Archives mensuelles : août 2016

Farouk Ben Abbes, un islamiste inexpulsable mais indemnisé par l’État

Une figure bien connue de la mouvance islamiste depuis une dizaine d’années, Farouk Ben Abbes, devait être indemnisée à hauteur de 7 000 euros en contrepartie d’un « préjudice moral » pour une détention provisoire de trois mois, considérée comme injustifiée. Finalement, le Belgo-Tunisien, qui avait été soupçonné de fomenter un attentat contre le Bataclan en 2010, a perçu près de 18 960 euros en mars dernier de la part de l’État, selon le communiqué du garde des SceauxJean-Jacques Urvoas.

Assigné à résidence

Il est à ce jour encore impossible de comprendre quelle manoeuvre administrative a entraîné le versement de cet excédent substantiel de plus de 12 000 euros à Farouk Ben Abbes. Et le communiqué dont la chancellerie s’est fendue n’apporte pas d’explications. Revenons en arrière : au bout de trois ans de procédure judiciaire à l’encontre de l’islamiste, le dossier débouche sur un non-lieu faute de preuves. L’avocat de Ben Abbes réclame alors un dédommagement financier de 20 000 euros pour son client sur la base d’un double préjudice moral et matériel. Dans un premier temps, il obtient gain de cause, mais le ministère de la Justice dépose un recours devant la Cour de cassation. La juridiction la plus élevée de l’ordre judiciaire français décide de façon définitive de ne retenir que le préjudice moral, accordant toutefois 6 000 euros d’indemnités à l’homme qui considère « comme un ami » le djihadiste Fabien Clain, qui a revendiqué les attentats du 13 novembre au Bataclan au nom de l’État islamique.

Mais voici que l’organisme de paiement du ministère de la Justice omet cette dernière décision formulée par la Cour de cassation, et prend inexplicablement en considération la précédente, nettement plus avantageuse pour Farouk Ben Abbes. Résultat des comptes : ce dernier, aujourd’hui assigné à résidence à Toulouse, a été gratifié d’une indemnisation totale de 18 960 euros.

Deuxième couac

L’islamiste de 31 ans donne décidément bien du mal au gouvernement. Le 22 juillet dernier, les autorités décident de l’expulser vers la Tunisie pour sa dangerosité et sa capacité à « fomenter, commettre ou apporter un soutien logistique à une action terroriste en France » alors que Ben Abbes fait l’objet d’un contrôle judiciaire à ce moment-là depuis le 15 novembre 2011, qui lui interdit de quitter le territoire français. Au dernier moment, celui-ci est débarqué, avant d’avoir pu arriver en Tunisie et d’échapper à son contrôle judiciaire avec l’aide involontaire des autorités.

JO-2016/Gym: l’Allemand Hambüchen en or à la barre fixe

L'Allemand Fabian Hambüchen en finale de la barre fixe, aux JO de Rio le 16 août 2016
L’Allemand Fabian Hambüchen en finale de la barre fixe, aux JO de Rio le 16 août 2016

L’Allemand Fabian Hambüchen a décroché mardi la médaille d’or à la barre fixe en gymnastique artistique aux JO-2016, devant l’Américain Danell Leyva et le Britannique Nile Wilson.

Fabian Hambüchen monte pour la première fois sur la plus haute marche d’un podium majeur après avoir collectionné les accessits: médailles de bronze à Pékin-2008 et d’argent à Londres-2012, et les deux mêmes à deux Mondiaux.

Danell Leyva, lui, était 5e aux JO-2012. L’Américain avait un peu plus tôt ce mardi remporté déjà la médaille d’argent aux barres parallèles.

Le Britannique Nile Wilson monte de son côté pour la première fois sur le podium d’une compétition majeure à la barre fixe.

L’événement de cette finale fut la chute du Néerlandais Epke Zonderland, tenant du titre olympique et double champion du monde.

16/08/2016 22:26:01 – Rio de Janeiro (AFP) – © 2016 AFP

Syrie: Moscou et Washington proches d’un accord sur Alep

Un Syrien marche parmi les décombres après un raid aérien qui a frappé le quartier de Sakhur au nord de Alep, le 15 août 2016
Un Syrien marche parmi les décombres après un raid aérien qui a frappé le quartier de Sakhur au nord de Alep, le 15 août 2016

La Russie et les États-Unis sont proches d’un accord sur une coopération militaire à Alep (nord-ouest), ville-clé du conflit syrien où s’affrontent âprement les forces de Damas et les rebelles, a annoncé lundi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

« Nous sommes dans une phase très active des négociations avec nos partenaires américains (…) et en contact quasi permanent avec Washington », a affirmé M. Choïgou lors d’une interview retransmise à la télévision russe.

