XV de France : pourquoi Novès fera forcément mieux que Saint-André

Trois mois et demi après s’être fait ratatiner par la Nouvelle-Zélande en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby (13-62), le XV de France rechausse les crampons, ce samedi, pour la première journée du Tournoi des six nations, dans un tout nouveau maillot pas glop. Avec quatre joueurs inédits et surtout un nouveau sélectionneur, Guy Novès, ex-éternel entraîneur de Toulouse (1993-2015) à qui le sort a réservé une entame plutôt light puisque l’Italie, conviée au Stade de France (15h25) pour cette première, est a priori l’un des adversaires les plus conciliants du Tournoi.

Pour le nouveau patron des Bleus, la tâche est ardue mais il peut au moins se féliciter d’une chose : il est quasiment impossible de faire pire que son prédécesseur, Philippe Saint-André. Non-content d’avoir échoué en quarts de finale de la Coupe du monde (pire résultat de la France dans l’histoire de la compétition, à égalité avec l’édition 1991), «PSA» s’était, en quatre ans, construit un bilan affligeant dans le Tournoi, a posteriori annonciateur de la catastrophe industrielle du Millenium Stadium.

Aucune victoire contre l’Irlande et le pays de Galles

Alors que la France n’avait plus fait pire que troisième des Six Nations depuis 2001, elle n’a jamais fait mieux que quatrième sous la direction de Philippe Saint-André. Elle a même terminé dernière en 2013, ce qui n’était plus arrivé depuis 1999 et la dernière édition des Cinq Nations, l’Italie ayant rejoint le bal l’année suivante.

«PSA» a aussi réussi l’exploit de devenir le premier sélectionneur à ne mener la France à la victoire dans aucun Tournoi entre deux éditions de la Coupe du monde depuis que celle-ci existe (1987) et à ne pas réussir au moins un grand chelem (c’est-à-dire remporter toutes les rencontres du Tournoi) au cours de son mandat depuis vingt ans.

Durant l’ère Saint-André, la France n’a gagné que huit de ses vingt matchs disputés dans le Tournoi des six nations. Ses victimes : quatre fois l’Ecosse, trois fois l’Italie, une fois l’Angleterre. Aucun succès contre l’Irlande (deux nuls, deux défaites), quatre défaites contre le pays de Galles, trois autres contres les Anglais, et même une contre l’Italie.

De quoi aider Guy Novès à trouver le sommeil.

Baptiste Bouthier , Emilie Coquard