expliqué.

Le chef de l’État rencontrera au cours de cette visite les forces de l’ordre, des élus, ainsi que des chefs d’entreprise et des acteurs associatifs. Aucune séquence n’est prévue en revanche sur le campement de la Lande (son nom officiel) où s’entassent entre 7 000 et 10 000 personnes, selon les comptages. « Notre conviction, c’est que sur ce sujet, il est possible de faire appel à la raison des gens. Ce sont des sujets d’une très grande complexité, d’une très grande sensibilité, mais, derrière les surenchères politiques, le brouhaha médiatique, il est possible d’expliquer les choses », veut-on croire à l’Élysée, qui anticipe « un discours d’équilibre » du chef de l’État.

LIRE AUSSI : Coignard – Le pèlerinage à Calais

« Un bobard par jour »

Samedi, déjà, François Hollande avait affirmé sa volonté de « démanteler Calais entièrement » et assuré que la France ne serait « pas un pays de campements », à l’occasion d’une visite à Tours dans l’un des 164 centres d’accueil et d’orientation (CAO) ouverts pour accueillir les migrants évacués de Calais et de Paris. Ce déplacement à Calais, initialement prévu cet été, avait été repoussé en raison des attentats de Nice et Saint-Étienne-du-Rouvray, selon l’entourage du chef de l’État. François Baroin, soutien de Nicolas Sarkozy, ne trouve cependant « pas normal » que François Hollande n’y soit pas allé « plus tôt ».

La visite intervient dans un contexte de polémiques croissantes sur la répartition des migrants de Calais, pour lesquels l’État cherche à créer 9 000 nouvelles places en CAO d’ici la fin de l’année. Le gouvernement peut bien en appeler à la solidarité nationale, et Bernard Cazeneuve répéter que la taille des centres sera proportionnée aux capacités d’accueil. Çà et là, sur le terrain, des opposants se mobilisent dans les communes concernées. Samedi encore, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Versailles et Louveciennes (Yvelines) contre le projet d’installation de centres d’accueil.

Et même si les manifestations restent somme toute peu nombreuses au regard des projets engagés, leur écho médiatique est intense, décuplé par les dénonciations du Front national. Une partie de la droite a embrayé, derrière le président par intérim du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, en agitant le chiffon de « mini-Calais » ou de « mini-campements ». Du côté du gouvernement, la menace fait bondir : il faut « arrêter avec la stratégie un bobard par jour« , a lancé vendredi le ministre de l’Intérieur.

12 migrants décédés

Bernard Cazeneuve avait annoncé le démantèlement de la Jungle lors de sa précédente visite début septembre à Calais, alors que les transporteurs et chefs d’entreprise de la région, excédés par les intrusions répétées sur la rocade, avaient décidé d’une opération escargot sur l’autoroute. Le démantèlement vise aussi à mettre un terme à une situation humanitaire extrêmement dégradée sur ce campement surpeuplé, où le climat de tensions va croissant. Une situation qui se traduit aussi par un lourd bilan humain : depuis le début de l’année 2016, douze migrants sont décédés dans le Calaisis, dont cinq percutés sur la rocade portuaire.

La visite présidentielle se déroulera d’ailleurs dans un climat électrique, en pleine construction d’un mur de béton « anti-intrusion » censé empêcher les migrants de monter dans des camions et gagner le port pour rejoindre la Grande-Bretagne. La maire de la ville, Natacha Bouchart (LR), devenue hostile depuis peu à la construction de ce mur, a menacé vendredi de prendre si besoin un « arrêté interruptif » de ces travaux. Cependant, « la préfecture peut passer outre » cet arrêté et ne pas l’appliquer, a-t-elle précisé. Dans une lettre ouverte, des associations d’aide aux migrants, dont Médecins du Monde, appellent François Hollande à « sortir d’une logique gestionnaire » de la crise et souhaitent que sa venue « soit l’occasion d’une annonce forte: (…) celle d’accueillir les personnes qui nous demandent protection ».

