Les étudiants se mobilisent ce mercredi dans toute la France contre la loi El Khomri, rejoints par les syndicats et certains élus de gauche. Certains lycées se sont joints au mouvement de contestation contre la réforme du code du travail.
A Paris, le cortège part à 14 heures de la place de la République.
Dans le même temps, la CGT, l’Unsa, SUD et la CFDT appellent à un mouvement de grève dans les transports publics qui impacte le trafic SNCF.
Suivez cette journée avec les envoyés spéciaux et photographes de Libération (si ce direct ne s’ouvre pas dans votre application cliquez ici).
Photo : A Rennes (Photo Thierry Pasquet. Signatures, pour Libération)
19:18
RAS à l’université Assas.
Pas de grande mobilisation à la fac de droit parisienne Assas, marquée à droite, en ce jour de manifestation contre la réforme du code du travail. Toute l’attention des jeunes étudiants a été retenue par le forum de la formation où ont été détaillées les différentes filières juridiques : droit européen, droit du contentieux européen, droit du patrimoine ou de la propriété intellectuelle. Plus de précisions par ici.
19:14
Dispersion.
Quelques manifestants sont toujours rassemblés sur la place de la Nation à Paris.
La classique
18:58 «On est épuisés par la maltraitance du gouvernement»
Rennes.
Etudiants, fonctionnaires, ouvriers de PSA, employés… A Rennes, ils étaient environ 5 000 manifestants à braver la pluie et la tempête pour protester contre le projet de loi El Khomri. Une loi qui, pour beaucoup, n’est qu’un déclencheur pour exprimer «un ras-le-bol général». «L’état d’urgence, Notre-Dame-des-Landes et maintenant la remise en cause du code du travail… On est épuisés par la maltraitance du gouvernement qui nous en fait voir de toutes les couleurs et n’écoute plus les jeunes», confie Lucile, 23 ans, étudiante en arts plastiques à Rennes-II, qui se réjouit toutefois du grand nombre d’étudiants venus défiler dans la capitale bretonne.
Lire la suite de l’article ici.
(Photo Thierry Pasquet. Signatures pour Libération)
18:53
Dispersion.
Les quelques manifestants toujours sur la place de la Nation à Paris tentent de bloquer la circulation, sans succès, rapporte notre journaliste sur place.
Un petit blocage de la circulation pour finir
18:52
Bataille des chiffres.
Selon le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police, 224 000 personnes ont manifesté aujourd’hui dans toute la France contre la loi El Khomri. Beaucoup moins donc que les chiffres avancés côté FO et Unef qui comptent eux entre 400 000 et 500 000 manifestants.
18:49
Réaction.
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, salue la mobilisation de ce mercredi.
#LoiTravail » Aujourd’hui dans la rue, demain on continue ! »
18:24
Débordements.
Selon le Progrès, les débordements qui ont émaillé la manifestation lyonnaise se sont soldés par trois interpellations et neuf policiers blessés, dont un gravement, atteint lors des affrontements sur la place Bellecour. Il a été transporté à l’hôpital. Les forces de l’ordre ont procédé à trois interpellations pour violences et jets de projectiles.
18:18
Vu à Nation.
Notre journaliste Frantz Durupt est à Nation, où il a rencontré Elodie, Laura et Julien, mobilisés contre le projet de loi travail.
Élodie, Laura, Julien : « Les politiques et les médias ont un certain regard sur la jeunesse »
18:10
Bataille des chiffres.
Selon la préfecture de police de Paris, entre 27 000 et 29 000 manifestants ont défilé dans la capitale contre la loi travail. Comme d’habitude, cette estimation est bien en dessous de celle de la CGT qui a compté 100 000 manifestants à Paris.
18:02
Paris.
Un manifestant, dans le cortège parisien (photo Martin Colombet, Hans Lucas pour Libération).
17:56
Chiffres.
Selon FO et l’Unef, entre 400 000 et 500 000 manifestants ont défilé aujourd’hui dans toute la France contre la loi El Khomri.
