Archives mensuelles : juillet 2016

Attentats: polémique après l' »oubli » des victimes juives dans une tribune de musulmans

Des bougies en hommage au père Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray le 27 juillet 2016
Des bougies en hommage au père Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray le 27 juillet 2016

Plusieurs responsables juifs ont critiqué lundi l' »oubli » de la mention des victimes des attentats de Toulouse en 2012 et de l’Hyper Cacher en 2015 dans une tribune de Français musulmans publiée dimanche dans le JDD.

Dans cet appel intitulé « Nous, Français et musulmans, sommes prêts à assumer nos responsabilités », une quarantaine de personnalités – dont le philosophe Abdennour Bidar, l’essayiste Hakim El Karoui et la sénatrice PS Bariza Khiari – se disaient « concernés par l’impuissance de l’organisation actuelle de l’islam de France, qui n’a aucune prise sur les événements ».

Le texte débute par une énumération de plusieurs récentes attaques jihadistes en France: « après l’assassinat de caricaturistes, après l’assassinat de jeunes écoutant de la musique, après l’assassinat d’un couple de policiers, après l’assassinat d’enfants, de femmes et d’hommes assistant à la célébration de la fête nationale, aujourd’hui l’assassinat d’un prêtre célébrant la messe… ». Il n’évoque pas les victimes de Mohamed Merah à Toulouse et Montauban en 2012, ni celles de l’Hyper Cacher en janvier 2015.

Dans un communiqué, le Crif « note avec inquiétude » cet « oubli lourd de sens », qui constitue selon lui « un affront à la mémoire des huit victimes de ces deux attentats, qui ont été ciblées par le terrorisme parce que Juifs ».

Fustigeant la « mémoire sélective » des signataires de la tribune, le Crif estime que cela « empêche surtout de comprendre toutes les dimensions du terrorisme islamiste auxquelles la France est aujourd’hui confrontée » et demande à ses auteurs d' »apporter? ?la clarification ?nécessaire sous peine d’entacher l’utilité de leur démar?che ».

L’UEJF « s’alarme de l’effacement du problème de l’antisémitisme » dans l’appel.

« Si je ne doute pas des bonnes intentions des auteurs de cet appel, je ne m’explique pas leur indifférence face à l’antisémitisme, qui est pourtant une composante essentielle de l’islamisme radical », affirme le président de l’UEJF, Sacha Reingewirtz, dans un communiqué.

Interrogé lundi matin sur Europe 1, Amine Benyamina, l’un des signataires, s’est défendu devant ce « faux procès »: « ça a été l’effet Charlie mais ça a pas été précisé (…), ils (les auteurs de la tribune, NDLR) ne sont absolument pas attaquables, ils sont au-dessus de tout soupçon de choix des victimes ».

« Nous, Français et musulmans tenons à dire avec la plus grande clarté que nous ne faisons aucune différence entre les victimes du terrorisme aveugle qui frappe notre nation depuis de nombreux mois », a expliqué pour sa part Bariza Khiari sur son mur Facebook.

« Que l’+oubli+ ait été conscient ou non, l’absence de mention des drames de Toulouse et de l’Hyper Cacher (…) est grave et douloureux », a estimé pour sa part le grand rabbin de France, Haïm Korsia.

« J’ai appelé dès hier (dimanche) plusieurs des signataires pour leur faire part de la blessure qui fut la mienne et celle de la communauté juive à la lecture de ce texte », a-t-il précisé, en tenant à « saluer les réactions individuelles de certains signataires qui ont tenu à clarifier leurs propos, en particulier la sénatrice Bariza Khiari ».

01/08/2016 13:47:11 – Paris (AFP) – © 2016 AFP

Saint-Étienne-du-Rouvray : le récit glaçant des trois religieuses

Mardi 26 juillet, la France est de nouveau touchée par un attentat. Douze jours après les 84 morts de la promenade des Anglais, à Nice. Cette fois-ci, l’attaque se déroule dans une petite ville normande. L’église de Saint-Étienne-du-Rouvray est prise pour cible par deux terroristes. À l’intérieur, le père Jacques Hamel célèbre la messe. Un couple de fidèles paroissiens est assis sur un des bancs en bois. Trois religieuses sont également présentes. Survient l’horreur. Quatre jours après le drame, le prêtre a été égorgé par les assaillants, elles témoignent dans La Vie. Le récit est glaçant.

Le style des terroristes « qu’on voit à la télé »

À 9 h 30, un jeune homme se présente. « Avec son polo bleu ciel, je l’ai pris pour un étudiant. Il voulait savoir quand l’église était ouverte. Je lui ai dit de repasser dans dix minutes, après la messe », se souvient sœur Huguette. Dix minutes plus tard, il revient. Avec une autre personne. « Ils avaient le style des terroristes qu’on voit à la télé. L’un portait un calot noir sur la tête et la barbe bien fournie. J’ai tout de suite compris », signale la deuxième religieuse, Hélène. Son intuition s’avère exacte : très vite, les deux assaillants – Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean – passent à l’action. Ils disent « une sorte de slogan en arabe » et reprochent ensuite, en français cette fois-ci, que « nous les chrétiens, nous ne soutenions pas les Arabes ». Le drame s’accélère.

