La vigilance orange liée aux risques d’orage et d’inondation était levée jeudi matin sur les dix-huit départements du nord-est encore concernés, selon Météo France.
Les derniers départements concernés étaient le Bas-Rhin, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort, la Côte-d’Or, la Nièvre, la Saône-et-Loire, l’Yonne, les Ardennes, l’Aube, la Marne, la Haute-Marne, le Doubs, le Jura, la Haute-Saône, la Meurthe-et-Moselle, la Meuse, la Moselle et les Vosges.
La situation sur le front des crues connaît un retour progressif à la normale et plus aucun tronçon n’était en vigilance orange jeudi matin.
Mercredi, le gouvernement a adopté en Conseil des ministres un premier arrêté de catastrophe naturelle pour 782 communes situées dans 16 départements, ouvrant la voie à une indemnisation plus rapide des sinistrés victimes des récentes inondations.
L’état de catastrophe naturelle permettra aux habitants des communes concernées d’être indemnisés au titre de cette garantie dans les limites et conditions des contrats d’assurance souscrits.
Les assureurs ont deux mois pour verser une première provision et trois mois pour indemniser intégralement.
Mardi, l’Association française de l’assurance (AFA) a évalué « le montant final des dommages assurés » occasionnés par les inondations à un montant compris entre 900 millions et 1,4 milliard d’euros, « à ce stade ».
La France a comptabilisé 33.000 demandes d’asile depuis janvier, une hausse de 18% sur un an qui traduit toutefois un ralentissement par rapport à la fin 2015, en pleine crise migratoire.
« La France a enregistré 33.167 demandes d’asile entre janvier et mai, contre 28.000 sur la même période de 2015 », a indiqué à l’AFP Pascal Brice, le directeur général de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides).
Il s’agit là d’une « hausse maîtrisée », après une année 2015 où les demandes avaient augmenté de 23,6%, avec une accélération en fin d’année, a ajouté M. Brice, à l’occasion de la publication du rapport d’activité officiel de l’Ofpra pour 2015.
Ce rapport confirme des grandes lignes d’un tableau déjà bien esquissé en janvier: 80.075 demandes au total, répartition géographique concentrée en Ile-de-France (41%), intensification de l’activité de l’Office (+16%)…
Depuis janvier « on est sur la continuité de l’année 2015, avec une poursuite de la hausse » mais « à des niveaux qui ne sont pas comparables à ceux de l’Allemagne », a précisé Pascal Brice.
Mardi l’Allemagne avait fait état d’une décrue des demandes d’asile depuis la fermeture de la route des Balkans et l’entrée en vigueur, fin mars, de l’accord UE-Turquie visant à tarir les flux migratoires: 16.000 demandeurs seulement sont arrivés en mai outre-Rhin, alors qu’ils étaient encore 90.000 en janvier — et plus d’un million l’an dernier.
Mêmes causes, même effets? Le responsable de l’Ofpra reste prudent, estimant qu’il ne « peut pas donner d’indication » sur les répercussions de cet accord.
« Il n’y a à pas de crise de l’asile en France », souligne-t-il, même si le système reste « sous forte tension », avec les « situations particulières » notamment à Calais, Grande-Synthe et en région parisienne, qui « méritent de continuer à être très réactifs et à adapter le dispositif ».
L’an dernier, le tableau de la demande d’asile en France a été bouleversé par les conflits, et les principales nationalités ont été le Soudan et la Syrie (et non plus la République démocratique du Congo et la Chine). L’Afghanistan, qui n’était que 31e, est grimpé à la 10e place l’an dernier.
– « Principe fondamental » –
Cette tendance s’est poursuivie en 2016, avec dans le trio de tête des pays d’origine la Syrie (près de 3.000 demandes), le Soudan (2.600) et l’Afghanistan (2.500) — une évolution qui traduit « la montée en puissance d’une demande relevant d’un besoin de protection très important », souligne Pascal Brice.
Par ailleurs « le taux d’accord continue à augmenter », et 36,2% des demandes ont obtenu une réponse positive au cours des cinq premiers mois de l’année. L’an dernier, ce taux s’élevait à 31,5%, contre 28% en 2014 (Ofpra + cour d’appel).
