Archives mensuelles : mars 2016

Pékin fait taire un journaliste critique

La chasse aux critiques ne connaît décidément pas la crise en Chine. Les autorités ont fait savoir dimanche qu’elles détenaient Jia Jia, un journaliste indépendant dont ses proches étaient sans nouvelles depuis le 15 mars. Ce jour-là, Jia Jia avait passé la douane à l’aéroport international de Pékin. Il se préparait à embarquer sur un vol pour Hongkong où il devait participer à un séminaire à la City Université. Mais la police municipale l’a stoppé après son passage devant les services de l’immigration. Une nouvelle affaire qui démontre la dérive autoritaire croissante de l’administration Xi Jinping, le président chinois.

Jia Jia «a été arrêté» à la suite de son «implication dans une affaire», a précisé Yan Xin, son avocat. Peu après son arrestation, défenseurs de la liberté de la presse et activistes des droits de l’homme à Hongkong avaient établi un lien entre la disparition du journaliste et sa probable implication, selon eux, dans la publication d’une curieuse lettre ouverte appelant à la démission de Xi Jinping. Mais, ce mardi, rien ne confirme que Jia Jia soit directement lié à ce texte. Son avocat a indiqué que son arrestation pourrait être liée à une autre affaire.

«Concentration des pouvoirs»

Mis en ligne sur le site chinois Wujie à l’ouverture de la session parlementaire le 4 mars, cet appel aux auteurs méconnus était signée des «membres loyaux du Parti communiste». Elle a vite été retirée mais il est possible d’en trouver des versions en ligne, et notamment une traduction en anglais sur le site chinadigitaltimes.net.

Tout en saluant le travail entrepris par Xi sur le chantier des réformes économiques et de la lutte contre la corruption, le texte critique la «concentration de tous les pouvoirs dans [les] mains du camarade Xi Jinping». De ce fait «nous sommes maintenant confrontés à des problèmes sans précédent et des crises dans tous les domaines politiques, économiques, idéologiques et culturelles», écrivent les auteurs de la lettre. Sur le front diplomatique, ils fustigent une politique qui a «non seulement échoué à créer un environnement international favorable, mais qui a également permis à la Corée du Nord de terminer des essais nucléaires […], aux Etats-Unis d’effectuer un retour réussi en Asie, avec la formation d’un front commun avec la Corée du Sud, le Japon, les Philippines, et les pays d’Asie du Sud pour contenir la Chine». Sans parler de l’enlèvement des libraires de Hongkong qui «a lésé la politique du “un pays, deux systèmes”».

Dans le domaine économique, poursuit le document qui s’adresse à Xi, «votre participation directe à l’élaboration de la politique économique a créé une instabilité sur les marchés boursier et immobilier, contribuant à la disparition de richesses chez des centaines de milliers de gens ordinaires».

«Culte de la personnalité»

Puis le réquisitoire s’intéresse aux questions idéologiques, à la reprise en main des médias, virant à un «culte de la personnalité», ainsi qu’à la campagne anticorruption. Les auteurs suspectent qu’elles soient d’abord et seulement le signe «d’une lutte de pouvoir. […] Nous craignons que ce type de lutte interne au parti puisse également présenter des risques pour votre sécurité personnelle et celle de votre famille.» Autant de raisons qui amènent le document à demander la démission de Xi Jinping.

Journaliste pigiste âgé de 35 ans, Jia Jia s’est fait connaître par ses critiques et ses posts sur le portail web chinois Tencent. Il aurait fait part à ses proches de ses craintes d’être arrêté. Il rejoint les rangs de plus en plus nourris d’avocats, journalistes, militants des droits de l’homme enlevés et inculpés depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping il y a trois ans. Ces derniers mois, les rapts, parfois dans un pays tiers, de libraires de Hongkong ou d’un journaliste chinois en Thaïlande, ont montré les pratiques de hors-la-loi du régime chinois pour instaurer une chape de plomb sur ceux qui révèlent la dérive autoritaire du régime de Xi.

Arnaud Vaulerin Correspondant au Japon

L’Angleterre décroche son Grand Chelem face à la France

Si ce France-Angleterre ne pouvait pas décider du vainqueur du Tournoi des six nations – les Anglais étaient sûrs de finir premier depuis une semaine -, il devait permettre de savoir si cette première campagne tricolore de l’ère Novès basculait d’emblée du côté obscur, après deux victoires et deux défaites.

Après avoir été menés assez tôt dans le match, la France a entretenu l’espoir pendant une bonne partie de la rencontre, en revenant régulièrement à portée des Blancs. Elle s’incline finalement 21-31 au Stade de France, laissant le XV de la Rose décrocher son 13e Grand Chelem, le premier depuis treize ans.  

Les Anglais ont inscrit trois essais par Care, Cole et Watson. Tous les points français ont été inscrits sur pénalités par Machenaud, qui a réalisé un sans faute au pied.

L’Angleterre triomphe ainsi dans le Tournoi, quelques mois après avoir quitté prématurément la Coupe du monde organisée chez elle.

La France termine à la cinquième place, dans la lignée des mauvais résultats obtenus les quatre saisons précédente dans cette compétition européenne sous la direction de Philippe Saint-André. Elle n’a plus remporté la compétition depuis 2010. 

Dans les autres matchs ce samedi, le pays de Galles a écrasé l’Italie 67-14 et l’Irlande a dominé l’Ecosse 35-25.

 

LIBERATION

Les Vingt-huit expulsent le droit d’asile

Derrière les grandes proclamations sur le respect des droits de l’homme, du droit international et du droit européen, la réalité est brutale : les vingt-huit États européens vont bel et bien enterrer le droit d’asile accusé d’attirer des centaines de milliers de réfugiés. Le plan germano-turc, présenté lors du sommet européen du 7 mars, et qui prévoit le renvoi quasi-automatique de tous les migrants, économique ou demandeur d’asile, vers la Turquie, a été adopté aujourd’hui par les chefs d’État et de gouvernement, une nouvelle fois réunis à Bruxelles.

· Comment l’Union va-t-elle supprimer le droit d’asile tout en respectant la légalité internationale et européenne ?

« Nous respecterons le droit européen et la Convention de Genève, ce n’est pas possible de faire autrement », a martelé, hier, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker. « En tant qu’Européen, nous ne pouvons tourner le dos à l’asile, nous avons l’obligation d’aider les réfugiés », a surenchéri, Frans Timmermans, le vice-président de l’exécutif européen. En réalité, la souplesse du droit permet de rendre légal ce qui est moralement indéfendable.

Contrairement à ce que suggérait la chancelière Angela Merkel, qui a brusquement et sans concertation avec ses partenaires européens, changé son fusil d’épaule, il n’est pas question de renvoyer immédiatement les migrants arrivant dans les îles grecques. La Commission, mais aussi le Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU, a expliqué que cela serait illégal, tout demandeur d’asile ayant le droit de voir son dossier examiné. Tel sera bien le cas, assure la Commission, en application de la directive européenne du 26 juin 2013 « relative à des procédures communes pour l’octroi et le retrait de la protection internationale ».

Si un étranger demande l’asile, il aura la garantie que l’office grec compétent examinera son dossier sur place. Et une procédure d’appel devant un juge, jusqu’à présent inexistante, sera organisée. En attendant la réponse, le candidat réfugié restera confiné dans un camp (ou « hotspot »).Jusque-là, rien à dire : les demandeurs d’asile seront simplement obligés de demander protection à la Grèce, ce qu’ils font peu actuellement, préférant se rendre en Allemagne ou en Suède.

Mais, pour pouvoir renvoyer massivement les demandeurs d’asile, la Commission propose d’organiser l’irrecevabilité de ces demandes en s’appuyant sur l’article 33 de la directive qui prévoit que l’asile sera refusé si l’étranger provient d’un « pays sûr » ou est passé par un « premier pays d’asile ». Un « pays sûr » (articles 36 à 39), c’est un statut accordé par chaque État membre à un pays tiers, comme vient de le faire la Grèce à l’égard de la Turquie : il faut simplement que, dans ce pays, le réfugié ne risque pas d’être persécuté au sens de la Convention de Genève de 1951 et qu’il puisse y obtenir le statut de réfugié. Le « pays de premier asile » (article 35), c’est celui où il peut jouir « d’une protection suffisante ». Certes, chaque demandeur d’asile pourra contester que le pays tiers soit sûr dans son cas (par exemple un kurde syrien), mais il faudra l’établir… Surtout, si l’asile est accordé, il le sera seulement en Grèce.