Lire notre dossier : Saint-Étienne-du-Rouvray : un nouveau pas dans l’horreur

Ils jettent tout ce qui se trouve sur l’autel et demandent au prêtre de se mettre à genoux. « Jacques leur a crié : Arrêtez qu’est-ce que vous faites ? C’est là que l’un d’entre eux a porté le premier coup sur sa gorge. Je suis alors partie », signale Danielle. Elle donne l’alerte. Les deux autres sont toujours à l’intérieur de l’église, tout comme le couple, dont l’homme est affublé par les terroristes d’une caméra, avant d’être blessé. Le père Hamel est touché par un second coup de couteau, fatal. La scène a été filmée. « J’ai vu sur l’écran l’aube blanche de Jacques avec la tache rouge », raconte Huguette. « Ils nous tenaient chacune par l’épaule. L’un avait un pistolet. J’ai assez vite pensé qu’il était factice. Cela nous a été confirmé après. Celui qui me tenait avait aussi du sang sur les mains et un couteau qu’il aiguisait de temps en temps contre je ne sais quoi », ajoute Hélène.

« Quand vous arrêterez, nous arrêterons »

Après cet accès de violence, Kermiche et Petitjean changent d’attitude. « J’ai eu droit à un sourire du second. Pas un sourire de triomphe, mais un sourire doux, celui de quelqu’un d’heureux », raconte sœur Huguette. Une conversation spirituelle s’engage.  L’un des deux hommes demande à sœur Hélène si elle connaît le Coran. « Oui, je le respecte comme je respecte la Bible, j’ai déjà lu plusieurs sourates. Et ce qui m’a frappé en particulier, ce sont les sourates sur la paix », répond la religieuse. « La paix, c’est ça qu’on veut, réplique-t-il. Quand vous passerez à la télévision, vous direz à vos gouvernants que tant qu’il y aura des bombes sur la Syrie, nous continuerons les attentats. Et il y en aura tous les jours. Quand vous arrêterez, nous arrêterons. » La discussion glisse ensuite sur Jésus. Les religieuses répondent, équilibristes : ne reniant pas leur opinion tout en ne provoquant pas les terroristes. Vient l’acte final.

Pas de vrais musulmans

« Visiblement, ils attendaient la police », croit savoir sœur Hélène. Les forces de l’ordre approchent. Les trois femmes (les deux religieuses restantes et l’épouse du « caméraman ») sont utilisées comme des boucliers. Finalement, les deux hommes sont abattus, les otages libérés. « Ce sera difficile, quand on retournera dans l’église et qu’il faudra assurer les permanences dans son presbytère, analyse sœur Danielle. C’est nous, mais c’est aussi tous les autres qui ont été visés. On ne peut pas accepter cette violence. C’est inacceptable. Ce ne sont pas de vrais musulmans. » « Je ne sais pas s’ils avaient conscience de leurs actes. Il ne faut pas chercher à comprendre », conclut sœur Hélène.

Consultez notre dossier : Saint-Étienne-du-Rouvray : un nouveau pas dans l’horreur

Mort d’Adama Traoré: la justice refuse une troisième autopsie

Marche en mémoire d'Adama Traoré le 22 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise
Marche en mémoire d’Adama Traoré le 22 juillet 2016 à Beaumont-sur-Oise

La justice a rejeté la demande de la famille d’Adama Traoré de réaliser une troisième autopsie sur le corps du jeune homme, mort la semaine dernière au moment de son arrestation par les gendarmes, a annoncé vendredi à l’AFP le procureur de Pontoise.

« Manifestement les actes demandés n’étaient pas de nature à apporter des éléments de réponse » supplémentaires sur les raisons du décès du jeune homme de 24 ans, a déclaré le procureur de la République de Pontoise, Yves Jannier. Des prélèvements réalisés sur le coeur d’Adama Traoré ont montré qu’il avait une « pathologie cardiaque », qui « est potentiellement la cause directe » de sa mort, a-t-il ajouté, rappelant que d’autres analyses étaient en cours.

29/07/2016 13:28:05 – Pontoise (France) (AFP) – © 2016 AFP

Geoffroy Didier : « Rendre anonymes les terroristes, c’est combattre Daech »

Le Point.fr : En quoi anonymiser les terroristes peut-il contribuer à freiner la recrudescence de leurs actes et des drames qu’ils engendrent ?