17:55
La Rochelle.
Notre journaliste Quentin Girard profite de ses vacances pour faire un petit tour par la manif rochelaise, qui a lieu en ce moment sur la place Verdun.
Rassemblement place de Verdun à La Rochelle contre la loi travail.
17:53
Paris.
Les jeunes mobilisés à Paris (photo Martin Colombet, Hans Lucas pour Libération).
17:50
Chiffres.
Selon la CGT, 100 000 manifestants ont défilé à Paris contre le projet de loi El Khomri.
17:49
Comptage.
Selon le président de l’Unef, la mobilisation contre la loi travail a rassemblé 500 000 personnes, dont 100 000 jeunes.
+ de 500 000 manifestants dans toutes la France dont au moins 100 000 jeunes ! La mobilisation est lancée ! #LoiTravail#OnVautMieuxQueCa
17:43 Échauffourées à Lyon entre les CRS et des manifestants
Lacrymo.
Des affrontements entre les CRS et quelques manifestants ont eu lieu cet après-midi, en marge de la manifestation lyonnaise qui a rassemblé 7 000 personnes selon la préfecture. Des CRS ont chargé des manifestants, répliquant à des jets de projectiles par des gaz lacrymogènes, selon plusieurs internautes et le quotidien Le Progrès. Le calme est depuis revenu place Bellecour.
La manifestation contre la loi Travail dégénère à #Lyon : la place #Bellecour bouclée leprogres.fr/rhone/2016/03/…
17:26 Une jeunesse déçue par Hollande dans les rues de Toulouse
Reportage.
Par Jean-Manuel Escarnot, notre correspondant à Toulouse.
Malgré la pluie, 20 000 personnes selon les organisateurs – moitié moins pour la police – ont manifesté contre la loi travail ce mercredi dans les rues de Toulouse. Slogans vifs, tambourins, le cortège avait un incontestable air de jeunesse. Les étudiants, nombreux à s’être déplacés, sont bien visibles en tête du cortège, qui démarre de la place Jeanne d’Arc. «L’ambiance et la mobilisation me rappellent le début du mouvement contre le contrat première embauche (CPE) de mars 2006», sourit Côme, 25 ans, chômeur. Au delà de cette loi patronale qui fait de nous des kleenex c’est le sentiment d’injustice sociale qui s’exprime», ajoute-t-il. «Cette loi accentue un contexte explosif. Ce gouvernement crée du désespoir».
Lire la suite de l’article ici.
17:07 «Quand Valls nous dit que cela va créer de l’emploi, il nous ment !»
Entendu à Paris.
Entendu Boulevard Voltaire, par notre journaliste Amandine Cailhol :
Flavie, 25 ans, bac +5 en management du tourisme et salariée d’un centre de formation, «parce qu’elle a dû s’en contenter, à défaut de trouver un poste dans sa branche», avance avec ses amis. Une poêle et une cuillère en bois à la main pour «faire du bruit», elle explique sa colère : «Les conditions de travail actuelles sont déjà compliquées et il n’est pas facile de parler avec son employeur. Avec cette loi, on ne va faire que rajouter au problème. Et puis on va demander aux gens de faire plus d’heures, jusqu’au burnout, au lieu d’en embaucher d’autres. Ce n’est pas logique! Quand Valls nous dit que cela va créer de l’emploi, il nous ment !» «Un peu déçue» qu’il n’y ait pas plus de monde dans la rue, elle trouve aussi que la manif est un peu trop silencieuse. A son cou, une pancarte indique : «Non à la suprématie des patrons = retrait de la loi El Khomri. Pour la répartition juste du travail et des richesses.»
Flavie 25 ans salariée « On va demander aux gens de faire + d’heures, jusqu burnout, au lieu d’embaucher » #manif9mars
16:55
Make love.
Vu sur une pancarte dans le cortège lillois, par notre correspondante sur place.