« Nous avançons étape par étape vers une configuration — et je ne parle ici que d’Alep — qui nous permettra de trouver des cibles communes et de commencer à nous battre ensemble pour que la paix s’instaure sur cette terre qui souffre depuis longtemps », a-t-il ajouté.

La bataille d’Alep, la plus importante depuis le début du conflit en Syrie en 2011, est cruciale pour le régime comme pour les rebelles. Les deux adversaires y ont massé des troupes et tentent de s’emparer de la deuxième ville du pays, divisée depuis 2012 entre quartiers rebelles à l’est et quartiers prorégime à l’ouest.

La Russie, qui soutient l’armée syrienne par une campagne de bombardements aériens, a proposé d’instaurer une « pause humanitaire » quotidienne de trois heures à Alep afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle craint toutefois que celle-ci ne permette aux rebelles de se réapprovisionner en combattants et en matériel.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a reconnu lundi que cette fenêtre de trois heures ne serait « pas suffisante » pour permettre d’améliorer la situation humanitaire à Alep.

Moscou et Washington se sont mis d’accord en juillet après une visite du Secrétaire d’Etat américain John Kerry dans la capitale russe sur une coopération accrue en Syrie afin de sauver la trêve et combattre les jihadistes, mais les modalités concrètes de cette coopération n’ont pas été rendues publiques.

15/08/2016 17:23:20 – Moscou (AFP) – © 2016 AFP

Thaïlande : l’inquiétude du secteur touristique après les attentats

La junte militaire thaïlandaise cherche toujours les mystérieux auteurs d’une série d’explosions ayant fait quatre morts, entre jeudi 11 et vendredi 12 août. Les enquêteurs ne privilégient pour l’heure aucune piste, mais la junte pointe du doigt celle d’un « sabotage local » plutôt que la main du terrorisme international. Outre la question de la sécurité, les autorités thaïlandaises et les professionnels du tourisme craignent que ces violences aient un impact sur la fréquentation du pays.

« C’est l’oeuvre d’un réseau »

Au total, entre jeudi et vendredi, onze bombes ont explosé à travers cinq provinces du sud de la Thaïlande, notamment dans les stations balnéaires de Hua Hin et Phuket. Ces explosions ont fait quatre morts et plusieurs dizaines de blessés, dont dix touristes étrangers. Les enquêteurs mettent donc tout en oeuvre pour retrouver les responsables de ces attentats. « Aujourd’hui, la police va se concentrer sur le renseignement et la surveillance », a ainsi annoncé le général Pongsapat Pongcharoen, chef adjoint de la police nationale. Des analyses ADN des échantillons prélevés sur les lieux des explosions sont aussi en cours et « des interrogatoires ont eu lieu hier, mais aucun suspect n’a été interpellé » jusqu’ici, a précisé le porte-parole de la police, Piyapan Pingmuang. S’il s’est refusé à donner plus de précisions concernant les personnes interrogées, il a toutefois confirmé que les 11 bombes artisanales déclenchées jeudi et vendredi « sont toutes liées ». « C’est l’oeuvre d’un réseau », a-t-il insisté.

Les experts y hésitent entre une possible vengeance de l’opposition politique (dans un climat de forte répression des libertés depuis le coup d’État de 2014) et une attaque – qui serait sans précédent – des séparatistes musulmans de l’extrême sud du pays. Mais le général Pongsapat a insisté samedi sur le fait que ces attaques n’étaient « pas une extension de la rébellion de l’extrême sud ». Par ailleurs, les autorités ont demandé le renforcement de la sécurité samedi à travers l’ensemble du pays, mettant l’accent sur les lieux publics, gares ou aéroports. Des lieux très fréquentés par les touristes.

« Toute l’opération visait une chose : l’économie du tourisme »

Ces attentats pourraient en effet avoir un impact néfaste sur l’activité touristique du pays. Samedi matin, à Hua Hin, station balnéaire la plus touchée avec deux doubles explosions ayant fait deux morts, la vie semblait revenir à la normale, mais les professionnels du secteur du tourisme s’inquiétaient de la peur des touristes étrangers. « J’ai peur que l’activité ralentisse. Ce matin, il y a moins de monde pour le petit-déjeuner. Je pense qu’ils sont tous partis », déclarait Nai Amporn, propriétaire d’un restaurant de plage à Hua Hin.