Geoffroy Didier : Daech recrute des déséquilibrés avides de célébrité en leur promettant la gloire. Certains, qui n’ont pas su donner du sens à leur vie, pourront ainsi, par un acte terroriste, atteindre post mortem la consécration médiatique qu’ils attendaient. D’anonymes, ils passeront à un état de célébrité immédiat. Avant de passer à l’acte, plusieurs terroristes avaient d’ailleurs prévenu leur entourage de leur notoriété à venir. Et, après chaque attentat, le rituel médiatique est le même. Les médias relaient l’identité du terroriste, donnent la parole à sa famille, exposent ses photos de vacances sur papier glacé… Ça suffit !

Je propose d’anonymiser les terroristes pour les empêcher d’accéder à une gloire susceptible de créer un effet de mimétisme. Concrètement, je demande que l’autorité judiciaire et l’ensemble des médias s’engagent à ne plus dévoiler le nom et l’identité visuelle des terroristes. Si cette clause de conscience n’est pas comprise, je soumettrai au Parlement une proposition de loi pour lui donner force contraignante. Dans ce contexte nouveau, il est temps que chacun prenne ses responsabilités.

Ce serait une véritable révolution copernicienne. Hier, le procureur Molins s’est longuement arrêté sur le CV et le pedigree d’Adel Kermiche !

Dans ma proposition, la nationalité du terroriste, son mode de radicalisation et ses antécédents judiciaires pourront être rendus publics au nom de la vérité due aux Français. Mais tout détail risquant de contribuer à en faire un modèle ou une star devra être interdit. Lorsque l’ennemi tente d’imposer l’horreur, toute passivité devient coupable. C’est dans ce même esprit que je propose de condamner pour complicité d’apologie du terrorisme les réseaux sociaux et plateformes de vidéos sur Internet qui ne suppriment pas immédiatement une vidéo ou une photo d’incitation à la haine. Comment accepter que le terroriste de Nice ait pu avoir libre accès à des vidéos de décapitation ? Certains recoins d’Internet sont devenus plus dangereux que Molenbeek ! Les sanctions financières des opérateurs doivent pouvoir aller jusqu’à 5 % de leurs chiffres d’affaires. Ces entreprises privées, aussi puissantes que des États, doivent comprendre que leur logique économique passera désormais après notre sécurité.

Anonymiser les terroristes, n’est-ce pas s’attaquer à la surface des choses plutôt qu’aux racines du mal ?

Rendre anonymes les terroristes est une véritable mesure de combat contre Daech. Elle vient précisément contrer sa stratégie qui consiste à retourner à son profit les principaux outils de la démocratie : médias, réseaux sociaux… Il n’existera jamais de risque zéro. Mais s’entendre dire que sous prétexte qu’il n’existe pas de sécurité absolue il ne faudrait rien imaginer de nouveau est insupportable. Jusqu’ici, que nous ont proposé les gouvernants au lendemain des attentats ? En 2015, l’union nationale. En 2016, les polémiques politiciennes. Ces faux-semblants ont-ils empêché de nouveaux attentats ? Non. Si je suis candidat à la primaire, c’est pour proposer des mesures concrètes aux Français.

Faut-il mettre en place une législation d’exception provisoire pour mieux repérer et mettre hors d’état de nuire les terroristes religieux ?

Je propose d’enfermer dans un centre de rétention tout individu formellement identifié par les services de renseignements comme étant radicalisé ou en voie de radicalisation. La logique qui consiste à attendre qu’un fanatique ait commis un acte terroriste pour l’interpeller et l’enfermer est obsolète. Les immigrés clandestins sont placés dans des centres de rétention administrative par des gouvernements de gauche comme de droite. Qui cela choque-t-il ? Pourquoi ce qui est acceptable pour les sans-papiers ne le serait-il pas pour des apprentis terroristes qui se préparent à tuer nos enfants, nos policiers et nos prêtres ? Nous n’avons plus le choix : protégeons-nous.

Quel sort doit-on réserver aux binationaux coupables d’actes terroristes ?

Englués dans leurs bavardages, beaucoup de dirigeants politiques ont faussé le débat durant des mois en promettant la déchéance de nationalité. Qui peut croire un instant qu’un terroriste refuserait de mourir par peur de perdre sa nationalité française ? La déchéance de nationalité, au même titre que le bracelet électronique, est un outil totalement inadapté aux terroristes, qui n’empêchera jamais concrètement un attentat. Quand arrêtera-t-on donc de faire semblant d’agir ?

S’agissant des étrangers, je souhaite leur expulsion dès leur condamnation en France pour crime ou délit de violence. Après avoir frappé un automobiliste avec une palette de bois et avoir été condamné pour de tels actes, le criminel de Nice a pu rester légalement en France avec une carte de séjour. N’importe quel Français qui commettrait un tel délit à l’étranger serait immédiatement expulsé. Sommes-nous condamnés à être les plus naïfs du monde ? La crédulité et la fatalité ne sont pas un projet de société.