Sur les pancartes, à Lille : «Faites l’amour, pas des heures sup» #9mars#ElKhomri
16:50
Vu à Nation.
Par notre journaliste Frantz Durupt, à Nation, où le cortège est en train d’arriver.
À l’arrivée
16:45 «On ne peut pas accepter un gouvernement qui encourage le travail des mineurs !»
Grenoble.
Par notre correspondante Maïté Darnault, à Grenoble :
A Grenoble, ils étaient au moins 5 000 à manifester, selon la police. Au centre de la place Verdun, face à la préfecture, l’un des «totems» municipaux qui ont fleuri suite à la fin de la pub décrétée par la mairie écolo fait office de mur d’expression libre. «Ceux qui pensent que c’est impossible sont priés de ne pas déranger ceux qui essaient», peut-on lire. Sur le campus, une AG a réuni lundi dernier plusieurs centaines d’étudiants. On en retrouve certains aux micros des estafettes des organisations syndicales. Un lycéen prend la parole : «Nous, dans trois ou quatre ans, on est aussi des travailleurs. On ne peut pas accepter un gouvernement qui encourage le travail des mineurs !»
Des ouvriers de Caterpillar prêtent main forte au cortège : «On est là pour les enfants, expliquent Eric et Philippe, proches de la retraite. Il n’y a déjà plus aucune évolution possible dans les entreprises, alors avec ça, les jeunes vont rester au Smic pendant quinze ou vingt ans… » Cédric, 31 ans, est venu avec ses salariés, sur proposition de l’une d’eux. Ce boulanger, gérant de TPE, est à la recherche d’un «autre modèle, plus proche de l’autogestion» : «Le mot patron est tellement connoté que ça me hérisse le poil de me ramasser cette étiquette sur la gueule !».
#greve9mars#Grenoble#librepropos sur panneaux municipaux #findelapub
16:38 Au sein de la manif, de discrets autocollants pro-Mélenchon
Redirection.
Dans le cortège parisien, de nombreux manifestants avaient accroché sur leurs vêtements un autocollant au slogan poétique («Loi El Khomri, vie pourrie») qui était massivement distribué par des petites mains. La rime pauvre était accompagnée d’une URL : lafranceinsoumise.fr. Ladite adresse redirige en réalité vers le site de campagne de Jean-Luc Mélenchon (jlm2017.fr).
Intitulée Loi El Khomri : une loi pour nous pourrir la vie, la page liste «les 16 pires mesures [de l’avant-projet de loi Travail], qui nous ramènent directement vers le XIXe siècle», elles-mêmes divisées en quatre grandes catégories (vol de salaire, épuisement au travail, licenciés plus facilement et le pouvoir aux employeurs). On n’ose imaginer la réaction des manifestants si un parti comme le FN s’était amusé à une telle stratégie d’adresse mystère…
L’URL sur ce sticker archi distribué dans la manif à Paris redirige vers le site de campagne de Mélenchon (jlm2017)
16:27
Mobilisation à Paris.
Des manifestations commencent à arriver place de la Nation, mais le gros du cortège est encore sur le boulevard Voltaire, rapporte notre journaliste Frantz Durupt sur place.
À Paris, des manifestants éparpillés arrivent place de la Nation mais le gros du cortège est encore loin derrière
16:22 «En tant que jeunes, on sera forcément confronté à précarité»
Entendu à République.
Faustine et son amie, qui préfère rester anonyme, marchent en fin de cortège, place de la République. Lycéennes en terminale à Paris, c’est leur deuxième manif, «après celle pour Léonarda» et quelques autres à l’époque où elles étaient encore enfants, explique Faustine. Pourquoi est-elle venue ? «Je suis contre cette reforme qui donne trop de libertés eux entreprises, sans filet de sécurité. Pourtant, je ne suis pas forcément contre la flexibilité, mais là, on fait trop confiance à la « bienveillance » des entreprises.» Et sa voisine d’ajouter : «En tant que jeunes, on sera forcément confronté à précarité.» Ce qui l’inquiète le plus dans le projet de loi : «le fait de faciliter les licenciements et de vouloir nous travailler toujours plus en payant moins les heures supplémentaires. C’est aberrant.»
