Pour le ministère des Armées, le lancement du premier satellite CSO est « un premier pas », a précisé la ministre. Car la loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit le renouvellement complet des capacités spatiales militaires françaises. En 2020 et 2021 seront tirés les deux autres satellites qui compléteront cette composante. Ce qui placera la France « définitivement à la pointe de l’observation spatiale », a fait valoir la ministre. En 2020, la France lancera également trois satellites d’écoute électromagnétique CERES. D’ici à 2022, les deux premiers satellites de télécommunication Syracuse 4 seront en outre lancés. Enfin, la ministre a décidé qu’un troisième serait commandé en 2023. A l’exception du troisième satellite Syracuse 4, la ministre a pris le train en marche pour le renouvellement des capacités spatiales françaises. Florence Parly, qui a assure que la France a « aujourd’hui, plus que jamais, besoin d’une stratégie spatiale de défense ». Le président de la République partage cette préoccupation et a chargé la ministre de lui proposer une stratégie spatiale ambitieuse pour le ministère des Armées. Après celui de septembre au CNES à Toulouse, ce nouveau discours audacieux oblige la ministre à décliner cette ambition pour une nouvelle politique spatiale sur le plan budgétaire et capacitaire. Un groupe de travail s’est donc mobilisé pour y réfléchir à cette stratégie. Florence Parly. « Cette autonomie stratégique, nous devons la consolider, la garantir, l’étendre. Je parlais à l’instant de systèmes de surveillance, bâtissons avec nos alliés les plus proches, européens ». Pour la ministre, l’autonomie stratégique passe par les lanceurs même si la ministre s’est félicitée du lancement de CSO-1 par le lanceur Soyuz « en coopération et en confiance avec la Russie ».