Tour de Wallonie: Boonen fête la prolongation de son contrat en enlevant la première étape

Le Belge Tom Boonen (Etixx) enfile le maillot jaune après avoir remporté la première étape du Tour de Wallonie, le 23 juillet 2016 à Mettet en Belgique
Le Belge Tom Boonen (Etixx) enfile le maillot jaune après avoir remporté la première étape du Tour de Wallonie, le 23 juillet 2016 à Mettet en Belgique

Le Belge Tom Boonen (Etixx) a remporté en costaud la première étape du Tour de Wallonie, samedi à Mettet, après 178,3 km depuis Charleroi, en s’imposant au sprint devant son compatriote Jonas Van Genechten (IAM) et le Français Arnaud Démare (FdJ).

Boonen, qui aura 36 ans en octobre, a ainsi fêté par une troisième victoire d’étape (après celles de 2008 et 2013) en Wallonie la prolongation de son contrat, signée vendredi. L’Anversois, qui portera encore le maillot Etixx-Quick Step pendant les quatre premiers mois de 2017, pourra ainsi quitter le peloton après une dernière participation à Paris-Roubaix, la classique qu’il a déjà gagnée à quatre reprises.

Au classement général, Boonen, qui a obtenu une bonification de 10 secondes, compte 4 sec d’avance sur Van Genechten et sur le Russe Viacheslav Kuznetsov, Démare étant quatrième à 6 sec.

La deuxième étape conduira dimanche le peloton de Saint-Ghislain à Le Roeulx sur 182,7 km.

23/07/2016 19:09:06 – Paris (AFP) – © 2016 AFP

Gare du Nord : le trafic reprend progressivement, une plainte contre X déposée

Soirée de cauchemar à Paris-Nord. Le trafic ferroviaire a en effet été totalement interrompu pendant quatre heures mardi soir à la gare du Nord, à Paris, à cause d’un incendie sur un transformateur électrique provoqué par « un acte de malveillance », a annoncé la SNCF. Le trafic ferroviaire reprend « progressivement » sur l’ensemble du réseau local national et international. Néanmoins, six Eurostar ont été annulés. La SNCF promet de rembourser les billets des milliers de voyageurs qui n’ont pas pu prendre leur train mardi soir. « Une solution technique a été trouvée, le courant a été rétabli et le trafic va reprendre progressivement sur l’ensemble du réseau », a annoncé vers 22 h 30 une porte-parole de la SNCF. La reprise « s’étalera sur plusieurs heures », mais « permettra de soulager un certain nombre de quais ».

L’Eurostar perturbé

« Depuis 5 h 30 ce matin, on a un trafic quasi normal », a précisé un porte-parole de la société. Les trains circulent sur les lignes B et D du RER, l’ensemble des TGV sont partis. En revanche, le trafic des Eurostar et Thalys apparaît encore très perturbé. Pour les Eurostar, 6 des trains prévus ce mercredi ont dû être annulés et le site internet de l’entreprise demande aux voyageurs non munis de billets de ne pas se présenter. La circulation des Thalys est perturbée avec des retards estimés de 20 à 40 minutes.

Le trafic avait été interrompu vers 18 h 30 à la suite d’un incendie qui avait fait exploser un transformateur électrique au niveau de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), paralysant la gare parisienne qui dessert la banlieue nord de Paris, le nord de la France (TGV) ainsi que l’Angleterre (Eurostar) et la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne (Thalys). Au total, « 150 trains ont été impactés » dans la soirée et la nuit, ce qui représente environ 100 000 voyageurs, « touchés de près ou de loin ». Parmi eux, on compte « environ 15 000 personnes » qui ont été bloquées à bord de 15 rames sur les voies à proximité de Paris. Elles ont dû être évacuées et raccompagnées à la gare avant .

Des câbles électriques volés, plainte contre X

Cet incendie est « la conséquence d’un incendie d’origine criminelle », a-t-il affirmé. « Le courant électrique a été coupé à Paris-Nord par sécurité à la suite d’un incendie assez important sur un transformateur électrique », a précisé la SNCF, évoquant « un acte de malveillance » provoqué, selon elle, par des personnes surprises alors qu’elles étaient en train de voler des câbles électriques. L’entreprise publique a annoncé son intention de déposer une plainte. L’incendie a fait exploser un transformateur électrique, ont précisé les pompiers. La SNCF a d’ores et déjà porté plainte contre X, a précisé mercredi matin le transporteur.