Tout sourire, un autocollant «Loi El Khomri. Vie pourri», elles regrettent toutefois que les lycéens de leur établissement se soient peu mobilisés. «Il n’y a eu ni blocus, ni AG, juste quelques débats, mais les gens ne sont pas curieux et pas très informés.» Et, elles, où ont-elles trouvé les informations. Sur le texte? «Sur internet, dans les journaux et avec mes parents», explique Faustine qui n’est pas syndiquée. Quoi qu’un peu maladroites et hésitantes dans le propos, elles maîtrisent leur sujet: «Je crois qu’ils veulent supprimer certains congés familiaux. Ils font comme si nous n’étions pas des gens, avec des vies. Ils oublient qu’on est d’abord des êtres humains», concluent-elles.
Faustine, lyc: « je suis contre réforme qui donne trop de libertés aux entrep. sans filet sauvetage. Dommage que mon lycée soit peu mobilisé »
16:13 Dix manifestations, dix villes
Loi Travail.
«El Khomri, t’es foutue, la jeunesse est dans la rue !» Des milliers de manifestants, étudiants comme salariés, défilent partout en France pour demander le retrait du projet de loi El Khomri. Voici un aperçu de ce premier mouvement de grève dans dix villes françaises.
16:08
République.
Vu place de la République à Paris, qui commence à se vider. Les manifestants ont pris la direction de Nation.
Remember « Un papa, une maman »
15:55
Vu dans le cortège parisien, par notre journaliste Sylvain Mouillard.
Le PS et le Code du travail
15:49
Comptage.
Selon notre journaliste Luc Peillon, près de 20 000 personnes manifestent à Paris, entre la place de la République et Nation.
Manif contre le projet de loi El Khomri: Près de 20 000 personnes réunies place de la République, à Paris.
15:45
Chtimi.
Un message en ch’ti pour la ministre du Travial, aperçu dans le cortège lillois, par une journaliste sur place.
Il fallait bien que qqun la fasse… Mais en ch’ti s’il vous plaît. #LoiTravail
15:41
Cliché.
Le cortège à République, par Martin Colombet (Hans Lucas pour Libération).
15:40
Nantes.
A Nantes, au moins 10 000 personnes sont mobilisées contre la loi travail, selon un journaliste sur place.
#Nantes Immense cortège contre la loi Travail: au moins 10 000 personnes dans la rue
15:38
République.
Le cortège parisien a quitté la place de la République, direction la place de la Nation.
Le cortège avance boulevard Voltaire
15:29 Petits rappels historiques à l’attention d’Eric Ciotti
Conservatismes.
Le député LR Eric Ciotti devrait peut-être réviser un peu l’histoire sociale du XIXe siècle. C’est assez facile: il suffit de faire un tour sur le site public vie-publique.fr, qui rappelle que le XIXe siècle fut celui du combat du patronat et d’une partie de la classe politique contre la création d’un Code du travail, et que la grève cessa d’être un délit en 1864. Le temps de travail fut limité pour les femmes et les enfants en 1874.
Bref, ce siècle fut très majoritairement celui du patronat tout-puissant. Mais peut-être n’a-t-on rien compris à la mobilisation d’aujourd’hui…
Cette manifestation c’est manipulation, conservatisme absolu, immobilisme. C’est le 19ème siècle. #LoiElkhomri#TeamToussaint
15:13
Lille.
Plus de 3 000 manifestants anti-loi travail sont réunis à Lille, selon la Voix du Nord. La rue Nationale est noire de monde, rapporte une journaliste sur place. Mobilisations aussi dans la région, avec 700 manifestants à Boulogne-sur-Mer, 500 à Calais, et environ 350 à Dunkerque.
La rue nationale est remplie. Et #pointtourisme le beffroi en arrière plan.