Grande-Bretagne: Corbyn réélu à la tête d’un Labour plus divisé que jamais

Le leader du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn, le 24 septembre 2016 à Liverpool
Le leader du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn, le 24 septembre 2016 à Liverpool

Le radical Jeremy Corbyn a été largement réélu samedi à la tête du Labour, laissant entière la fracture entre la base et l’appareil du parti travailliste et compromettant ses chances de revenir rapidement au pouvoir.

Visé par un putsch de ses députés après le vote pour le Brexit fin juin, Jeremy Corbyn est non seulement toujours aux commandes de l’opposition mais il sort renforcé après un été meurtrier pour la politique britannique et potentiellement fatal pour le Labour, vieux de 116 ans.

Réélu avec 61,8% des voix, le militant anti-austérité et pro-immigration de 67 ans a augmenté de plus de deux points son score de l’an dernier, loin devant son unique rival, le député gallois Owen Smith.

Sous un tonnerre d’applaudissements, le vétéran radical a immédiatement appelé le parti à serrer les rangs et lancé à ses opposants devant le congrès du parti réuni à Liverpool: « Travaillons ensemble pour un vrai changement ».

« Nous avons dans notre parti bien plus en commun que ce qui nous divise », a-t-il insisté.

Quelque 750 de ses supporters, réunis dans un centre culturel de la ville, ont explosé de joie à l’annonce du verdict retransmis sur écran géant.

« Je suis extrêmement heureux. Non seulement il a gagné, mais il a aussi amélioré son score. Maintenant nous pouvons combattre les politiques d’austérité », s’est félicité Brian Towers, 30 ans, un informaticien venu de Manchester.

– « Comme Podemos »-

Le triomphe du barbu pacifiste solde définitivement l’héritage de Tony Blair, l’ancien Premier ministre dont le virage centriste et la décision d’intervenir en Irak en 2003 avaient détourné des milliers d’adhérents du parti.

Jeremy Corbyn doit une grande partie de sa victoire aux nouveaux membres. Ils sont 300.000 à avoir pris leur carte depuis l’année dernière pour pratiquement doubler les effectifs du Labour, devenu le plus grand parti d’Europe.

Le leader travailliste Jeremy Corbyn, le 24 septembre 2016 à Liverpool © OLI SCARFF AFPLe leader travailliste Jeremy Corbyn, le 24 septembre 2016 à Liverpool © OLI SCARFF AFP
Le leader travailliste Jeremy Corbyn, le 24 septembre 2016 à Liverpool © OLI SCARFF AFP

Beaucoup ont été séduits par le projet de « révolution démocratique » et ses idées très à gauche, alimentant les accusations d’infiltrations du parti par des militants trotskistes et écologistes.

« Partout en Europe, on a vu émerger des partis construits sur une base activiste comme Podemos en Espagne », souligne Patrick Dunleavy, professeur à la London School of Economics. « Avec Jeremy Corbyn, le Labour se rapproche de cette tendance ».

Les modérés, sondages à l’appui, estiment que cette stratégie condamne le parti à plusieurs années, voire des décennies, dans l’opposition.

Pour les analystes, les prochaines législatives prévues en 2020 sont déjà promises aux conservateurs au pouvoir, considérés comme les vrais vainqueurs du week-end.

Jeremy Corbyn n’est évidemment pas du tout d’accord et promet de « se battre pour remporter la prochaine élection en 2020 ».

Sitôt réélu, il a appelé le parti à se réunir, à « faire table rase du passé », tout en enjoignant les députés qui se sont désolidarisés cet été à « respecter le choix démocratique qui a été fait ».

Selon l’entourage de Corbyn, plusieurs rebelles sont déjà prêts à rentrer dans les rangs.

– « La guerre des tranchées va continuer » –

Mais les insultes et les menaces échangées pendant la campagne risquent de laisser des traces profondes.