« Cinq heures sans manger, sans rien »

À la gare du Nord, plusieurs centaines de personnes patientaient toujours mardi en fin de soirée, rivées à leurs téléphones, certaines couchées à même le sol. Un jeune homme tuait le temps en jouant « We Are the World » sur un piano à disposition du public, accompagné au chant par des amis. « Cinq heures sans manger, sans rien », peste Linda Correia, 39 ans. « Ils nous proposent à boire, mais où aller aux toilettes ensuite ? Et puis il n’y a personne pour donner des infos. » Des voyageurs font aussi la file sur plusieurs dizaines de mètres pour tenter d’obtenir une nuit à l’hôtel. La protection civile, dont des ambulances sont stationnées devant la gare, a tendu des bâches blanches et prenait en charge les personnes incommodées. Certaines, en état de faiblesse apparente lors de cette première journée de très forte chaleur, étaient évacuées sur des brancards ou des fauteuils roulants.

Pour les voyageurs des trains grande ligne qui ne pourront partir dans les prochaines heures, « nous sommes en train d’organiser la prise en charge selon les méthodes habituelles », soit en réservant des nuits d’hôtel, soit en disposant des wagons en gare dans lesquels les gens pourront passer la nuit, a précisé Florence Parly, la directrice générale voyageurs de la SNCF. Certains, comme Simon, un commercial de 31 ans qui rentrait dans le Nord, ont été bloqués en plein voyage. Son TGV à étage à destination de Lille, parti à 18 h 16, s’est arrêté « cinq ou dix minutes après le départ », détaillait-il vers 20 h 30. « Le train n’était pas plein, mais ça fait quand même du monde. (…) Nous sommes descendus sur les voies, nous avons eu l’autorisation parce qu’il n’y avait plus de clim à l’intérieur, ça devenait insoutenable », a-t-il raconté. La présidente de la région Valérie Pécresse, qui s’est également rendue à Saint-Denis, a déclaré sur Twitter « attendre la plus grande fermeté face à cet acte de malveillance ».

La révolte anti-Trump secoue la convention républicaine

Des anciens combattants tiennent le drapeau américain sur la scène de la convention républicaine à Cleveland le 18 juillet 2016
Des anciens combattants tiennent le drapeau américain sur la scène de la convention républicaine à Cleveland le 18 juillet 2016

La convention républicaine s’est ouverte lundi à Cleveland sur une bruyante révolte des « anti-Trump », privant le milliardaire américain, qui divise profondément le parti, d’un sacre dans l’unité.

Une véritable cacophonie s’est emparée pendant plusieurs minutes de la salle omnisports Quicken Loans Arena où près de 2.500 délégués venus de 50 Etats s’étaient rassemblés.

Le rabbin Ari Wolf fait un discours à l'ouverture de la convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFPLe rabbin Ari Wolf fait un discours à l'ouverture de la convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFP
Le rabbin Ari Wolf fait un discours à l’ouverture de la convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFP

Sifflets, cris: les débats ont cédé la place à un concours de décibels entre partisans et opposants de l’extravagant magnat de l’immobilier.

Les délégués anti-Trump ont manifesté leur mécontentement contre l’adoption d’une motion sans vote. « Un vote! Nous méritons d’être entendus, c’est la convention du peuple ! » s’est époumonée Diana Shores, une déléguée de Virginie, debout sur une chaise avec d’autres insurgés.

L’homme d’affaires de New York, qui a créé la surprise en écartant un à un ses 16 rivaux des primaires, était attendu dans la soirée dans la vaste enceinte qui accueille durant l’année les matches des Cavaliers, fraîchement auréolés du titre NBA.

Les étapes de l'élection présidentielle aux États-Unis © Sophie RAMIS, Simon MALFATTO AFPLes étapes de l'élection présidentielle aux États-Unis © Sophie RAMIS, Simon MALFATTO AFP
Les étapes de l’élection présidentielle aux États-Unis © Sophie RAMIS, Simon MALFATTO AFP

Son épouse Melania, un ancien mannequin d’origine slovène de 24 ans sa cadette, et potentielle future Première dame, devait y prononcer un discours très attendu.

– ‘Pas elle !’ –

En dépit des sondages négatifs, Nancy Riley, déléguée de Floride, croit elle dur comme fer à la victoire de « Donald », le 8 novembre face à la démocrate Hillary Clinton: « Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui n’osent pas dire qu’ils voteront pour lui », explique-t-elle à l’AFP.

La perspective de voir une femme accéder pour la première fois à la Maison Blanche ? « Je rêve de voir une femme présidente. Mais pas elle! »

A l’ouverture des débats, le président du parti Reince Priebus avait proposé une minute de silence en l’honneur des policiers abattus « à Baton Rouge, à Dallas et ailleurs ».

Des délégués déploient une banderole de soutien à Trump à la Convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFPDes délégués déploient une banderole de soutien à Trump à la Convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFP
Des délégués déploient une banderole de soutien à Trump à la Convention républicaine le 18 juillet 2016 à Cleveland, Ohio © Robyn BECK AFP

Le thème politique du jour était la sécurité, aux Etats-Unis et à l’étranger, le fonds de commerce du candidat populiste.