15:12
Poésie.
Notre journaliste Sylvain Mouillard prend un malin plaisir à épingler sur son compte Twitter une dizaine de pancartes drôlement poétiques, dans le cortège de la manif place de la République.
Poésie des pancartes à République.
15:06 «Retrait», «profondes modifications» : la loi travail divise syndicats et politiques
Zapping.
Le projet de loi travail divise tous les camps, qu’il s’agisse de partis politiques ou de syndicats. Ce matin, trois représentants syndicaux étaient invités sur les matinales pour en débattre. D’un côté, la CGT et FO, qui demandent le «retrait» du texte. De l’autre, la CFDT, représentée par Laurent Berger sur iTélé, qui souhaite simplement de «profondes modifications». Côté politique, mêmes divisions. Même si à droite et au centre, chacun s’accorde à dire que le mouvement de contestation intervient trop tôt.
15:03 Le point métro des manif à Paris
Sur le quai.
Pas de grosses perturbations à la RATP, cet après-midi, mais beaucoup de syndicalistes, vers 14h30, pour prendre le métro, à Invalides à quelques mètres du ministère du Travail, point de dispersion de la première manif du début d’après-midi. Drapeaux Sud, FO, CGT repliés, ils sont tout serrés sur le quai, à attendre le prochain train, direction République, pour rejoindre la manif «des jeunes».
Une fois dans la rame, c’est ambiance kermesse, tendance blagues potaches. «Quand est-ce qu’on boit un coup ?», lâche un cégétiste au mégaphone, sous les fou rires. «Ça donne une belle image du militantisme», s’agace, avec le sourire, une militante SNU. «Et sinon, on est à quelle station ?», questionne un autre. «Station El Khomri !», s’esclaffe son voisin.
Quelques slogans scandés plus tard et les discussions deviennent plus sérieuses. «Avec des contrats courts pour tous, ça va être des contrats de location courts pour tous aussi, voilà le risque, note une syndicaliste. Avec ce projet de loi, on revient même à avant les 39h, c’est quoi cette régression sociale !», râle un autre. «Moi dans ma boîte, il n’y a pas eu d’embauches depuis des années. Ce sont tous des menteurs.» Signal sonore et tout le monde descend pour terminer le périple à pied. Et tous reprennent en chœur : «ça va péter, ça va péter !»
14:51
Nanterre.
Lucas, étudiant en psychologie à Nanterre et membre du NPA, est mobilisé aujourd’hui contre le projet de loi travail : «On voit depuis pas mal d’années que le gouvernement socialiste passe des lois néolibérales à peine déguisées. Il faut créer des comités de gréve et se mettre en connexion avec les travailleurs, en laissant de côté nos divergences sur la façon de militer, explique-t-il. Le fait qu’il y ait un mouvement assez fort aujourd’hui va inciter les gens à se bouger encore plus demain.»
14:46 Aperçu de la manifestation à République
Ambiance.
Place de la République, la manifestation contre la réforme du code du travail s’élance. Vidéo de Luc Peillon pour Libération.
Vu sur Dailymotion
14:41
Interlude poétique.
Vu dans le rassemblement place de la République à Paris.
☝
14:37 Devant le Medef, mobilisation sous l’égide des syndicats
Manifs à Paris.
A midi, quelques milliers de personnes sont venues manifester à deux pas du siège du Medef, à Paris, sous les gros ballons et les drapeaux rouges FO et CGT, mais aussi FSU, Solidaires, Attac, et d’autres. Une heure trente plus tard, passées les prises de parole des têtes d’affiche, Mailly (FO) et Martinez (CGT), la manif n’avait toujours pas pris le départ, mais tout ce monde avait l’air ravi de se retrouver pour arpenter le pavé. Dans les rangs, beaucoup de syndiqués, comme Henri, retraité cheminot, là «parce qu’il a des enfants» et qu’«il a peur de la généralisation des petits boulots, alors que c’est déjà dur de vivre à Paris avec un Smic de 35h».