Le ministre du Tourisme, Kobkarn Wattanavrangkul, a convoqué la presse en urgence samedi pour tenter d’apaiser les inquiétudes. « Il n’y a pas d’annulations de la part de touristes étrangers », a-t-il assuré, alors même que des agences de voyages suisses, notamment Kuoni, ont d’ores et déjà annoncé que leurs clients ayant réservé des voyages en Thaïlande prévus avant le 15 août pourraient annuler et être remboursés, selon la RTS. « Nos amis étrangers gardent confiance et comprennent la situation en Thaïlande. L’incident aurait pu se passer n’importe où », a-t-il insisté.

Ces attaques mettent en effet sur la brèche la junte militaire, qui a fait de la sécurité et du retour au calme sa plus grande promesse, après des mois de manifestations et de violences de rue avant le coup d’État de mai 2014. Les poseurs de bombes ont touché les généraux là où ils savaient que cela leur ferait le plus mal : le tourisme, secteur-clé sur lequel la junte compte pour redresser une économie atone.

« Toute l’opération visait une chose : l’économie du tourisme. Cela va avoir un impact significatif sur la saison touristique dans le sud cette année jusqu’à début 2017 », estime Anthony Davis, spécialiste des questions de sécurité pour IHS Jane’s. La presse thaïlandaise titrait d’ailleurs samedi sur l’impact sur ce secteur qui représente plus de 10 % de l’économie.

L’attentat d’août 2015 à Bangkok, qui avait fait 20 morts, dont de nombreux touristes chinois, avait eu un impact sur la fréquentation touristique. Celle-ci avait néanmoins repris après quelques mois et cela n’avait pas empêché la Thaïlande de recevoir au final près de 30 millions de visiteurs en 2015, un nouveau record.

Présidentielle au Gabon: la campagne s’ouvre après des semaines d’invectives

Manifestation de l'opposition gabonaise, le 23 juillet 2016 à Libreville
Manifestation de l’opposition gabonaise, le 23 juillet 2016 à Libreville

Après des semaines d’insultes et de batailles judiciaires entre l’opposition et le pouvoir, la campagne électorale pour l’élection présidentielle au Gabon commence officiellement samedi, avec plusieurs rassemblements à Libreville, dont ceux du président sortant Ali Bongo et de ses principaux rivaux.

Le climat se détériore depuis des mois entre le pouvoir et les adversaires d’Ali Bongo, élu à la mort de son père Omar en 2009 après 41 ans de pouvoir, et qui brigue un nouveau septennat lors du scrutin à un tour le 27 août face à 13 candidats.

Le médiateur de la République Laure Olga Gondjout, qui avait appelé en mai à un dialogue inclusif, a redouté jeudi « un contexte électoral périlleux » avec « son cortèges de troubles ».

A tort ou à raison, la peur d’éventuels dérapages, surtout après la proclamation des résultats, hante les quelque 628.124 électeurs gabonais habitués à la paix civile.

La capitale a connu deux accès de tensions, lorsque la police a dispersé de petits rassemblements d’opposants les samedi 9 et 23 juillet à Libreville.

Leon Paul Ngoulakia, un des candidats défiant le président sortant gabonais Ali Bongo, le 2 août 2016 à Paris © JACQUES DEMARTHON AFP/ArchivesLeon Paul Ngoulakia, un des candidats défiant le président sortant gabonais Ali Bongo, le 2 août 2016 à Paris © JACQUES DEMARTHON AFP/Archives
Leon Paul Ngoulakia, un des candidats défiant le président sortant gabonais Ali Bongo, le 2 août 2016 à Paris © JACQUES DEMARTHON AFP/Archives

Une quinzaine d’activistes de la société civile, dont un syndicaliste enseignant, sont toujours détenus depuis leur interpellation le 9. Des « casseurs » pour le pouvoir, une « détention arbitraire » pour le collectif citoyen Dynamique unitaire.

« Le changement c’est moi », proclame à l’AFP le président sortant Ali Bongo, qui doit tenir un meeting samedi à Akanda, ville qui touche Libreville où le gouvernement a récemment délocalisé le ministère de l’Intérieur, nourrissant les pires rumeurs dans les rangs de l’opposition.