« Il est direct, il est fort (…) Il n’hésitera pas à tuer les terroristes », a lancé à la tribune Patricia Smith, mère d’un des quatre Américains tués lors de l’attaque de la mission américaine à Benghazi en 2012.

Plusieurs militaires sont ensuite longuement revenus sur cette attaque pour critiquer la chef de la diplomatie américaine de l’époque: Hillary Clinton.

« Nous avons besoin de poigne », avait lancé un peu plus tôt Donald Trump sur Fox News.

Des manifestants anti-Trump dans les rues de Cleveland le 18 juillet 2016 © JIM WATSON AFPDes manifestants anti-Trump dans les rues de Cleveland le 18 juillet 2016 © JIM WATSON AFP
Des manifestants anti-Trump dans les rues de Cleveland le 18 juillet 2016 © JIM WATSON AFP

Le monde conservateur s’érige en défenseur des forces de l’ordre, impliquées dans la mort de Noirs mais aussi ciblées par des tireurs ces dernières semaines aux Etats-Unis.

Tonalité très différente, au même moment, à Cincinnati, à quelque 400 kilomètres au sud-ouest de Cleveland, où Hillary Clinton, abordait la question des tensions raciales aux Etats-Unis et les drames récents.

« Nous avons devant nous un travail difficile, douloureux mais essentiel pour réparer les liens entre nos communautés et notre police », affirmait-elle.

– Faible mobilisation dans la rue –

A Cleveland, les autorités locales et fédérales ont pris des mesures de sécurité exceptionnelles pour la convention.

La déléguée de Floride Dana Dougherty tient une poupée à l'effigie de Donald Trump à la convention républicaine de Cleveland, Ohio le 18 juillet 2016 © TIMOTHY A. CLARY AFPLa déléguée de Floride Dana Dougherty tient une poupée à l'effigie de Donald Trump à la convention républicaine de Cleveland, Ohio le 18 juillet 2016 © TIMOTHY A. CLARY AFP
La déléguée de Floride Dana Dougherty tient une poupée à l’effigie de Donald Trump à la convention républicaine de Cleveland, Ohio le 18 juillet 2016 © TIMOTHY A. CLARY AFP

De nombreuses manifestations y sont attendues. Mais les premières ont rassemblé pacifiquement quelques centaines de personnes, beaucoup moins que prévu.

Les forces de l’ordre étaient déjà inquiètes après les attentats de Paris et Bruxelles, et celui d’Orlando (Floride). La mort le 7 juillet de cinq policiers à Dallas abattus par un ancien combattant américain, l’attentat de Nice jeudi soir et la mort dimanche de trois autres policiers à Baton rouge (Louisiane), tués par un ancien Marine ayant servi en Irak, ont encore ajouté à la tension ambiante.

Melania Trump, femme de Donald Trump, au Briarcliff Manor, à New York, le 7 juin 2016 © KENA BETANCUR AFP/ArchivesMelania Trump, femme de Donald Trump, au Briarcliff Manor, à New York, le 7 juin 2016 © KENA BETANCUR AFP/Archives
Melania Trump, femme de Donald Trump, au Briarcliff Manor, à New York, le 7 juin 2016 © KENA BETANCUR AFP/Archives

A l’heure du grand rassemblement républicain, la liste des absents est cependant impressionnante.

Les grands noms du parti ne participeront pas à la convention: ni les anciens présidents Bush, ni les anciens candidats du parti à la présidence John McCain et Mitt Romney ne seront là, hérissés par la personnalité de M. Trump.

En dépit des promesses du magnat de l’immobilier, les têtes d’affiche sont peu nombreuses. Et l’attention se portera principalement sur sa famille: outre sa femme, quatre de ses cinq enfants (Ivanka, Tiffany, Eric, Donald Jr) monteront tour à tour à la tribune.

Son discours d’acceptation de la nomination républicaine est prévu jeudi, mais le milliardaire républicain, devancé dans les sondages par Hillary Clinton, pourrait faire des apparitions tout au long de la semaine.

19/07/2016 04:15:28 – Cleveland (Etats-Unis) (AFP) – © 2016 AFP

Nice: un attentat « prémédité » par un tueur à l’intérêt « récent » pour le jihadisme

Le procureur de la République, François Molins, à Paris le 18 juillet 2016
Le procureur de la République, François Molins, à Paris le 18 juillet 2016

Le tueur de Nice, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a « prémédité » son attentat et manifestait un « intérêt certain » mais « récent » pour la « mouvance jihadiste radicale », a déclaré lundi le procureur de Paris, François Molins, en évoquant notamment l’analyse de son ordinateur.

