Disparues de Saône-et-Loire: perpétuité requise contre le meurtrier présumé de Christelle Blétry

Photo non datée de Christelle Bletry, tuée de 123 coups de couteau, diffusée le 30 décembre 1996
Photo non datée de Christelle Bletry, tuée de 123 coups de couteau, diffusée le 30 décembre 1996

La réclusion criminelle à perpétuité a été requise jeudi matin à l’encontre de Pascal Jardin, 57 ans, accusé d’avoir violé puis tué de 123 coups de couteau, en 1996, une des « disparues » de Saône-et-Loire, Christelle Blétry.

« Pascal Jardin, vous avez été capable du pire, de l’innommable (…) même si vous le niez aujourd’hui », a déclaré l’avocat général, Philippe Chassaigne, lors de son réquisitoire, décrivant « un meurtre d’une sauvagerie inouïe » et demandant à ce que la peine soit assortie d’une période de sûreté de vingt ans.

M. Jardin, qui comparaît devant la cour d’assises de Saône-et-Loire depuis le 23 janvier, avait avoué le meurtre en 2014 avant de « retirer » ses aveux et de clamer son innocence, reconnaissant toutefois un rapport sexuel « consenti ». Il a maintenu cette ligne de défense pendant les neuf jours du procès.

« Qu’on ne vienne pas me dire que ces aveux ont été extorqués », a ajouté l’avocat général, qui est revenu longuement sur ces déclarations « complètes et circonstanciées », disant espérer que « cela comptera » dans la décision des jurés.

Le corps de la lycéenne de 20 ans avait été retrouvé le 28 décembre 1996 au bord d’une route de campagne à Blanzy et l’affaire avait été à l’origine d’une mobilisation autour de plusieurs dossiers similaires, connus depuis sous le nom de « disparues de Saône-et-Loire ».

Après 18 ans d’une enquête qui piétinait, Pascal Jardin avait été confondu en 2014 par de nouvelles expertises ADN et la découverte, notamment, de traces de sperme sur les vêtements de la victime.

Le verdict est attendu dans la journée.

02/02/2017 12 :14 :57 – Chalon-sur-Saône (AFP) – © 2017 AFP