Et même une réconciliation ne règlerait pas le problème en apparence insoluble d’un leader indésirable aux yeux du sérail mais plébiscité par les militants.

Le leader du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn (c), le 24 septembre 2016 à Liverpool © OLI SCARFF AFPLe leader du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn (c), le 24 septembre 2016 à Liverpool © OLI SCARFF AFP
Le leader du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn (c), le 24 septembre 2016 à Liverpool © OLI SCARFF AFP

Les positions des deux camps paraissent à ce point irréconciliables que certains craignent aujourd’hui pour la survie du parti. Persuadés que la présence de Jeremy Corbyn empêche tout retour au pouvoir, les députés modérés pourraient ainsi être tentés de faire scission pour créer un nouveau parti de centre gauche.

La plupart des analystes n’envisagent pas un tel scénario, au moins à court terme. « Certains vont rentrer dans les rangs, d’autres vont continuer à se rebeller. Le Labour va ressembler à une famille malheureuse qui tente de cohabiter », estime Tony Travers, de la London School of Economics.

Une déroute électorale pourrait faire bouger les lignes, sachant que même un camouflet n’offrirait aucune garantie quant à un départ de Jeremy Corbyn et de ses fidèles, tout à leur cause de transformer le parti.

« La guerre des tranchées va continuer et il faudrait qu’un astéroïde frappe la Terre pour que cela change », estime Steven Fielding, professeur à l’Université de Nottingham.

24/09/2016 15:33:38 – Liverpool (AFP) – © 2016 AFP

Brad Pritt et Marion Cotillard en pleine romance dans Alliés

Alors que le monde entier (et on exagère à peine) ne parle que du divorce d’Angelina Jolie et de Brad Pitt, le studio Paramount vient de diffuser une nouvelle bande-annonce d’Alliés qui montre l’acteur américain intimement proche de Marion Cotillard. Quel sens du timing ! La Française et le célibataire le plus convoité d’Hollywood incarnent dans ce film un agent secret et une résistante fous amoureux pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le studio joue sur les rumeurs abracadabrantes qui entourent la séparation de Brad Pitt et d’Angelina Jolie : selon un média américain, l’Américaine était jalouse de la complicité entre son mari et la Française sur le tournage de ce thriller à l’eau de rose. Elle aurait même engagé un détective privé, découvert l’infidélité de monsieur et décidé de mettre fin à son mariage. Mieux que Les Feux de l’amour ! La Paramount y a en tout cas vu une belle occasion de faire parler de son film qui sort le 23 novembre en France.

Mr. & Mrs. Smith aux oubliettes

Le court extrait du nouveau long-métrage de Robert Zemeckis (Retour vers le futur, Forrest Gump) compile tous les moments les plus romantiques : le couple s’embrasse passionnément dans une voiture en plein milieu du désert marocain, il lui demande de devenir sa femme, elle lui répond qu’elle l’aime de tout son cœur. Ils ont un enfant et vivent heureux jusqu’à ce que les tensions de la Seconde Guerre mondiale mettent en péril leur idylle… Le couple se rencontre à Casablanca en 1942, lors d’une périlleuse opération contre les nazis. Réunis à Londres, ils devront dissimuler leurs missions respectives et vivre leur amour dans le feu de l’action. Vous avez dit cliché ?

Peut-être, mais la mayonnaise semble prendre et l’alchimie entre Marion Cotillard et son partenaire à l’écran est indéniable. On en oublierait presque le duo Jolie-Pitt de Mr. & Mrs. Smith, deuxième plus gros succès de la carrière de Brad Pitt après World War Z. C’est sur le tournage du film d’espionnage que le couple star s’était rencontré il y a plus de dix ans.