L’examen étant ainsi individualisé, il n’y aura pas « d’expulsion collective », une pratique bannie par le droit international et la charte européenne des droits de l’homme à la suite des barbaries nazies et soviétiques, mais des expulsions individuelles groupées… Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, le Norvégien Thorbjorn Jagland, s’est dit satisfait de ce tour de passe-passe juridique qui revient, en réalité, à refuser l’asile en Europe à toute personne ayant traversé un « pays sûr » ou un « pays de premier asile ».

En décidant d’appliquer massivement ces articles, l’Union régionalise le droit d’asile : il est rare qu’un réfugié n’ait pas, au cours de son périple, traversé des pays où il ne risque rien, la persécution étant souvent limitée à son pays d’origine. Avec ce principe, aucun Cambodgien ou Vietnamien n’auraient obtenu l’asile en France dans les années 80, puisqu’ils ont d’abord séjourné en Thaïlande, un pays sûr. Désormais, il reviendra aux pays se trouvant autour des zones de conflit ou de dictatures de gérer le problème des réfugiés. En réalité, on se demande à quoi sert encore le protocole de 1967 étendant la protection de la convention de Genève de 1951, jusque là limitée à l’Europe, à l’ensemble de la planète.

Quels sont les problèmes pratiques que cette solution soulève ?

Le problème est que la Turquie n’a pas ratifié le protocole de 1967 : le statut de réfugié est réservé dans ce pays aux seuls Européens… Il va donc falloir qu’elle le ratifie ou que l’Union modifie la directive de 2013 pour se contenter d’un statut « équivalent », ce qui est la voie la plus simple. Côté grec, il va falloir installer dans les cinq hotspots chargés de recenser les arrivants, des « officiers de protection » chargés d’examiner les demandes d’asile et surtout prévoir des juridictions ad hoc pour statuer sur les recours, ce qui s’annonce pour le moins difficile quand on connaît le temps que prennent les réformes en Grèce… Il faudra que ces juges spécialisés travaillent non stop afin de statuer au plus vite, sauf à prendre le risque de voir les réfugiés coincés pendant de longs mois dans les îles avec tous les problèmes (santé, éducation, etc.) que cela posera. Enfin, la question éminemment pratique des retours de dizaines de milliers de personnes n’est absolument pas abordée : il faudra sans doute mobiliser l’armée pour assurer le calme et affréter des norias de bateaux chargés de ramener les réfugiés et les immigrés sur les côtes turques. Les images risquent d’être particulièrement choquantes.

Est-ce que l’abandon du droit d’asile va interrompre le flux de migrants ?

Les réfugiés ne représentent qu’environ la moitié, voire moins, du flux actuel. Autrement dit, les migrants économiques tenteront toujours d’entrer par d’autres voies. Pour les réfugiés, l’Union promet d’appliquer le principe du « un pour un » : pour chaque demandeur d’asile renvoyé, elle s’engage à un prendre un réfugié statutaire installé en Turquie. Mais à y regarder de plus près, il n’est pas question d’accueillir des centaines de milliers de personnes. Les Vingt-huit s’engagent seulement à accueillir, sur une base « volontaire », des réfugiés dans la limite du plafond des 160.000 personnes qui doivent être relocalisées comme ils l’ont décidé en juillet dernier. Sur ce contingent, il reste 18.000 places et les Vingt-huit sont prêts à ajouter 54.000 places. Soit 72.000 réfugiés… On est loin du « un pour un » qui ressemble fort à un attrape-gogo destiné à calmer les ONG de défense du droit d’asile. C’est donc bien d’un abandon du droit d’asile qu’il s’agit.

N.B.: Article paru dans Libération du 18 mars.

La conclusion de sommet fait l’objet de cet article, par ici.

Loi travail : suivez en direct les mobilisations

Dix lycées ont été bloqués à Nantes, selon la police. Des pompiers sont intervenus pour éteindre des feux de poubelles devant un établissement du nord de la ville.

A Marseille, des centaines de lycéens se sont rassemblé devant la préfecture dans une ambiance festive, tandis qu’à Tours, la manifestation se déroulait dans la matinée avec 3 000 à 4 000 personnes, selon un journaliste de l’AFP, dont les trois quarts de jeunes.

Lula de retour aux affaires pour sauver Rousseff et se sauver lui-même

Luiz Inácio Lula da Silva est le nouvel homme fort du Brésil. Après de longues hésitations, l’ex-président (2003-2011) et chef historique du Parti des travailleurs (PT) a accepté ce mercredi le portefeuille dit de la «Maison civile», un poste comparable à celui de Premier ministre, que lui a proposé sa protégée et successeure Dilma Rousseff (PT). La presse s’attend désormais à une version tropicale du tandem Medvedev-Poutine. Selon un éditorialiste de la Folha de São Paulo, l’arrivée de Lula au gouvernement équivaut à la «démission de facto» de «Dilma». Engluée dans une crise économique, politique et morale sans précédent, la très impopulaire présidente se serait résignée à ne plus faire que de la figuration, à se transformer «en reine d’Angleterre».

Un scénario que nul n’aurait pu prévoir pendant les années fastes du Brésil, sous Lula justement. Aujourd’hui, le pays s’enfonce dans la récession. Et chaque jour apporte son nouveau lot de révélations dévastatrices sur le scandale de détournement de fonds au profit de la coalition au pouvoir, via des contrats surfacturés entre Petrobras, la compagnie pétrolière nationale, et certains de ses principaux fournisseurs. Le parti présidentiel est accusé d’être le principal bénéficiaire de ces malversations. Dimanche 13 mars, au moins 1,5 million de Brésiliens ont défilé dans tout le pays pour demander le départ de Dilma Rousseff. La menace de sa destitution par le Congrès semble se rapprocher.

«Tentation populiste»

Lui-même mis en cause dans le scandale Petrobras, Lula n’est plus ce qu’il était. Mais il va jouer ce qui lui reste de crédibilité pour tenter de sauver sa protégée de l’impeachment, alors que la procédure, déclenchée en décembre, doit reprendre cette semaine. Le leader de la gauche devra user de son talent de négociateur pour dissuader le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), formation du vice-président Michel Temer, soit l’homme appelé à remplacer Dilma Rousseff si elle était destituée, de rompre avec le gouvernement. Paradoxalement, les dernières révélations de l’affaire Petrobras devraient lui faciliter la tâche, en éclaboussant la principale figure de l’opposition, le sénateur Aécio Neves, président du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB, centre droit), mais aussi … Michel Temer lui-même. L’autre grande mission de Lula consistera à tenter de relancer une économie aux abois. L’ex-chef de l’Etat aurait exigé d’avoir les coudées franches pour prendre un virage à gauche dans la politique économique. Les milieux d’affaires craignent la «tentation populiste» qui consisterait selon eux à réduire à marche forcée les taux d’intérêt et puiser dans les réserves internationales de la Banque centrale pour abattre la dette.

Pour ses adversaires, pourtant, l’entrée de Lula au gouvernement n’est qu’une manœuvre pour tenter de se soustraire à la justice. L’ex-Président est accusé d’avoir bénéficié des largesses d’entreprises ayant détourné des fonds de Petrobras. La coïncidence est troublante : c’est après le mandat d’amener délivré contre lui le 4 mars par l’implacable Sergio Moro, le juge en charge de l’affaire, que Dilma a eu l’idée, soufflée par le PT, de lui offrir un portefeuille … Le but serait de mettre Lula à l’abri de Sergio Moro, censé statuer sur une demande de mise en examen et d’arrestation préventive de l’ex-Président, émanant du parquet de São Paulo. Les ministres sont effet jugés par la Cour suprême, dont Lula avait lui-même nommé plusieurs membres…

Chantal Rayes Correspondante à São Paulo

Les playlists assise, debout et couchée de Sonic Boom

Excellent festival installé à Nantes depuis 2013, Assis ! Debout ! Couché ! reconduit chaque année le même singulier concept, désormais éprouvé : proposer chacun de ses trois soirs au Lieu Unique une programmation pensée pour une posture. Le très aguichant plateau de l’édition 2016 (qui se déroulera du 25 au 27 mars) ne relâche rien, pas plus en termes d’exigence que d’éclectisme, croisant la techno de Dopplereffekt, Chloé ou Arnaud Rebotini (en duo avec l’electroaccousticien Christian Zanesi) à la dark-pop de The KVB et l’ambient d’Alessandro Cortini (ex-clavier de Nine Inch Nails), entre une création de Pierre Henry et une messe orchestrée par la grande pretresse folk sixties Vashti Bunyan. 

