Le régime syrien a donné son accord de principe à des convois humanitaires pour la ville de Madaya, où 46 personnes sont mortes de faim depuis début décembre, et pour deux autres villes syriennes, a annoncé ce lundi l’ONU à Genève (Suisse).
A lire aussi : A Madaya, «ce que nous avons vu est assez horrible, il n’y avait pas de vie»
«Le gouvernement a approuvé en principe l’envoi de convois à Madaya et simultanément à Kafraya et Foua», deux villes chiites qui sont elles assiégées par les rebelles, a déclaré le porte parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA).
Cette annonce est faite quelques heures après qu’ont été déclarées ouvertes les discussions de Genève qui, sous l’égide de l’ONU, doivent permettre d’établir un dialogue entre l’opposition syrienne et le régime de Bachar al-Assad. L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a rencontré pendant deux heures la délégation de l’opposition au Palais des Nations à Genève.
«Ils insistent sur le fait que la population civile syrienne mérite de voir une réduction concrète de la violence sur le terrain pendant que des discussions politiques se déroulent. C’est un argument très fort», a dit le diplomate onusien. «Nous devons vraiment voir quelque chose de concret, en dehors d’une longue et douloureuse négociation», a-t-il insisté.
«Des messages très positifs»
«Nous sommes venus discuter de questions humanitaires et nous avons reçu des messages très positifs de la part de l’envoyé spécial de l’ONU», avait déclaré juste avant lui un porte-parole de l’opposition, Salem al-Meslet, tout en réitérant les exigences humanitaires de l’opposition. «Trois questions sont importantes pour nous, la levée des sièges, la libération de détenus, et l’arrêt des attaques contre les civils par les bombardiers russes (alliés de Damas) et par le régime», a-t-il égrené.
Le Haut comité des négociations (HCN), qui regroupe des politiques et des représentants des groupes armés en Syrie, réclame depuis des jours des améliorations tangibles sur le terrain, alors que la situation des civils en Syrie, bombardés, affamés, est chaque jour plus catastrophique.
AFP