« Près de 75% des statuts de protection sont désormais reconnus dès l’Ofpra », alors qu’on était à moins de 50% il y a trois ans, souligne Pascal Brice.
Parmi les nationalités les plus à même d’obtenir l’asile, on trouvait l’an dernier l’Irak (97,9%), la Syrie (96,9%) et la Centrafrique (88,7%).
La demande d’asile a aussi évolué avec « le travail de conviction de l’Ofpra » à Calais et Grande-Synthe (Nord), ajoute le responsable de l’Ofpra, en rappelant que depuis ces sites « 4.238 personnes sont parties en Centres d’accueil et d’orientation ».
Alors que l’Europe connaît une situation migratoire inédite, « il est souhaitable que se développe la réinstallation », souligne par ailleurs M. Brice, en allusion aux missions dans les pays tiers tels que la Turquie, le Liban ou la Jordanie.
« Je m’inquiète de tout ce qui conduirait à des formes d’extra-territorialisation de l’asile », ajoute-t-il toutefois, en jugeant « nécessaire que les demandeurs d’asile soient accueillis dans les meilleures conditions dans les pays tiers, pour leur éviter des traversées périlleuses ».
« Il y a un principe fondamental: lorsque quelqu’un arrive sur le sol européen, sa demande est examinée sur le sol européen et s’il relève du droit d’asile il est protégé en Europe », martèle-t-il.
Nous sommes chaque jour confrontés à des manipulations de nos proches. Votre voisin qui voudrait emprunter votre voiture, votre enfant cherchant à échapper à une corvée, votre supérieur qui aimerait que vous terminiez ce dossier pendant le week-end. Pour obtenir ce qu’elles désirent, ces personnes recourent – inconsciemment, le plus souvent – à des ruses, à des attitudes, dont elles espèrent qu’elles arracheront, à votre insu, votre consentement. Élodie Mielczareck, linguiste et sémiologue, les a identifiées.
Dans son livre Déjouez les manipulateurs (éditions Nouveau Monde), elle révèle les signes auxquels on reconnaît qu’une personne vous manipule. Votre interlocuteur tripote un objet, tandis qu’il vous expose son idée, il est fort probable qu’il ne soit pas sincère. L’objet qu’il touche en parlant – son stylo, son téléphone, une feuille de papier – servant d’obstacle à la relation. Autre signe de malaise : déplacer un objet. « Le sujet évoqué avec votre interlocuteur le dérange. Symboliquement, ce n’est pas l’objet qu’il déplace, c’est votre propos », écrit la formatrice en entreprise. Votre partenaire de conversation fixe soudain ses mains sur un pot à crayons, la table, ses accoudoirs, « c’est un geste de réassurance, destiné à faire baisser le stress ». Si la personne qui s’adresse à vous multiplie les mouvements répétitifs et symétriques, il est envisageable qu’elle ne vous dise pas la vérité. « Un corps plus authentique présente des ruptures de rythme avec des mouvements inattendus. »
On ne retient que 7 % du verbal
Il existerait deux grandes catégories de corps menteurs : ceux qui s’adonnent « à la théâtralisation extrême » – il gesticule, rit de manière intempestive, marche, se lève de sa chaise – et, à l’inverse, le corps « dont la rigidité confine à la crispation ». L’auteur recommande d’être plus attentif à la gestuelle du corps qu’au contenu exprimé et invite à se souvenir de la fameuse pyramide de Mehrabian, un professeur de psychologie, enseignant aux États-Unis dans les années 70. Le chercheur s’était livré à de nombreuses expériences destinées à mesurer ce qui primait dans un échange entre deux personnes. Il fit dire à des cobayes les mots « miel », « cher », « terrible », « brute », parfois en adoptant le ton et la mimique afférents – en disant « miel », le cobaye sourit doucement, mais, en prononçant « brute », il prend un visage effrayé –, d’autres fois en revanche en dissociant de manière non congruente le mot et l’attitude. Exemple : le locuteur dit « miel » d’une voix pincée, son visage exprime l’envie de vomir. Ou bien il prononce « brute » d’un ton suave en arborant une mine séduite. Résultats : celui qui reçoit le message retient 7 % du verbal (les mots), 38 % du paraverbal (l’intonation, le ton de la voix) et 55 % du non-verbal (mimique, grimaces, regard, lèvres, corps). Autrement dit, dans un échange, ce que le corps exprime s’impose bien plus que ce que notre bouche verbalise. D’où l’intérêt d’être attentif au langage non verbal si nous voulons échapper aux manipulations.