Pour fêter ça, Peter Kember alias Sonic Boom, compagnon de route du festival depuis sa première édition et éminence absolue du psychédélisme électrique depuis plus de trente ans – via surtout son défunt groupe Spacemen 3 -, a réalisé un formidable et (très) long mix pour chaque posture, dix heures de musique en tout, que nous avons le plaisir de vous proposer en exclusivité cette semaine sur Libération.fr, assorti d’une introduction à chacun par le festival.

Aujourd’hui : Couché ! 

COUCHÉ ! c’est la position idéale pour écouter cette mixtape de Sonic Boom qui voit s’acoquiner Edgar Varèse, les Troubadours du roi Baudoin, Panda Bear, Erik Satie et Cheval Sombre… Après cette plongée en eaux troubles, vous serez prêts à évoluer dans les vagues envoûtantes de drones électroniques avec Alessandro Cortini, à lâcher prise au rythme des percussions primitives d’Alexis Degrenier et à partager avec Chloé un doux moment entre transe et rêverie imaginé spécialement pour le festival…

 

La sélection COUCHÉ ! de Sonic Boom : 

Alan’s Tune- The Tornados

Boneless (Panda Bear remix) – Notwist

You Still Believe in Me – The Beach Boys

Imidiwan Afrik Temdam – Tinariwen

Heaven – Talking Heads

Welcome to the Now Age – Prince Rama

Ghost Runs – Chocaloyoh

Drugs – Talking Heads

In Limbo – TEEN

Nightvision – Daft Punk

Haze Interior – Tamaryn

Agnus Dei 76 – Peter Zinovieff

Piano Song (demo) – Amen Dunes

Lute & Lyre – Sun Araw

Painted Doll – The Seeds

Sqaures – The Beta Band

Moonlight Mile – The Rolling Stones

Search for Delicious – Panda Bear

My Only Child (demo) – Nico

Sanctus – Les Troubaours Du Roi Baudouin

Benedictus – Les Troubaours Du Roi Baudouin

Gesang de Jungelinge – Karlheinz Stockhausen

Glob Waterfall – Joe Meek

Buzz – Experimental Audio Research

On Your Shore – Enya

Scheherezade ( vocal only) – Panda Bear

Space 123 – Dual Split

Big Science – Laurie Anderson

Trippin’ With The Birds – Stereolab and Nurse with Wound

What Is There in Uselessness to Cause You Distress? – AMM

Former Reflection Enduring Doubt – The Red Crayola

Wooden Toys (Sonic Boom remix) – Amon Tobin

Poeme Electronique – Edgar Varese

Gymnopedie #2 – Erik Satie

Tick Tock – The Innocents

The Delian Mode – Delia Derbyshire

The Nearness of You (sonic mix) – Cheval Sombre

Love Is A Drug – Bachelorette

Is This And Yes – My Bloody Valentine

Cosplay (demo) – Panda Bear

Le dimanche 27 mars au Lieu unique, à Nantes : COUCHÉ !  – CHLOÉ – ALESSANDRO CORTINI – ALEXIS DEGRENIER CONTEMPORAIN 



Aujourd’hui : Debout ! 

Sur un pied, pour danser, pour accompagner un jogging ou encore pour faire le ménage, découvrez la playlist DEBOUT! de Sonic Boom. On y croise Stereolab, Nurse With Wound ou Silver Apples ; un programme rêvé pour se mettre en jambe avant la diffusion d’une nouvelle pièce de Pierre Henry et les concerts de Dopplereffekt, d’Arnaud Rebotini & Christian Zanési avec leur passionnant projet Frontières et du Cabaret Contemporain, le tout précédé d’une parenthèse entre shoegaze et garage avec The KVB et Baston. Venez expérimenter des danses inédites, des marches stupides, ou une verticalité chic et détendue….

 

La sélection DEBOUT! de Sonic Boom : 

Collarbone – Fujiya & Miyagi

Virginia Plain – Roxy Music

Goat – Goat

I Don’t Care What the People Say- Silver Apples

Zanya Jumma – Group Doueh

Internal Wrangler – Clinic

Shocks of Mighty – Dave Barker

Cold Turkey – John Lennon

Die Roboter – Kraftwerk

Moogie Wonderland – Stereolab

Simple Headphone Mind – Stereolab and Nurse with Wound

Cosplay (demo) – Panda Bear

Destrokk – MGMT

I Only Said – My Bloody Valentine

Cities (alternate mix ) – Talking Heads

Wave Riding – Leisure Connection

Psych Rock – Pierre Henry

You Can Count on Me (vocal only) – Panda Bear

Arts Ferhem – Acid Arab

Scars (Sonic Boom remix) – Moon Duo

The Wisdom of Stone (Do You Believe in …? ) – Zombie Zombie

You Don’t Care – Bo Diddley

Love is Strange – Mickey & Sylvia

Lyin’ Goat – Laika

Here Today (stereo backing track) – The Beach Boys

Pretty Suzanne – The Monks

Mothlight pt2 – Cloudland Canyon

Walkabout – Altas Sound (w/ Noah Lennox)

Je Sais Qui Tu Es – Moodoid

Le samedi 26 mars au Lieu unique, à  Nantes : DEBOUT!  – PIERRE HENRY – DOPPLEREFFEKT – THE KVB – ARNAUD REBOTINI & CHRISTIAN ZANÉSI – BASTON – CABARET CONTEMPORAIN 



Retrouvez également la playlist Assis ! 

 

Confortablement ASSIS!, profitez de cette sélection signée Sonic Boom, une playlist large d’esprit et maximaliste, qui imagine un monde allant de Tinariwen à Red Crayola, pour vous préparer à flotter dans les sonorités de la folk vespérale de Vashti Bunyan, à suivre le fil de la musique répétitive du nouveau projet de Benjamin Jarry, à découvrir Gabriel Kahane et sa pop qui a la bonne idée de flirter avec de la musique de chambre, à vous laisser illuminer par les mélodies gracieuses de Will Samson avant de redécouvrir la position debout, passé minuit, pour réveiller votre corps sur le groove nonchalant de MC Pinty.

 

La sélection ASSIS! de Sonic Boom : 

Desert Wind – Tinariwen

Street Flash – Animal Collective

My Electric Husband – Bachelorette

Black Paradise – Zombie Zombie

In My Room – The Beach Boys

Sound and Vision – David Bowie

Seamless Boogie Woogie (BBC2 sessions) – Clinic

Sleep is Noise – TEEN

Since I Lay My Burden Down – Dean & Britta

Moogie Bloogies – Anthony Newley & Delia Derbyshire

Beatlemania – Eric Copeland

One Four – Moondog and Suncat Suites

Every Blossom (Sonic Boom remix) – The Lightships

..And May Your Last Words Be A Chance To Make – Magnetophone

Congratulations (sleeve notes) – Sonic Boom

I Found A Whistle – MGMT

Animal or Vegetable (A Wonderful Wooden Reason) – Nurse with Wound

Comfy in Nautica – Panda Bear

Moonrise – Peaking Lights

Summer of Love – Prince Rama

Fisherman – The Congos

Radio 4 – Public Image Ltd

Victory Gardens (stereo) – The Red Crayola

Flower Lady- The Seeds

Cheree (remix) – Suicide

Horse Steppin’ (Sonic Boom mix) – Sun Araw

This May Be The Last Time – The Staple Singers

Raasay Gigitised – Peter Zinovieff

The Preakness – Panda Bear

I Wonder – Rodriguez

Exotic Siren Song – Moonshake

The Day Summer Fell – The Sand Pebbles

Squeaky – Laika

That Bird Has A Broken Wing – Sun Kil Moon

Wonder 2 – My Bloody Valentine

Fire – TEEN

Cosplay (demo) – Panda Bear

Le vendredi 25 mars au Lieu unique, à  Nantes : ASSIS !  – VASHTI BUNYAN – BENJAMIN JARRY – GABRIEL KAHANE & QUATUOR DEBUSSY – WILL SAMSON – MC PINTY 

LIBERATION

Stéphane François : «Ce complotisme se pare du voile de l’hypercriticisme»

Historien de formation, le politologue Stéphane François travaille spécifiquement sur la question des sous-cultures, en lien avec les nouvelles radicalités. Il est notamment l’auteur du livre Des mondes à la dérive : réflexions sur les liens entre l’ésotérisme et l’extrême droite (La Hutte, 2012).

Quels sont les principaux ressorts du succès actuel du complotisme ?

En fait, comme le dit le slogan de la série télévisée X-Files («Aux frontières du réel»), la «vérité est ailleurs». Les partisans du complotisme cherchent à combler les «blancs» de l’histoire, c’est-à-dire les faits, qui permettent de comprendre un événement important, par exemple les raisons de l’assassinat du président Kennedy ou des attentats du 11 Septembre.