Deux de ses principaux rivaux, Jean Ping et Guy Nzouba Ndama, doivent aussi rassembler leurs troupes.

Les opposants, souvent d’ex-cadres vieillissants du pouvoir, mettent en cause la filiation et la légitimité du président, 57 ans.

Selon eux, Ali Bongo ne peut être président, étant un enfant du Nigéria adopté par Omar Bongo qui a falsifié son acte de naissance, alors que la Constitution impose aux candidats d’être nés Gabonais.

L’opposition, qui peine à apporter des preuves de sa thèse, a été déboutée de presque tous ses recours. La Cour constitutionnelle a validé fin juillet la candidature d’Ali Bongo.

– ‘L’opposition se sabote’ –

Face à lui, ses détracteurs sont jusqu’à présent à peine audibles, ayant très peu accès aux grands médias contrôlés par l’Etat ou proches du pouvoir, où est en revanche abondamment relayée la moindre sortie du chef de l’Etat.

Le président gabonais Ali Bongo, le 12 août 2016 à Libreville © STEVE JORDAN AFPLe président gabonais Ali Bongo, le 12 août 2016 à Libreville © STEVE JORDAN AFP
Le président gabonais Ali Bongo, le 12 août 2016 à Libreville © STEVE JORDAN AFP

Surtout, « l’opposition se sabote elle-même en arrivant dispersée » dans un scrutin à un seul tour, souligne un observateur de la politique gabonaise. Ce nombre élevé de candidatures favorise de facto le président sortant qui peut être élu avec une majorité très relative.

Ancien président de la Commission de l’Union africaine et ex-beau frère d’Ali Bongo, Jean Ping, 74 ans, de père chinois et de mère gabonaise, possède un solide carnet d’adresse dû à son passé de diplomate, et a promis de ne faire qu’un seul mandat s’il arrive en tête.

Guy Nzouba Ndama, 70 ans, dont une vingtaine à la tête de l’Assemblée nationale, peut compter sur le soutien de nombreux barons locaux déçus de la politique du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), mais sa défection très récente (mars 2016) lui vaut des critiques.

Troisième candidat crédible, l’ancien Premier ministre Casimir Oye Mba, souffre encore de sa volte-face en 2009, quand il avait retiré sa candidature au dernier moment pour soutenir Ali Bongo.

Ces trois anciens barons dénoncent notamment la « légion étrangère » dans l’entourage proche du président Bongo: il s’agit selon eux d' »un tout petit clan qui contrôle ostensiblement tous les rouages du pouvoir pour amasser à la vue de tous l’argent facile ».

Premier dans leur ligne de mire, le directeur de cabinet du président, le Béninois Maixent Accrombessi, à qui l’opposition et une partie de l’opinion prêtent une très grande influence sur le chef de l’Etat.

Ancienne puissance coloniale, régulièrement accusée par les journaux d’opposition d’avoir adoubé Ali Bongo en 2009, la France se tient officiellement prudemment en retrait du scrutin.

« La France souhaite ardemment que ces élections se déroulent dans le calme, dans la transparence et la régularité », avait glissé l’ambassadeur de France Dominique Renaux lors de son discours du 14 juillet, en insistant: « Nous n’avons pas d’autre objectif ».

12/08/2016 23:34:15 – Libreville (AFP) – © 2016 AFP

Le Monde de Narnia ressuscite chez un nouveau studio

Cela fait une éternité qu’on n’a pas entendu rugir le lion Aslan. L’Odyssée du Passeur d’Aurore, quatrième volet de la saga au cinéma, est sorti il y a six ans déjà. Depuis, la franchise adaptée des romans fantasy de C. S. Lewis était tombée dans un profond sommeil, coulée sous les querelles de studios. On commençait à perdre tout espoir, mais voilà qu’en cette semaine de résurrection, après l’annonce de la suite de Man of Steel, Narnia reprend lui aussi des couleurs et s’offre un requel inespéré.

Après Disney et 20th Century Fox, le studio Tristar, propriété de Sony, annonce qu’il va reprendre le flambeau. Le nouveau volet sera l’adaptation du Fauteuil d’argent, le quatrième des sept tomes des Chroniques de Narnia. Le film sera produit par Mark Gordon et le beau-fils de C. S. Lewis, Douglas Gresham. Le scénario est écrit par David Magee (L’Odyssée de Pi, Neverland). L’objectif est de relancer la franchise en tirant profit, comme toujours ces temps-ci, de la nostalgie des fans.