L’Américaine Kendra Harrison a confirmé sa mainmise sur le 100 m haies dimanche à Birmingham, à l’occasion d’une sixième étape de la Ligue de diamant d’athlétisme sublimée par des performances de haut niveau en demi-fond.
Pour le moment, elle est imbattable. Sa foulée rase au-dessus des haies ne lui a cette fois-ci pas permis de tutoyer le record du monde (12.21) comme elle l’avait fait la semaine passée à Eugene (12.24). Mais en 12 sec 46/100e (vent: -0,3 m/s), Kendra Harrison a de nouveau frappé les esprits.
La comparaison avec l’Australienne Sally Pearson, championne olympique 2012, est même terrible, à deux mois des JO de Rio (5-21 août).
Pearson, qui revient sur les tartans après une fracture du poignet la saison dernière, a terminé 7e de la course (13.25), à près d’une seconde de Harrison…
Seule Brianna Rollins, 2e en 12 sec 57/100e, a tenté de contrarier Harrison mais un départ en deux temps ne lui a pas permis de faire mieux.
Sous le joli soleil des Midlands, les Kényans ont brillé en demi-fond, et Asbel Kiprop pour commencer. Celui qui tentera de battre le record du monde du 1500 m le 15 juillet prochain à Monaco a pris ses repères dimanche.
En 3 min 29 sec 33/100e, le Kényan à la foulée de géant a fait très exactement ce qu’il a voulu sur le tartan.
C’est exactement aussi ce qu’a fait son compatriote Conseslus Kipruto sur 3000 m steeple. A la recherche d’un premier chrono sous les 8 min, le prodige de 21 ans a certes échoué de peu (8:00.12). Mais son insolente domination est un signe fort à deux mois des Jeux.
Deux autres MPM ont été enregistrées dimanche.
A commencer par celle d’un revenant, le Qatari Mutaz Essa Barshim, vainqueur de la hauteur avec 2,37 m. Cela faisait un an que le Qatari n’avait plus atteint cette hauteur. Il a ensuite tenté sans succès 2,40 m, puis 2,44 m, mais la confiance semble de retour.
La Cubaine Yarisley Silva a elle fait grimper la MPM de la perche dames d’un centimètre, avec 4,84 m.
Le triple saut féminin a offert un mini-séisme, avec la première défaite de la Colombienne Caterine Ibarguen après 34 victoires consécutives.
Sa dernière défaite remontait à la finale des jeux Olympiques de Londres, en 2012. Et c’est la même athlète, la Kazakh Olga Rypakova, qui l’a de nouveau battue (14,61 m contre 14,56 m).
A la longueur messieurs, l’Américain Marquise Goodwin s’est approché de sa propre MPM (8,45 m) avec une victoire probante grâce à un saut à 8,42 m.
Les Françaises ont brillé, à l’image de Floria Gueï victorieuse du 400 m (hors programme) en 50 sec 84/100e, nouveau record personnel.
De même, Rénelle Lamote a confirmé son nouveau statut en prenant la 2e place du 800 m en 1 min 58 sec 01/100e, record personnel. En l’absence de la grande favorite sud-africaine Caster Semenya, la victoire est revenue à la Burundaise Francine Niyonsaba (1:56.92). Et Lamote se place incontestablement dans l’optique des JO.
Enfin, hors programme, l’idôle locale Mo Farah s’est imposée sur 3000 m (7:32.62) tandis que Pierre-Ambroise Bosse a tenu la dragée haute au Kenyan David Rudisha sur 600 m, (1:13.10 contre 1:13.21).