En fait, pour ses adeptes, la pensée dominante s’impose non par sa force argumentative ou son efficacité empirique, puisqu’elle est perçue comme fausse, mais par l’action d’organisations secrètes qui nous cachent la vérité et nous «désinforment» au travers l’éducation et les médias, comme les supposées sociétés secrètes capitalistes qui contrôleraient la finance mondiale.

L’hypercriticisme domine cette nouvelle phase. On est à la fois dans une société saturée par l’information et sujette à une crise de sens. Ce complotisme, cette paranoïa se pare du voile de l’hypercriticisme : les personnes qui le formulent sont persuadées – et sincèrement persuadées – qu’elles sont des rebelles du système. Les visions conspirationnistes sont indissociables d’une rhétorique de la dénonciation, quelle qu’elle soit. Dans ces discours, celui qui le formule élimine l’incertitude, systématise la méfiance et généralise le soupçon, pour se construire une vision cohérente, du moins à ses yeux, de ce qui se passe dans le monde.

Quels sont les pays les plus «réceptifs» au complotisme ?

Difficile à dire. Dans le «Nord», le pays le plus paranoïaque reste les Etats-Unis, qui, par son histoire, est une cible de choix. Au Sud, les pays arabo-musulmans sont assez sensibles au complotisme, avec comme bouc émissaire Israël et les Etats-Unis, bref ce qu’ils ciblent comme le «sionisme».

Pourquoi ce phénomène a-t-il à voir, selon vous, avec le religieux ?

Il relève de la croyance car il s’inscrit globalement dans une forme de pensée mythique, «bricolée», cherchant un sens au monde et à ses évolutions. On est face à des «cherchants», des adeptes, qui tentent de déchiffrer le monde pour le comprendre et donner un sens à ce qu’ils voient. Il y a un dogme central, infaillible : le complot de la pensée dominante, libérale forcément, pour asservir intellectuellement les masses. Il s’agit d’une forme laïcisée de la peur des démons, avec un ennemi omniscient et omnipotent qu’il faut combattre avant qu’il ne pervertisse les masses. Il s’agit d’un combat entre le «Bien» («ceux à qui ont ne la fait pas») et le «Mal» (la société secrète ploutocratique qui cherche à asservir le monde). De fait, on est clairement dans un registre religieux, de tendance millénariste. En fait, moins les hommes croient au Diable et plus ils ont tendance à le voir partout…

Pourquoi la «croyance» aux Illuminati prend-elle aujourd’hui le pas sur les autres théories du complot ?

Elle touche en particulier les jeunes adultes et les adolescents, moins les personnes plus âgées. Ces jeunes adultes ont du mal à trouver une grille interprétative d’un monde qui change trop vite pour eux. Ils cherchent des clés. Sans vouloir être péjoratif, ce sont surtout des personnes «semi-cultivées», c’est-à-dire qui essaient de se constituer une culture savante, mais de manière autodidacte. Ils se positionnent comme des «hypercritiques» (sur le mode : «à moi, on ne me la fait pas, je ne vais pas gober ça»), qui acceptent la première analyse «dissidente», ils aiment bien ce terme, ou «alternative».

Cette croyance aux Illuminati est une sorte de mégacomplot qui fusionnerait l’antisémitisme, les extraterrestres, l’occultisme, la franc-maçonnerie, le trafic d’armes ou de drogues, la prostitution… En fait, par sa souplesse, elle relève à la fois du mythe agglutinant, un mythe de l’extrême modernité, qui «ajoute» d’autres mythes politiques-conspirationnistes et du «bricolage» postmoderne où chacun fait sa propre création.

Bernadette Sauvaget

Direct – Entre 224 000 et 500 000 manifestants dans toute la France

Live

Les étudiants se mobilisent ce mercredi dans toute la France contre la loi El Khomri, rejoints par les syndicats et certains élus de gauche. Certains lycées se sont joints au mouvement de contestation contre la réforme du code du travail.

A Paris, le cortège part à 14 heures de la place de la République.

Dans le même temps, la CGT, l’Unsa, SUD et la CFDT appellent à un mouvement de grève dans les transports publics qui impacte le trafic SNCF.

Suivez cette journée avec les envoyés spéciaux et photographes de Libération (si ce direct ne s’ouvre pas dans votre application cliquez ici).

Photo : A Rennes (Photo Thierry Pasquet. Signatures, pour Libération)

19:18

RAS à l’université Assas.

Pas de grande mobilisation à la fac de droit parisienne Assas, marquée à droite, en ce jour de manifestation contre la réforme du code du travail. Toute l’attention des jeunes étudiants a été retenue par le forum de la formation où ont été détaillées les différentes filières juridiques : droit européen, droit du contentieux européen, droit du patrimoine ou de la propriété intellectuelle. Plus de précisions par ici.

19:14

Dispersion.

Quelques manifestants sont toujours rassemblés sur la place de la Nation à Paris.

La classique

09.03.16Frantz Durupt. @peultier Suivre

18:58 «On est épuisés par la maltraitance du gouvernement»

Rennes.

Etudiants, fonctionnaires, ouvriers de PSA, employés… A Rennes, ils étaient environ 5 000 manifestants à braver la pluie et la tempête pour protester contre le projet de loi El Khomri. Une loi qui, pour beaucoup, n’est qu’un déclencheur pour exprimer «un ras-le-bol général». «L’état d’urgence, Notre-Dame-des-Landes et maintenant la remise en cause du code du travail… On est épuisés par la maltraitance du gouvernement qui nous en fait voir de toutes les couleurs et n’écoute plus les jeunes», confie Lucile, 23 ans, étudiante en arts plastiques à Rennes-II, qui se réjouit toutefois du grand nombre d’étudiants venus défiler dans la capitale bretonne.

Lire la suite de l’article ici.

(Photo Thierry Pasquet. Signatures pour Libération)

18:53

Dispersion.

Les quelques manifestants toujours sur la place de la Nation à Paris tentent de bloquer la circulation, sans succès, rapporte notre journaliste sur place.

Un petit blocage de la circulation pour finir

09.03.16Frantz Durupt. @peultier Suivre

18:52

Bataille des chiffres.

Selon le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police, 224 000 personnes ont manifesté aujourd’hui dans toute la France contre la loi El Khomri. Beaucoup moins donc que les chiffres avancés côté FO et Unef qui comptent eux entre 400 000 et 500 000 manifestants.

18:49

Réaction.

Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, salue la mobilisation de ce mercredi.

#LoiTravail  » Aujourd’hui dans la rue, demain on continue ! »

09.03.16Olivier Besancenot. @olbesancenot Suivre

18:24

Débordements.

Selon le Progrès, les débordements qui ont émaillé la manifestation lyonnaise se sont soldés par trois interpellations et neuf policiers blessés, dont un gravement, atteint lors des affrontements sur la place Bellecour. Il a été transporté à l’hôpital. Les forces de l’ordre ont procédé à trois interpellations pour violences et jets de projectiles.

18:18

Vu à Nation.

Notre journaliste Frantz Durupt est à Nation, où il a rencontré Elodie, Laura et Julien, mobilisés contre le projet de loi travail.

Élodie, Laura, Julien : « Les politiques et les médias ont un certain regard sur la jeunesse »

09.03.16Frantz Durupt. @peultier Suivre

18:10

Bataille des chiffres.

Selon la préfecture de police de Paris, entre 27 000 et 29 000 manifestants ont défilé dans la capitale contre la loi travail. Comme d’habitude, cette estimation est bien en dessous de celle de la CGT qui a compté 100 000 manifestants à Paris.

18:02

Paris.

Un manifestant, dans le cortège parisien (photo Martin Colombet, Hans Lucas pour Libération).

17:56

Chiffres.

Selon FO et l’Unef, entre 400 000 et 500 000 manifestants ont défilé aujourd’hui dans toute la France contre la loi El Khomri.

17:55

La Rochelle.

Notre journaliste Quentin Girard profite de ses vacances pour faire un petit tour par la manif rochelaise, qui a lieu en ce moment sur la place Verdun.

Rassemblement place de Verdun à La Rochelle contre la loi travail.

09.03.16Quentin Girard. @quentingirard Suivre

17:53

Paris.

Les jeunes mobilisés à Paris (photo Martin Colombet, Hans Lucas pour Libération).

17:50

Chiffres.

Selon la CGT, 100 000 manifestants ont défilé à Paris contre le projet de loi El Khomri.