En immersion à Londres

Il y a quelques jours, je suis allé faire un incentive à Londres. J’ai apprécié l’escapade, mais j’ai surtout eu la chance d’y faire l’expérience de la VR. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que je me suis pris une sacrée claque. En fait, depuis, je pense même me faire offrir un PSVR pour mon anniversaire ! Je ne croyais pas trop en cette technologie, au début, comme la plupart des gens de mon entourage. Mais ça a été une révélation. C’est si bluffant que c’en est étourdissant. Ce n’est pourtant pas le graphisme qui est renversant : la puissance de calcul actuelle ne permet pas encore un rendu fabuleux. Mais l’impression d’immersion reste tout de même si intense qu’on a vraiment le sentiment de vivre dans ce monde fait de 1 et de 0. Il suffit que l’on mette en marche le casque pour être convaincu. C’est comme si, d’une certaine manière, l’esprit se mettait sur off : il se met à analyser ce qu’il a devant lui comme la nouvelle réalité. J’ai pu arpenter plusieurs univers lors de cet incentive, mais ce qui m’a le plus impressionné reste l’expérimentation d’un survival horror FPS où il fallait découvrir un manoir abandonné. Une présence y rôdait bien sûr, et apparaissait de temps à autre. Même si ce n’était qu’un jeu, tous ceux qui l’ont testé ont réagi en faisant des bonds à chaque apparition (c’est d’ailleurs hilarant à observer, l’attitude d’une personne qui utilise un casque). Je crois qu’il serait difficile de comparer avec ce qu’on éprouve avec un écran. Avec l’écran, le réel est toujours présent : la table basse, le divan, le chien qui veut sortir, etc. Tout est là, bien visible, juste sous les yeux. Mais avec un casque sur le crâne, la réalité n’existe plus : vous êtes pleinement dans un univers chimérique. Je comprends mieux pour quelle raison Facebook et Steam tentent leur chance, car je crois que cette technologie va bouleverser beaucoup de choses ! Que ce soit pour cette expérience ou pour le reste, j’ai en tout cas été conquis par cet incentive. Voilà l’agence incentive à Londres qui nous l’a mijoté, cliquez le lien pour le contact.

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Jacques Chirac hospitalisé à Paris pour « une infection pulmonaire »

L’ancien président de la République Jacques Chirac a été hospitalisé dimanche matin à l’hôpital parisien de La Pitié-Salpêtrière pour « le traitement d’une infection pulmonaire », a annoncé dimanche à l’Agence France-Presse son gendre Frédéric Salat-Baroux.

De retour à Paris en provenance du Maroc où il séjournait en famille, l’ancien chef de l’État, 83 ans, « a été hospitalisé ce matin à la Pitié-Salpêtrière pour le traitement d’une infection pulmonaire » et « il y restera hospitalisé dans les prochains jours », a précisé l’époux de Claude Chirac. Jacques Chirac s’est fait de plus en plus rare en public en raison de ses problèmes de santé.

Selon Le Parisien, l’ancien chef de l’État aurait fait un malaise sur son lieu de vacances, à Agadir au Maroc, et aurait été rapatrié en France cette nuit. Deux jets privés du royaume marocain se sont posés dans la nuit de samedi à dimanche à l’aéroport du Bourget avec à leur bord Jacques Chirac, sa famille et deux membres du personnel soignant. Alain Juppé a, dans un tweet, exprimé ses pensées affectueuses.

Je pense affectueusement à Jacques Chirac. Je lui souhaite de tout cœur de vaincre son mal et de se rétablir très vite.

— Alain Juppé (@alainjuppe) 18 septembre 2016

Depuis son départ de l’Élysée en mai 2007, M. Chirac, qui avait subi un accident vasculaire cérébral en 2005, a déjà été hospitalisé à plusieurs reprises, notamment pendant une quinzaine de jours en décembre 2015, toujours à la Pitié-Salpêtrière, pour affaiblissement. Il a également été fortement éprouvé par la mort de sa fille aînée, Laurence, en avril dernier. Ses proches faisaient état ces dernières semaines d’une amélioration de son état de santé.