Le procureur a expliqué devant la presse qu’entre le 1er et le 13 juillet, veille de l’attentat qui a fait 84 morts, le tueur avait fait des « recherches quasi quotidiennes de sourates du Coran », mais aussi des recherches sur les fusillades d’Orlando et de Dallas, ainsi que sur l’attaque de Magnanville (Yvelines).

Les enquêteurs ont également trouvé dans son ordinateur des « photos en lien avec l’islam radical, en particulier des combattants arborant le drapeau du groupe terroriste Daech » ou État islamique (EI), mais aussi « des couvertures du journal Charlie Hebdo, des photos de Ben Laden » et du chef jihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar.

M. Molins a aussi expliqué que, « depuis huit jours, il s’était laissé pousser la barbe, expliquant (…) que la signification était religieuse ».

« Si aucun élément de l’enquête ne démontre à ce stade l’allégeance de Mohamed Lahouaiej Bouhlel à l’organisation terroriste » EI qui a revendiqué l’attaque, « ni des liens avec des individus se réclamant de cette organisation, l’exploitation de son ordinateur (…) illustre un intérêt certain et à ce stade récent envers la mouvance jihadiste radicale », a encore déclaré le procureur.

Il a souligné que la « radicalisation » pouvait « intervenir d’autant plus rapidement quand elle s’adresse à des personnalités perturbées, ou à des individus fascinés par l’ultraviolence ».

Par ailleurs, les investigations montrent, selon lui, que l’attentat du 14 juillet était « prémédité ».

Les investigations ont notamment montré que le tueur avait effectué des « repérages » sur la Promenade des Anglais et qu’il avait pris contact avec la société de location du camion dès le 4 juillet, a-t-il précisé.

Le tueur s’est aussi pris en photo à quatre reprises le 14 juillet sur ou aux abords de la Promenade des Anglais.

Il avait auparavant fait des recherches internet concernant des vidéos d’accidents de voitures avec les mots-clés « horribles accidents mortels » ou « terribles accidents mortels », ou encore « vidéos choc, âmes sensibles s’abstenir ».

« L’ensemble de ces éléments conduit à analyser les faits comme un attentat pensé et préparé, au moins dans les jours précédant le passage à l’acte », selon M. Molins.

18/07/2016 17:57:40 – Paris (AFP) – © 2016 AFP

Valls : Face à l’EI, la réponse ne peut être la « trumpisation des esprits »

Le Premier ministre estime ce dimanche que, face à la menace du groupe État islamique, la « réponse ne peut pas être la trumpisation des esprits », même si « le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps ». « Soyons clairs : nous avons changé d’époque », souligne Manuel Valls dans le JDD. « La menace terroriste est désormais une question centrale, durable », prévient-il. Il déclare : « On pourrait refuser de voir la réalité en face, oublier, passer à autre chose, mais je dois la vérité aux Français : le terrorisme fait partie de notre quotidien pour longtemps. »

« Daech fait feu de tout bois »

À propos de l’attentat de Nice (qui a fait 84 morts), Manuel Valls affirme qu’« on sait maintenant que le tueur s’est radicalisé très rapidement ». « Daech fait feu de tout bois et encourage aussi le passage à l’acte d’individus inconnus de nos services », ajoute le Premier ministre, démentant toute « divergence » avec le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, à propos du caractère djihadiste de l’attaque de Nice. Manuel Valls s’en prend aussi à l’opposition et à « certains politiques irresponsables (qui) disent que cet attentat était évitable ». « Je comprends les interrogations, les colères des proches des victimes. (…) Mais je ne veux pas de polémiques inutiles », prévient le chef du gouvernement. « Les services de l’État et la Ville de Nice avaient préparé ensemble ce 14 Juillet, comme ils avaient préparé le carnaval ou l’Euro », rappelle M. Valls en réponse à Christian Estrosi, président LR de Paca, qui a critiqué depuis jeudi soir les moyens engagés pour assurer la sécurité dans sa ville. « Si Christian Estrosi, ancien maire de Nice, avait le moindre doute, il pouvait demander l’annulation du feu d’artifice. Il ne l’a pas fait. Il y a une différence nette entre la dignité d’Anne Hidalgo après les attentats de janvier et de novembre et l’attitude de Christian Estrosi », dénonce Manuel Valls. Il met par ailleurs en garde contre toute surenchère : « Je vois bien, aussi, dans l’escalade des propositions, monter la tentation de remettre en cause l’État de droit. Chacun connaît ma détermination, l’autorité est, pour moi, une valeur essentielle. Mais remettre en cause l’État de droit, remettre en cause nos valeurs, serait le plus grand renoncement », fait-il valoir. « La réponse à l’État islamique ne peut pas être la trumpisation des esprits », en référence à Donal Trump, candidat républicain à l’élection présidentielle américaine, estime M. Valls.