17:49

Comptage.

Selon le président de l’Unef, la mobilisation contre la loi travail a rassemblé 500 000 personnes, dont 100 000 jeunes.

+ de 500 000 manifestants dans toutes la France dont au moins 100 000 jeunes ! La mobilisation est lancée ! #LoiTravail#OnVautMieuxQueCa

09.03.16William Martinet. @WilliamMartinet Suivre

17:43 Échauffourées à Lyon entre les CRS et des manifestants

Lacrymo.

Des affrontements entre les CRS et quelques manifestants ont eu lieu cet après-midi, en marge de la manifestation lyonnaise qui a rassemblé 7 000 personnes selon la préfecture. Des CRS ont chargé des manifestants, répliquant à des jets de projectiles par des gaz lacrymogènes, selon plusieurs internautes et le quotidien Le Progrès. Le calme est depuis revenu place Bellecour.

La manifestation contre la loi Travail dégénère à #Lyon : la place #Bellecour bouclée leprogres.fr/rhone/2016/03/…

09.03.16Le Progrès. @Le_Progres Suivre

17:26 Une jeunesse déçue par Hollande dans les rues de Toulouse

Reportage.

Par Jean-Manuel Escarnot, notre correspondant à Toulouse.

Malgré la pluie, 20 000 personnes selon les organisateurs – moitié moins pour la police – ont manifesté contre la loi travail ce mercredi dans les rues de Toulouse. Slogans vifs, tambourins, le cortège avait un incontestable air de jeunesse. Les étudiants, nombreux à s’être déplacés, sont bien visibles en tête du cortège, qui démarre de la place Jeanne d’Arc. «L’ambiance et la mobilisation me rappellent le début du mouvement contre le contrat première embauche (CPE) de mars 2006», sourit Côme, 25 ans, chômeur. Au delà de cette loi patronale qui fait de nous des kleenex c’est le sentiment d’injustice sociale qui s’exprime», ajoute-t-il. «Cette loi accentue un contexte explosif. Ce gouvernement crée du désespoir».

Lire la suite de l’article ici.

17:07 «Quand Valls nous dit que cela va créer de l’emploi, il nous ment !»

Entendu à Paris.

Entendu Boulevard Voltaire, par notre journaliste Amandine Cailhol :

Flavie, 25 ans, bac +5 en management du tourisme et salariée d’un centre de formation, «parce qu’elle a dû s’en contenter, à défaut de trouver un poste dans sa branche», avance avec ses amis. Une poêle et une cuillère en bois à la main pour «faire du bruit», elle explique sa colère : «Les conditions de travail actuelles sont déjà compliquées et il n’est pas facile de parler avec son employeur. Avec cette loi, on ne va faire que rajouter au problème. Et puis on va demander aux gens de faire plus d’heures, jusqu’au burnout, au lieu d’en embaucher d’autres. Ce n’est pas logique! Quand Valls nous dit que cela va créer de l’emploi, il nous ment !» «Un peu déçue» qu’il n’y ait pas plus de monde dans la rue, elle trouve aussi que la manif est un peu trop silencieuse. A son cou, une pancarte indique : «Non à la suprématie des patrons = retrait de la loi El Khomri. Pour la répartition juste du travail et des richesses.»

Flavie 25 ans salariée « On va demander aux gens de faire + d’heures, jusqu burnout, au lieu d’embaucher » #manif9mars

09.03.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

16:55

Make love.

Vu sur une pancarte dans le cortège lillois, par notre correspondante sur place.

Sur les pancartes, à Lille : «Faites l’amour, pas des heures sup» #9mars#ElKhomri

09.03.16Haydée Sabéran. @HaydeeSaberan Suivre

16:50

Vu à Nation.

Par notre journaliste Frantz Durupt, à Nation, où le cortège est en train d’arriver.

À l’arrivée

09.03.16Frantz Durupt. @peultier Suivre

16:45 «On ne peut pas accepter un gouvernement qui encourage le travail des mineurs !»

Grenoble.

Par notre correspondante Maïté Darnault, à Grenoble :

A Grenoble, ils étaient au moins 5 000 à manifester, selon la police. Au centre de la place Verdun, face à la préfecture, l’un des «totems» municipaux qui ont fleuri suite à la fin de la pub décrétée par la mairie écolo fait office de mur d’expression libre. «Ceux qui pensent que c’est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient», peut-on lire. Sur le campus, une AG a réuni lundi dernier plusieurs centaines d’étudiants. On en retrouve certains aux micros des estafettes des organisations syndicales. Un lycéen prend la parole : «Nous, dans trois ou quatre ans, on est aussi des travailleurs. On ne peut pas accepter un gouvernement qui encourage le travail des mineurs !»

Des ouvriers de Caterpillar prêtent main forte au cortège : «On est là pour les enfants, expliquent Eric et Philippe, proches de la retraite. Il n’y a déjà plus aucune évolution possible dans les entreprises, alors avec ça, les jeunes vont rester au Smic pendant quinze ou vingt ans… » Cédric, 31 ans, est venu avec ses salariés, sur proposition de l’une d’eux. Ce boulanger, gérant de TPE, est à la recherche d’un «autre modèle, plus proche de l’autogestion» : «Le mot patron est tellement connoté que ça me hérisse le poil de me ramasser cette étiquette sur la gueule !».

#greve9mars#Grenoble#librepropos sur panneaux municipaux #findelapub

09.03.16We Report. @WeReport_lyon Suivre

16:38 Au sein de la manif, de discrets autocollants pro-Mélenchon

Redirection.

Dans le cortège parisien, de nombreux manifestants avaient accroché sur leurs vêtements un autocollant au slogan poétique («Loi El Khomri, vie pourrie») qui était massivement distribué par des petites mains. La rime pauvre était accompagnée d’une URL : lafranceinsoumise.fr. Ladite adresse redirige en réalité vers le site de campagne de Jean-Luc Mélenchon (jlm2017.fr).

Intitulée Loi El Khomri : une loi pour nous pourrir la vie, la page liste «les 16 pires mesures [de l’avant-projet de loi Travail], qui nous ramènent directement vers le XIXe siècle», elles-mêmes divisées en quatre grandes catégories (vol de salaire, épuisement au travail, licenciés plus facilement et le pouvoir aux employeurs). On n’ose imaginer la réaction des manifestants si un parti comme le FN s’était amusé à une telle stratégie d’adresse mystère…

L’URL sur ce sticker archi distribué dans la manif à Paris redirige vers le site de campagne de Mélenchon (jlm2017)

09.03.16Alexandre Hervaud. @AlexHervaud Suivre

16:27

Mobilisation à Paris.

Des manifestations commencent à arriver place de la Nation, mais le gros du cortège est encore sur le boulevard Voltaire, rapporte notre journaliste Frantz Durupt sur place.

À Paris, des manifestants éparpillés arrivent place de la Nation mais le gros du cortège est encore loin derrière

09.03.16Frantz Durupt. @peultier Suivre

16:22 «En tant que jeunes, on sera forcément confronté à précarité»

Entendu à République.

Faustine et son amie, qui préfère rester anonyme, marchent en fin de cortège, place de la République. Lycéennes en terminale à Paris, c’est leur deuxième manif, «après celle pour Léonarda» et quelques autres à l’époque où elles étaient encore enfants, explique Faustine. Pourquoi est-elle venue ? «Je suis contre cette reforme qui donne trop de libertés eux entreprises, sans filet de sécurité. Pourtant, je ne suis pas forcément contre la flexibilité, mais là, on fait trop confiance à la « bienveillance » des entreprises.» Et sa voisine d’ajouter : «En tant que jeunes, on sera forcément confronté à précarité.» Ce qui l’inquiète le plus dans le projet de loi : «le fait de faciliter les licenciements et de vouloir nous travailler toujours plus en payant moins les heures supplémentaires. C’est aberrant.»

Tout sourire, un autocollant «Loi El Khomri. Vie pourri», elles regrettent toutefois que les lycéens de leur établissement se soient peu mobilisés. «Il n’y a eu ni blocus, ni AG, juste quelques débats, mais les gens ne sont pas curieux et pas très informés.» Et, elles, où ont-elles trouvé les informations. Sur le texte? «Sur internet, dans les journaux et avec mes parents», explique Faustine qui n’est pas syndiquée. Quoi qu’un peu maladroites et hésitantes dans le propos, elles maîtrisent leur sujet: «Je crois qu’ils veulent supprimer certains congés familiaux. Ils font comme si nous n’étions pas des gens, avec des vies. Ils oublient qu’on est d’abord des êtres humains», concluent-elles.