«Il est temps de se faire entendre pour dire non à la fragilisation des salariés», pointent Claire et Jean-Baptiste, respectivement professeur en lycée et collège, en Ile-de-France. Et d’ajouter: «signer une pétition en ligne, c’est bien, mais c’est dans la rue que ça se passe.» Nés en 1995, ils se souviennent avec enthousiasme des manifs contre le CPE et mêmes des grosses mobilisations de 1995. «Mais 95, ce n’est pas pour aujourd’hui, regrette Jean-Baptiste. Il y a quand même du monde là, mais dans nos classes, on ne sent pas une véritable prise de conscience».
Le cortège devait se rendre devant le ministère du Travail, mais de nombreux manifestants ont choisi de se rendre directement à République.
Claire & J. Bapt, prof lycée & collège là pr générations futures & s’inquiètent peu d’écho qu’à PJL ds leurs classes
14:35
République.
Le cortège à République s’apprête à se mettre en mouvement vers la place de la Nation, selon notre journaliste sur place.
Le cortège à République se prépare à bouger
14:29
Marseille.
Au moins 5 000 personnes défilent à Marseille contre le projet de loi El Khomri, selon le journal la Provence.
Le défilé anti @LoiTravail arrive à Castellane #OnVautMieuxQueCa@lamarsweb
14:26
Rennes.
Selon notre correspondant sur place, au moins 5 000 manifestants dont beaucoup d’étudiants sont mobilisés à Rennes.
Forte mobilisation à Rennes au moins 5000 manifestants et beaucoup d’étudiants
14:18
Nanterre.
De notre journaliste Sylvain Mouillard, envoyé spécial à Nanterre :
Gaël, postier à Levallois et syndiqué SUD-PTT, est en grève ce mercredi. Il est venu à la fac de Nanterre pour «tisser des liens avec la jeunesse étudiante». «Face au gouvernement, il faut faire converger l’ensemble des secteurs, explique-t-il. Ça permet de se donner confiance et d’instaurer un rapport de force plus important.» L’objectif est d’aboutir à une mobilisation intersecteurs la plus large possible, via des grèves reconductibles, d’ici au 31 mars.
Un postier en grève : « Pq on vient sur une fac ? Parce que c’est possible de gagner ! »
14:13
Lycées.
Une centaine de lycées en France, dont une quarantaine en Ile-de-France, ont fait l’objet d’un blocage, total ou filtrant, ce matin, selon l’UNL, un des principaux syndicats de lycéens.
14:05
République.
A Paris, la place de la République commence à se remplir, rapporte notre journaliste sur place.
La place de la République va bien se remplir
13:59
Manif.
Selon la CGT, la mobilisation à Grenoble rassemble plus de 4 000 personnes.
#greve9mars Selon la CGT, plus de 4000 personnes dans le cortège à #Grenoble
13:55
Manif
Notre journaliste Luc Peillon fait état de l’arrivée en nombre des forces de l’ordre place de la République à Paris.
Police en nombre à république.
13:31 Il y a dix ans… le Sénat votait le CPE
Machine à remonter le temps.
Hasard ou pas, il y a dix ans, les jeunes et précaires étaient (encore) dans la rue alors que le Sénat votait en deuxième lecture le projet de loi pour l’égalité des chances, créant notamment le contrat première embauche. 40 universités sur 84 étaient touchées par le mouvement, annonçait l’Unef. A Rennes ou Paris, des manifestations se poursuivaient.
Aujourd’hui, de nombreux participants au mouvement contre le CPE se mobilisent contre la loi de réforme du code du travail : «Dix ans après le CPE, on nous propose de généraliser ce qu’on a combattu», note Sophie Binet, une ancienne de l’Unef.
13:14
Vu de Nanterre.
Notre journaliste Sylvain Mouillard relate un petit flottement dans la marche à suivre par les étudiants rassemblés en AG.