Redémarrage

Qui dit requel dit nouveau réalisateur et nouveau casting. Dans Le Fauteuil d’argent, plus question des enfants Pevensie, désormais bien trop vieux pour vadrouiller dans le monde magique de Narnia. L’histoire se déroule des décennies plus tard. Ne reste plus qu’Eustache, vu aux côtés de Lucy et d’Edmund dans L’Odyssée du Passeur d’Aurore. Le héros est maintenant élève d’une école expérimentale mixte où les enfants les plus forts martyrisent les plus faibles – dont lui-même et sa nouvelle amie, Jill Pole. Les deux amis prendront le chemin de Narnia et tenteront de retrouver Rilian, un jeune prince appelé à succéder à Caspian (Ben Barnes, bientôt dans la série Westworld), maintenant âgé et disparu. Ils le découvriront dans un souterrain protégé par une reine aux pouvoirs maléfiques.

Ne vous attendez pas à retrouver Will Poulter (The Revenant) dans le rôle d’Eustache. Lui aussi a bien grandi. Il est donc fort probable que Tristar relance la franchise avec une toute nouvelle équipe. En 2010, L’Odyssée du Passeur d’Aurore avait rapporté 416 millions de dollars au box-office et avait modérément plu à la critique. Moins que le deuxième volet (420 millions) et beaucoup moins que le premier (745 millions). Des années après, la magie pourrait de nouveau opérer, nostalgie oblige.

Loi travail : le texte promulgué et publié au Journal officiel

C’est officiel. Après cinq mois de conflit social et d’affrontements politiques, la loi travail a été adoptée. Elle a été promulguée par François Hollande et publiée mardi au Journal officiel. Définitivement adoptée par le Parlement le 21 juillet, après un troisième recours du gouvernement à l’article 49.3 de la Constitution, la « loi du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels » a reçu jeudi 4 août le feu vert du Conseil constitutionnel. La haute juridiction a censuré cinq mesures secondaires, deux pour des raisons de fond et trois pour la forme. Mais elle ne s’est pas prononcée sur les articles les plus décriés par les opposants syndicaux et de gauche, notamment celui qui consacre la primauté de l’accord d’entreprise sur la convention de branche en matière de durée du travail. Ce point, tout comme d’autres mesures-clés du texte (licenciements économiques, accords « offensifs » pour l’emploi, référendums d’entreprise…), pourra éventuellement « faire l’objet de questions prioritaires de constitutionnalité » (QPC), avaient précisé les sages.

Tirs croisés des syndicats

Le Premier ministre Manuel Valls s’était réjoui de la levée du dernier obstacle à l’entrée en vigueur de ce texte « qui vise à donner plus de place au dialogue social dans notre droit du travail ». Un « grand nombre » des décrets d’application doivent être « publiés avant fin octobre et la quasi-totalité, avant la fin de l’année », avait indiqué la ministre du Travail Myriam El Khomri. Le gouvernement avait dû recourir à trois reprises à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter son projet de loi sans vote, pour neutraliser la fronde d’une partie de sa majorité. Considéré comme trop favorable aux entreprises, le texte a essuyé, depuis sa divulgation en février, les tirs croisés d’une intersyndicale menée par la CGT et FO, de députés frondeurs, mais aussi d’un patronat dénonçant de nombreuses reculades au fil de l’examen du texte. Le texte a mobilisé contre lui des dizaines de milliers d’opposants, qui ont battu le pavé au cours de 12 journées nationales de grève et de manifestations.

Football : Gignac reçoit le Ballon d’Or… au Mexique !

L’ancien attaquant de l’OM André-Pierre Gignac a reçu samedi trois trophées, dont celui du meilleur joueur du championnat mexicain 2015-2016 à la suite de la victoire de son équipe, les Tigres de Monterrey, contre les Jaguars de Chiapa 1-0 sur un but… de lui-même. Gignac a reçu le trophée de meilleur attaquant, le trophée de meilleur buteur (28 réalisations) et celui de meilleur joueur des tournois d’ouverture et de clôture du championnat mexicain de la saison passée. Avant cela, l’attaquant français de 30 ans avait permis à son club des Tigres de l’emporter face aux Jaguars de Chiapa d’une frappe en dehors de la surface, son deuxième but du tournoi d’ouverture 2016.