Faustine, lyc: « je suis contre réforme qui donne trop de libertés aux entrep. sans filet sauvetage. Dommage que mon lycée soit peu mobilisé »

09.03.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

16:13 Dix manifestations, dix villes

Loi Travail.

«El Khomri, t’es foutue, la jeunesse est dans la rue !» Des milliers de manifestants, étudiants comme salariés, défilent partout en France pour demander le retrait du projet de loi El Khomri. Voici un aperçu de ce premier mouvement de grève dans dix villes françaises.

16:08

République.

Vu place de la République à Paris, qui commence à se vider. Les manifestants ont pris la direction de Nation.

Remember « Un papa, une maman »

09.03.16SylvainMouillard. @SMouillard Suivre

15:55

Vu dans le cortège parisien, par notre journaliste Sylvain Mouillard.

Le PS et le Code du travail

09.03.16SylvainMouillard. @SMouillard Suivre

15:49

Comptage.

Selon notre journaliste Luc Peillon, près de 20 000 personnes manifestent à Paris, entre la place de la République et Nation.

Manif contre le projet de loi El Khomri: Près de 20 000 personnes réunies place de la République, à Paris.

09.03.16Luc Peillon. @l_peillon Suivre

15:45

Chtimi.

Un message en ch’ti pour la ministre du Travial, aperçu dans le cortège lillois, par une journaliste sur place.

Il fallait bien que qqun la fasse… Mais en ch’ti s’il vous plaît. #LoiTravail

09.03.16Marie-Ad’. @Marie_ad Suivre

15:41

Cliché.

Le cortège à République, par Martin Colombet (Hans Lucas pour Libération).

15:40

Nantes.

A Nantes, au moins 10 000 personnes sont mobilisées contre la loi travail, selon un journaliste sur place.

#Nantes Immense cortège contre la loi Travail: au moins 10 000 personnes dans la rue

09.03.16Yan Gauchard. @yangauchard Suivre

15:38

République.

Le cortège parisien a quitté la place de la République, direction la place de la Nation.

Le cortège avance boulevard Voltaire

09.03.16Alexandre Hervaud. @AlexHervaud Suivre

15:29 Petits rappels historiques à l’attention d’Eric Ciotti

Conservatismes.

Le député LR Eric Ciotti devrait peut-être réviser un peu l’histoire sociale du XIXe siècle. C’est assez facile: il suffit de faire un tour sur le site public vie-publique.fr, qui rappelle que le XIXe siècle fut celui du combat du patronat et d’une partie de la classe politique contre la création d’un Code du travail, et que la grève cessa d’être un délit en 1864. Le temps de travail fut limité pour les femmes et les enfants en 1874.

Bref, ce siècle fut très majoritairement celui du patronat tout-puissant. Mais peut-être n’a-t-on rien compris à la mobilisation d’aujourd’hui…

Cette manifestation c’est manipulation, conservatisme absolu, immobilisme. C’est le 19ème siècle. #LoiElkhomri#TeamToussaint

09.03.16Eric Ciotti. @ECiotti Suivre

15:13

Lille.

Plus de 3 000 manifestants anti-loi travail sont réunis à Lille, selon la Voix du Nord. La rue Nationale est noire de monde, rapporte une journaliste sur place. Mobilisations aussi dans la région, avec 700 manifestants à Boulogne-sur-Mer, 500 à Calais, et environ 350 à Dunkerque.

La rue nationale est remplie. Et #pointtourisme le beffroi en arrière plan.

09.03.16Marie-Ad’. @Marie_ad Suivre

15:12

Poésie.

Notre journaliste Sylvain Mouillard prend un malin plaisir à épingler sur son compte Twitter une dizaine de pancartes drôlement poétiques, dans le cortège de la manif place de la République.

Poésie des pancartes à République.

09.03.16SylvainMouillard. @SMouillard Suivre

15:06 «Retrait», «profondes modifications» : la loi travail divise syndicats et politiques

Zapping.

Le projet de loi travail divise tous les camps, qu’il s’agisse de partis politiques ou de syndicats. Ce matin, trois représentants syndicaux étaient invités sur les matinales pour en débattre. D’un côté, la CGT et FO, qui demandent le «retrait» du texte. De l’autre, la CFDT, représentée par Laurent Berger sur iTélé, qui souhaite simplement de «profondes modifications». Côté politique, mêmes divisions. Même si à droite et au centre, chacun s’accorde à dire que le mouvement de contestation intervient trop tôt.

15:03 ​Le point métro des manif à Paris

Sur le quai.

Pas de grosses perturbations à la RATP, cet après-midi, mais beaucoup de syndicalistes, vers 14h30, pour prendre le métro, à Invalides à quelques mètres du ministère du Travail, point de dispersion de la première manif du début d’après-midi. Drapeaux Sud, FO, CGT repliés, ils sont tout serrés sur le quai, à attendre le prochain train, direction République, pour rejoindre la manif «des jeunes».

Une fois dans la rame, c’est ambiance kermesse, tendance blagues potaches. «Quand est-ce qu’on boit un coup ?», lâche un cégétiste au mégaphone, sous les fou rires. «Ça donne une belle image du militantisme», s’agace, avec le sourire, une militante SNU. «Et sinon, on est à quelle station ?», questionne un autre. «Station El Khomri !», s’esclaffe son voisin.

Quelques slogans scandés plus tard et les discussions deviennent plus sérieuses. «Avec des contrats courts pour tous, ça va être des contrats de location courts pour tous aussi, voilà le risque, note une syndicaliste. Avec ce projet de loi, on revient même à avant les 39h, c’est quoi cette régression sociale !», râle un autre. «Moi dans ma boîte, il n’y a pas eu d’embauches depuis des années. Ce sont tous des menteurs.» Signal sonore et tout le monde descend pour terminer le périple à pied. Et tous reprennent en chœur : «ça va péter, ça va péter !»

14:51

Nanterre.

Lucas, étudiant en psychologie à Nanterre et membre du NPA, est mobilisé aujourd’hui contre le projet de loi travail : «On voit depuis pas mal d’années que le gouvernement socialiste passe des lois néolibérales à peine déguisées. Il faut créer des comités de gréve et se mettre en connexion avec les travailleurs, en laissant de côté nos divergences sur la façon de militer, explique-t-il. Le fait qu’il y ait un mouvement assez fort aujourd’hui va inciter les gens à se bouger encore plus demain.»

14:46 Aperçu de la manifestation à République

Ambiance.

Place de la République, la manifestation contre la réforme du code du travail s’élance. Vidéo de Luc Peillon pour Libération.

Vu sur Dailymotion

14:41

Interlude poétique.

Vu dans le rassemblement place de la République à Paris.

09.03.16Alexandre Hervaud. @AlexHervaud Suivre

14:37 Devant le Medef, mobilisation sous l’égide des syndicats

Manifs à Paris.

A midi, quelques milliers de personnes sont venues manifester à deux pas du siège du Medef, à Paris, sous les gros ballons et les drapeaux rouges FO et CGT, mais aussi FSU, Solidaires, Attac, et d’autres. Une heure trente plus tard, passées les prises de parole des têtes d’affiche, Mailly (FO) et Martinez (CGT), la manif n’avait toujours pas pris le départ, mais tout ce monde avait l’air ravi de se retrouver pour arpenter le pavé. Dans les rangs, beaucoup de syndiqués, comme Henri, retraité cheminot, là «parce qu’il a des enfants» et qu’«il a peur de la généralisation des petits boulots, alors que c’est déjà dur de vivre à Paris avec un Smic de 35h».

«Il est temps de se faire entendre pour dire non à la fragilisation des salariés», pointent Claire et Jean-Baptiste, respectivement professeur en lycée et collège, en Ile-de-France. Et d’ajouter: «signer une pétition en ligne, c’est bien, mais c’est dans la rue que ça se passe.» Nés en 1995, ils se souviennent avec enthousiasme des manifs contre le CPE et mêmes des grosses mobilisations de 1995. «Mais 95, ce n’est pas pour aujourd’hui, regrette Jean-Baptiste. Il y a quand même du monde là, mais dans nos classes, on ne sent pas une véritable prise de conscience».

Le cortège devait se rendre devant le ministère du Travail, mais de nombreux manifestants ont choisi de se rendre directement à République.

Claire & J. Bapt, prof lycée & collège là pr générations futures & s’inquiètent peu d’écho qu’à PJL ds leurs classes

09.03.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

14:35

République.

Le cortège à République s’apprête à se mettre en mouvement vers la place de la Nation, selon notre journaliste sur place.