Mort du dramaturge Edward Albee, auteur de « Qui a peur de Virginia Woolf? »

Edward Albee à Washington le 5 décembre 2010
Edward Albee à Washington le 5 décembre 2010

Le dramaturge américain Edward Albee, auteur de la célèbre pièce « Qui a peur de Virginia Woolf? », cruelle scène de ménage devenue légendaire, est mort vendredi à 88 ans à son domicile dans l’Etat de New York.

Considéré comme l’un des plus grands dramaturges américains de son époque, Edward Albee est décédé après une courte maladie, a indiqué son assistant, Jakob Holder, dans un communiqué.

Il avait été lauréat à trois reprises du célèbre prix Pulitzer pour « A Delicate Balance » (« Délicate balance ») (1967) – adapté au cinéma en 1973 avec Katherine Hepburn et Paul Schofield – , « Seascape » (1975) et « Three Tall Women » (« Trois grandes femmes ») (1994).

Sa célèbre pièce « Who’s Afraid of Virginia Woolf? » (« Qui a peur de Virginia Woolf? ») (1962) avait été sélectionnée pour ce prestigieux prix littéraire mais ne l’avait pas décroché.

Sous ce titre énigmatique se cache un jeu de massacre, une scène de ménage de légende, incarnée à l’écran en 1966 par le couple Elizabeth Taylor/Richard Burton.

La pièce, qui avait été jouée quinze mois d’affilée à Broadway lors de sa création et avait valu à Elizabeth Taylor un Oscar dans son adaptation au cinéma par Mike Nichols, est à la fois une peinture au vitriol de la société américaine et de ses sacro-saintes valeurs de réussite, et une plongée dans l’enfer conjugal. Deux couples s’y déchirent dans un décor minimaliste: un canapé de cuir, un escalier dont on devine qu’il monte aux chambres.

Edward Albee avait débuté sa carrière théâtrale à 30 ans, en écrivant « The Zoo Story » (1958). Cette pièce, qui confronte deux personnages, un cadre et un jeune marginal, a été montée pour la première fois à Berlin en 1959 avant d’être présentée à Broadway l’année suivante.

– Greenwich Village –

Né sous le nom d’Edward Harvey le 12 mars 1928, en Virginie selon certaines sources, à Washington selon d’autres, il est tout de suite adopté par Reed et Frances Albee, un couple propriétaire de plusieurs salles de spectacle et de cinéma.

Edward Albee, qui entretenait des relations ombrageuses avec ses parents adoptifs, a connu une scolarité chaotique, ce qui lui a valu d’être exclu de plusieurs établissements scolaires.

Il emménage dans les années 50 dans le quartier bohème de Greenwich Village à New York, où il fréquente les milieux artistiques d’avant-garde. C’est là qu’il écrit sa première pièce, « The Zoo Story ».

Propriétaire d’une grange aménagée à Montauk, près de Long Island dans l’Etat de New York, Edward Albee a fondé en 1967 la « Edward F. Albee Foundation », un lieu de résidence pour artistes et écrivains.

Il a reçu au cours de carrière de nombreuses récompenses, dont la Médaille nationale des arts. En 2005, il a été honoré d’un Tony Award spécial, célèbre récompense théâtrale américaine.

Selon le Centre John Kennedy pour les Arts et le spectacle, Edward Albee était « le digne successeur d’Arthur Miller, Tennessee Williams et Eugene O’Neill ».

L’actrice Mia Farrow a été l’une des premières personnalités à rendre hommage à Edward Albee « l’un des plus grands dramaturges de notre temps », a-t-elle écrit sur son compte Twitter.