Hollande attendu sur tous les fronts pour son ultime interview du 14 juillet

Le président français François Hollande le 8 juin 2016 à Chatillon, en France
Le président français François Hollande le 8 juin 2016 à Chatillon, en France

Brexit, Macron, 2017… François Hollande, toujours englué dans l’impopularité, est attendu sur tous les fronts jeudi lors de la traditionnelle interview du 14 juillet, la dernière de son quinquennat.

Le président de la République répondra pendant quarante-cinq minutes, sur France 2 et TF1, aux questions des journalistes David Pujadas et Gilles Bouleau, depuis la Salle des portraits de l’Elysée.

Il présidera auparavant le défilé militaire sur les Champs-Elysées. Australiens et Néo-Zélandais, avec des soldats maoris en tenue traditionnelle, en seront cette année les invités d’honneur en hommage à leur participation à la bataille de la Somme en 1916. La patrouille de France ouvrira la parade avec huit Alfajet formant une tour Eiffel, en soutien de la candidature de Paris aux jeux Olympiques de 2024.

Plus de 11.500 policiers et gendarmes sont mobilisés à Paris pour sécuriser les festivités de la fête nationale dans un contexte de « menace terroriste élevée », moins de deux semaines avant la fin programmée de l’état d’urgence déclenché le soir des attentats du 13 novembre.

Attendu sur 2017, les accusations, à gauche, de « trahison » et les ambitions de M. Macron, François Hollande n’en sera pas moins confronté à des enjeux internationaux brûlants. A Londres, mercredi, David Cameron a rendu sa charge de Premier ministre, conséquence concrète du Brexit. L’installation anticipée de Theresa May au 10, Downing street peut laisser entrevoir une accélération du calendrier de sortie du Royaume-Uni, et rend donc plus urgentes encore les propositions d’évolution de l’Union.

François Hollande effectuera à ce sujet une mini-tournée européenne la semaine prochaine, du Portugal à l’Irlande en passant par l’Autriche, la République tchèque et la Slovaquie. Un « sommet » ou une « rencontre » en Italie a déjà été annoncé pour la « fin août » par l’Elysée entre le président français, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil italien Matteo Renzi.

La lutte contre la « violence sous toutes ses formes » devrait également figurer parmi les thèmes de l’intervention présidentielle, malgré le succès à cet égard de l’Euro de football, seulement perturbé en début de compétition par les hooligans russes à Marseille.

– Macron rappelé à l’ordre? –

La sécurité et la menace terroriste seront toutefois des sujets incontournables. Mercredi, M. Hollande a annoncé que la France allait envoyer plus de soldats pour conseiller les forces irakiennes en lutte contre l’Etat islamique (EI), ainsi que le redéploiement à l’automne du porte-avion Charles de Gaulle au Moyen-Orient.

En France, sur le plan social, des violences ont émaillé les manifestations contre le projet de loi sur le travail, qui revient le 20 juillet à l’Assemblée. Les opposants annoncent des actions pour la rentrée mais après deux 49-3, le chef de l’Etat n’entend pas céder. Et devrait tenter de développer son antienne, « ça va mieux », en s’appuyant sur la légère embellie économique et sur l’inversion tant attendue de la courbe du chômage.

Le président devra également s’exprimer sur l’état de sa majorité. Sur sa gauche, avec les « frondeurs », Manuel Valls a dû essuyer deux tentatives de dépôt de motion de censure sur la loi travail. Chez les « réformistes », le Premier ministre adresse désormais des remontrances publiques quotidiennes à son ministre Emmanuel Macron. Lequel, sans se déclarer ouvertement candidat, a promis à ses soutiens la « victoire » en 2017 lors d’une démonstration de force mardi à la Mutualité. Le populaire ministre ne devrait pas échapper à un nouveau rappel à l’ordre du chef de l’Etat, à qui il doit en grande partie sa carrière politique.

Le ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, le 13 juillet 2016 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN AFPLe ministre français de l'Economie, Emmanuel Macron, le 13 juillet 2016 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN AFP
Le ministre français de l’Economie, Emmanuel Macron, le 13 juillet 2016 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN AFP

Selon le calendrier qu’il a lui-même annoncé, le chef de l’Etat dira « avant la fin de l’année » s’il sollicite un second mandat à l’Elysée. Hypothèse déjà ouvertement écartée, pour cause de retard irrémédiable dans les enquêtes d’opinion, par quelques parlementaires de la majorité, notamment chez les partisans d’Emmanuel Macron.

Candidat, M. Hollande se plierait alors à la primaire, initiée par le PS, de la « Belle alliance populaire ». Un exercice inédit pour un président sortant prévu en janvier, après la primaire non moins inédite de la droite (20-27 novembre) opposant, entre autres prétendants à l’Elysée, Nicolas Sarkozy à Alain Juppé.

14/07/2016 04:21:52 – Paris (AFP) – © 2016 AFP