Le cortège à République se prépare à bouger

09.03.16Alexandre Hervaud. @AlexHervaud Suivre

14:29

Marseille.

Au moins 5 000 personnes défilent à Marseille contre le projet de loi El Khomri, selon le journal la Provence.

Le défilé anti @LoiTravail arrive à Castellane #OnVautMieuxQueCa@lamarsweb

09.03.16Léo Purguette. @LeoPurguette Suivre

14:26

Rennes.

Selon notre correspondant sur place, au moins 5 000 manifestants dont beaucoup d’étudiants sont mobilisés à Rennes.

Forte mobilisation à Rennes au moins 5000 manifestants et beaucoup d’étudiants

09.03.16allain pierre-henri. @phallain Suivre

14:18

Nanterre.

De notre journaliste Sylvain Mouillard, envoyé spécial à Nanterre :

Gaël, postier à Levallois et syndiqué SUD-PTT, est en grève ce mercredi. Il est venu à la fac de Nanterre pour «tisser des liens avec la jeunesse étudiante». «Face au gouvernement, il faut faire converger l’ensemble des secteurs, explique-t-il. Ça permet de se donner confiance et d’instaurer un rapport de force plus important.» L’objectif est d’aboutir à une mobilisation intersecteurs la plus large possible, via des grèves reconductibles, d’ici au 31 mars.

Un postier en grève : « Pq on vient sur une fac ? Parce que c’est possible de gagner ! »

09.03.16SylvainMouillard. @SMouillard Suivre

14:13

Lycées.

Une centaine de lycées en France, dont une quarantaine en Ile-de-France, ont fait l’objet d’un blocage, total ou filtrant, ce matin, selon l’UNL, un des principaux syndicats de lycéens.

14:05

République.

A Paris, la place de la République commence à se remplir, rapporte notre journaliste sur place.

La place de la République va bien se remplir

9 mars 2016@AlexHervaud. S’abonner

13:59

Manif.

Selon la CGT, la mobilisation à Grenoble rassemble plus de 4 000 personnes.

#greve9mars Selon la CGT, plus de 4000 personnes dans le cortège à #Grenoble

09.03.16We Report. @WeReport_lyon Suivre

13:55

Manif

Notre journaliste Luc Peillon fait état de l’arrivée en nombre des forces de l’ordre place de la République à Paris.

Police en nombre à république.

09.03.16Luc Peillon. @l_peillon Suivre

13:31 Il y a dix ans… le Sénat votait le CPE

Machine à remonter le temps.

Hasard ou pas, il y a dix ans, les jeunes et précaires étaient (encore) dans la rue alors que le Sénat votait en deuxième lecture le projet de loi pour l’égalité des chances, créant notamment le contrat première embauche. 40 universités sur 84 étaient touchées par le mouvement, annonçait l’Unef. A Rennes ou Paris, des manifestations se poursuivaient.

Aujourd’hui, de nombreux participants au mouvement contre le CPE se mobilisent contre la loi de réforme du code du travail : «Dix ans après le CPE, on nous propose de généraliser ce qu’on a combattu», note Sophie Binet, une ancienne de l’Unef.

13:14

Vu de Nanterre.

Notre journaliste Sylvain Mouillard relate un petit flottement dans la marche à suivre par les étudiants rassemblés en AG.

On débat bcp de l’organisation, des moyens de mobiliser. Pour l’instant, pas de départ en groupe à la manif en vue.

09.03.16SylvainMouillard. @SMouillard Suivre

13:10

Paris 8.

Un barrage filtrant a été mis en place à l’entrée de l’université Paris 8. Les étudiants mobilisés doivent ensuite se rendre place de la République. (Photo Martin Colombet)

13:07

Syndicats.

Notre journaliste Amandine Cailhol suit la mobilisation dans les rangs, bien remplis selon elle, des syndicats qui ont appelé à la mobilisation. Une manifestante, du syndicat Solidaires, dénonce la régression du droit des travailleurs prévue par le projet de loi.

Vanessa, infirmière Solidaires veut dire « non au travailler + pour gagner moins » & à « régression de la loi travail »

09.03.16Amandine Cailhol. @A_Cailhol Suivre

12:58

Valenciennes.

Un rassemblement est également en cours à Valenciennes (Nord), où quelques affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu devant la gare, rapporte le quotidien régional La Voix du Nord.

Fronde contre la #loitravail à #Valenciennes… et quelques affrontements devant la gare vdn.lv/T7Hs8E

09.03.16VDNValenciennes. @VDNValenciennes Suivre

12:56

Nanterre.

Une AG est en cours à l’université Paris 10 à Nanterre, rapporte notre journaliste Sylvain Mouillard. Des barrages filtrants ont été mis en place à l’entrée ce matin.

Une militante de l’Unef regrette le manque de mobilisation à Nanterre par rapport à d’autres facs: « Pê que le blocage n’a pas été efficace. »

09.03.16SylvainMouillard. @SMouillard Suivre

12:54 «Se lever pour 1200 c’est insultant»

Punchlines.

Sur une des banderoles des lycéens qui manifestent à Paris, cette phrase : «Se lever pour 1200 (euros) c’est insultant». Il s’agit d’une punchline du rappeur Sch dans sa chanson A7, parue l’année dernière (le clip est ici)

Les lycéens ont quitté Nation direction République #greve9mars#JDD

09.03.16Anne-Cha Dusseaulx. @AnneChDusseaulx Suivre

12:49

Manifs à Paris.

Une courte vidéo de notre journaliste Alexandre Hervaud, près de la place de la République à Paris.

Arrivée d’un cortège à Repu via la rue Beranger #9mars

9 mars 2016@AlexHervaud. S’abonner

12:49

Marseille.

Un rassemblement est en cours sur le Vieux Port de Marseille, rapporte un journaliste du quotidien La Marseillaise, qui, au passage, donne envie à tous les parisiens de s’expatrier dans le sud (rapport à la couleur du ciel).

Le rassemblement anti @LoiTravail place Charles de Gaulle déborde sur la #Canebière#OnVautMieuxQueCa@lamarsweb

09.03.16Léo Purguette. @LeoPurguette Suivre

12:39 Un tiers de grévistes à la SNCF

Mobilisations.

A la SNCF, le taux de participation à la grève pour défendre les conditions de travail des cheminots s’élève à 35,5% sur l’ensemble du personnel, indique à l’AFP la direction de la société.

Rappelons, avec nos camarades de Désintox, que si les deux mobilisations coïncident, la grève à la SNCF est indépendante, au départ, des manifestations contre le projet de loi sur le code du travail.

12:39

Manifs à Paris.

Le cortège des lycéens passe par la place de la Bastille avant de rejoindre celle de la République.

Place de la Bastille: le cortège des lycéens grossit. #greve9mars

09.03.16Célian Macé. @CelianMace Suivre

12:05

Point météo.

Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, salue la mobilisation des lycéens, malgré les conditions météo peu favorables.

Malgré la pluie, le vent, le froid (0° degré ) près d’une quinzaine de lycées parisiens sont déjà en grève contre la loi #ElKhomri

09.03.16Corbiere Alexis. @alexiscorbiere Suivre

12:03 Martinez : «Il va y avoir du monde dans les rues»

Entendu à la radio.

Après la pétition, qui a dépassé le million de signatures, «on attend surtout que ce clic sur Internet devienne une vraie mobilisation», lance Philippe Martinez à propos des manifestations organisées contre le projet de loi travail aujourd’hui. Le secrétaire général de la CGT était ce matin l’invité de France Inter. Il estime qu’«il y a encore des salariés à convaincre […]. Mais déjà, avec le nombre de manifestations prévues, il va y avoir du monde dans les rues.»

11:50

Tolbiac.

Une AG est en cours à Tolbiac (Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Le plus grand amphi de la fac a été réquisitionné au dernier moment faute de place. Plusieurs centaines d’étudiants sont présents, et certains réclament la démission de Manuel Valls, selon plusieurs étudiants et journalistes sur place.

« Valls démission ! » Ça chauffe à l’AG Paris1 Tolbiac avant la manif contre la #Loitravail#greve9mars

09.03.16Nicolas Rinaldi. @nicolasrinald1 Suivre

11:42

Manifs.

Une photo d’une manifestante à Valence (Drôme).

Attendez, c’est plus clair comme ça #greve9mars#Valence

09.03.16Norden Gail. @Nordengail Suivre

11:22

Manifs à Paris.

Notre journaliste Célian Macé se trouve place de la Nation, où un premier rassemblement de lycéens commence, avant la manifestation prévue à 14 heures à République.