Cinéma: la présidente de l’Académie des Oscars réélue après la polémique sur les minorités

La présidente de l'Académie des Oscars Cheryl Boone Isaacs (gauche) à Hollywood, Etats-Unis, le 9 juin 2016
La présidente de l’Académie des Oscars Cheryl Boone Isaacs (gauche) à Hollywood, Etats-Unis, le 9 juin 2016

La présidente de l’Académie des arts et sciences du cinéma Cheryl Boone Isaacs a été réélue pour un quatrième mandat à la tête de l’organisation qui décerne les Oscars, secouée ces deux dernières années par une polémique sur son manque de diversité.

Depuis la cérémonie de remise des Oscars en février et la polémique « Oscars so white » (Les Oscars si blancs) qui l’a précédée, Mme Boone Isaacs, elle-même afro-américaine, a mené la charge pour réformer la puissante Académie et l’ouvrir plus aux minorités ethniques.

Près de la moitié des 683 personnes qui ont été invitées à devenir membres de l’Académie cette année sont des femmes et presque autant des afro-américains, notamment John Boyega, vedette de « Star Wars », la star d' »Harry Potter » Emma Watson, la lauréate de l’Oscar de la meilleure actrice cette année, la suédoise Alicia Vikander, et la musicienne Mary J. Blige.

Au sein de la promotion 2016 — qui inclut la réalisatrice indo-canadienne Deepa Mehta, le cinéaste belgo-kurde Sahim Omar Kalifa et la réalisatrice française Catherine Breillat — 283 viennent d’autres pays que les Etats-Unis.

L’institution fait face depuis plusieurs années à de vives critiques pour le manque de diversité dans ses rangs ainsi que parmi les acteurs qui se voient décerner un Oscar.

Pour une deuxième année d’affilée, les vingt finalistes 2016 pour les prix d’acteurs étaient blancs, une situation qui a conduit à des appels au boycott de la prestigieuse soirée d’Hollywood ainsi qu’à l’émergence sur Twitter du hashtag #OscarsSowhite.

L’Académie était composée à 75% d’hommes avant que les membres de cette année aient été sélectionnés. Si les 683 invités acceptent tous l’invitation, ce pourcentage descendra modestement à 73%.

Dans la même hypothèse, la part de Blancs passerait de 92 à 89%.

Le conseil de l’Académie entend doubler le nombre de femmes et de représentants des minorités ethniques d’ici 2020.

04/08/2016 02:26:45 – Los Angeles (AFP) – © 2016 AFP

Sarkozy devrait installer son QG de campagne rue de l’Université à Paris

Nicolas Sarkozy, le président du parti Les Républicains, devrait installer son QG de campagne pour la primaire au 209 rue de l'Université, Paris VIIe, mais pour le moment "rien n'est signé"
Nicolas Sarkozy, le président du parti Les Républicains, devrait installer son QG de campagne pour la primaire au 209 rue de l’Université, Paris VIIe, mais pour le moment « rien n’est signé »

Nicolas Sarkozy, président du parti Les Républicains, devrait installer son QG de campagne pour la primaire au 209 rue de l’Université, Paris VIIe, même si pour le moment « rien n’est signé », le montant du loyer devant encore être finalisé, a indiqué une source proche de LR mardi à l’AFP.

La location du local devrait courir jusqu’à mai 2017, soit jusqu’au second tour de l’élection présidentielle.

Selon le journal L’Opinion, c’est l’Association de soutien à Nicolas Sarkozy (l’ASANS) qui a réservé les lieux pour le futur candidat à la primaire. M. Sarkozy devrait en effet déclarer sa candidature au plus tard le 25 août.

Conformément aux statuts de LR, le président du mouvement doit, s’il veut participer à la primaire, démissionner au plus tard quinze jours avant le dépôt des déclarations de candidatures (9 septembre), accompagnées des parrainages.

En s’installant dans le VIIe arrondissement de la capitale, l’ex-chef de l’Etat sera près de ses concurrents: le QG d’Alain Juppé est situé au 29 rue Raspail, celui de François Fillon au 241 boulevard Saint-Germain et celui d’Hervé Mariton au 28 rue Fabert.

Bruno Le Maire et Jean-François Copé ont opté pour le VIe arrondissement limitrophe, le premier au 57 rue de Seine, le second au 98 rue de l’Université.

02/08/2016 17:05:15 – Paris (AFP) – © 2016 AFP