17/09/2016 11:38:31 – New York (AFP) – © 2016 AFP

Le projet de la Nuit blanche qui ne verra pas le jour

La Nuit blanche n’aura pas de fin. La Société du Grand Paris, qui réalise les lignes du Grand-Paris Express, voulait aménager la gare routière de Pont de Sèvres pour clore le parcours de la Nuit blanche, du 1er au 2 octobre. Mais le Stif, l’organisme qui gère les transports en Ile-de-France, s’y est opposé. Motif : « Mépris pour les transports et les passagers », peste-t-on dans l’entourage de Valérie Pécresse, la présidente (LR) de la région Ile-de-France et du Stif.

Le projet de la Société du Grand Paris, conduit en partenariat avec la mairie de Paris, obligeait en effet à fermer la gare routière de Pont de Sèvres pendant une durée comprise entre trois et cinq jours ! « C’est méprisant pour les passagers quand on connaît les problèmes de transport en Ile-de-France », poursuit-on chez Pécresse. Mais c’était le temps nécessaire, selon les concepteurs du projet, pour mettre en place l’installation, une sorte de forêt de néons multicolores imaginée par l’artiste allemand Tobias Rehberger. L’ensemble devait être mis en musique par le jeune compositeur William Rezé (nom de scène, Thylacine). L’enjeu est important pour la Société du Grand Paris, présidée par le député-maire socialiste de Cachan Jean-Yves Le Bouillonnec, puisqu’à cet endroit doit être édifiée l’une des stations de la future ligne 15 du Grand-Paris Express. La Nuit blanche, c’était donc aussi un coup de pub.

Pécresse refuse de payer

Outre la fermeture prolongée, la Société du Grand Paris voulait que le Stif compense les désagréments pour la RATP et les autres opérateurs de bus. Cette vaste gare routière, placée à la lisière de Boulogne-Billancourt, est en effet le point de convergence d’une dizaine de lignes de bus. Sa fermeture aurait donc obligé la RATP à organiser des arrêts alternatifs, donc à rallonger des lignes, sans compter la mobilisation de membres du personnel supplémentaires pour aiguiller les voyageurs. Un surcoût évalué par la Société du Grand Paris à 50 000 euros, mais deux fois plus selon les calculs du Stif. Saisie de cette demande, Valérie Pécresse a refusé de payer. La Nuit blanche ne s’arrêtera donc pas à Pont de Sèvres, à la différence des bus de la RATP…

Loi travail : 62 interpellations dont 32 gardes à vue dans toute la France

Plusieurs milliers de personnes battaient le pavé jeudi partout en France afin de réclamer l’abrogation de la loi travail. Comme lors des précédentes journées, des échauffourées ont éclaté entre CRS et des jeunes à Paris, avec des tirs de gaz lacrymogène et des dégradations. Certains manifestants ont lancé des projectiles, dont des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre, qui ont répliqué en tirant des grenades de gaz lacrymogène dans la foule. Selon la préfecture de Paris, seize personnes ont été interpellées avant et pendant la manifestation : au moins cinq pour jets de projectiles, deux pour violences sur agent de la force publique et cinq pour rébellion ou port d’arme prohibé. Parmi les 12 blessés légers, un CRS a été brûlé à la jambe après le jet de cocktails Molotov devant un café place de la République. Un manifestant a été blessé par des jets de projectiles, avait précisé en milieu d’après-midi la préfecture de police (PP) de Paris. Un membre des forces de l’ordre, blessé à la tête après un jet de projectile, a été hélitreuillé.

Dans toute la France, Bernard Cazeneuve annonce 62 interpellations, dont 32 gardes à vue. « Au total, 15 policiers et gendarmes ont été blessés à Paris et en province, dont deux grièvement, qui ont été hospitalisés », a-t-il ajouté, regrettant des incidents dans la capitale mais aussi à Nantes, Rennes, Rouen, Grenoble, Toulouse et Montpellier.