On débat bcp de l’organisation, des moyens de mobiliser. Pour l’instant, pas de départ en groupe à la manif en vue.
13:10
Paris 8.
Un barrage filtrant a été mis en place à l’entrée de l’université Paris 8. Les étudiants mobilisés doivent ensuite se rendre place de la République. (Photo Martin Colombet)
13:07
Syndicats.
Notre journaliste Amandine Cailhol suit la mobilisation dans les rangs, bien remplis selon elle, des syndicats qui ont appelé à la mobilisation. Une manifestante, du syndicat Solidaires, dénonce la régression du droit des travailleurs prévue par le projet de loi.
Vanessa, infirmière Solidaires veut dire « non au travailler + pour gagner moins » & à « régression de la loi travail »
12:58
Valenciennes.
Un rassemblement est également en cours à Valenciennes (Nord), où quelques affrontements avec les forces de l’ordre ont eu lieu devant la gare, rapporte le quotidien régional La Voix du Nord.
Fronde contre la #loitravail à #Valenciennes… et quelques affrontements devant la gare vdn.lv/T7Hs8E
12:56
Nanterre.
Une AG est en cours à l’université Paris 10 à Nanterre, rapporte notre journaliste Sylvain Mouillard. Des barrages filtrants ont été mis en place à l’entrée ce matin.
Une militante de l’Unef regrette le manque de mobilisation à Nanterre par rapport à d’autres facs: « Pê que le blocage n’a pas été efficace. »
12:54 «Se lever pour 1200 c’est insultant»
Punchlines.
Sur une des banderoles des lycéens qui manifestent à Paris, cette phrase : «Se lever pour 1200 (euros) c’est insultant». Il s’agit d’une punchline du rappeur Sch dans sa chanson A7, parue l’année dernière (le clip est ici)
Les lycéens ont quitté Nation direction République #greve9mars#JDD
12:49
Manifs à Paris.
Une courte vidéo de notre journaliste Alexandre Hervaud, près de la place de la République à Paris.
Arrivée d’un cortège à Repu via la rue Beranger #9mars
12:49
Marseille.
Un rassemblement est en cours sur le Vieux Port de Marseille, rapporte un journaliste du quotidien La Marseillaise, qui, au passage, donne envie à tous les parisiens de s’expatrier dans le sud (rapport à la couleur du ciel).
Le rassemblement anti @LoiTravail place Charles de Gaulle déborde sur la #Canebière#OnVautMieuxQueCa@lamarsweb
12:39 Un tiers de grévistes à la SNCF
Mobilisations.
A la SNCF, le taux de participation à la grève pour défendre les conditions de travail des cheminots s’élève à 35,5% sur l’ensemble du personnel, indique à l’AFP la direction de la société.
Rappelons, avec nos camarades de Désintox, que si les deux mobilisations coïncident, la grève à la SNCF est indépendante, au départ, des manifestations contre le projet de loi sur le code du travail.
12:39
Manifs à Paris.
Le cortège des lycéens passe par la place de la Bastille avant de rejoindre celle de la République.
Place de la Bastille: le cortège des lycéens grossit. #greve9mars
12:05
Point météo.
Alexis Corbière, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, salue la mobilisation des lycéens, malgré les conditions météo peu favorables.
Malgré la pluie, le vent, le froid (0° degré ) près d’une quinzaine de lycées parisiens sont déjà en grève contre la loi #ElKhomri
12:03 Martinez : «Il va y avoir du monde dans les rues»
Entendu à la radio.
Après la pétition, qui a dépassé le million de signatures, «on attend surtout que ce clic sur Internet devienne une vraie mobilisation», lance Philippe Martinez à propos des manifestations organisées contre le projet de loi travail aujourd’hui. Le secrétaire général de la CGT était ce matin l’invité de France Inter. Il estime qu’«il y a encore des salariés à convaincre […]. Mais déjà, avec le nombre de manifestations prévues, il va y avoir du monde dans les rues.»
11:50
Tolbiac.
