Huit personnes ont été tuées lundi dans un attentat-suicide mené par plusieurs kamikazes à Ain al-Tamer, une oasis au sud-ouest de Bagdad. Cette région habituellement préservée de ce genre de violence, comme l’ont précisé les responsables irakiens, a été attaquée par six personnes, dont certaines pourraient avoir été tuées par les forces de sécurité avant d’avoir actionné leur charge explosive. Les explosions ont également fait six blessés.
Les kamikazes ont tenté de s’infiltrer tôt dans l’oasis, mais, confrontés à la réaction des forces de sécurité, se sont retirés dans une zone proche où ils ont fait détoner leurs explosifs, a raconté un membre du Conseil de la province de Kerbala, Masoum al-Tamimi. Selon le ministère de l’Intérieur, cinq des assaillants ont été abattus par les forces de sécurité et seul le sixième aurait eu le temps d’actionner sa bombe dans une maison.
L’ombre de Daech plane sur cet attentat
L’attaque n’a pas été revendiquée pour le moment, mais le mode d’action rappelle celui du groupe extrémiste sunnite État islamique en Irak. Elle intervient alors que les forces irakiennes progressent vers Mossoul, le dernier fief de l’EI en Irak, dans le cadre d’une vaste offensive lancée le 17 octobre. Les attentats dans le sud de l’Irak sont toutefois relativement rares par rapport au nombre d’attaques dans la capitale Bagdad. L’oasis d’Ain al-Tamer est toutefois située près de la province occidentale d’Al-Anbar, qui fut longtemps un fief de Daech. En août, le groupe djihadiste avait revendiqué une attaque dans cette localité qui avait fait 18 morts et 26 blessés.