#Manif15Septembre 17 interpellés. Blessés: 4 manifestants, 8 policiers & gendarmes dont 2 présentant des brûlures pic.twitter.com/daIAcxjBoP

— Préfecture de police (@prefpolice) 15 septembre 2016

Paris, Tours, Marseille, Nantes, Rennes, Le Havre, Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble, Châteauroux… : des manifestations, parfois émaillées de violences, étaient organisées dans plus de 110 villes pour cette 13e journée d’action depuis mars – la 14e en comptant le 1er mai – contre le texte promulgué en août, qui aura déclenché des mois d’affrontements politiques et de conflit social, sans faire plier l’exécutif.

Une journée aux allures de baroud d’honneur, alors que le gouvernement veut aller vite sur ce dossier épineux et que la plupart des décrets de la loi, dont les plus décriés (temps de travail, référendum en entreprise, accords offensifs), doivent être publiés en octobre.

Baisse de fréquentation

À Paris, plusieurs milliers de personnes manifestaient dans l’après-midi, à l’appel de l’intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl et UNL), entre Bastille et République, sous la surveillance de 1 200 policiers. « Il y aura moins de monde parce qu’il y a déjà eu douze journées de manif, c’est beaucoup pour les salariés, c’est compliqué », a prévenu le leader de FO, Jean-Claude Mailly. « J’ai eu les chiffres de la mobilisation en province, ce n’est pas ce que j’appelle un baroud d’honneur », a en revanche estimé Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT.

Lors de la précédente journée, le 5 juillet, à peine 30 000 personnes avaient manifesté dans toute la France, selon la police, qui en avait recensé entre 6 500 et 7 500 à Paris (45 000, selon les syndicats). Au plus fort de la contestation, le 31 mars, entre 390 000 personnes (autorités) et 1,2 million (syndicats) étaient descendues dans la rue.

« On va leur montrer que, loi ou pas, ils nous trouveront toujours face à eux », a expliqué François Roche, délégué du personnel CGT chez Airbus Helicopters, dans le défilé à Marseille, où quelques milliers de personnes ont battu le pavé. Au Havre, baptisée au printemps « capitale » de la mobilisation, ils étaient 3 000, selon la police, 12 000, selon l’intersyndicale. En marchant à Nantes, Rebecca, 32 ans, déjà quelques manifs à son actif, a voulu « montrer qu’on est toujours là et qu’on n’est pas d’accord ». Le défilé nantais, qui a réuni environ 4 000 personnes, a été émaillé de quelques affrontements avec la police. Plusieurs personnes ont été interpellées. Le cortège rennais a lui aussi été tendu. À Belfort, le défilé s’est transformé en manifestation des « Alsthommes », qui ont voulu « marquer le coup » pour réclamer le maintien dans leur ville de l’activité ferroviaire d’Alstom, une semaine après l’annonce de son transfert vers l’Alsace d’ici à 2018.

Abrogation du texte de loi

Des appels à la grève ont été lancés dans la fonction publique, à La Poste, chez Air France, à France Télévisions ou chez les intermittents du spectacle. À la SNCF et à la RATP, le trafic était normal. Mais dans le ciel, plus de 20 % des vols ont été annulés jeudi matin à Orly. Le mot d’ordre : l’abrogation d’un texte qui instaure notamment la primauté des accords d’entreprise sur les accords de branche en matière de temps de travail, et que ses opposants considèrent comme facteur de moins-disant social. « On n’est pas perdants, on a obtenu des modifications. Le grand perdant de cette loi, c’est François Hollande », a déclaré Jean-Claude Mailly.

Treize journées de mobilisation, une pétition record, des sondages défavorables, recours à l’article 49.3 pour faire passer le texte sans vote au Parlement… : cette réforme a connu un parcours particulièrement agité. Fort du soutien de la CFDT, l’exécutif est resté inflexible, défendant un texte de « progrès social » et le présentant comme une solution pour lutter contre le chômage. Aucune nouvelle date de mobilisation n’est prévue, mais les contestataires espèrent maintenir la pression et empêcher l’application de la loi, en entreprise et devant la justice.