Love, La Vie d’Adèle, Antichrist, et maintenant, Les Huit salopards. L’association Promouvoir, proche des catholiques traditionalistes, a annoncé samedi avoir fait un recours contre le visa d’exploitation du dernier film de Quentin Tarantino. La raison invoquée : l’interdiction aux moins de 12 ans n’est selon elle pas appropriée en raison de «scènes de très grande violence».
La Commission de classification des films du Centre national du cinéma (CNC) et la ministre de la culture «ont une fois encore gravement manqué à leur devoir et à leurs obligations légales en se bornant à interdire ce film aux seuls jeunes adolescents de moins de 12 ans, l’avertissement accompagnant le visa se contentant quant à lui de faire état de ce que « certaines scènes sont susceptibles de heurter la sensibilité du public jeune »», indique Promouvoir dans un communiqué.
Promouvoir estime que ce long-métrage, dont le visa d’exploitation a été accordé le 6 janvier, comporte «plusieurs scènes inadmissibles», notamment une «très longue séquence» racontant, «images à l’appui», une fellation imposée au fils d’un général sudiste fait prisonnier pour obtenir une couverture, après avoir été «contraint de marcher nu dans la neige et le froid des heures durant».
«Un film gravement choquant pour les jeunes adolescents»
«Naturellement, la couverture n’est pas donnée et le prisonnier est assassiné d’une balle une fois son « travail » terminé», ajoute l’association, qualifiant d’autres scènes «de pure violence extrême, complaisante et gratuite», citant entre autres, l’exemple d’une «tête éclatée avec cervelle explosant sur le visage de la sœur du personnage assassiné». «Bref un film gravement choquant pour les jeunes adolescents, dont toute la seconde partie est fondée sur cette violence (1h30 tout de même)», conclut l’association.
Ce recours intervient quelques jours après la décision de la cour administrative d’appel de Paris d’annuler le visa d’exploitation de Antichrist de Lars von Trier, dont l’interdiction aux moins de 16 ans devra être réexaminée, suite à une requête de cette même association. Promouvoir avait obtenu l’an passé que l’interdiction aux moins de 12 ans de La Vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche soit réexaminée. Elle avait en outre réussi à faire interdire aux moins de 18 ans le film d’horreur Saw 3 D et Love de Gaspar Noé.
AFP