Une AG est en cours à Tolbiac (Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Le plus grand amphi de la fac a été réquisitionné au dernier moment faute de place. Plusieurs centaines d’étudiants sont présents, et certains réclament la démission de Manuel Valls, selon plusieurs étudiants et journalistes sur place.
« Valls démission ! » Ça chauffe à l’AG Paris1 Tolbiac avant la manif contre la #Loitravail#greve9mars
11:42
Manifs.
Une photo d’une manifestante à Valence (Drôme).
Attendez, c’est plus clair comme ça #greve9mars#Valence
11:22
Manifs à Paris.
Notre journaliste Célian Macé se trouve place de la Nation, où un premier rassemblement de lycéens commence, avant la manifestation prévue à 14 heures à République.
Les lycéens parisiens affluent place de la Nation. Un millier de personnes pour le moment. #greve9mars
11:11 Loi travail : Laurent Berger «demande de profondes modifications de ce projet, pas le retrait»
Vu à la télé.
Invité ce matin sur BFM TV, le secrétaire général de la CFDT assure comprendre le malaise des jeunes face au marché du travail. Pourtant, contrairement à Philippe Martinez (CGT) et à Jean-Claude Mailly (FO), Laurent Berger ne demande pas le retrait du projet de loi travail. «Dans ce texte, il y a aussi – il faut le dire, on n’en parle pas beaucoup – des choses qui sont importantes.» Parmi ses exemples, le compte personnel d’activité ou le compte pénibilité.
11:03
A Paris.
Lycée Colbert (Xe): le blocus a tenu 1 heure. Depuis 9 heures, les portes sont ouvertes mais le lycée est vide, selon 2 élèves de terminale.
10:25 Loi travail : une faute grave pour les étudiants
Organisation.
Lancée par des militants sur la Toile, avant de recevoir le soutien des principaux syndicats de salariés et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Union syndicale Solidaires, Unef, UNL, FIDL), la journée de mobilisation d’aujourd’hui devrait donner la température pour les prochains jours. Nous avons traîné nos cahiers et nos stylos dans quatre universités, à Paris-VIII, Lyon-II, la fac de sciences de Montpellier et Sciences-Po Paris, pour voir comment les étudiants organisent la contestation contre le projet de loi de réforme du code du travail.
(Photo Martin Colombet. Hans Lucas pour Libération)
10:14 Amirshahi : «Si ce gouvernement peut partir, je ne m’en plaindrais pas»
Entendu à la radio.
Le député frondeur, qui a quitté vendredi le Parti socialiste, ira manifester parmi les étudiants cet après-midi contre le projet de loi travail. Invité sur Europe 1, Pouria Amirshahi évoque sa déception envers l’exécutif : «Si ce gouvernement peut partir, je ne m’en plaindrais pas car j’estime qu’il gouverne mal, qu’il gouverne brutalement. Entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime et la loi qui protège. Pour la première fois, un gouvernement dit que la loi doit s’aligner sur la loi du plus fort.»
10:05
Lycées.
Au moins une douzaine de lycées parisiens font l’objet d’un blocage, total ou filtrant, selon des chiffres partiels communiqués par l’UNL, un des principaux syndicats de lycéens. Par ailleurs, quatre établissements bloqués sont recensés à Marseille, et des mouvements sont notamment en cours à Bordeaux, Lyon, Grenoble, Chambéry, Lille et Caen.
09:18 La loi El Khomri, intox à gogo
Désintox.
Entre partisans et opposants du projet de loi El Khomri, la guerre d’intox continue. «Cette loi n’invente aucun nouveau motif de licenciement», «J’entends dire que les heures supplémentaires ne seront plus majorées. C’est faux», «Comment on va avancer si sur ce projet de loi qui ne les concerne pas, on a la RATP et la SNCF qui se mettent en grève ?»… Revue des dernières contre-vérités énoncées de part et d’autre, ces derniers jours.
(Photo Laurent Troude pour Libération)