Une des deux adolescentes radicalisées est rentrée chez elle, l’autre est toujours recherchée

Louisa, une des deux mineures recherchées pour «fugue inquiétante» depuis samedi, est rentrée chez elle. «Elle a vu sa mère à la télévision et elle a laissé tomber sa copine», a confié son père à France 2. En revanche, la gendarmerie recherche toujours activement l’autre jeune fille en fuite, Israé, également mineure. Les deux lycéennes, présentées comme «radicalisées»,  étaient soupçonnées d’avoir fugué pour rejoindre la Syrie. La gendarmerie avait lancé un appel à témoins sur son compte Twitter en diffusant le portrait des deux adolescentes, estimant qu’elles étaient «susceptibles de quitter le territoire national par tous les moyens et d’utiliser des fausses identités». Depuis, tous les services de police ont également été mobilisés, notamment la police de l’air et des frontières (PAF) et l’Unité de coordination de lutte antiterroriste (Uclat).

❗️ #AppelàTémoins suite à la fugue inquiétante en #HauteSavoie de 2 mineures radicalisées #StopDjihadisme#MerciRTpic.twitter.com/VpByxwf6tP

— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 5 mars 2016

Plusieurs dizaines d’appels ont été réçus ce week-end sur la plateforme opérationnelle mise en place. «Des portes s’ouvrent et d’autres se referment, indique la gendarmerie. L’appel à témoins permet d’avoir de nouvelles pistes, mais rien de concret». Israé a été aperçue pour la dernière fois en compagnie de Louisa vendredi 4 mars, vers 13 heures, à la sortie de son établissement scolaire à Seynod, dans la banlieue d’Annecy. «Elles avaient pour projet de prendre un train pour Paris depuis Chambéry», a expliqué le parquet d’Annecy. Selon la gendarmerie, elles auraient pu également quitter la région en auto-stop. 

De leur côté, les parents des deux fugueuses ont lancé des appels dans la presse pour tenter de ramener leurs filles à la raison. Israé avait déjà tenté de rejoindre la Syrie il y a deux ans. Depuis, elle a été placée en foyer et fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire. «Il y a eu une rechute il n’y a pas longtemps et là, on a l’impression que ça recommence, a expliqué la mère de la jeune fille au Parisien. Ils lui avaient mis dans la tête qu’elle devait partir aider les enfants en Syrie, pour servir une bonne cause». La même mesure avait été prise en urgence samedi pour Louisa. Selon le ministère de l’Intérieur, 867 adolescentes ont déjà été signalées pour «radicalisation». Le retour de Louisa devrait permettre aux enquêteurs de recueillir des éléments permettant de remonter jusqu’à Israé. 

LIBERATION