Les lycéens parisiens affluent place de la Nation. Un millier de personnes pour le moment. #greve9mars

09.03.16Célian Macé. @CelianMace Suivre

11:11 Loi travail : Laurent Berger «demande de profondes modifications de ce projet, pas le retrait»

Vu à la télé.

Invité ce matin sur BFM TV, le secrétaire général de la CFDT assure comprendre le malaise des jeunes face au marché du travail. Pourtant, contrairement à Philippe Martinez (CGT) et à Jean-Claude Mailly (FO), Laurent Berger ne demande pas le retrait du projet de loi travail. «Dans ce texte, il y a aussi – il faut le dire, on n’en parle pas beaucoup – des choses qui sont importantes.» Parmi ses exemples, le compte personnel d’activité ou le compte pénibilité.

11:03

A Paris.

Lycée Colbert (Xe): le blocus a tenu 1 heure. Depuis 9 heures, les portes sont ouvertes mais le lycée est vide, selon 2 élèves de terminale.

09.03.16Célian Macé. @CelianMace Suivre

10:25 Loi travail : une faute grave pour les étudiants

Organisation.

Lancée par des militants sur la Toile, avant de recevoir le soutien des principaux syndicats de salariés et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, Unef, UNL, FIDL), la journée de mobilisation d’aujourd’hui devrait donner la température pour les prochains jours. Nous avons traîné nos cahiers et nos stylos dans quatre universités, à Paris-VIII, Lyon-II, la fac de sciences de Montpellier et Sciences-Po Paris, pour voir comment les étudiants organisent la contestation contre le projet de loi de réforme du code du travail.

(Photo Martin Colombet. Hans Lucas pour Libération)

Loi travail : une faute grave pour les étudiants

10:14 Amirshahi : «Si ce gouvernement peut partir, je ne m’en plaindrais pas»

Entendu à la radio.

Le député frondeur, qui a quitté vendredi le Parti socialiste, ira manifester parmi les étudiants cet après-midi contre le projet de loi travail. Invité sur Europe 1, Pouria Amirshahi évoque sa déception envers l’exécutif : «Si ce gouvernement peut partir, je ne m’en plaindrais pas car j’estime qu’il gouverne mal, qu’il gouverne brutalement. Entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui protège. Pour la première fois, un gouvernement dit que la loi doit s’aligner sur la loi du plus fort.»

10:05

Lycées.

Au moins une douzaine de lycées parisiens font l’objet d’un blocage, total ou filtrant, selon des chiffres partiels communiqués par l’UNL, un des principaux syndicats de lycéens. Par ailleurs, quatre établissements bloqués sont recensés à Marseille, et des mouvements sont notamment en cours à Bordeaux, Lyon, Grenoble, Chambéry, Lille et Caen.

09:18 La loi El Khomri, intox à gogo

Désintox.

Entre partisans et opposants du projet de loi El Khomri, la guerre d’intox continue. «Cette loi n’invente aucun nouveau motif de licenciement», «J’entends dire que les heures supplémentaires ne seront plus majorées. C’est faux», «Comment on va avancer si sur ce projet de loi qui ne les concerne pas, on a la RATP et la SNCF qui se mettent en grève ?»… Revue des dernières contre-vérités énoncées de part et d’autre, ces derniers jours.

(Photo Laurent Troude pour Libération)

La loi El Khomri, intox à gogo

Les enquêteurs particuliers du MH370

«11 Septembre bis»

«Un seul débris ? Ce n’est pas possible. Quand un avion se crashe, on est censé retrouver plusieurs dizaines de morceaux», lance Ghislain Wattrelos. Cet homme de 52 ans, qui a perdu sa femme et deux de ses enfants dans l’avion [quatre Français étaient présents à bord, ndlr], balaye l’idée que la pièce trouvée au Mozambique puisse appartenir au MH370. Parce qu’il «veut savoir pourquoi quelqu’un a décidé de lui enlever sa famille», il a quitté son poste de directeur stratégique au sein du groupe Lafarge il y a deux semaines pour se consacrer à l’enquête. Ce père de famille, persuadé que les autorités «cachent la vérité», a été contacté par des milliers de personnes qui lui proposaient son aide : «Ce sont à 99 % des fous furieux ou des gens qui n’ont aucune compétence.» Ghislain Wattrelos travaille essentiellement avec «cinq à six personnes», experts ou agents secrets, le seul groupe en qui il a confiance. Il dit être aussi contacté par des personnes qui joueraient un double jeu, des espions : «On ne sait jamais s’ils sont avec moi ou pas. Il y a des gens qui cherchent à savoir quelles informations j’ai et ce que je sais.»

Car depuis qu’il s’est constitué partie civile pour forcer l’ouverture d’une information judiciaire en France avec la nomination d’un juge antiterroriste indépendant, Ghislain Wattrelos a accès à des informations confidentielles, et privilégie aujourd’hui la thèse du détournement. Il est persuadé que «quelque chose de jamais vu s’est passé». Selon lui, il y avait dans l’avion des pirates, des passagers ou des membres de l’équipage, qui souhaitaient faire un «11 Septembre bis».

Portrait : Ghislain Wattrelos, vol(é)Ce haut cadre a perdu sa femme et deux de ses enfants dans la disparition toujours inexpliquée du vol de Malaysia Airlines. A lire ici.

Il avance prudemment dans sa démonstration, parce qu’il sait combien la frontière est ténue entre les hypothèses probables, comme celle d’un acte terroriste, et les thèses farfelues qui fleurissent sur Internet. Il évoque l’idée que les Etats-Unis, pour éviter un attentat, auraient pris à distance le contrôle de l’appareil grâce à une technologie secrète et l’auraient dérouté en direction de l’île de Diego Garcia, au sud de l’Inde, qui abrite une puissante base militaire américaine. L’avion aurait été détruit en vol pour dissimuler l’existence de leur technologie. La thèse de Diego Garcia a été popularisée en France par le romancier à succès Marc Dugain dans des articles publiés en 2014. Certains imaginent même que les passagers sont toujours retenus sur l’île.

Xavier Tytelman, membre des «AvGeeks» fait des simulations de vol pour tenter de percer le mystère (Photo. Boris Allin pour Libération)

«Dépressurisation lente »

Mais pour Xavier Tytelman et Gilles Diharce, le scénario Diego Garcia ne tient pas debout. «Plus j’avance et moins j’y crois. Les Américains ont déjà tiré sur un avion iranien en 1988 par erreur [la catastrophe avait fait 290 morts, ndlr], ils n’auraient pas osé recommencer», avance Gilles Diharce. Pour lui, seules trois thèses sont crédibles. Celle d’un incident technique à bord, avec «une dépressurisation lente qui fait perdre connaissance aux passagers et aux pilotes comme lors du vol Helios 522 en Grèce (121 morts)». Celle d’un détournement volontaire par des passagers, «mais pas forcément ­terroristes, ce peut être des personnes qui demandaient l’asile politique, comme lors du vol 961 d’Ethiopian ­Airlines en 1996 [125 morts], ce qui expliquerait qu’Interpol n’ait pas trouvé d’antécédents terroristes parmi les passagers». Et celle du suicide ou d’un geste fou d’un pilote, comme pour la compagnie Germanwings en 2015 (150 morts) : «Dans le rapport officiel, le commandant de bord dit “bonne nuit” à la tour de contrôle ­malaisienne. Puis, alors qu’il devait prendre contact avec le Vietnam, le transpondeur [qui relie l’avion au contrôleur aérien au sol, ndlr] et le système Acars [qui donne des informations techniques sur le moteur ou le fonctionnement général de l’avion] sont coupés une minute plus tard. Ce qui peut rendre suspect le commandant de bord.»

De nouvelles normes pour ne plus perdre les avionsAfin de faciliter les recherches, les futures balises associées aux boîtes noires devraient émettre plus longtemps et à plus grande distance. A lire ici.

Si les autorités malaisiennes ont conclu en janvier 2015 à un accident pour permettre aux familles d’être indemnisées par les assurances, l’enquête est toujours au point mort. Les recherches, dirigées par l’Australie, se poursuivent sur une zone grande comme quatre fois la Belgique (120 000 km2) mais devraient prendre fin en juin. Si les boîtes noires sont retrouvées d’ici là, elles ne livreront de toute façon que l’enregistrement des deux dernières heures du vol, qui a duré au moins sept heures. «On ne saura jamais ce qui s’est véritablement passé», conclut Gilles Diharce.

Texte Cécile Bourgneuf et Gurvan Kristanadjaja

Illustration Emilie Coquard

ProductionLibé SixPlus